Enchainement de vols
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- 7LM 727 - Sanday → Stronsay en Britten-Norman Islander
- 8LM 727 - Stronsay → Kirkwall en Britten-Norman Islander
- 9LM 702 - Kirkwall → Westray en Britten-Norman Islander
- 10LM 702 - Westray → Papa Westray en Britten-Norman Islander
- 11LM 705 - Papa Westray → Westray en Britten-Norman Islander
- 12LM 705 - Westray → Kirkwall en Britten-Norman Islander
- 13Kirkwall → Inverness (John O'Groat Ferries)
- 14Inverness → Londres-Euston (Caledonian Sleeper)
- 15VY 8773 - Londres-Gatwick → Paris-Roissy en A320
CONSTRUCTION DU ROUTING (RAPPEL)
Puis le temps a passé, j'ai raté les derniers vols en Trislander d'Aurigny et j'étais bien décidé à rattraper cela en prenant du BN Islander, son petit frère ! C'est alors que je me suis souvenu de ces vols inter-iles aux Orcades et j'ai poussé les recherches en ce sens.
————- Construction des vols inter-îles ————-
Tout d'abord, je suis tombé sur le programme des vols inter-îles et autant dire qu'il faut bien s'y accrocher quand on ne connait pas encore la géographie des Orcades !
(voir ici : https://static.flight-report.com/media/photos/846/1539339551QXSU/orcades-1.jpg)
- 1e information : notez que les horaires ne sont pas cadencés à 5min comme partout ailleurs dans le monde de l'aérien, mais à la minute près !
- 2e information : on y apprend que les réservations se font uniquement par téléphone à l'ancienne (exception pour la ligne Kirkwall->Shetland également opérée en BN Islander).
- 3e information : Loganair est fière d'opérer le plus court vol commercial au monde (homologué par le guinness book) entre Westray et Papa Westray : 2min de vol !
Différents tarifs sont proposés en fonction des îles desservies.
Mon but est de pouvoir survoler le maximum d'îles tout en payant le moins possible et en pouvant faire un A/R dans la journée depuis Kirkwall, pour simplifier mon hébergement.
Parmi les tarifs proposés, 1 seul retient mon intention :
- Kirkwall <> North Ronaldsay ou Papa Westray à 36£ A/R.
Non seulement c'est le tarif le moins cher, mais Papa Westray et North Ronaldsay sont les 2 îles les plus éloignées et nécessitent selon les jours plusieurs escales, ce qui permettrait de pouvoir se poser sur presque toutes les îles du réseau.
Je rentre de vacances avec ma chérie le 25 juillet et je la retrouve au Pays Basque le 4 août. J'ai donc une bonne semaine devant moi pour effectuer ce voyage, en visant le week-end pour les vols inter-îles. Au vu du programme des vols, les jours les plus intéressants sont le dimanche et le lundi :
- le dimanche : le vol pour North Ronaldsay passe par Papa Westray à l'aller et par Sanday et Stronsay au retour.
- le lundi : le vol pour Papa Westray permet d'effectuer à 2 reprises le plus court vol commercial du monde via Westray.
J'appelle donc le bureau des opérations de Loganair à Kirkwall afin de réserver ces 2 vols. A l'issue de l'appel, je recevrais un mail avec la confirmation des vols. Il ne reste maintenant plus qu'à trouver un moyen pour s'y rendre !
————- Construction du trajet aller ————-
>> Se rendre à Kirkwall.
Malheureusement, les solutions aériennes pour se rendre à Kirkwall sont juste hors de prix : Loganair a le monopole et tous ses vols depuis/vers l’Écosse sont à plus de 200€ l'A/S. Dommage car en Saab 340, cela aurait été très intéressant. Voyons donc les solutions maritimes. Elles sont simple et compliquées à la fois car il y a toujours le problème de l'accès entre le port et le centre ville et aéroports éventuels.
Je finis par tomber au hasard d'une page sur une offre de la compagnie John O'Groat Ferries qui propose une offre combinée bus + ferry entre Inverness et Kirkwall, pour 50£. Je ne pense pas pouvoir trouver mieux comme offre, à la fois pratique et en même temps économique et qui permet de bien profiter du paysage.
>> Se rendre à Inverness.
Du côté aérien, là encore ce n'est pas folichon. Que des tarifs élevés et des aéroports desservis peu pratique en venant de France.
Je regarde donc du côté des trains et là encore, si c'est moins cher que l'avion, les tarifs oscillent tous entre 80 et 120£ l'A/S depuis Londres. Même si l'amateur de trains de nuit que je suis aimerai volontiers découvrir le Caledonian Sleeper qui relie Inverness à Londres, celui-ci est beaucoup trop cher pour ce que je souhaite dépenser lors de ce voyage.
Ne reste plus donc que les bus et l'unique liaison depuis Londres est un trajet de la muerte : 13h de voyage de nuit. Cependant, le prix proposé (26£ A/R) vaut bien l'inconfort lié à une nuit possiblement blanche et j'opte donc pour cet A/R chez National Express à défaut d'autre chose.
>> Se rendre à Londres.
Du côté aérien, rebelote, tout est trop cher, que ce soit par les airs ou par l'Eurostar. Mais là pour le coup, la solution du bus m'attire davantage car elle permettrait avec un peu de chance de traverser la manche en Ferry, ce qui est plutôt agréable comme voyage. Je recherche donc un trajet qui aurait des arrêts à Calais et Douvres, ce qui permet d'avoir une plus grande chance de prendre le Ferry plutôt que l'horrible Shuttle et c'est également un trajet de nuit que j'opterai depuis Paris. Cela tombe bien, il me fera partir le 25 juillet au soir, pile le jour où je reviens à Paris. On ne peut faire mieux. Je partirai avec Ouibus qui, pour un trajet de nuit, me garantit un bus moderne et confortable avec un choix de place assise à l'avance, et un respect des horaires qui comprend les temps de repos pour le conducteur (ce qui n'est pas le cas chez une autre concurrente). Le tout à 25£ A/S. Il n'y a guère à hésiter !
————- Construction du trajet retour ————-
Afin de combiner les tarifs les plus avantageux, j'opterai pour 2 A/R Londres-Inverness et Inverness-Kirkwall. Il ne reste donc plus que le retour Londres-Paris à trouver et mon attention se focalise sur le vol le moins cher, à défaut d'en trouver un plus avgeek : un LGW-CDG avec Vueling à 36£. Cela sera une bonne occasion de voler pour la première fois à bord de cette low-cost espagnole bien connue.
Le routing est donc terminé mais toute certe organisation millimétrée ne saurait subir quelconque changement et au cours du voyage, j'abandonnerai finalement le retour Inverness>Londres en bus au profit du Caledonian Sleeper, mais j'y reviendrai en temps voulu !
Avant-derniere etape…
Quizz : qu'est-ce qui ressemble à une puce, mais ne saute qu'avec 3 pattes et des hélices ?
La réponse est dans ce nouveau récit 100% Islander et 100% Tempête ;)
Nous nous retrouvons donc à Sanday pour un nouvel échange de passagers entre ceux venant de Kirkwall et ceux y retournant.

En attendant notre nouveau départ, petit coup d’œil sur l'issue de secours au fonctionnement bien particulier ^^

Pour en savoir plus, c'est ici ! ^^


Pour ceux qui n'auraient pas vu les FR précédents, voici le pas très correct offert par notre puce volante, ainsi que l'aumônière pleines de choses diverses, mais nez-en-moins utiles !

Parmi les préparations courantes, notre pilote vient de programmer le GPS vers notre étape suivante : Stronsay. Si sur Flight-Report, nous connaissons sur le bout de nos doigts les codes AITA (Association Internationale du Transport Aérien) des aéroports et aéronefs à 3 caractères utilisé dans le commerce, l'aviation utilise elle les codes OACI (Organisation de l'Aviation Commerciale Internationnale) à 4 caractères.
Ainsi, Stronsay n'est pas renseignée sous le code SOY mais EGER (le E définit la zone géographique, soit l'Europe du Nord, et le G définit le pays, soit l'UK ou plutôt Great Britain à l'origine du choix du G, et enfin les deux dernières lettres sont associées à l'aéroport).
Le Britten-Norman BN2 "Islander" qualifié BNI chez l'AITA devient BN2P chez l'OACI.
Le vol qui s'annonce ne sera pas bien court encore une fois, vu les 6,18 nautiques qui nous séparent du terrain de Stronsay, situé à 202° par rapport à notre position.

Si je dézoome, vous pouvez constater qu'il fait hum… toujours aussi beau que tout à l'heure !

Allez, c'est parti ! (Notez que nous sommes parfaitement à l'heure sur l'ensemble des vols).

Parce qu'on ne s'en lasse pas, voici une petite vidéo du décollage (très humide).
Nous survolons la "petite mer" près d'Isgarth, presque totalement fermée.

Seul un étroit bras de mer sépare Isgarth d'Elsness.

Nous passons juste à côté de la presqu'ile d'Elsness.

Puis nous revoilà au-dessus des eaux, aussi agités que les turbulences qui nous secouent !

Là encore, nous faisons un vol en rase-vagues, vu que le plafond est toujours bien bas.

Mer agitée…

C'est toujours très impressionnant de voir défiler l'océan à très grande vitesse quelques dizaines de mètres sous nos pieds.

Nous atteignons le petit ilot de Velty Skerry. Stronsay n'est plus bien loin !

La voilà en effet qui sort du rideau de pluie et de la bruine marine qui diminuent fortement la visibilité. Il ne reste plus qu'à effectuer un petit virage à gauche pour rejoindre le terrain.

Tout au loin, la piste apparaît. Nous ferons une approche directe face au sud.

Courte finale en crabe et sous les trombes d'eau ^^


Malgré le fort vent de travers, les turbulence et l'approche en crabe, notre maestro effectue encore un posé parfait !
Il ne reste plus qu'à remonter une petite moitié de piste pour rejoindre notre point de stationnement.

Voici donc le terminal de Stronsay ;)

Comme vous pouvez le constater, chers fidèles lecteurs, l'aérogare est de conception strictement identique que Papa Westray, North Ronaldsay ou encore Sanday. Les aéroports des Orkneys n'ont désormais plus de secrets pour vous ;)

C'est le moment pour le dernier échange de passagers, entre ceux provenant de Kirkwall et ceux qui s'y rendent.

Pour terminer cet opus, petit coup d’œil à la liste des passagers par vol. Je note que ma densité s'est considérablement élevée puisque je pèse désormais 90Kg ;) (Il s'agit évidemment du poids moyens des hommes choisi par Loganair à la suite d'une campagne de pesée. Celui des femmes est de 72Kg).

Merci pour votre lecture :)
A bientôt !
L'INSTANT LEGENDES : IL N'y EN A PAS QUE POUR LE LOCH NESS…
Tout le monde a entendu parler du célèbre monstre du Loch Ness, qui a défrayé la chronique sans pour autant exister ?
Et bien ici, il y a la "bête de Stronsay". Cette légende qui est en partie vrai date de 1808 où une carcasse de 16m retrouvée sur le rivage de l'île, ce qui effraya les habitants.
Ce monstre véritable s'est en fait révélé être un simple requin pèlerin de grande taille qui s'était échoué. Mais l'histoire de la "bête" est restée dans les mémoires de l'île et on ne peut plus aujourd'hui la dissocier du patrimoine de Stronsay.
L’Écosse est décidément bien la terre des légendes !
Merci pour cette suite Cyrille,
Toujours cette pluie et ce vent qui rendent le vol particulièrement éprouvant pour le pilote et les passagers non habitués, mais je présume que pour toi ça a dû être un plaisir !
A bientôt pour la suite :)
Merci beaucoup Stéphan ! :)
Les vols sous la pluie sont moins attrayants pour le paysage forcément, mais cela fait partie du climat local dont il faut pouvoir s'adapter ! Et en ce qui me concernait, oui c'était un grand plaisir de voler dans ces conditions ;)
PS : petite note technique, impossible d'éditer un FR une fois que celui-ci est publié (via le nouvel éditeur). Pour les corrections éventuelles ou l'ajout des liens du routing pour les précédents opus, ça ne passe pas : l'éditeur n'enregistre pas au moment de publier la correction.
Merci Cyrille pour ce FR.
Sale temps pour voler, ou pas ! Un condensé d'avgeekité sur un trajet très court !
Merci Quentin :)
A bientôt !
Merci pour ce nouveau saut de puce !
La dérive lors de l'approche est impressionnante, c'est quand même quelque chose de piloter ce genre d'avion dans ces conditions...
A bientôt pour la suite !
Merci beaucoup !
C'est de l'aviation comme on l'aime ;)
A bientôt !
Il vaut mieux rester éloigné de l’issue de secours, ça a l’air assez simple de l’ouvrir par erreur.
Encore un petit vol bien sympathique et peut être un peu trop court.
90kg c’est beaucoup comme poids moyen pour les hommes mais j’imagine que c’est une mesure de prévention pour ce type d’appareil. Il est aussi possible que une potentielle valise soit compté dans ce poids.
Merci pour ce Fr!
Merci Moritz :)
Je n'ai pas essayé la résistance de l'ouverture, bien m'en garde, et vu les dimensions de la cabine, il me paraît difficile de l'ouvrir par erreur ^^ Et dans le cas extrême où elle serait actionnée, il serait là encore impossible de l'ouvrir en plein vol, vu qu'il s'agit d'une portière et que celle-ci devrait faire face à la pression de l'air (on dépasse quand même les 200Km/h en croisière).
"j’imagine que c’est une mesure de prévention" > Oui, basée sur une campagne de pesée, mais ce poids doit quand même être le plus proche de la moyenne pour calculer le plus judicieusement la répartition des bagages. On a la même chose pour toutes les compagnies aériennes quelque soit le type d'appareil, mais il est évident que plus l'appareil est petit, plus la répartition doit être précise (d'où le fait qu'il faut toujours signaler à l'équipage si l'on souhaite changer de siège, de façon à ce que les PNT calculent au plus juste le centrage de l'aéronef).
"Il est aussi possible que une potentielle valise soit compté dans ce poids. " > Non, il s'agit bien du poids de l'individu. Le poids du bagage (même cabine) est pesé à Kirkwall et pris en compte dans le chargement de la soute. Par exemple, sur la fiche du pilote, il est indiqué que mon sac à dodo pesait 7Kg.
A bientôt !