Après trois jours passés à Tenerife, il est temps de rejoindre l'aéroport de Tenerife Nord pour nous envoler vers l'île de Lanzarote.
Depuis Tenerife, pour relier Lanzarote (et de manière générale les autres îles de l'archipel des Canaries), il existe deux compagnies :
- Binter, la compagnie régionale
- CanaryFly, la compagnie lowcost
Sans surprise, CanaryFly offre des tarifs un peu plus attractifs que sa concurrente, mais pas beaucoup moins, et qui restent assez élevés : 170 € A/R pour un vol de 50 minutes. Il est vrai que les prix d'appels sont très alléchants, mais ceux-ci sont ceux réservés aux résidents canariens, qui bénéficient d'une subvention de 75%… Ne pas oublier de décocher la case ad hoc avant de valider la réservation ! J'aurais bien essayé de faire l'aller avec une compagnie et le retour avec l'autre, mais Binter était vraiment plus cher.
CanaryFly étant en partage de code avec Air Europa pour le prolongement des vols depuis l'Espagne, j'effectue la réservation sur le site UX, me disant que les avantages Skyteam Elite+ seraient peut-être repris. Que nenni ! Je ne verrai même l'ombre d'un mile sur compte, même si ce n'était pas l'objectif.
Comme je l'indiquais en conclusion de mon précédent FR, la quasi totalité des vols inter-îles sont opérés depuis l'aéroport de Tenerife Nord TFN (je crois que seul Binter opère quelques vols entre TFS et Gran Canaria), à l'autre bout de l'île par rapport à Tenerife Sud d'où nous sommes arrivés. Cela impose un transfert pas si évident pour une correspondance dans la même journée. Il existe aussi des vols IB et UX qui arrivent directement à TFN depuis l'Espagne, ce qui peut être une option intéressante.
Enchainement de vols
- 1
- 2PM54 - Eco - Tenerife Nord > Lanzarote ACE - ATR72-500
L'arrivée à TFN
Notre vol est à 11h45 et nous arrivons vers 10h à TFN. L'architecture du bâtiment n'est pas particulièrement heureuse, guère plus que le temps me direz-vous.

La compagnie locale s'affiche un peu partout.

Direction le niveau des départs.

L'architecture interne est plus agréable, avec ce grand hall haut de plafond.

Le FIDS, à l'ancienne. Tous les partages de code sont affichés, ce qui grossit artificiellement le nombre de vols au départ.

Sur la gauche, les passagers Iberia. A droite, la file vide est celle réservée à CanaryFly.

Deux comptoirs sont dédiés pour PM, mais un seul est occupé.

Nous sommes pris en charge sans attendre par une agente souriante, qui nous demande nos certificats de vaccination. Nos bagages sont enregistrés et je demande s'il est possible de changer de sièges pour être côté gauche afin de pouvoir profiter de la vue sur Lanzarote à l'arrivée. Cette requête est acceptée avec entrain et nous voilà avec nos BP pour les 6A et 6C.

Vous noterez que le BP précise bien que le vol a été vendu sous code UX et d'ailleurs mon numéro Platinum est bien indiqué. A défaut de grapiller quelques miles ou XP, cela nous donne un espoir de pouvoir profiter du salon.
Pour cela, direction les filtres de sécurité.

L'affluence est nulle et nous nous retrouvons rapidement airside, avec un FIDS plus moderne.

Nous rejoignons l'étage des départs hors Canaries, puisque c'est là que ce ce trouve le salon.

Dont voici l'entrée.

Les deux charmantes hôtesses sont désolées de nous expliquer que nous ne sommes pas éligibles. En effet, seuls les passagers en continuation d'un vol depuis l'Espagne avec UX sont autorisés à accéder au salon. Nous rebroussons donc chemin, mais décidons de rester à l'étage, bien plus agréable pour profiter des mouvements sur le tarmac.

Impassible, un ATR72 CanaryFly voit partir un 737 UX.

Et voici qu'arrive un Iberia Express.

Nous nous installons à la terrasse de la buvette pour profiter du spectacle.

Vient l'heure de l'embarquement, nous redescendons au niveau des départs inter-îles. Notre vol est affiché en porte A02.

Le va-et-vient des ATR de Binter est incessant, alors qu'étrangement c'est plutôt le calme plat du côté de chez CanaryFly.

Ce sera un peu la pagaille en effet chez PM. Le vol pour La Palma prévu à 9h45 est reporté à 12h15 et je vois les agents PM distribuer des vouchers aux passagers. De notre côté, l'horaire de départ a pris une heure dans la vue, sans aucune explication.

Après un changement de porte, annulé peu après pour revenir à notre porte initiale, nous voyons enfin un appareil CanaryFly arriver. Je n'ai pas tout compris car rien n'était expliqué en anglais, mais il semble qu'il y ait eu un problème technique et qu'ils ont dû affréter un autre appareil.

Bon, ça commence à sentir le départ, nous avons vu passer nos bagages sur le tarmac.

J'ai bien rigolé en voyant l'horaire réajusté à 12h32 !

Notre équipage vient d'embarquer.

A 12h30, l'embarquement est lancé. Les passagers avec des sièges à l'avant sont appelés en premier. De manière surprenante, il n'y a aucun contrôle d'identité.

Le faux contact, c'est plutôt sympa (sauf quand il pleut !).

Un concurrent vu de plus près, qui porte le nom d'une spécialité culinaire canarienne (un peu comme si AF nommait ses appareils "Boeuf bourguignon" ou "oeuf mimosa").

Notre oiseau du jour.


Voici EC-MUJ, un ATR72-500 (une première pour moi).

Le flight report
L'accueil en porte est assez quelconque. La PNC propose une giclette de GHA à chaque passager.
La cabine est très classique.

En remontant la cabine, voici une vue des duos de sièges.

Nous prenons place au rang 6. Je suis agréablement surpris par le pas, qui est confortable. Le dossier est également inclinable.

Pour les spécialistes, voici les consignes de sécurité.


Des consignes spéciales Covid sont collées sur la tablette.

La têtière, aux couleurs de la compagnie.

Tandis que côté verso, on a droit à une promo pour la principale compagnie locale de location de voiture.

La tablette est de taille correcte.

Les PNC ont des uniformes élégants, mais elles ne sont pas très souriantes.

Le CdB prend la parole pour accueillir les passagers et nous expliquer (en espagnol puis en anglais) les raisons de notre retard, effectivement dû à un problème technique sur un appareil. Il nous annonce également que nous ne pouvons pas partir tout de suite car il semblerait qu'un chien divague sur les pistes et que nous devons attendre que celui-ci soit maîtrisé. C'est la première fois que j'entends cette histoire !
Bref, à 13h, après encore 30 minutes d'attente à bord, nous repoussons. Les moteurs se mettent en branle dans un fracas du tonnerre. C'est toujours amusant de voir un turboprop repousser tout seul.

A bientôt TFN, nous revenons dans quelques jours.

Nous remontons la piste et décollons face au nord-ouest.

La montée nous permet d'apercevoir la côté nord de l'île et, au fond, le Teide, dans les nuages.

Le vol sera assez court et je ne verrai que la mer.

Aucun service n'est proposé et les PNC seront aux abonnés absents.
Rien de particulier à signaler (sauf une Allemande et son fils derrière nous qui joueront aux dés avec gobelet en plastique, du genre bien bruyant pour lancer les dés…).
Bref, après 45 minutes de vol, nous arrivons en vue de Lanzarote.

Nous survolons le nord de Fuerteventura.

On aperçoit clairement les volcans éteints de Fuerteventura.

La ville de Corralejo.

Et juste à côté le parc naturel des dunes de Corralejo.


L'isla de Lobos.

J'ai bien fait de demander à être côté gauche, nous avons une belle vue sur le sud de Lanzarote.


La ville côtière de Puerto del Carmen. On aperçoit bien le relief volcanique de l'île.

En arrière-plan, quelques volcans (éteints), dont au milieu la Montana Blanca.

Atterrissage imminent !

Un virage à gauche en bout de piste nous amène directement au terminal, près duquel nous venons nous garer en faux contact.

Le débarquement se fait par l'arrière, avec salutations de l'équipage.

La PNC en profite pour remettre à chacun un sachet de biscuits salés. Sympa !

Notre voisin canarien, que j'aimerais bien essayer une prochaine fois.

Comme à TFS, beaucoup de low cost en provenance d'Europe.

Le débarquement à pied me permet de spotter une dernière fois notre oiseau du jour, sous un ciel qui commence enfin à se dégager.

Bienvenue à Lanzarote ! L'aéroport porte le nom de la star locale, l'artiste Cesar Manrique.

Par ici la sortie, il ne manque que le tapis rouge. Notez le très beau dragonnier sur la droite, une plante typique des Canaries.

Nous arrivons directement dans la salle de livraison des bagages.

La récupération des bagages sera très rapide, en revanche il nous faudra marcher jusqu'au terminal 2 (où arrivent les vols depuis l'Espagne et l'Europe) pour récupérer notre véhicule.

C'est parti pour 5 jours à Lanzarote !
Merci de m'avoir lu et à très vite pour le retour sur Tenerife.
Bonus touristique
Je ne résiste pas à l'envie de vous partager quelques belles découvertes sur cette île.
Comme les autres îles des Canaries, Lanzarote est une île volcanique, mais avec des traces particulièrement visibles de l'éruption de 1730-1736 (oui, 6 ans…), qui a laissé un immense champ de lave à l'ouest de l'île. Il est possible de le traverser dans le cadre de plusieurs randonnées. Les paysages sont juste incroyables, on se croirait vraiment sur Mars.

Le contraste entre le bleu de la mer et le noir de la lave est saisissant.

Lanzarote offre de nombreuses et superbes randonnées. L'une des plus fameuses est sans aucun doute l'ascension de la Caldera Blanca. Comptez 3h à 3h30 A/R, mais la vue à 460 mètres d'altitude sur la caldera en vaut vraiment la peine.

Si Lanzarote est restée si authentique et protégée, c'est en grande partie grâce à Cesar Manrique, un artiste natif de l'île qui a réussi à limiter les constructions désordonnées (toutes les maisons de l'île sont blanches et aucune ne peut dépasser 3 étages). La visite de la maison où il a vécu, construite dans un tunnel de lave et avec une ambiance 70's, vaut le détour.

Les constructions anciennes ne sont pas pléthores, mais l'ancienne capitale, Teguise, mérite un détour.

Autre curiosité de l'île, les vignobles de Lanzarote. Les pieds de vigne sont plantés dans des trous creusés dans la lave et protégés des vents souvent forts ici par des murets de basalte. Ce type de viticulture façonne une partie du paysage de l'île et produit des vins intéressants qu'il est agréable de déguster dans les différentes bodegas.

Merci Stéphane pour ce FR.
Un chien sur la piste, ce n'est pas courant.
Vol en retard, mais si c'est technique on comprend et on fait avec.
Un snack à la sortie du vol c'est mieux que rien.
Joli bonus, j'aime bien ces paysages volcaniques.
A bientôt
Merci Valérie pour ce commentaire, et très bonne année à toi.
Je peux comprendre qu'il y ait un problème technique, ce qui était contrariant était l'absence totale d'information.
Lanzarote est une île magnifique, je t'invite vraiment à la découvrir.
A bientôt !
Merci pour ce FR :)
Cela me rappelle de bons souvenirs de l'été dernier.
J'avais fait LPA-TFN-LPA avec Binter et Canaryfly. Les 2 proposaient un petit snack en sortant de l'avion uniquement, et cela était motivé par un protocole sanitaire local très strict (pour que personne n'enlève son masque pendant les courts vols). J'avais aussi été très surpris par le très fort taux de chlore dans l'eau du robinet et des piscines.
Binter proposait un protocole assez original sur ses longs vols : un premier service 1 rang sur 2 et 20min pour manger. Puis second service sur les autres rangées pour 20min également.
Aéroport de TFN dans les nuages, liés à son altitude et sa situation sur un col. La météo locale est vraiment surprenante entre la côte ouest souvent embrumée et humide et la côte est totalement dégagée et sèche par effet de foehn.
Les paysages de Lanzarotte sont fantastiques. Un vrai paradis pour passionnés de géologie et de volcans !
A bientôt :)
Merci pour ce commentaire !
Etonnant le protocole de service. Cela étant, les Espagnols ne rigolent pas avec le covid.
Pas facile de trouver le soleil au nord-est de l'île effectivement, surtout dans l'Anaga. Le sud-est est très ensoleillé, mais sans aucun intérêt touristique. C'est vrai que les différences de climat sur une si petite surface est très étonnante !
A bientôt.
Merci Stéphane pour le partage !
Un vol sur cette compagnie que je ne connaissais que de nom mais qui semble tout à fait respectable.
Lanzarote est restée bien plus originale que Fuerteventura (mais qu'il faut découvrir hors des sentiers battus).
A bientôt !
Merci Stephan, et bonne année !
CanaryFly fait assez sérieuse, et ils ont plutôt bien géré le pb technique, hormis l'absence de communication. Le seul problème reste le peu d'appareils dont ils disposent comparé à Binter, et donc de la moindre réactivité associée. Binter aurait permis de se rebooker sur un autre vol dans la journée.
Lanzarote avait notre préférence, mais Fuerteventura est aussi sur notre liste !
A bientôt
TFN est un peu plus ancien que TFS, on comprend pourquoi le 2e reçoit la majorité du trafic.
“un peu comme si AF nommait ses appareils "Boeuf bourguignon" ou "oeuf mimosa" —> Un peu moins chic que les noms de villes.
Un chien sur la piste? Ça c’est drôle comme histoire.
Merci pour ce FR et le bonus.
Merci Moritz pour le commentaire, et bonne année !
On sent effectivement que les investissements ont été mis sur TFS. C'est dommage, car les vols inter-îles sont au départ de TFN.
Le chien sur la piste, c'est drôle, sauf quand on a déjà 1 heure de retard ! ?
A bientôt !
Merci de ton récit Stéphane qui comme tu t'en doutes m'intéresse particulièrement ... L'architecture de aéroport de TFN est en effet assez brute . A bord la cabine est plutôt confortable et largement suffisante pour les sauts de puces qu'effectue Canaryfly Merci pour le bonus.
Merci Christophe.
TFN est dans son jus, mais ne manque pas de charme (hormis la façade extérieure il est vrai).
Les ATR sont bien adaptés aux courts vols inter-îles (ah, la Polynésie...)
Merci pour ce FR !
Je me suis fait aussi avoir en regardant les tarifs des liaisons inter-îles, ils ne sont pas aussi attractifs qu'ils semblent.
On ne voit plus beaucoup de FIDS comme celui de TFN.
La cabine est moderne.
De belles vues malgré la météo défavorable.
Merci également pour le bonus touristique.