Avis du vol entre Baghdad et Erbil en classe Economique avec Iraqi Airways

Bonjour tout le monde,

après quelques jours passés dans la capitale irakienne, voici venu le temps de retourner à Erbil où je suis en déplacement pour quelques semaines. L'avantage de ce vol est qu'il a lieu en fin d'après-midi et, par conséquent, il s'agit un vol de jour! Chose rare dans ce pays, la plupart des vols ayant lieu en soirée voire, la nuit.
Pour rappel, le routing est le suivant : 

Ce qui est frappant dans cette ville, ou du moins, ce que j'en est vu, ce sont les mesures de sécurité qui sont omniprésentes. Une cité en état de siège…
Pour accéder à l'aéroport de Baghdad, il est nécessaire de passer par plusieurs points de contrôles tous tenus par différents services de sécurité, la chose est assez intimidante et prend du temps…beaucoup de temps…
La route d'accès à l'aéroport est clairement surdimensionnée, il faut dire que le transport aérien n'attire pas les foules. 

À L'AÉROPORT : BAGHDAD INTERNATIONAL (BGW/ORBI)

Donc, je récapitule, je viens de subir 3 contrôles de sûreté pour pouvoir accéder à l'aéroport. À peine sorti de la voiture qui m'a conduit à destination, je dois passer un PIF pour accéder au terminal passagers en lui-même. Bien que BGW soit constitué de 3 terminaux, un seul point d'accès est ouvert, c'est largement suffisant pour l'affluence mais un peu déroutant car rien n'est indiqué.
On se retrouve donc directement à l'intérieur d'un terminal très lumineux et un plafond au style assez particulier.

Ce hall semble être utilisé par Egyptair et des compagnies aériennes étrangères. 

Une fois arrivé dans le hall utilisé par IA, l'enregistrement se fait aux comptoirs communs à tous les vols IA. L'agent chargé de l'enregistrement était nettement moins avenant qu'à EBL, pas un mot ne sera échangé mais je suis satisfait, j'ai hérité d'un siège hublot mais côté gauche…donc face au soleil couchant durant tout le vol.
Une fois l'enregistrement effectué, pour accéder à la partie airside, il suffit de passer la PAF avant de pénétrer dans ce vaste espace entouré de quelques échoppes d'alimentation et du fameux duty free. 

Les portes sont situées sur les côtés. On reconnait bien le plafond au style unique à cet aéroport. 

La porte du vol s'affiche 30 minutes avant le départ du vol, il est temps de la rejoindre. Le PIF est effectué juste avant d'accéder à la porte. À partir de ce moment, plus de commerce par contre.

La vue est dégagée sur le tarmac. Au contact, les deux Boeing 737-700 de la compagnie FlyBaghdad (IF) qui est une compagnie aérienne privée irakienne.

LE VOL

L'embarquement est appelé avec bien trente minutes d'avance sur l'horaire publié. Contrairement à l'aller, le vol sera bien rempli. Le BP ayant été vérifié au PIF à l'entrée de la salle d'attente, un simple contrôle visuel des BP sera réalisé avant d'entrer dans la passerelle. Les annonces seront faites en arabe uniquement par contre.
La passerelle est vitrée, c'est très agréable et permet de voir la façade de cet aéroport ayant défrayé l'actualité ces dernières années. 

Contre-jour, sable et discrétion…l'équation infernale pour un cliché raté! Néanmoins, je vous présente YI-ASW, un Boeing 737-800 tout juste âgé de 4 ans. La livrée Iraqi Airways lui va bien. 

Instant Playstation et porte que l'on peut distinguer derrière la vitre de la passerelle…ça compte? L'accueil sera très cordial par un duo masculin-féminin de PNC. Par contre, le covid se rappelle à moi, ils sont habillés tels des apprentis Dexter. Ils seront vêtus de combinaisons Tyvek avec des écrans de plexiglas devant le visage…#psychose 

Ce Boeing est équipé du Sky Interior du plus bel effet. Là aussi, deux cabines bien différentiées, la J est configurées en 2-2 avec de larges fauteuils clubs. 

La classe économique est, bien évidemment, configurée en 3-3. Les sièges semblent confortables et équipés d'un IFE. Notez les cache-hublots sont tous baissés, certainement pour faire écran aux terribles rayons du soleil et conserver un maximum de fraîcheur. 

Mon siège attribué se situe en issue de secours. Pour le moment, je suis seul mais ça ne restera pas ainsi longtemps.

L'IFE est parfaitement moderne et, point positif, la prise audio est une jack simple. N'importe qui peut donc se brancher dessus avec son équipement personnel. La prise USB permet de recharger ses appareils électroniques. L'avion est vraiment bien équipé, ce qui est compréhensible sachant qu'ils peuvent opérer des vols longs de 5 heures jusqu'en Europe.

Instant PSU, bien évidemment moderne. 

Le pas est bien évidemment plus que généreux, issue de secours oblige. 

Le lot de bord est basique mais tellement rare!  

Le point de vue n'est pas mal et surtout…pas certain que j'ai de nouveau l'opportunité de voir ça de mes propres yeux. 

L'IFE sera actif dès l'embarquement mais seule la géovision sera disponible. Deux langues disponibles, arabe ou anglais uniquement. 

Repoussage avec quinze minutes d'avance! Oui oui, quinze…minutes…d'avance!! Du jamais vu! Au revoir Baghdad, un voyage unique! 

Turkish Airlines est partout! Ici, en Boeing 737-900ER encadré par des Boeing 737-800 Fly Baghdad qui est basée à…Baghdad. Qui l'eut cru? 

Direction le seuil 33R et passage devant la tour de contrôle. Le temps est au beau fixe, pas un seul nuage à l'horizon. 

On remonte la piste tandis qu'un Mitsubishi CRJ-900 Iraqi Airways se pose. 

La piste 15L/33R fait 4000m, le roulage est long. 

Le roulage touche à sa fin, un Airbus A320-200 MEA arrive de BEY et nous sommes enfin autorisés à décoller.

C'est parti, en route pour le Kurdistan irakien! 

La montée initiale permet d'admirer la plus grande partie de la plate-forme bagdadi. 

En montée, la tristement célèbre ville d'Abu Ghraib est visible. 

Légère inflexion de trajectoire afin de mettre le cap vers EBL. 

Malgré le soleil en pleine face, je peux distinguer ce que je pense être le lac Tharthar, cette improbable vaste étendue d'eau en plein milieu du désert. 

Les cosmonautes PNC se mettent rapidement en action afin de distribuer la prestation. Il n'y aura pas de service de boisson. J'aime beaucoup la boîte aux couleurs IA. 

Le contenu est très honnête. Un sandwich au "fromage" ni bon ni mauvais, un cake étouffant à…je ne sais pas, il n'avait aucun goût, un nectar d'oranges trop sucré, une capsule d'eau et deux lingettes parfumées très joliment décorées. 

On se retrouve en approche d'EBL alors que nous faisons un large demi-tour au-dessus du village de Qeremukyan pour nous aligner sur la piste 18. 

Aux environs de Shaqlawa, nous survolons une multitude de champs circulaires en raison du procédé d'irrigation utilisé et indispensable dans la région. 

La photo ne rend pas hommage à la beauté des paysages de la chaîne des monts Zagros au couchant. 

Alignés sur la 18, l'urbanisation se fait plus dense au fur et à mesure que l'on approche d'Erbil. 

Survol de Dukan (pas le régime…) lors de la finale. 

Alors là! Je n'avais pas prévu de le croiser celui-là! Un magnifique Dassault Falcon 7X de…l'armée de l'air et de l'espace française! Comment je le sais? Grâce à son magnifique empennage vertical aux couleurs françaises qu'ils sont les seuls, à ma connaissance, à arborer. Il doit certainement s'en retourner vers VIY.

Toutes voiles dehors pour casser notre vitesse alors que nous dépassons la tour de contrôle. Au loin, quelques gratte-ciel laissés à l'abandon suite à un trop long arrêt des travaux de construction en raison du conflit contre Daesh puis de la crise du covid. S'ils sont un signe de la vitalité économique de la région, ils sont aussi révélateurs des terribles conséquences de ce conflit et de la folie des Hommes.  

Passage devant le terminal d'EBL à l'architecture résolument moderne. 

On libère la piste. Pas grand monde à cette heure. 

Le soleil se couche rapidement. La lumière du couchant est sublime dans cette partie du monde. 

Parqué au largé, un Boeing 737-400 de la compagnie turque Tailwind Airlines (TI) qui se prépare à repartir vers AYT. 

Dernier virage pour aller stationner aux côtés de ce Bombardier CRJ-200 appartenant à une obscure compagnie charter appelée Iraq Gate (IGC).

À L'aÉROPORT : ERBIL INTERNATIONAL (EBL/ORER)

Nous aurons droit à un stationnement au contact. Le parcours Arrivées fut très fluide et identique à celui effectué à mon arrivée depuis IST mais sans vérification spécifique Covid-19. 
Je vous retrouve donc dans le hall Arrivées côté landside qui est un espace très large, lumineux et agréable.

Ceci conclu cette aparté bagdadi, un parenthèse avgeek et insolite. J'espère que vous aurez apprécié ce report, n'hésitez pas à commenter et à liker, ça fait toujours plaisir!

À bientôt

LYSflyer

Ci-dessous, un aperçu du magnifique souk d'Erbil. L'endroit fourmille de commerces qui vendent tout et n'importe quoi. J'ai particulièrement apprécié les échoppes vendant un délicieux miel récolté à la frontière iranienne, vers Sulaimaniyah ainsi que les vendeurs de savon d'Alep. Par ailleurs, j'ai vraiment apprécié la tranquillité et la décontraction qui règne dans cet endroit à mille lieux d'autres souks où les visiteurs sont sollicités systématiquement par tous les vendeurs.