Avis du vol entre Paris et Le Puy en classe Economique avec Twin Jet

Bonjour à tous,

Après le temps des navettes bordelaises, on reprend le droit chemin avgeek en trio et vers une escale qui me tiens particulièrement cher : Le Puy.
En effet, maintes fois ai-je entendu dans ma jeunesse ma grand-mère parler de l'aérodrome de Loudes. Originaire du village de Fix-St-Geneys, ce terrain faisait partie de la vie locale pendant la 2de guerre mondiale, entre parachutages et marché noir.
A chaque fois, la discussion se terminait par : "Bon, quand est-ce que tu prendras l'avion à Loudes ?"
Je me souviens d'être passé quelques fois devant ce terrain désert et paumé, guettant un avion qui ne venait jamais.
Bien plus tard, j'ai souhaité prendre ce Paris-Le Puy très confidentiel, mais les tarifs étaient bien trop cher.
Alors quand en juin 2021, notre compère Akivi nous prévient qu'un tarif promotionnel de 71€ A/R est mis en place sur cette ligne, mon sang ne fait qu'un tour ! "Allo Mamy, devine quoi ! Je vais enfin me poser à Loudes !"

A l'heure ou j'écris ces lignes, ma grand-mère entame difficilement sa 90e année. Je lui dédie ce modeste récit sur la terre de nos aïeux.

Après le boulot, la délivrance ! Mon "RER" Poitiers-Paris est à l'heure, et il se doit de le rester !

A Paris, je récupère ma voiture et passe en chemin récupérer l'animal aux pattes rayées. On ira se garer à Orly-Sud, où le parking en colimaçon est moins cher que ses voisins.

Depuis Orly 4, on peut très bien marcher jusqu'à Orly 1 d'où s'enregistre notre vol.

Mais je trouve que c'est encore plus sympathique d'emprunter Orlyval et sa vue aérienne panoramique. Cela permet de passer par le terminal, un brin vintage, mais c'est ce qui fait son charme.

Et c'est partit pour un petit tour !

L'avantage, c'est que le métro nous dépose directement au bon endroit.

Le tableau des départs confirme l'horaire. Cet amusant de voir Le Puy-en-Velay et St-Denis côte à côte. Le Puy est certes moins paradisiaque, mais cela ne devrait pas être moins sympathique bien au contraire ;)

Il n'y a pas foule, ce qui nous permet de discuter quelque peu avec l'agent.

Pas de mauvaises surprises : sur beech, tous les sièges sont avec hublot. Nous serons en outre à fond de cale (et avec radiateur ?).

Vous n'y couperez pas : qui départ à Orly dit instant Astrolabe ;)

Une petite merveille que je ne me lasse jamais d'observer.

Le PIF sera ensuite rapidement franchit. Nous y attendrons notre troisième compère Akivi.

Le spotting n'est pas d'une grande variété, entre Air France…

Transavia…

Heureusement, il y a bien mieux !

Avez-vous remarqué la livrée ? Il s'agit tout simplement du Be-1900D qui appartenait à Hex'Air, la compagnie historique du Puy qui assurait ce vol jusqu'à son rachat par Twin Jet. Cet avion a conservé son ancienne livrée et on ne pouvait rêver mieux pour ce vol !

Maintenant que notre Trio (Okapi, Akivi et moi-même) est complet, allons rejoindre la salle d'embarquement au sous-sol.

On y retrouve nos futurs copax. Avec un avion de 19 places maximum, nul doute que tout le monde trouvera un siège ^^

En voilà une carte bien vintage ! A l'apogée de la courte vie de HOP!, entre régions et Europe. En l'étudiant, j'ai un petit pincement au cœur pour l'escale de Lannion que je n'ai pu loguer à temps.

L'embarquement se fera sans surprises par bus. Un minibus eut amplement suffit ^^

Et voilà l'oiseau du jour ! On va juste attendre quelques instants la fin du plein avant d'embarquer.

Nous sommes accueillis par l'un des 2 pilotes qui nous invite à se servir dans l'offre solide et liquide disposée en première rangée. L'intention est louable pour un vol court sans PNC et sans possibilité de service à la place.

Au final, ce sera du free-seating. Je m'installerai donc en 3C sous l'approbation de l'équipage, centrage oblige. Le copi met en route les consignes de sécurité.

Un IFE dans un Beech ? Mazette, on est gâtés !

Petit instant bibi ;)

Notre trio se retrouve groupé au centre de l'appareil. Tout le monde a son hublot et semble ravi ! ;)

Le pas(sacaille) est plutôt bon compte tenu de l'étroitesse de notre avion.

La consigne qui fait plaisir :)

Mais le plus intéressant à bord de cet avion est la vue plongeante sur le cockpit.

Sur cet avion, pas de FMS, toute la route s'enregistre via un bon vieux GPS Garmin.

Les données de décollage sont établies.

Puis on met en route

Après avoir repoussé, on roule pour la piste 07.

Parés au décollage ?

Andiamo !

Nous franchissons rapidement une première couche nuageuses avant de se retrouver en "entre-deux".

Une forme singulière vient titiller mon attention. Ne serait-ce pas là-bas la forme en enclume si caractéristique des cunimbs ?
Les prévisions météo du jour annonçait de nombreux orages potentiels sur notre route. En voici déjà un premier.

Petit focus sur le winglet.

Notre taux de montée peu élevé nous fera longuement rester entre les 2 couches nuageuses.

Focus sur la tête d'hélice chromée qui reflète parfaitement le fuselage.

Ce reflet fort pratique permet de voir ce qu'il y a devant nous, comme ci nous avions installé une caméra grand angle sous l'aile.

Puis nous parvenons enfin à rejoindre le ciel bleu.

Malgré la mer de nuages, j'arrive à suivre notre position grâce à mon IFE personnel.

Devant nous, tout semble au beau fixe.

C'est le moment de faire son choix parmi l'offre de bord !

Malgré un certain niveau sonore, l'ambiance en cabine est on ne peut plus paisible.

et ce ne sera pas un Okapi bercé par le doux ronronnement des moteurs qui me dira le contraire ;)

Enfin, ça, c'était avant de rencontrer les premières cellules qu'il nous faudra consciencieusement éviter !

Parce que maintenant, ça secoue un tantinet :)

Les cellules et turbulences se succèdent.

Ce n'est jamais bon signe de voir un gros choux-fleur dépasser devant nous ^^

Je vous laisse admirer ce festival de couleurs ocres-sombres du plus bel effet !

Un lenticulaire se cache au milieu de toutes ces imposantes masses.

Bigre ! Mieux vaut ne pas voler là-dedans.

On ne peut faire meilleur tableau pour représenter la forte instabilité de la masse d'air.

En abordant l'Auvergne, cela semble se calmer.

Même si les volcans de la Chaîne des Puys conservent leur cumulus, les soustrayant de nos regards.

Grâce au reflet chromé, on peut constater que l'atmosphère est désormais parfaitement dégagée devant nous.

C'est donc dans une atmosphère calme que nous entamerons notre descente.

Si la ville du Puy se trouve encaissé dans les gorges de la Borne à 650m, le terrain de Loudes se situe au milieu des hauts plateaux du Velay à 850m. Je retrouve avec bonheur ce paysage si caractéristique de l'Auvergne

Nous voici en finale piste 15.

En courte finale, nous frôlerons par endroit le relief.

Bienvenue à Loudes !

Le Puy de La Garde nous salue, rappelant bien l'origine volcanique des lieux.

Le roulage sera fort court et c'est dans un silence assourdissant que nos moteurs s'arrêtent ^^

Avant de partir, notre trio visite les recoins du Beech.

Cela permet d'entamer la discussion avec les PNT, ravis de voir des avgeek sur la ligne.

Pour Papa Echo, c'est l'heure d'aller dormir ;)

Puisque les lieux en vaillent grandement la peine, voici l'intégralité du cheminement de sortie qui commence ici…

Passe par le "tapis" de délivrance des bagages.

…et qui finit ici ! Au total, 1min vous suffira pour passer de l'avion à airside. Le charme des petits aéroports :)

Un grand remerciement à Twin Jet pour cette promo exceptionnelle !

Vue de l'extérieur de l'aérogare.

avec la Tour à droite.

De la route, nous voyons notre avion retourner dans le hangar de feu Hex'Air pour la nuit.

Grâce à Kilmarnock, nous avions pris connaissance de la présence d'un hôtel-restaurant routier à proximité immédiate de l'aérodrome, nous permettant d'échapper à l'inévitable taxi pour se rendre au Puy.

En plus du prix des chambres assez économiques, le menu entrée-plat-dessert pour 14€ était bon et copieux ! Mention spéciale pour le plateau de fromage fort généreux !

On terminera la journée par ce superbe crépuscule.

La suite au prochain opus :)

Merci pour votre lecture !