Avis du vol entre Port Louis et St Denis en classe Economique avec Air Mauritius

Vous vous en souvenez ? Je vous avais laissé il y a quelques dizaines de minutes après avoir débarqué de mon vol en provenance de Singapour, d'un voyage de retour débuté ce matin depuis Bangkok, et après avoir passé, non sans attendre plus que d'habitude, les 3 différentes formalités du transit dans cet aéroport le plus moderne de la région mais aux procédures "ancestrales".

Nous voici donc enfin arrivé en salle d'embarquement après avoir traversé obligatoirement le duty-free. Nous n'avons plus de place nulle part dans nos bagages et sacs. Il n'est même plus possible d'acheter ne serait-ce qu'une tablette de chocolat.

Notre vol est prévu à l'heure en porte 25, celle qui nous fait embarquer par paxbus. En outre, comme il s'agit d'un ATR, je ne pense pas que les modernes passerelles y soient adaptées.

Il nous reste un peu moins de 3 heures à patienter, ce qui est quand même relativement long car il ne faut pas beaucoup de temps pour parcourir le duty-free et même y faire ses achats le cas échéant avec les produits aussi variés que les chocolats, les alcools, les montres, la maroquinerie, les parfums et produits de beauté et autres divers souvenirs, bref tout ce qui fait un duty-free en ce monde, et visiter en long plus qu'en large le terminal.

Comme le terminal est bien rempli et donc moins propice aux photos, je vous invite à visiter mes autres FR de MRU. Comme celà, je pourrais me reposer un peu… car je me suis levé à 4.30 h après une courte nuit, la faute au shopping et au dernier très bon restaurant à Bangkok et qu'il est déjà 22.20 h, heure biologique qui est resté en Thaïlande, 19.20 h en heure locale.

Déjà le début du FR au début de ce routing, MRU-SIN par Air Mauritius.

Et puis celui-ci de l'année d'avant, toujours la même ligne MRU-SIN par Air Mauritius effectué sur l'A330-200 avant le retrofit.

Même si les vacances ont été courtes, surtout en Thaïlande, revenir chez soi est agréable.

Comme depuis le début de ce voyage dont l'opportunité était de découvrir le nouvel A330 neo, il n'y a que des couacs, j'ose espérer à quelques heures et à environ 250 km de chez soi que tout ira bien. Certes, il faudra peut-être marcher un peu hors de l'aéroport à Saint-Denis de La Réunion si les Gilets Jaunes bloquent toujours son accès. A l'arrivé à 23.00 h, ils devraient tous aller au lit, comme la veille. Et nos bagages ont bien été confirmés lors des formalités de transit. Il peut juste avoir un problème de place en soute dans l'ATR mais, là aussi, je pense (peut-être que je me trompe) que nous sommes prioritaires en transit.

Et là, dans la soirée vers 20.15 h, le couperet tombe ! Mon père m'informe que l'aéroport Roland-Garros de La Réunion va fermer pour des raisons de sécurité à cause du blocage en cours par les Gilets Jaunes. Le mouvement s'est durci. Tous les vols prévus en cette soirée au départ depuis RUN sont ou vont partir, sauf celui de Corsair dont l'équipage ne peut pas accéder à l'aéroport. Les passagers ne sont évidemment pas contents car ils ont pris leur disposition pour être à l'heure car il faut parcourir les derniers centaines de mètres (c'est un euphémisme) à pied.

Pour l'instant, je vois que notre vol est maintenu.

Mais, je vois que 2 passagers s'approchent des agents en place à la porte 25. Je me déplace et tends l'oreille et je m'aperçois qu'ils ont la même information que moi ! Donc, je m'approche davantage. Les agents ne sont pas encore au courant, d'après leur réponse. Mais, quelques minutes plus tard, tout un staff débarque pour nous annoncer que le vol est annulé à cause de la fermeture de Roland-Garros. Certains esprits, comme d'habitude, commencent à s'échauffer. Vous connaissez le genre de question posé : qu'est-ce qu'on va faire ? On a une correspondance ! (Ça, ça m'étonnerait !) ; C'est un scandale, on va demander des compensations ; Où est-ce qu'on va dormir ? Qu'est-ce qu'on va manger ? etc, etc, oui mais ce n'est pas la faute de la compagnie et je ne pense pas qu'elle soit obligé à quoique ce soit dans ce cas. On nous annonce donc que le vol reprendra demain matin à l'ouverture de l'aéroport et qu'ils feront leur possible pour faire partir l'avion aux aurores.

Quelques rares passagers, voyant que la compagnie n'a rien prévu, ont de suite réservé une chambre dans les hôtels environnants. Il y en a même un, style homme d'affaires habitué à voyager, qui a carrément pris un hôtel à plus d'une heure de route alors qu'il faudra revenir ici probablement vers 4 heures du matin.

Pour ma part, j'attends et on va négocier avec la compagnie car je ne me vois pas partir à l'hôtel pour à peine 6 heures (entre le moment d'y arriver, d'aller se coucher et de se réveiller difficilement à 3.00 h du matin pour les hôtels les plus proches !) Comme il reste une cinquantaine de passagers puisque les plus hargneux s'en sont allés, on a entamé une discussion avec la compagnie. Il n'aura pas fallu attendre longtemps : bien que l'évènement soit indépendant de leur volonté, elle nous propose au choix soit d'aller dans un petit hôtel à une trentaine de minutes d'ici, soit de rester à l'aéroport où il y aura la présence d'agents pour nous et auquel cas, les couvertures et oreillers nous seront fournis et des bons (plusieurs pour ceux qui en veulent) pour les repas et boissons. Après avoir informé Madame, elle adhère à mon choix facilement et comme je n'avais jamais vécu d'expérience dans un aéroport et bien ce sera l'occasion !

Pour information, l'hôtel le plus proche, le Holiday Inn à 5 minutes d'ici, était complet.

Ce soir se déroulera en 2 parties : manger jusqu'au départ des derniers passagers vers 23.00 h et ensuite, dodo. Pour occuper une partie du temps, heureusement qu'il y a la WiFi même si elle n'est pas très rapide.

La compagnie nous demande juste de lui laisser le temps de tout préparer.

Un peu avant 21.30 h, les bons nous sont distribués et la compagnie a vraiment été généreuse, le restaurant qui a été choisi proposant tout du snacking aux desserts, en passant par les entrées, les sandwichs, les plats chauds, les boissons soft et chaudes et on pouvait se resservir sans problème mais l'estomac à ses limites que la limite connait mais pas le cerveau de l'être humain des fois. Résultat, j'ai été un peu gourmand et obligé de voyager avec une partie des plats et des boissons dans un sachet. Honteux, suis-je, mais rien n'a été jeté.

Mon dernier plat chaud juste avant que les passagers du dernier vol, celui d'Emirates, embarque : spaghetti avec des boulettes de veau et sauce tomates et autres épices.

Les couvertures et oreillers arrivent aussi, sous emballage plastique.

A 22.45 h, nous commençons à faire nos lits. Il y a des bancs plus grands aussi, des rangées de 5.

Ce n'est pas la place qui manque.

Bonne nuit.

J'ai mis mon réveil à 4 heures du matin et, non naturellement, je me réveille. Madame dort encore.

Pas grand monde à l'horizon.

Je quitte la chambre pour des horizons plus lointains pour les besoins mâtinaux. Personne ne nous as dépouillé cette nuit LOL.

Notre vol est programmé à 5.30 h

Autour de notre chambre,

Le restaurant retenu pour nous nourrir hier soir

Nos compagnons d'infortune perdus dans ces centaines et des centaines de mètres carrés.

Le duty-free déjà ouvert pour notre vol

D'autres points de restauration qui ne proposaient pas un choix aussi grand que celui retenu par la compagnie.

Au retour de ma courte promenade, je réveille Madame.

A 5.00 heures, on nous appelle pour nous préparer à l'embarquement.

Nous voici au pied de notre avion à 5.15 h, un des trois ATR 72-500 de MK. Il peut accueillir 72 passagers en classe unique.

J'y vais avec mon BP édité depuis l'enregistrement à Bangkok BKK

Je veux être le premier

L'espace est compté mais de par la conception des sièges, il y a un peu d'espace. De mémoire, on se sent plus à l'étroit dans celui d'Air Austral qui contient pourtant moins de sièges.

La tablette

La lecture à bord…

…qui comprend le magazine de la compagnie et un sac vomitoire,

et les consignes de sécurité

Les derniers passagers embarquent

Il aura quand même fallu 10 minutes pour remplir la cabine, ce qui paraît long car c'est le même temps que j'ai déjà constaté dans des A320 quasi pleins. Il est vrai que le couloir d'un ATR et que sa cabine d'une manière générale sont étroits.

L'embarquement terminé, le moteur gauche est lancé dans un premier temps, puis celui de droite, pendant les démonstrations des consignes de sécurité et à 5.31 h, on se met en route vers la piste.

Le Soleil levant dans le dos

On passe en revue une bonne partie de la flotte d'Air Mauritius : A319, A340-300, ATR 72-500. Il ne manque que les A330-200 et A350-900 qui doivent être en voyage quelque part.

La piste étant située en face du terminal, nous prenons notre envol sans attendre à 5.35 h, face à l'est comme souvent

Le village de Blue Bay dans l'axe de la piste, avec l'ile aux Aigrettes au fond et bien sûr le lagon

Rotation à droite pour rejoindre La Réunion, avec un passage de quelques secondes face au Soleil levant

C'est bien parti pour quelques dizaines de minutes de vol

Retour en cabine avec le plafonnier

10 minutes après le décollage, nous sommes autorisés à détacher nos ceintures pour se lever et 1 des 2 PNC prend la parole pour nous souhaiter la bienvenue et spécialement aussi aux membres de leur programme de fidélité Kestrelflyer et autres informations.

Puis commence la distribution par chariot d'une boisson, jus de fruits ou eau, servie au verre.

Ce sera jus de fruits pour nous

Pendant ce temps, le CdB prend la parole en anglais pour nous annoncer la durée du vol d'environ 45 minutes (oui, les vols entre La Réunion et Maurice sont intentionnellement ralentis car il faudrait nettement moins de temps pour parcourir les 230 km environ qui séparent les 2 îles.

A peine le service des boissons terminé que nous sont distribuées des pastilles à la menthe… pour l'atterrissage… avant de rencontrer nos proches. C'est bienvenue car je ne sais pas depuis combien d'heures mes dents n'ont pas rencontré une brosse et son dentifrice.

A 6.00 h, le CdB reprend la parole toujours en anglais (probablement pour nous occuper en l'absence d'IFE) et s''excuse à la fin pour le "delayed flight".

Des feuilles sont distribuées aux passagers qui le souhaitent à cet effet, j'en prends une

Nous entamons la descente à 6.05 h.

Il est 6.07 h lorsque j'aperçois le plus haut sommet montagneux de La Réunion, le Piton des Neiges, 3070 m de haut

A 6.15 h, sortie des trains d'atterrissage

Et 5 minutes plus tard… explosion de joie… en mon for intérieur, après exactement 45 minutes de vol

Au retour de la piste, nous passons devant un des 3 derniers 747-400 de Corsair, avec la gêne visuelle de cette grosse nacelle moteur…

…puis d'un Airbus de French Bee mais je ne sais pas lequel

Et nous nous immobilisons à l'ouest de l'aérogare

Débarquement par paxbus.

Ainsi s'achève ce voyage où j'ai connu beaucoup de premières :
- Première pour prétexter d'un voyage pour voler sur un nouvel avion, l'A330 neo (je n'avais pas eu l'occasion ni pour l'A350-900 de MK, ni pour le B787-8 d'UU) pour, au final, voler sur un A330-200 rétrofité ;
- Première pour une ouverture de ligne, RUN-MRU-BKK (parce qu'il y a eu une promotion spéciale contrairement à MRU-BKK seule), qui, au final, s'est transformée en RUN-MRU-SIN-BKK (et encore, ça aurait pu être un RUN-MRU-SIN-KUL-BKK car MK a des accords probablement plus importants avec MH) ;
- Première pour avoir la surprise de ne pas avoir ses bagages qui ont suivi, d'autant plus sur un gros avion entre SIN et BKK, heureusement que j'en étais informé dès ma descente d'avion ;
- Première pour visiter un centre de réclamations de bagages, à BKK pour les valises retardées ;
- Première pour être resté à un comptoir d'enregistrement plus de 5 minutes, à SIN pour faire enregistrer ma seconde valise qui était censée être gratuite grâce à ma carte de fidélité Kestrelflyer de MK :
- Première pour l'annulation d'un vol pour évènement exceptionnel : la grêve des Gilets Jaunes à La Réunion se répercutant sur les vols au départ de MRU et à destination de RUN qui a du être fermé ;
- Première pour avoir dormi dans un aéroport, en l’occurrence à MRU.

J'en ai peut-être oublié mais ça ne nous a pas empêché de passer de très bonnes vacances en Thaïlande. Mais Madame a dit, plus jamais ce trajet, autant les vols directs !

Merci de m'avoir lu.