Bonsoir, chers et chères gens !
On se retrouve pour un vol ibérique aujourd'hui, avec de la tondeuse vers Lisbonne ! Pour ceux qui voudraient lire ou relire la création du routing, c'est ici :
Tout commence donc en mars, suite à la lecture d'un report sur Ryanair, je me dis qu'il faudrait quand même que je teste cette compagnie, une fois, pour pouvoir dire "Je l'ai fait" (et me faire ma propre opinion sur la compagnie, accessoirement).
Comme je ne suis pas un grand fan de la compagnie (euphémisme), je cherche à payer pas cher un vol pour découvrir la compagnie. Après 300 ans de recherche, je trouve un Valence - Majorque le samedi 17 septembre, un court vol de 55 minutes qui coûte seulement 10€.
Voilà voilà. Il ne me reste plus qu'à trouver un Lyon > Valence, et Majorque > Lyon. Vous sentez le plan qui va être foireux ?
Je trouve quelques semaines plus tard sur Air France un Lyon > Valence via CDG le vendredi 16 septembre, et retour Majorque > Lyon via CDG le dimanche 18 septembre, en Business, pour seulement 325€, un tarif bien raisonnable pour de la J, toute européenne qu'elle soit.
Sauf qu'arrive septembre et sa grève des ATC le 16 septembre. Mon vol n'est théoriquement pas impacté selon Air France, mais je me méfie d'une annulation de dernière minute. Je change donc mon LYS > CDG > VLC du 16 vers le 15 septembre, avec un léger surcoût (vu que mon vol n'est pas annulé, pas de modification gratuite).
Cependant, la nuit d'hôtel supplémentaire à Valence coûte très, très chère, au dernier moment, pour une raison que j'ignore, à plus de 350€ la nuit dans un des seuls hôtels pas complet.
Je regarde alors, par curiosité, ce que peut me coûter un retour de Valence à Lyon le jeudi 15 au soir, et un Lyon > Valence le 17 au matin. Oui, c'est une idée débile de base, mais BON.
Et là, miracle, je trouve pour le jeudi soir un Valence - Lisbonne - Lyon avec la TAP, avec le Valence > Lisbonne en Eco en ATR 72 White Airways (pas de J sur le vol), et un Lisbonne > Lyon opéré par Bulgaria Air en Embraer 190 en Business, pour 229€, la veille du vol, un tarif bien correct donc.
Et pour le samedi matin, grâce à mes Miles Flying Blue, je trouve un LYS > CDG > VLC, en Business pour 62€ et 34.500 Miles (en éco c'était plus cher…).
Du coup, le routing sans queue ni tête est le suivant : LYS > CDG > VLC > LIS > LYS > CDG > VLC > PMI > CDG > LYS. Le tout à un tarif certes raisonnable pour plusieurs vols en J, mais je rappelle que tout cela est à la base pour tester un vol Ryanair à 10€.
Voilà voilà.
Routing, placement, traduction foireuse et exclu
Le voyage, en résumé :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3TP1091 - Economique - Valence → Lisbonne - ATR 72-600
- 4TP478 - Affaires - Lisbonne → Lyon - Embraer 190
- 5AF7651 - Affaires - Lyon → Paris CDG - Airbus A321
- 6AF9414 - Affaires - Paris CDG → Valence - Airbus A320
- 7FR8835 - Economique - Valence → Palma de Majorque - Boeing 737-800
- 8AF1659 - Affaires - Palma de Majorque → Paris CDG - Embraer 190
- 9AF7648 - Affaires - Paris CDG → Lyon - Airbus A321
Le billet TAP VLC-LIS-LYS étant un billet "Business", sur ce vol White qui n'offre pas de J, j'ai malgré tout le choix gratuit parmi tous les sièges de la cabine de cet ATR, y compris les sièges "Xtra".
Vu le remplissage de la cabine, si je veux un hublot, le choix est donc assez limité, ça sera en 01A, en espérant ne pas avoir de voisin.

Le siège est vendu comme proposant un espace plus grand pour les jambes, 33 pouces contre 30" ou 31" derrière.
Notons également l'excellente traduction de l'application, je ne suis pas assis sur un siège en issue de secours mais un siège "de file d'attente d'urgence". Mais ne jetons pas la pierre à TAP, c'est une petite compagnie confidentielle qui n'a sans doute pas les moyens de payer un traducteur au lieu d'utiliser Google Translate.

Sinon, je vous offre de l'inédit sur ce vol, enfin !
En effet, la relation VLC - LIS n'a jamais été reportée dans ce sens, et une seule fois dans l'autre, mais en 2014… Nous découvrirons donc cela ensemble, tout comme ce que peut bien offrir White à bord de ses appareils. BoB comme la maison-mère ou non ?
Autre question, l'accès au Lounge ! Si mon billet indique bien un accès au salon, le site de TAP indique quant à lui que la compagnie n'offre pas d'accès au salon de Valence… Et vu mon temps à passer ici, ça sera assez dommage !
Enfin, une exclu totalement volée mais une exclu quand même, il s'agira du premier report sur White Airways ! Du moins, pour la BDD. En effet, les autres reports sur cette compagnie étaient loguées sous TAP Express, White n'étant pas dans la base. Merci à l'équipe du site qui l'a ajouté très rapidement à ma demande :)
Malheureusement, comme je viens de le découvrir en écrivant ce FR, ça sera peut-être aussi le dernier récit sur White, la compagnie ayant perdu son contrat avec TAP Express fin octobre, à cause de trop nombreuses annulations de vols dues à une forte indisponibilité de la flotte d'ATR… La compagnie White n'a désormais plus aucun vol à assurer, et a licencié 110 personnels navigants, pour ne garder que 12 PNT et 12 PNC pour d'éventuels vols charters.
Les vols effectués jusqu'alors par White ont soit été repris par TAP Express ou TAP en propre, ou bien par un ATR 72 loué à la compagnie estonienne Nordica, appareil qui effectuait auparavant des vols pour SAS et qui vole donc encore avec les couleurs de la compagnie scandinave (mais sans le nom de la compagnie).
Bref, je digresse.
Pour moi aussi, l'inédit sera multiple :
- Liaison VLC-LIS (avec découverte de VLC dans le sens des départs)
- Compagnie White
- Premier vol en ATR 72-600 (4e en ATR, précédemment un en ATR 72-200, et deux en 72-500), 13e vol en turbopropulseur
- Plus long vol en durée en turbopropulseur (2h15 pour 751km), le plus long en distance étant un LYS-VIE en Q400 Austrian (2h00 pour 912km)
Autant dire que j'ai hâte !
Valencia Airport dans le sens des départs
Je vous avais laissé à l'extérieur de l'aéroport au report précédent. J'avais initialement l'intention de visiter Valence pendant mes quasi sept heures de correspondance, mais vu ma charge de travail, ce passage à l'extérieur sera ma seule visite de la région…

Je retourne donc à l'intérieur, au niveau de l'enregistrement British Airways. Je suis là dans le bâtiment le plus vieux de l'aéroport, comme en témoigne son architecture un peu datée. Mon vol est loin d'être affiché sur le FIDS…

Le PIF se passe dans le bâtiment le plus récent, qui fait effectivement plus moderne, mais qui n'offre pas beaucoup plus de place landside. Ca doit être bien chargé en été…
Pas grand monde au PIF, que ce soit en file prioritaire ou normale.

Mon BP indiquant clairement un accès au Fast Track ainsi qu'au Lounge, je prends donc la direction de la file prioritaire.
La préposée au contrôle scanne mon billet… Et c'est le rouge, accès refusé. J'ai beau essayer de négocier en lui montrant la mention "Fast Track", elle m'indique la file normale.
Je ne lui en veux pas, elle fait son travail, par contre TAP devrait vraiment améliorer les cartes d'embarquement. L'accès au Lounge indiqué sur le billet me semble nettement plus compromis, soudainement…

Le personnel du PIF est souriant et aimable, mais mon sac devra repasser le contrôle : L'amas de clés (chez moi, chez mon frère, chez ma mère, chez mon père, ainsi que d'autres jeux de clés dont je n'ai aucune idée d'où elles sortent…) perturbe en effet le contrôleur des rayons X.
Une dame sera surprise qu'on contrôle son sac, alors qu'elle a à l'intérieur un… fer à repasser (et pas un petit) ! Et c'est passé, on peut donc prendre l'avion et faire son repassage en même temps.
On débouche sur un duty-free, avec à gauche la partie la plus récente de l'aéroport, qui abrite les portes 1 à 4, avec beaucoup de place pour accueillir potentiellement des gros porteurs.

Pour moi, c'est à droite, dans le bâtiment ancien, plus bas de plafond et tout en longueur…

Petit détail sur cette porte d'embarquement, mais elles sont toute comme cela à Valence : Les filoguides sont placés de manière permanente à chaque porte, tout comme les poteaux pour indiquer chaque file. Le personnel en porte pour un vol n'a donc qu'à placer les panneaux de la compagnie indiquant les groupes/priorité sur les poteaux, fermer ou ouvrir les files selon le nombre de groupes à séparer, et c'est tout.
Ca prend certes de la place dans l'aérogare quand une porte n'est pas utilisée, mais je trouve cette organisation très bonne, ça simplifie le boulot du personnel et la quantité de filoguide en place permet d'absorber tous les passagers d'un vol, évitant donc d'avoir des queues dans le couloir et bloquer le passage des autres voyageurs (CDG terminal 2F, si tu m'entends…).

La vue sur l'extérieur est dégagée. On y trouve un Boeing 737 de Ryanair qui débarque ses passagers arrivant de Minorque, et à droite, des avions de fret ainsi que des appareils régionaux Iberia.

Je passe à l'unique salon de l'aéroport pour mettre fin au suspens. Il s'agit du Sala VIP Joan Olivert, géré par Aena comme souvent dans les aéroports espagnols (et il a été reporté seulement 4 fois sur FR).
Mon billet est scanné, bip rouge… Mais bonne nouvelle ! L'hôtesse me dit que c'est parce que je suis trop en avance, j'aurais accès au salon 4 heures avant le départ de mon vol. Chic ! Je n'ai qu'une heure à attendre au final.

Dans le terminal régional tout proche, un vaste espace est aménagé en "work station", avec des tables disposant de prises électriques et USB placées en U. C'est bien conçu, si ce n'est que le terminal résonne énormément. Mieux vaut éviter de prévoir un appel pro !

La vue est extrêmement sympathique, avec ce magnifique terminal régional qui combine très esthétiquement béton et verre, dans un demi-cercle abritant dix portes d'embarquement. Au-dessus trône une grande maquette 1:3 de EC-JZS, un CRJ900 Air Nostrum.

Je peux aussi y admirer l'animation du terminal (bon, là j'ai sauté dans le temps mais c'est pour illustrer !), et l'organisation de l'embarquement.
Les passagers d'un vol Volotea à l'arrivée débarquent en contournant les filoguides, tandis que les passagers commencent à faire la queue pour embarquer et remplir les files. C'est un peu le bordel malgré l'organisation que j'ai expliqué plus haut, et pour cause : Le personnel en porte n'a pas placé les panneaux indiquant la direction des files, c'est un agent qui le fait en regardant les billets de chaque passager. Nettement moins efficace, tout de suite…
Une autre note : Dans ce terminal, les flux d'arrivée et de départ se croisent, permettant des correspondances rapides, alors que pour les vols qui arrivent dans les terminaux 1 et 2, le passage landside est forcé. Dommage…

Sala VIP tout en longueur
Une fois ma réunion de début d'après-midi terminée, je me dirige donc vers le salon à 14h45, 3h30 avant mon vol. Comme promis, je peux accéder au salon, avec un accueil très souriant de l'hôtesse ! Le site TAP n'est donc pas à jour, comme le confirme le panneau à l'entrée du salon qui affiche toutes les compagnies acceptées, avec bien la compagnie nationale portugaise.
Le salon est vaste, tout en longueur, l'entrée est située sur la gauche de la photo. Il est aveugle, même si des vitres opacifiées permettent un peu de luminosité naturelle venant du couloir. Pour donner une idée de la taille du salon, entre le buffet (où se trouve les trois personnes debout à l'arrière plan) et l'extrémité du salon derrière moi, il y a une soixantaine de fauteuil comme celui où je suis assis.

Au bout du salon, une zone pour enfant, comme souvent dans les salons Aena j'ai l'impression. Et d'autres fauteuils et canapés, la capacité totale doit être d'une grosse centaine de personnes.

De l'autre côté, une zone de repos, avec des fauteuils-lits, et un éclairage très réduit, avec un décor "forêt" pour aider à la relaxation. Le positionnement est stratégique, le plus éloigné possible du buffet, de l'accueil et de la zone enfants.
On peut noter que des écrans affichant les départs sont tout de même présents, histoire de ne pas louper son vol.

A droite de l'entrée, une salle de réunion avec des vitres fumées…

Et à côté, un espace de travail assez classique. J'aime beaucoup le marquage pour le sens de circulation absurde, vu la petite taille de l'espace (et l'absence globale de passage dans ce coin, vu que c'est une impasse).

Un peu plus loin (entre la salle de réunion et l'espace repos), les sanitaires, qui sont vastes, propres et plutôt jolis, avec cet habillage "faux marbre" qui ne fait pas non plus clinquant.

Une fois ce petit tour du salon réalisé, passons au tour du buffet, que voilà ! S'il ne semble pas grand à première vue, l'offre n'est pas mauvaise.

Du côté du chaud, on trouve d'un côté des légumes (pois chiches, carottes, courgettes en sauce), de l'autre côté une sorte de poulet basquaise. Sur la toute gauche de la photo, on aperçoit un bout d'un plateau proposant des empenadas. Du pain est présent, et contrairement à Malaga, pas besoin de le cuire soi-même ici !

Du côté des salades, une salade de pomme de terre, du taboulé, et une salade pois chiches poivrons, avec des bâtonnets de légumes.

On trouve de la charcuterie (chorizo et jambon cru) ainsi que des tomates coupées, et plusieurs types de fromages. Dans la cloche à droite… Je ne me souviens plus, désolé !

Des snacks salés, avec des chips, des cacahuètes, un mélange apéro, et des olives.

On passe au sucré, avec des biscuits, des viennoiseries, des céréales, de la confiture et du miel. On trouve aussi un grille pain, et de quoi faire du thé, café soluble et cacao.

Des pastèques, du gaspacho, de la charcuterie, de la bière…

Des fruits frais (dont des pommes, Chris !) et des fruits secs.

Dans les frigos, des yaourts, des sandwichs, du lait de diverses sortes, et des bières, soda variés et jus de fruits en bouteilles en verre (plus agréable que les canettes ou bouteilles en plastique).

Des cafetières Nespresso et de quoi faire de l'eau chaude…

Des alcools forts bien variés et du Cava.

Et enfin des vins blancs, rosés et rouge, là encore avec une belle variété, par exemple en rouge, 3 vins espagnols ainsi qu'un Bordeaux.

Et voilà pour le détail de l'offre, que je trouve très bonne pour un salon régional !
Ma première sélection, je me resservirai plusieurs fois (surtout en vin, il faut bien ça pour tenir à l'après-midi de réunions !).

Au cours de l'après-midi, l'offre est plus réduite, le chaud disparaît et est remplacé par une offre plus large de viennoiseries. Le reste est similaire.

La dernière sélection, pour la forme (la bouteille d'eau est la même qu'au début, j'ai été raisonnable sur ça).

Pendant mon séjour au salon, je reçois plusieurs SMS de la TAP qui m'informe d'un retard de plus en plus important pour mon vol. On passe de 20 minutes, à 40, puis à une heure… J'ai une correspondance théorique de 1h30 à Lisbonne, je commence à stresser un peu pour ma connexion !
Une fois mon travail terminé, vers 18h30, je quitte le salon pour aller profiter de ce charmant terminal régional.

Salut toi, t'es bien beau dans cette livrée !

Par contre, ne me tombe pas dessus ! On peut noter le ventilateur au plafond, dont l'utilité me semble très limitée…

Au parking, des CRJ1000 et un ATR Air Nostrum en ancienne livrée.

Je m'installe dans un des sièges du terminal. Sous la mezzanine (où se trouve l'espace de travail que j'ai fréquenté plus tôt, ainsi qu'un espace repos ressemblant à celui du salon), plusieurs commerces de bouche.

Ma porte d'embarquement est désespérément vide, alors que l'on devrait déjà être partis. D'après l'application TAP, l'embarquement est indiqué 50 minutes avant le départ du vol. Pour un ATR, ça me semble légèrement exagéré…

Enfin, à 18h40, avec une heure de retard, mon carrosse arrive en provenance de Lisbonne !

Belle bête que voilà !

Embarquement, enfin ! Et découverte de l'ATR 72-600
Un pré-embarquement est lancé tandis que l'appareil se vide des passagers du vol aller. Mais l'attente une fois le contrôle du BP réalisé se fait dans les filoguides, sous lesquels il est facile de se glisser sans être vu par les agents en porte… Si vous voulez voyager clandestinement, c'est le moment ! Par ailleurs, pas de file prioritaire mise en place.

L'embarquement est finalement lancé à 19h, ce qui permet de mieux admirer les appareils sur le tarmac ! Le CRJ1000 blanc sur la gauche est EC-LPG d'Air Nostrum, qui vient d'arriver à Valence depuis Montpellier en convoyage.
L'appareil a en effet effectué les trois dernières semaines de la période estivale à faire des vols charters un peu partout en Europe, les seuls vols de la compagnie encore opérés avec des numéros de vols Air Nostrum (commençant donc par YW).

Mais intéressons-nous plutôt à la star du jour, ce magnifique ATR 72-600 ! Je trouve que la livrée TAP Express lui va à ravir.

Le personnel au sol ne donne pas dans le "No photo", et saluent plutôt les passagers. C'est appréciable, je peux donc me faire plaisir et admirer cette belle bête. Ca faisait 5 ans et 8 mois que je n'avais pas pris d'ATR (mon précédent vol étant entre Pau et Lyon sur Hop!, par un appareil désormais repris par Chalair).

La mention "Operated by White" est inscrite sur le fuselage, avec leur amusant slogan "White, coloured by you".

C'est donc CS-DJH qui me transportera aujourd'hui. Il porte le nom de baptême de Portalegre, et a été livré neuf à White en 2016.
Son avenir est assez incertain, il est parti au stockage à l'aéroport de Düsseldorf Mönchengladbach le 9 novembre, en attendant des jours meilleurs pour la compagnie portugaise, ou une revente…

L'embarquement se fait par ce petit escalier escamotable.

Après un accueil en porte souriant, découverte de la cabine que je dois remonter dans son intégralité.

Les sièges sont assez modernes, ça me change des ATR que j'ai emprunté auparavant !

J'atteins le premier rang, pas de voisin pour le moment… Les sièges sont confortables, et inclinables.

J'ai par contre bien du mal à ressentir l'espace supplémentaire pour les jambes là. Et sur le site web de TAP, il était indiqué la présence de prises USB, qui brillent ici par leur absence…

J'ai une vue directe sur le jumpseat de l'hôtesse, et derrière la porte qui mène à la soute puis au cockpit.

Le plafonnier est moderne, avec ces lumières bleus et la présence d'un signal "Appareils électroniques interdits" plutôt qu'une interdiction de fumer. J'ai beau tourner la buse de ventilation, seul de l'air chaud en sort. La climatisation n'est visiblement pas fonctionnelle au sol, et il fait CHAUD.

Et voilà donc la fameuse "file d'attente d'urgence".

Pour qui veut se muscler un peu, vous pouvez retirer la porte de l'issue et ses 12kg.

La ceinture n'est malheureusement pas siglée…

La vue est sympathique, sur l'hélice entraînée par un moteur Pratt & Whitney PW127M.

Les Safety instructions de White, que je n'ai pas récupérées, je ne sais pas à l'époque qu'elles deviendraient collectors ! Notons que l'utilisation d'appareils Bluetooth est interdite pendant tout le vol.

Trois types d'issues de secours sur cet appareil, la porte principale (arrière gauche), la porte secondaire sans escalier (arrière droite), et les issues à l'avant comme celle où je suis assis.

Les vomito-bags de la TAP sont nettement plus francs que ceux d'Air France :)

A 19h13, l'embarquement est annoncé terminé, et je n'ai pas de voisins, malgré une cabine quasiment totalement complète !
L'hôtesse en tête de cabine réalise l'annonce de bienvenue sur "Ce vol Air Portugal effectué par White Airways pour TAP Express". Voilà qui est bien complexe ! Nous partons pour 1h55 de vol.

Tondeuse en vol
Les moteurs sont mis en marche et vrombissent, avec cet effet visuel sur les photos qui m'amuse toujours :)

Départ en autonome à 19h19, avec 59 minutes de retard… La correspondance à Lisbonne risque d'être courte !

Un A320 Vueling, en livrée Disneyland Paris 25 ans, qui fait une petite pause entre un vol en provenance de Barcelone et le suivant vers Orly.

Les démonstrations de sécurité sont réalisées pendant le court roulage jusqu'à la piste 12. L'appareil ne dispose pas de masques à oxygène, l'altitude de croisière étant suffisamment basse pour que l'on n'en ai pas besoin.
L'hôtesse en tête de cabine ne prend pas la peine d'expliquer le fonctionnement des issues de secours, elle me demandera juste si je parle anglais ou portugais…

On s'élance à 19h25 vers l'est !

Décollage rapide, avec une belle vue sur cet aéroport de Valence. Les low-cost règnent en maître, avec 3 appareils Vueling, 2 Ryanair, 1 Lauda, contre seulement 1 Airbus Lufthansa et un ATR de Royal Air Maroc.

Vue sur Valence et sa banlieue ouest, avec la voie rapide V-30 qui relie l'autoroute A7 (quelques kilomètres à l'ouest sur la gauche) et le port de Valence (sur la droite), et l'échangeur avec la rocade Nord de Valence.

Valence, avec la large coulée verte qui traverse la ville (voir le précédent FR pour sa création), et qui sépare la vieille ville des quartiers plus récents.

La vieille ville, justement, que je n'aurais pas eu le plaisir de visiter…

Le port de Valence, que j'ai survolé dans l'autre sens il y a 8 heures…

Ca turbine fort derrière moi !

On réalise une petite boucle au-dessus de la Méditerranée pour repartir vers le continent, avec une vue sur le littoral parsemé de plages et d'hôtels, là où se trouvaient avant de simples villages de pêcheurs. Au fond, la baie de Cullera.

Juste après la côte, une vaste plaine, qui était auparavant un marais. La zone est désormais en frande partie dédiée à la riziculture.

A gauche, le massif de la Casella, et la vaste vallée de la Júcar au centre, où les villes sont bien visibles, avec les bâtiments blancs ou clairs.

Au bout de 15 minutes de vol, les deux PNC sont détachées et partent au fond de la cabine, on ne les reverra pas pendant un certain temps. Les passagers doivent eux rester attachés. On survole le massif del Caroig.

Sur la gauche, on aperçoit le plateau de la Muela de Cortes, à une altitude située entre 800 et 900 mètres. Les strates géologiques sont bien visibles sur les falaises qui bordent le côté nord du plateau.

On aborde rapidement les paysages plus secs du cœur de l'Espagne. Le paysage se couvre d'un voile noir, et le cockpit réalise une annonce nous prévenant de turbulences à venir. De toute façon, nous sommes toujours tous attachés, donc bon…

Et effectivement, quelques instants plus tard, on entre dans un épais et sombre nuage, mais les turbulences resteront malheureusement légères…

On sort finalement de la zone turbulente, et à 20h12 (heure espagnole), on peut enfin se détacher, après quasiment cinquante minutes de vol ! Le soleil est revenu pour éclairer la province de Ciudad Real.

Finalement, les hôtesses refont leur apparition, et un service débute enfin ! Je ne m'y attendais pas du tout, étant donné que TAP Express donne dans le BoB en Eco habituellement. Le service est attentionné et souriant, c'est assez surprenant après quasiment 40 minutes d'absence de l'équipage commercial.
En plus, la prestation n'est pas ridicule, avec une boisson (soft, un jus d'orange pour moi) et une boîte.

Détail du gobelet, avec une "skyline" à la portugaise…

Le contenu de la boîte : Des dés de fromages (plutôt bons !), des water crackers, et un "Double Choco Filled Energy Ball". Oui, le nom fait peur.

Voilà la bête… Et comme son nom le laissait présager, comme son aspect le laisse présager, c'est immangeable : Non pas que ça soit mauvais, mais j'ai l'impression qu'il y a 1000 calories compressées dans une minuscule boule, je passerai cinq minutes à mâcher pour réussir à avaler ce truc.

Dehors, le soleil se couche doucement, alors que l'on passe la frontière entre la communauté de Castilla-La Mancha et celle d'Extremadura.

La province de Badajoz comporte plusieurs grands lacs de retenue afin de stocker de l'eau pour permettre l'irrigation des cultures et l'alimentation en eau de la région. A droite, celui d'Orellana sur la rivière Guadiana, au centre celui de La Serena sur la rivière Zújar.

Turbopropulseur fendant la lumière du soleil couchant…

Pendant que j'admire le soleil couchant, le commandant réalise une annonce pour nous donner des informations sur le vol, la route que nous suivons, l'altitude de croisière, la vitesse, la météo à l'arrivée… Nous devrions atterrir à Lisbonne à 20h20.
Il s'excuse également pour le retard du vol, qui est du à l'arrivée tardive de l'appareil, une explication qui n'en est pas une mais c'est mieux que rien ! ("Nous sommes en retard parce que nous ne sommes pas à l'heure", en résumé.)

Direction l'arrière de la cabine pour une pause technique, les sanitaires font moins modernes que le reste de la cabine.

Des serviettes rafraîchissantes sont à disposition, c'est toujours appréciable !

Une pensée pour Katia…

Instant porte et escalier vu de l'intérieur ! On note la flamme qui indique de mettre en place l'escalier avant d'ouvrir la porte.

Vus sur la cabine, avec une des hôtesses qui discutent avec un passager visiblement habitué de White Airways.

De retour à ma place, un nuage tente de prendre de haut ses voisins !

Dernier regard sur le soleil couchant…

En effet, on commence juste après notre descente depuis notre altitude de croisière de 19.000 pieds (5.800 mètres), puis on vire plein sud, dans la pénombre.
Une dizaine de minutes plus tard, on survole la ville de Cartaxo, le long de la plaine du Tage.

Les phares d'atterrissage sont allumés alors que l'on passe sous les 10.000 pieds…

La ville et la zone d'activités de Castanheira do Ribatejo, qui côtoient le Pont da Lezíria, troisième plus long pont routier d'Europe, qui s'étire sur 12 kilomètres au travers de la plaine du Tage…

La banlieue nord de Lisbonne, et au fond, on aperçoit le pont Vasco da Gama, qui traverse l'estuaire du Tage sur 17 kilomètres (le deuxième pont le plus long d'Europe, le Portugal aime visiblement ça).

LIS efficace, ou pas
Atterrissage à 20h20 heure locale, après tout pile 1h55 de vol.

Pas de photos du roulage (parce que j'ai quand même une certaine pitié pour vos rétines, les photos de nuit au roulage c'est pas foufou), on arrive au parking à 20h25, avec 50 minutes de retard.
A côté de nous, un cousin White Airways s'apprête à partir pour Bilbao.

Les hôtesses demandent de rester assis à l'arrivée au parking, en attendant que le bus arrive, consigne qui sera scrupuleusement respectée. Le débarquement commence enfin dix minutes après notre arrivée, le stress pour avoir mon avion pour Lyon remonte…
Je prends malgré tout le temps de faire un dernier cliché de cet ATR qui m'aura offert un sympathique voyage avant de monter dans le bus !

Le trajet en bus semble interminable, on arrive au dépose-bus à 20h45, 20 minutes avant le départ de mon vol, la porte d'embarquement devrait déjà être fermée (mais bon, on sait tous que l'horaire de fermeture de la porte est tout théorique).
Un panneau à destination des conducteurs de bus leur indique les positions de parking et les immatriculations des appareils au large.

A l'intérieur, un FIDS renseigne sur les vols au départ. Mon vol est indiqué en porte S21, avec un trajet de 7 minutes pour m'y rendre…

… La suite sera donc au prochain épisode ! Pour vous faire patienter, la trace radar du vol, avec une trajectoire est-ouest au travers de la péninsule ibérique.

A bientôt pour la fin du suspens !
Et merci à tous pour votre lecture, et vos commentaires :)
Salut Robin et merci pour le FR!
Je ne connaissais pas White Express, comme quoi il reste encore pas mal de compagnies exotiques en Europe!
le salon ne manque de rien, même pas de fruits ahah merci pour la dédicace.
Je suis d'accord avec toi l'utilité de cette maquette géante au plafond m'échappe, mais je suis plutôt ravi de la voir, ça devient tellement rare les CRJ même en maquette!
Encore une fois, je suis d'accord avec toi les -600 sont plus confortables et les sièges aussi mais le pas resseré, c'est un peu dans l'ere du temps.
Vraiment surprenant cette collation gratuite, même si elle est loin d'être oufissime, surtout quand on connait la disposition de TAP à faire dans le bob.
Très jolies photos en vol comme à ton habitude!
Hello Chris ! Merci pour ton commentaire :)
En effet, en cherchant un peu on trouve toujours de sympathiques pépites à tester ! Même si pour White ça risque de s'avérer compliqué à terme.
Ce salon est fait pour toi, il y avait même un deuxième saladier de pommes vertes dans un autre coin du buffet :P
Je suppose que la maquette sert de pub pour Air Nostrum, je viens de constater que VLC est sa base, ça a donc du sens...
Le pas serré, sur un turbopropulseur, on s'y attend en général, je suis par contre moins ravi quand TAP ment sur ce sujet ^^
Clairement, la collation est surprenante oui, je ne m'y attendais vraiment pas, à la limite un verre d'eau mais rien de plus !
Et merci pour les photos :)
A bientôt !
Merci Robin pour ce vol en exclusivité !
Une information pas très bonne concernant White Airways.
Personnellement un vol de plus de 2h en turboprop j’évite, je ne dois pas être un vrai avgeek.
Valence mérite une visite, c’est une ville agréable.
TP est connu pour être avare sur les accès au salon, c’est bien que cela soit possible à VLC.
Une cabine moderne pour cet ATR.
De belles vues au départ de VLC.
Pas mal pour cette prestation surprise à bord.
A bientôt pour la suite.
Salut Stéphane, merci pour ton commentaire !
White risque fort de ne pas durer bien longtemps... Le communiqué de la compagnie annonce qu'ils se réorganisent pour se concentrer sur des vols charters à partir de l'été 2023, mais je ne suis pas sûr que la compagnie arrive à s'en sortir comme ça...
Faut bien avouer qu'au bout de deux heures de turboprop on est content de sortir de la cabine, même si l'ATR 600 est loin d'être le pire niveau vibrations ^^
Je compte bien repasser à Valence pour le coup, comme beaucoup de villes espagnoles ça m'attire pas mal !
L'accès au salon est un gros point positif oui, même si visiblement le site internet TAP n'est pas au courant que ce soit possible ^^
La prestation surprise appartient dorénavant au passé malheureusement, avec la reprise des lignes White par TAP Express directement...
A bientôt !
Merci Robin pour le partage de ce vol fort exhaustif !
La traduction issue de secours est en effet assez étrange :)
Tant de clefs dans ton sac pour déclencher un contrôle supplémentaire ?
A bord c'est une belle cabine avec une prestation gratuite fort appréciable.
La flamme n'est pas pour installer l'escalier avant l'ouverture de la porte, puisque l'escalier s'ouvre avec la porte. En gros, tu tires le levier jaune et la porte descend avec l'escalier. Du coup j'ai fait quelques recherches et j'ai pas trouvé grand chose, mis à part peut être l'installation de la béquille à l'arrière de l'avion. Sinon je vois pas :(
A bientôt !
Hello Stephan ! Déjà que j'ai tendance à m'épancher quand je fais des vols navette, alors quand c'est un inédit... C'est pire x)
Visiblement trop oui, j'ai encore eu droit à un contrôle supplémentaire à cause des clés, à CDG cette fois x)
Je les trimballe toujours avec moi parce que ça m'est déjà arrivé de devoir aller arroser les plantes chez mon père ou faire les courses pour ma mère et me retrouver comme un c*n sans les clefs après avoir fait 50km, donc maintenant, elles sont tout le temps dans mon sac xD
Une prestation en éco chez TAP, je pense que c'est ça le plus inédit sur FR ^^
Merci pour les infos et les recherches pour la flamme du coup !
A bientôt :)
Bonjour Kethu ! Merci pour le FR ! Il est vrai que le seul turbopropulseur se posant à NTE (navette Airbus opérée par XK en ATR42) fait beaucoup plus de bruit que les autres ! L'aéroport de Valence à l'air réellement fonctionnel et aménagé. Le salon possède une offre qui est tout à fait convenable (un espace de travail isolé, du choix dans les victuailles, tant chaudes que froides, contrairement à certains salons régionaux français...Il est vrai que certaines compagnies proposent des services qui sont refusés une fois à l'aéroport. C'est le cas souvent avec Amélia, CE ou T7 en partage de code AF. J'ai été surpris de découvre que YW possédait des CRJ900 ! Il faut dire qu'ils n'en possèdent que 4 contre 35 CRK. Le retard conséquent a toutefois entaché le vol...quel stress et quelle désorganisation à LIS ! Le catering offert est effectivement surprenant lorsque l'on ne s'y attend pas néanmoins, lorsque l'on s'y attend, je trouve que cela ne vaut pas le sandwich AF ou KL. A bientôt !
Hello LeMatheux, merci pour ton commentaire !
Heureusement qu'à l'intérieur c'est un peu plus calme que dehors, mais ça reste un poil entêtant comme bruit. C'est la navette Toulouse - Nantes - St Nazaire la navette Airbus ?
VLC est assez bien fichu, son salon aussi... Ca reste un aéroport assez petit, mais pas grand chose à lui reprocher tant que c'est pas en pleine saison !
Le CRJ1000 a tendance à faire oublier son petit frère CRJ900, je ne savais pas non plus qu'Air Nostrum en avait !
LIS est régulièrement pointé comme étant un aéroport particulièrement foireux, j'en ai encore fais les frais !
Ca ne vaut pas un sandwich, mais l'avantage c'est que ça peut se picorer tranquillement pendant le vol (alors qu'un sandwch, bon, on le mange en une fois quoi).
A bientôt :)