Enchainement de vols
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- 11LM 705 - Papa Westray → Westray en Britten-Norman Islander
- 12LM 705 - Westray → Kirkwall en Britten-Norman Islander
- 13Kirkwall → Inverness (John O'Groat Ferries)
- 14Inverness → Londres-Euston (Caledonian Sleeper)
- 15VY 8773 - Londres-Gatwick → Paris-Roissy en A320
CONSTRUCTION DU ROUTING (RAPPEL)
Puis le temps a passé, j'ai raté les derniers vols en Trislander d'Aurigny et j'étais bien décidé à rattraper cela en prenant du BN Islander, son petit frère ! C'est alors que je me suis souvenu de ces vols inter-iles aux Orcades et j'ai poussé les recherches en ce sens.
————- Construction des vols inter-îles ————-
Tout d'abord, je suis tombé sur le programme des vols inter-îles et autant dire qu'il faut bien s'y accrocher quand on ne connait pas encore la géographie des Orcades !
(voir ici : https://static.flight-report.com/media/photos/846/1539339551QXSU/orcades-1.jpg)
- 1e information : notez que les horaires ne sont pas cadencés à 5min comme partout ailleurs dans le monde de l'aérien, mais à la minute près !
- 2e information : on y apprend que les réservations se font uniquement par téléphone à l'ancienne (exception pour la ligne Kirkwall->Shetland également opérée en BN Islander).
- 3e information : Loganair est fière d'opérer le plus court vol commercial au monde (homologué par le guinness book) entre Westray et Papa Westray : 2min de vol !
Différents tarifs sont proposés en fonction des îles desservies.
Mon but est de pouvoir survoler le maximum d'îles tout en payant le moins possible et en pouvant faire un A/R dans la journée depuis Kirkwall, pour simplifier mon hébergement.
Parmi les tarifs proposés, 1 seul retient mon intention :
- Kirkwall <> North Ronaldsay ou Papa Westray à 36£ A/R.
Non seulement c'est le tarif le moins cher, mais Papa Westray et North Ronaldsay sont les 2 îles les plus éloignées et nécessitent selon les jours plusieurs escales, ce qui permettrait de pouvoir se poser sur presque toutes les îles du réseau.
Je rentre de vacances avec ma chérie le 25 juillet et je la retrouve au Pays Basque le 4 août. J'ai donc une bonne semaine devant moi pour effectuer ce voyage, en visant le week-end pour les vols inter-îles. Au vu du programme des vols, les jours les plus intéressants sont le dimanche et le lundi :
- le dimanche : le vol pour North Ronaldsay passe par Papa Westray à l'aller et par Sanday et Stronsay au retour.
- le lundi : le vol pour Papa Westray permet d'effectuer à 2 reprises le plus court vol commercial du monde via Westray.
J'appelle donc le bureau des opérations de Loganair à Kirkwall afin de réserver ces 2 vols. A l'issue de l'appel, je recevrais un mail avec la confirmation des vols. Il ne reste maintenant plus qu'à trouver un moyen pour s'y rendre !
————- Construction du trajet aller ————-
>> Se rendre à Kirkwall.
Malheureusement, les solutions aériennes pour se rendre à Kirkwall sont juste hors de prix : Loganair a le monopole et tous ses vols depuis/vers l’Écosse sont à plus de 200€ l'A/S. Dommage car en Saab 340, cela aurait été très intéressant. Voyons donc les solutions maritimes. Elles sont simple et compliquées à la fois car il y a toujours le problème de l'accès entre le port et le centre ville et aéroports éventuels.
Je finis par tomber au hasard d'une page sur une offre de la compagnie John O'Groat Ferries qui propose une offre combinée bus + ferry entre Inverness et Kirkwall, pour 50£. Je ne pense pas pouvoir trouver mieux comme offre, à la fois pratique et en même temps économique et qui permet de bien profiter du paysage.
>> Se rendre à Inverness.
Du côté aérien, là encore ce n'est pas folichon. Que des tarifs élevés et des aéroports desservis peu pratique en venant de France.
Je regarde donc du côté des trains et là encore, si c'est moins cher que l'avion, les tarifs oscillent tous entre 80 et 120£ l'A/S depuis Londres. Même si l'amateur de trains de nuit que je suis aimerai volontiers découvrir le Caledonian Sleeper qui relie Inverness à Londres, celui-ci est beaucoup trop cher pour ce que je souhaite dépenser lors de ce voyage.
Ne reste plus donc que les bus et l'unique liaison depuis Londres est un trajet de la muerte : 13h de voyage de nuit. Cependant, le prix proposé (26£ A/R) vaut bien l'inconfort lié à une nuit possiblement blanche et j'opte donc pour cet A/R chez National Express à défaut d'autre chose.
>> Se rendre à Londres.
Du côté aérien, rebelote, tout est trop cher, que ce soit par les airs ou par l'Eurostar. Mais là pour le coup, la solution du bus m'attire davantage car elle permettrait avec un peu de chance de traverser la manche en Ferry, ce qui est plutôt agréable comme voyage. Je recherche donc un trajet qui aurait des arrêts à Calais et Douvres, ce qui permet d'avoir une plus grande chance de prendre le Ferry plutôt que l'horrible Shuttle et c'est également un trajet de nuit que j'opterai depuis Paris. Cela tombe bien, il me fera partir le 25 juillet au soir, pile le jour où je reviens à Paris. On ne peut faire mieux. Je partirai avec Ouibus qui, pour un trajet de nuit, me garantit un bus moderne et confortable avec un choix de place assise à l'avance, et un respect des horaires qui comprend les temps de repos pour le conducteur (ce qui n'est pas le cas chez une autre concurrente). Le tout à 25£ A/S. Il n'y a guère à hésiter !
————- Construction du trajet retour ————-
Afin de combiner les tarifs les plus avantageux, j'opterai pour 2 A/R Londres-Inverness et Inverness-Kirkwall. Il ne reste donc plus que le retour Londres-Paris à trouver et mon attention se focalise sur le vol le moins cher, à défaut d'en trouver un plus avgeek : un LGW-CDG avec Vueling à 36£. Cela sera une bonne occasion de voler pour la première fois à bord de cette low-cost espagnole bien connue.
Le routing est donc terminé mais toute certe organisation millimétrée ne saurait subir quelconque changement et au cours du voyage, j'abandonnerai finalement le retour Inverness>Londres en bus au profit du Caledonian Sleeper, mais j'y reviendrai en temps voulu !
à la découverte de papa westray

Je vous avais laissé dans le précédent opus au moment ou notre vaillant avion-brousse décollait pour son retour vers Kirkwall. Il n'y a maintenant plus qu'à partir en exploration au cœur des grands espaces de Papa Westray !
Je laisse donc l'aéroport derrière moi pour les 6 prochaines heures.
Avertissement : le présent bonus sera fortement plus long que le vol qui suivra, indépendamment de ma volonté ^^

Dès que l'on s'engage sur la route principale, le même cadre s'offre à nous : une route bordé de murets traditionnels pour guider les troupeaux, et des prés à perte de vue. On ne distinguerait d'ailleurs pas les véritables prés (à droite) de l'aérodrome (à gauche) s'il n'y avait pas la manche à air !

Difficile de dire s'il s'agit du "village" principal car la commune s'étend sur l'ensemble de l'île et les (quelques) services officiels sont situé à côté de l'aérodrome. Néanmoins, je puis dire qu'il s'agit du plus gros hameau de tout Papa Westray !

Papa Westray est un petit peu plus vallonnée que North Ronaldsay, ce qui permet d'avoir une meilleure perspective sur les paysages alentours et les îles voisines.


Le temps change extrêmement rapidement avec ce vent fort et soutenu et je crains une nouvelle dégradation comme la veille en voyant cette couverture nuageuse arrivant à grande vitesse par le sud.

Je préfère poursuivre l'exploration, tout en surveillant l'évolution du ciel.

Au loin, les falaises de Westray.

Tout comme North Ronaldsay, Papa Westray est le paradis des oiseaux migrateurs. Cependant, je ne verrai pas de sterne arctique cette fois-ci.

Au gré de cette ballade tranquille, je finis par tomber sur l’embarcadère de l'île, avec un des bâteaux inter-îles reliant Papa Westray et Westray en une vingtaine de minutes. C'est 10 fois plus qu'en avion ! ;) Mais cet autre moyen de transports n'est pas dénué de charme, bien au contraire ! ^^

Je dois préciser que les quelques habitants de l'île font la navette en voiture depuis leur logis vers l'embarcadère afin d'y transporter leurs invités, familiaux ou simples hôtes de passage. 4 véhicules me croisèrent dans le quart d'heure mon arrivée à l'embarcadère, et me voyant marcher sur la route dans cette direction, tous (je dis bien tous !) se sont arrêtés à ma hauteur pour me demander si je prenais le bateau et si je voulais qu'ils m'y déposent ! L'hospitalité des habitants des orcades se dévoile encore plus !
Il faut dire que les "touristes" comme moi sont très rares et je n'ai vu qu'un seul couple avec 2 enfants en exploration pendant toute cette journée. C'est dire !! Quand aux habitants, j'en ai croisé rarement avec à chaque fois un bonjour accompagné d'un grand sourire ! Quel bonheur !

Il faut dire ici qu'il n'y a que 90 habitants annuels ! On croise plus de canards que de bipèdes !

Le temps fraîchissant fortement du fait des nuages (je rappelle qu'en cette avant-veille du mois d'août, la température ne dépasse pas les 8°C et le vent est glacial !), je profite de la présence d'une salle d'attente à proximité de l'embarcadère pour y déjeuner. Malgré que le prochain départ ne soit que dans la soirée, le bâtiment reste ouvert en permanence (exactement comme à l'aérodrome), un petit peu à la façon d'un refuge. Comble du luxe : celui-ci est chauffé et des prises électriques sont disponibles. J'en profite pour recharger mon portable et la batterie de mon appareil photo. Je m'offre même une courte sieste, bercé par le sifflement du vent dans le bâtiment. On ne peut être mieux !!
Cette pause fut judicieuse car lorsque je repartirai, le temps s'est entièrement dégagé, avec une rapidité époustouflante !

Les couleurs n'en sont que plus belles encore !

L'eau transparente m'invite du regard (mais que du regard ^^)

Cette photos aurait pu être prise aux méditerranée, voire même en polynésie, si on fait abstraction de la végétation verdoyante en arrière plan !

Franchement, n'est-ce pas un petit coin de paradis ? Une plage pour soit uniquement !

Bon, j’omets de préciser que la température de l'eau ne dépasse point les 12°C, mais c'est accessoire !


La journée passe très rapidement et il est temps de rebrousser chemin vers le nord de Papa Westray.

Au détour d'un champ, je tombe sur ce regroupement d'oies, oiseau emblème des grandes migrations.


La présence d'un grand bipède à K-way bleu ne passe pas inaperçu pour la gent aviaire et je suis surveillé du coin de l’œil.

Tout d'un coup, un concert de klaxons divers se met à retentir ! Non, il ne s'agit pas d'un engorgement de la circulation routière, mais tout simplement un grand groupe d'oies qui vient de survoler ses congénères.

Quoi de plus beau que des oiseaux ! D'ailleurs, qui d'entre vous n'a jamais rêvé un jour d'en être un ?

On retrouve ici la formation célèbre des vols en migration, pompée par toutes les patrouilles acrobatiques humaines ! On a un meneur suivi par ses congénères qui se mettent dans son sillage afin de bénéficier de l'aspiration du voisin de devant. Et tel un ballet parfaitement orchestré, le meneur est remplacé régulièrement pour répartir l'effort.


Je poursuis ma route et un petit cri tout mignon attire mon attention. Son auteur n'est autre que ce magnifique oiseau noir et blanc au long bec. N'étant point ornithologue, je ne pourrai vous dire de quel magnifique espèce il appartient.
Quand à mes déductions d'avgeek, je note qu'il est munis d'ailes rabattables pour le stockage la nuit au hangar, d'une sorte de long radôme abritant probablement un radar ultra-perfectionné et ultra-secret, d'une peinture de camouflage sur le dos, d'un train d'atterrissage simplifié et d'un empennage tout en longueur.
Probablement un drône espion des MiB iraniens à la recherche du Mogoy défecteur, coupable de vols, de recels et de dons de safety cards ;)


Poursuivons notre chemin avec au loin une mer qui blanchit de plus en plus au fur et à mesure que le vent se renforce.

Non, ceci n'est pas la célèbre pompe pour scaphandriers des Dupondt ! Il s'agit de l’ancêtre de la moissonneuse batteuse, fonctionnant à la vapeur. En montrant cette photo à mon grand-père paternel, il m'apprit que son père posséda une machine telle que celle-ci, mais qu'elle ne fut guère performante dans sa tâche !

Pour le clin d’œil ;) On ne s'en lasse guère !

Retournons à notre escapade ! Derrière un bras de mer argenté, Westray s'offre à nous depuis le sommet d'une colline.


Je repasse par le hameau principal.

Notez ces magnifiques portes rouge du plus bel effet !


Puis nous arrivons en territoire connu ^^

Et oui, il n'y a qu'une seule route sur l'île et pour se diriger au nord, il faut obligatoirement repasser par l'aérodrome.

La présence du terrain est trahie par les murets peint en rouge et blanc, signe qu'il ne faut pas y pénétrer, que l'on soit humains, ovins ou bovins !

Alors que je prenais la photo ci-dessus, j'entendis le bruit d'une voiture s'arrêter à ma hauteur. La conductrice me demanda si elle pouvait me déposer quelque part ! Vu le temps qu'il me reste encore, je déclinais son invitation tout en la remerciant chaleureusement. J'ai rarement rencontré de personnes aussi accueillantes qu'à Papa Westray !

Je me fixe comme dernier objectif du jour de rejoindre l'autre côte, mais ce n'est guère facile car les chemins qui y mènent son quasi inexistants.

L'île s'étend encore sur quelques kilomètres vers le nord, mais je n'ai plus assez de temps pour pousser en cette direction.

Je finis enfin par trouver un petit sentier qui me permette de gagner le rivage est.


Allez, il est plus que temps de retourner à l'aérodrome ! On le distingue au loin, légèrement en hauteur.

L'avion arrive dans la prochaine demi-heure et le temps se maintient toujours au beau. Cela sent bon pour les 2 vols restants !

forte affluence !
Oh ! Mais dites moi, il y a foule ! L'heure d'affluence pour passer le PIF ? ^^
Non, tout simplement un troupeau de moutons qui passe d'un pré à un autre. On comprends alors bien mieux pourquoi toutes les routes sont bordés de murets !
Je vois le véhicule s'arrêter à hauteur de l'aéroport et je comprends qu'il attend que j'arrive à sa hauteur pour continuer ! En effet, je me vois mal remonter un courant de moutons !

Me voilà sur l'aire devant l'aérodrome. Le passage est libre pour les centaines de moutons qui arrivent en courant.


Pire qu'à CDG avant de passer la PAF un dimanche après-midi !

J'ai toujours énormément de respect envers tout être vivant… Mais il faut quand même avouer que cet animal n'a pas été gâté concernant son intelligence et sa stratégie de survie ! Il suffit que quelques individus s'arrêtent pour explorer les délicieuses herbes à brouter sur le côté pour créer un bouchon. Qu'à cela ne tienne, les moutons repartent alors dans l'autre sens :')

Visiblement, ces moutons ci sont plus intéressés pour prendre l'avion que pour brouter !

Je ne peux qu'être hilare en voyant ces moutons totalement paumés patienter devant l'aérodrome !

C'est à se demander si Loganair ne prend pas ses passagers pour des moutons ! ;)

Pas par là avais-je envie de leur dire. Ah ! Qu'est-ce que j'ai ri !

Un grondement sourd couvre les bêlements : voilà la cavalerie de vaches qui rapplique en suivant le mouvement. On peut dire que l'attente ne manque pas d'animation !

Question existentielle du jour : combien de vaches peut-on embarquer dans un BN2 Islander ? Vous avez 3h !

Tout ce beau monde est remis sur le droit chemin.

l'aérodrome de papa westray
L'aérodrome retrouve maintenant sa tranquillité habituelle. L'aérogare sert à la fois de refuge et également de point de rendez-vous des services d'urgence, les évacuations sanitaires ne s'effectuant quasiment que par les airs.

Notez l'inscription demandant d'être présent au plus tard 10min avant le départ du vol pour l'enregistrement des bagages. Je défie les grands aéroports de faire aussi bien !

Une carte affichée au mur vous permet d'apprécier la géographie longiligne de Papa Westray.

Entrons (au chaud) dans le bâtiment. A gauche, le local pour les bagages à enregistré, verrouillé à clef et à droite, des toilettes en libre accès.

Mais le plus intéressant reste la salle d'attente, elle aussi en libre accès permanent.

Tout comme à North Ronaldsay, on retrouve la plaque honorifique des responsables de l'aérodrome qui se sont succédés. L'aviation est le véritable lien avec Kirkwall, économique et pratique, transportant les passagers comme le fret urgent (service de poste etc…), par tous les temps toute l'année, et assurant également les évacuations sanitaires. Loganair y est ainsi récompensée depuis plus de 50 ans.

Un tableau au mur affiche de nombreux avis d'information pour les insulaires, les passagers, et les agents de Loganair.

Tout ce qu'il faut connaître pour sa sécurité à bord est affiché ici.

Mais ce mur d'affiches n'est pas ce qui m'attire le plus car chose extrêmement surprenante : la salle d'attente contient également le bureau du chef d'escale ! Je rappelle qu'on peut entrer dans cette salle comme on veut, même s'il n'y a aucune personne officielle sur le terrain. Un esprit tordu (pour ne pas dire un mot de 3 lettres) pourrait par exemple s'amuser avec la radio ou un cleptomane des grandes villes y trouverait sa caverne d'ali baba, mais il semble que la clientèle insulaire soit d'un respect suffisant pour que pareille chose soit possible !

Un instant, je me demande si j'ai réellement le droit de rentrer en ce lieu, mais la mention salle d'attente et les nombreuses affiches à l'intention des passagers ne laissent guère de doutes !

Vous avez ici tout le nécessaire pour devenir agent de piste !

Comme par exemple cette grande collection de tags pour les bagages ! Notons que depuis Papa Westray, Kirkwall et North Ronaldsay semblent être les destinations les plus demandées.

Voici le plan très instructif sur les 3 pistes de Papa Westray et de leurs axes d'approche.


Le log book est grand ouvert sur la table. Notons que sur les 2 BN2, un seul vol régulièrement à ce moment. Le chef de Loganair à KOI m'expliquera plus tard que le 2e avion est utilisé majoritairement en réserve, pour les charters et les évasan.

Un document très intéressant sur la gestion de l'embarquement : ne jamais approcher la machine par l'avant mais par l'arrière. On apprends également que l'altitude de croisière est habituellement en-dessous de 1500 pieds. Cela semble peu par rapport à l'aviation commerciale que nous avons l'habitude de prendre, mais par rapport aux 300 pieds de la veille, c'est beaucoup ! ^^

Enfin, des flyers sont en libre service et celui-ci m'intéresse particulièrement.

L'édito est très singlant envers Flybe, l'ancien giron de Loganair qui est désormais sa concurrente n°1. Loganair y joue la carte de la proximité et de l'anti-low cost.


Enfin, dernière chose, voici le réseau de Loganair. Lors d'un prochain voyage dans le coin, j'irai sans hésiter du côté de Sumburgh et surtout de Faire Isle !

L'avion arrive désormais dans moins de 20 minutes et les passagers commencent à arriver dans la salle d'attente. Une agente de Loganair arrivera à son tour quelques minutes avant l'arrivée théorique de l'avion. La voici en train de peser mon sac à dos.

Depuis son bureau, la vue est imprenable non seulement sur le terrain, mais aussi sur Westray juste en face !

Au loin, des cumulonimbus défilent sur l'horizon, façon ciel de traîne, mais ce ne sera pas pour nous cette fois-ci !

La radio se met à crachouiller : l'avion vient de se signaler en approche (il vient directement de Kirkwall). C'est le moment pour le chef d'escale d'effectuer son inspection de piste.

Je me dépêche de sortir de l'aérogare pour ne pas louper l'atterrissage. Notre oiseau tant attendu est déjà là en finale.

Vous noterez la belle approche en crabe (comme d'habitude, le vent souffle plein travers de la piste)


Je vous propose l'atterrissage en vidéo :

Après un rapide demi-tour, Charlie Alpha se dirige vers le parking.


Je savoure cette possibilité merveilleuse d'être au plus proche des évolutions de l'avion, c'est tellement rare ! Nous sommes juste derrière le chef d'escale qui surveille du coin de l'oeil que ses passagers n'avancent pas trop sur le tarmac !

Et voilà, on coupe tout !

Les bagages attendent comme nous ! Bien qu'il y ait 4 passagers au départ de PPW, nous ne sommes que 2 à avoir un sac à dos.

Le chef s'empare des escabeaux rouges dédié aux embarquements/débarquements des passagers…

…puis s'occupe du déchargement/chargement des bagages.

Nous sommes ensuite invités à embarquer. Et là, j'ai très mal géré mon coup ! Pour être dans la première rangée juste derrière le pilote, il faut embarquer en avant-dernier ou en dernier par la porte avant droit. Or l'avion est déjà en partie occupé par des passagers à destination de Westray. Je n'ai pas trop suivi l'évolution du débarquement mais il m'avait semblé que les passagers avaient débarqué de façon homogène par l'arrière gauche et l'avant droit. A bord, j'ai l'impression que la deuxième rangée est occupée mais pas la première. Alors je me dis que si je veux éviter d'être à fond de cale, il faut que j'embarque en premier, ce que je fis.

Hélàs ! En terme de foirage total, je ne me suis pas loupé : les 4 passagers ayant débarqué était tous à l'avant, les 4 autres pax de l'arrière étant toujours à bord. Bref, avec 3 personnes dans mon dos, je n'ai pas d'autre choix que de me placer au 2e rang, de rabattre ensuite le dossier du premier rang pour que les 2 derniers pax puissent s'installer. Bon tant pis, on fera avec !
Je note également que ce ne sera pas notre pilote habituel qui officie cette fois. Celui-ci n'est pas très bavard ni souriant, dommage

Sur ce deuxième rang, le pas est toujours aussi satisfaisant (pour ma modeste taille) et le test Marathon est réussi ;)

LE PLUS COURT VOL COMMERCIAL DU MONDE : Côté face
Et nous voilà reparti pour ce long-courrier de 2 minutes, mais dans l'autre sens ! D'ailleurs, vu l'orientation du vent, on devrait mettre une minute de plus car il faudra faire un circuit main gauche en arrivant à Westray.

Direction le seuil de la piste 22.


A droite, le seuil de la piste 25 dont un petit bout seulement est en graviers, le prolongement vers la 07 étant en herbe.

Plus qu'un demi-tour sur la raquette en 22…

DE PAPA WESTRAY à WESTRAY : version animée
Rebelotte ! Avec un temps de vol aussi court, on ne va pas s'en priver ! Alors, comme pour le vol du matin, je vous propose l'intégralité de ce vol en vidéo :
DE papa westray à westray : version statique
Pour ceux qui n'auraient pas accès à la vidéo, voici une version plus statique mais néanmoins commentée ;)

Sitôt après le décollage, nous effectuons un grand virage plein ouest. Nous voyons également les rochers au large de Westray qui ressortent par marée basse.

Nous passons juste au bout du terrain de Westray, mais pas question d'y faire une approche directe. Le vent est presque plein travers mais pas suffisamment pour permettre un atterrissage dans un sens comme dans l'autre. Alors, nous voici parti pour effectuer un circuit main gauche, c'est-à-dire en laissant Westray sur notre gauche pendant notre vent arrière.
(petit point atterrissage VFR : lorsque je parle de vent arrière, je parle de la phraséologie précise à annoncer lorsque l'on effectue une approche VFR (à vue), pas de notre situation par rapport au vent réel.
Dans le cadre de notre approche à Westray main gauche, nous allons suivre ces différentes étapes :
- vent arrière main gauche piste 09 : nous serons alors parallèle à la piste, celle-ci devant être du côté gauche.
- intégration semi-directe : une fois que nous arrivons en fin de vent arrière, nous virons à gauche pour la prochaine étape.
- étape de base : nous sommes alors perpendiculaire à la piste jusqu'à ce que nous approchions de son axe.
- dernier virage : c'est le virage à effectuer pour se mettre dans l'axe d'approche de la piste.
- finale

Pour le moment, nous coupons l'axe de la 09/27 pour se mettre en vent arrière.

Nous survolons la côte déserte de Westray.


Nous voilà désormais en vent arrière main gauche.

Après avoir dépassé le terrain, nous nous mettons en étape de base. Plus que quelques secondes avant le dernier virage.

Et nous voici en finale. Grâce au vent traversier et la trajectoire en crabe, je n'ai aucun mal à photographier la piste !

Notez la manche à air qui indique très clairement, avec les 4 rayures levées, que nous avons environ 20kn plein travers.


Et voilà ! Nous y sommes.

Il n'y a plus qu'à rouler jusqu'au parking…


…puis faire demi-tour pour se positionner de façon à pouvoir repartir directement lors du vol suivant.

Il n'y a plus qu'à attendre un dernier échange de passagers avant de repartir pour Kirkwall.

D'ailleurs, les passagers s'arrêtant à Westray étaient tous à l'arrière, ce qui me permet de vous montrer les rangs 3 (dossier rabattu) et 4, ainsi que la soute à bagages derrière.


Ainsi se termine cet opus. Le prochain sera le tout dernier consacré au BN2 Islander, mais quand il n'y en aura plus, il y en aura toujours car il restera encore le retour de Kirkwall à Paris à publier (avec un bonus que je sais très attendu en particulier par un membre éminent du site ^^). Et ma foi, j'ai encore de nombreuses publications en retard à rédiger, l'année 2018 fut vraiment très prolifique en terme de vols, avec encore du beau monde à présenter (je parles des aéronefs bien entendu !)
Merci pour votre lecture ! :)
A bientôt !
Merci pour cette suite Cyrille!
Toujours sympa ces petites balades insulaires anglo saxonnes, avec ici le clou du spectacle, les moutons! La moitié de la population de l'ile? :p
Incroyable cette proximité directe avec le bureau et les instruments du chef d'escale!
A+
Merci Benjamin ! :)
"La moitié de la population" => Bien plus encore ! ^^
Oui, incroyable est le juste mot. Plus avgeekfriendly on ne peut ! ;)
A bientôt ! :)
On ne se lasse pas de ces sauts de puce ! J'attends également avec hâte le bonus du retour vers Paris.
Je suis intrigué par les espèces de boîtes jaunes placées sous un banc de la salle d'attente, tu y as jeté un coup d'oeil de plus près ? Ca pourrait être du balisage lumineux de piste portable , mais je n'ai pourtant pas l'impression qu'il y ait de vols prévus de nuit.
Merci beaucoup :)
"Je suis intrigué par les espèces de boîtes jaunes" > J'imagine que oui, ça pourrait être du balisage lumineux, peut-être utilisé en hiver lorsque les journées sont très courtes. Mais je ne pourrai confirmer cette hypothèse.
A bientôt :)
Merci Cyrille pour ce FR qui fut un vrai régal à lire ! Le bonus tout d'abord, avec des paysages et des habitants qui donnent envie d'aller y passer un mois dans une maison d'hôtes, avec juste un vélo et de bons livres :)
Et évidemment, la partie AvGeek est exceptionnelle là aussi avec cet aéroport qui complète ses revenus en tant que bergerie, ce bureau du chef d'escale dans lequel on rentre comme dans un moulin, et ce vol tellement court ! Dire qu'entre PPW et WRY il y a moins de distance qu'entre les deux extrémités de la plupart des pistes des grands aéroports internationaux :)
Encore merci et à bientôt !
Merci Guillaume :)
Le cadre est propice à la méditation et au calme, loin des aoutiens habituels ! ^^ A découvrir en hiver maintenant !
"cet aéroport qui complète ses revenus en tant que bergerie" > C'est pour mieux entretenir les pistes en gazon ;)
"Dire qu'entre PPW et WRY il y a moins de distance qu'entre les deux extrémités de la plupart des pistes" > Absolument ! C'est assez dingue comme configuration, mais ça fonctionne depuis plus de 50 ans !
A bientôt :)
Merci pour cette suite de série animalière.
Après les sternes arctiques et les phoques, voici les moutons ! ^^
A bientôt.
Merci Clément :)
"Après les sternes arctiques et les phoques, voici les moutons !" > J'avais cherché des buveurs de whisky locaux pour changer un peu d'espèce, mais n'en ayant pas trouvé sur place, je me suis rabattu sur les moutons ;)
A bientôt ! :)
Merci Cyrille pour ce FR.
Une introduction très bucolique.
Comme à ton habitude un FR très instructif et de très belles photos.
A bientôt
Merci beaucoup Valérie ! :)
Je ne fais que retranscrire le paysage tel qu'il s'est offert à mes yeux ;) Il n'y a que le froid que je ne peux transmettre, pour le plus grand bien des lecteurs !
A bientôt ! :)
Merci pour le Fr :o)
Je salive d'avance du bonus non aérien :o) :o)
Merci beaucoup ! :)
J'espère que le bonus en question sera à la hauteur de tes attentes ;)
A bientôt ! :)
Salut Cyrille et merci de ce FR du vol le plus court du monde. La vidéo de l'atterrissage est vraiment impressionnante et on est loin, très loin, des vols en gros porteur. Paysages verdoyants et paisibles !
Merci Christophe ! :)
"on est loin, très loin, des vols en gros porteur" > Que oui ! Et c'est cela qui est fort plaisant ! Comme le dit si bien Guillaume un peu plus au-dessus, les pistes des aéroports internationaux sont plus grandes que la distance entre PPW et WRY !
"Paysages verdoyants et paisibles" > Tout comme ses habitants (paisibles, sans pour autant être verdoyants !)
A bientôt ! :)
Quoi? Même pas une petite boisson ou un mini-bretzel? (LOL)
C'est définitivement le vol le plus court de Flight Report
Merci Cyrille
Merci Bernard ! :)
Même pas le temps de distribuer un oshibori, c'est dire ! ^^
A moins de voler à la façon des Frères Wright, il sera difficile de faire plus court en effet !
A bientôt ! :)
Merci Cyrille pour ce FR :)
Quel magnifique report avec ce bonus touristique fantastique. L'hospitalité des écossais et surtout des "highlanders" est reconnue, ça donne envie d'y aller !
A bientôt pour la suite :)
Merci beaucoup Jules ! :)
C'est un lieu à découvrir sans hésitations ! Comme quoi, pas besoin de partir bien loin de métropole pour être dépaysé !
A bientôt ! :)
Merci Cyrille pour la belle intro, beaucoup de chance avec ce temps les photos sont magnifiques.
Le vol le plus court du monde en effet, même plus court qu'un trajet en bus/metro!!