prologue
Chers tous !
Me voici prêt à réaliser une prouesse… Que dis-je ! Un exploit !
Lequel me diriez-vous ?
Et bien nous sommes en 2021, et le vol que je m'en vais vous narrer ci-dessous date de l'année… 2021 !
Alleluia ! Et gloire à Icare !
Arriverais-je enfin à rattraper mon retard de publication ?
Enfin, il ne faut pas crier victoire trop vite car le millésime 2021 s'étant révélé être extrêmement fourni (j'ai encore battu mon record annuel du nombre de vols), il va me falloir un sacré nombre d'heures d'écriture derrière mon écran avant d'en venir à bout !
Alors, par quoi commencer ?
Habituellement, je ne déroge quasiment jamais à ma sacro-sainte règle de publier dans l'ordre chronologique. Mais devant la tâche énorme qui s'annonce et l'importance de certains souvenirs à bien vite graver dans le marbre, je m'en vais quelque peu détourner le cours des évènements.
Nous allons donc inaugurer ce millésime en douceur et bonne compagnie avec une escapade madrilène pour rejoindre le dîner gold FR.
Il s'agira d'une énième revanche envers ce satané covid, après la tentative avortée de l'an passé !
le routing
N'ayant pas un emploi du temps très malléable, et voyageant en plein week-end, trouver le routing le plus avgeek et le moins cher possible n'est pas chose aisée.
Je suis quelque peu fâché avec Iberia/Vueling (le mot est faible) et je ne vois pas de CRJ-200 Air Nostrum accessible de façon certaine.
Le reste de la concurrence n'offrant guère d'aéronefs valant le détour, je privilégie Air France, avec si possible un A319 ou 318, histoire de prendre en priorité ce qui va bientôt disparaître. Je jette mon dévolu sur l'AF1800, assuré en A319 et proposant des horaires "idéaux" (pas de lever aux aurores et arrivée pile quand il faut à Madrid).
Pour le retour, j'allais au départ opter pour la même solution lorsque le GAM (le Grand Animal Milanais) alias Okapi m'informe qu'Air Europa affrète un 787-8 sur le MAD-ORY du dimanche soir, le tout à un prix très accessible. Ni une ni deux, je m'empresse de le booker !
En effet, outre le fait que je n'avais pas pris UX depuis un certain temps, prendre un wide-body sur un vol intra-européen procure toujours cet immense sensation d'escapade au long-cours, sans pour autant aller bien loin. Et dans cette situation, cela me permettra de loguer la version 787-8 que je ne connaissais pas encore.
Le routing final donnera donc ceci :
Enchainement de vols
- 125/09/21 | AF 1800 |CDG → MAD| Air France | A319
- 2
♪♪ ayyyyyyyy ♫♫ ¿ RER b, pourquoi m'as-tu fait ça ? ¡ olé !
Vous aurez très certainement reconnu une litanie inspirée d'Astérix en Hispanie ^^
Hors si je reprends cette litanie, ce n'est point par hasard. En effet, cette année, j'ai été de façon remarquable et constante un authentique chat noir sur mes trajets à destination de Roissy !
En ce beau jour de week-end, c'est jour de travaux (comme quasiment tous les week-ends désormais) sur la branche nord du RER et en cette période si troublée, les plannings de travaux ont tendance à changer régulièrement. Difficile donc d'anticiper à l'avance ses trajets.
La veille du départ, je discute stratégie avec Ben, alias Tango_Bravo380, qui sera l'un des 2 copax du jour. Celui-ci me propose de rejoindre Roissy en voiture, ce que j'accepterai bien volontiers, le RER étant sensé être coupé au-delà d'Aulnay. Cependant, une énième vérification sur différents sites internet viendra confirmer que les RER devraient bien aller jusqu'à Roissy moyennant une condition : une interconnexion interrompue à Gare du Nord.
Si vous ne connaissez pas le terme "interconnexion interrompue", soyez bénis des dieux ;)
Dans la théorie, cela consiste à placer le terminus de la branche sud au niveau des voies habituelles de la Gare du Nord, c'est-à-dire en souterrain, et de placer le terminus de la branche nord sur les voies de surfaces (celles dédiées aux Transiliens). Motif : travaux sur la signalisation côté SNCF.
Bon, à priori rien de méchant, nous décidons finalement de tenter le coup !
Alors, le RER B va-t-il me laisser en paix cette fois-ci ? Pour l'instant, le bus fonctionne c'est déjà ça !

En gare de Port-Royal, je ne puis que constater ce message (im)prévisible : en raison d'un incident d'exploitation, le trafic est très perturbé sur la branche sud. Argh… Bigre… Rebelote…
De longues minutes d'attentes seront nécessaires avant de voir arriver l'engin tant espéré.

Le trajet sera long… Très long… Notamment aux abords de Gare du Nord où ça bouchonne. Et oui, le RER D (qui utilise les mêmes voies que le B) est lui aussi terminus Gare du Nord. Leadership et Tango_Bravo380 sont déjà à Roissy. Allez, roule roule ! J'allais oublier de préciser que le train était archi-bondé (une constante ^^).
Finalement, on parvient à se frayer une petite place. Je me dépêche de rejoindre les voies de surface. Mais il y a du monde, ça ne va pas bien vite.

Côté nord, le trafic est normal avec 1 départ toutes les 15min pour Roissy. Je n'en demandais pas tant !

sur le chemin des airs
Et c'est au bout d'un trajet de près d'1h45 (au lieu d'une petite heure en temps normal) que j'arrive au pied du célèbre FIDS, symbole de la libération suprême !

Je préfère de loin ces RER là ;)

Tiens, un A318 nouvelles couleurs ? Preuve qu'il devrait en rester encore un peu à court terme. Mais pas plus, étant donné l'absence de nom de baptême.

Embraer 170.

Voyant ces 3 bornes isolées et qui semblait s'ennuyer, je m'en vais récupérer mon BP ici.

Bon, avec du recul, j'aurai mieux fait de passer au comptoir, histoire d'être "ready to fly". Pas encore le réflexe ^^
Je résisterai aux deux tentatives d'arnaques : l'accès salon à 50€ et le surclassement à 119€. Non merci !

Bon, la prochaine fois, j'attendrai de voir s'il y a du monde avant d'opter pour la borne. Dommage car il n'y a pas un chat.

Instant FIDS-bis : toujours rien à signaler, et tant mieux ^^

Le PIF sera rapidement expédié et je puis partir à la recherche d'un lieu où je pourrai me sustenter.

Toujours aussi belle, cette verrière :)

Tandis que mes deux compères du jour festoient au salon (visible au fond), je me restaure en porte avec vue imprenable sur le tarmac. Menu à 13€, je m'attendais à pire en ce lieux.

- Je vous fais le plein ? Est-ce que je vous fait le pare-brise aussi ?

Voyons voyons… F54, ce doit être par là…

Au loin, un 777-300 repousse pour une destination quelque plus lointaine que la nôtre.

l'embarquement
A l'issue d'un premier passage parmi les pax des agents d'escale, vérifiant la validité du pass sanitaire et du PLF, je me place en tête de file zone 3. Paré à virer mon capitaine ;)

La passerelle… Cet instant magique précédent l'envol :)

L'avion du jour, F-GRXE, livré en 2002 et que je n'avais pas encore logué.

Le babybus voisin me fait de l’œil ^^

L'instant porte est de rigueur.

Pour un vol de cette longueur, on récupère sans surprises la cabine S&B.

J'ai bien choisi ma rangée puisque l'alignement des hublots est parfait : une fois légèrement allongé, le siège sera pile au niveau du second hublot. De quoi observer confortablement et rêveusement le paysage :)


Belle vue sur l'aile

La petite safety card du jour :)



A un moment donné, je perçois du mouvement dans mon dos. Je me retourne. Horreur et damnation, un resquilleur !
Le bougre ne s'est pas douté que le pax devant lui connaîtrait le véritable propriétaire du repose-séant convoité.
Après un numéro de videur de sièges réussi, je suis rejoint par Tango_Bravo380 avec qui nous spottons ce qui passe à notre portée.
Comme ce 737-900MAX d'Icelandair.

Suivit d'un 757-200 de la même compagnie (oui, il y a 2 vols pour KEF espacés de 5min). Ce dernier peut me narguer, j'ai failli le loguer l'été dernier. Malheureusement, j'avais été victime de ce que craint le plus un avgeek : l'IRGAV…

Oh, mais j'ai cru voir un gros mérou…

Allez, si le covid ne vient pas tout mettre par terre, je devrai réussir à loguer mon premier A380 avant la fin 2021 (edit : c'est chose faite !)
Quel oiseau magnifique :)

"Ding" ! Les pleins sont terminés, l'instant bibi peut être réalisé ;)

¡ Vamos !
Allez, il est temps de partir non ?
On passe devant le bureau du patron.

Un 787-9 Etihad revêtu d'une superbe livrée.

La star intemporelle de Roissy :)

Du côté du T1, c'est bien désert.

Par ici, on retrouve surtout du fret.

Vu la température extérieure, le passage à la case dégivrage devrait être superflue ^^

Allez, départ !
On grimpe rapidement au-dessus de la couche d'inversion, plaquant brumes et impuretés au-dessous.

Quelques étangs contournés par la Marne.

Virage à droite pour prendre le cap sud-ouest.

Focus sur notre wingtip sur fond de campagne sombre, avec le charmant village de Charny et la LGV Grand Est à sa droite.

Ce presque demi-tour nous offre une vue plongeante sur Roissy.


Puis on survolera l'est parisien jusqu'à Orly…

…avant de passer la petite couche de cumulus, le tout sous quelques magnifiques cirrus effilochés.


La wifi étant fonctionnelle, je sors mon propre PTV pour suivre le meilleur programme de divertissement qu'il soit après le hublot : la géovision ! ;)


C'est l'heure de la pitance ! Pour ce vol, l'éternelle galette bretonne a laissé sa place à un muffin, que j'accompagnerai d'un café, histoire de rester éveillé ^^

Oh ! Mais que vois-je arriver par le côté du siège ? ^^
Fidèle à l'adage okapien #jefaismescoursesoùvoussavez, l'ami Ben m'aura généreusement ramené du salon un jus d'orange et une galette !
Merci à lui ;)

Nous filons vite ! Voici déjà la Dordogne qui serpente ici-bas.

Et là, c'est Bordeaux et sa fidèle Garonne.


Au loin, la côte longiligne des Landes avec le bassin d'Arcachon et la dune du Pilat, à peine visibles tous deux. La faute à cette brume tenace.

Petit congestus sur le point de devenir cumulonimbus.

Les Pyrénées espagnoles et ses magnifiques vallées sauvages.

Quelle belle vue ! N'est-ce pas Houk ? ;)

On a un peu de vent de face qui nous retarde, mais malgré tout, l'arrivée est bientôt proche.

le désert ibérique
Les champs ocres ibériques nous rappellent l'aridité des lieux pendant l'été.

J'adore ces paysages désertiques. On comprends mieux pourquoi un grand nombre de westerns ont été tournés dans cette région.

Petit village isolé…


C'est juste splendide !

Le circuit d'approche se fait proche des reliefs.

Au loin, le lac de barage del Atazar.

Que c'est beau :)


arrivée à barajas
Un p'tit coup de spoilers pour freiner plus vite et sortir les volets.

Et on est fins prêts ! Madrid et ses grandes tours sont en vue.

Pas de freinage pour pouvoir dégager rapidement au bout de la très longue piste nord.

Faut pas traîner, le suivant est déjà là, à 4km de nous.

Le roulage sera très lent… Mais très lent… Terriblement lent !

La cause apparaîtra au détour d'un virage : un A321 TK ouvre la marche et roule au pas. Et évidemment, nous ne pouvons faire autrement que de le suivre.

Nous aurons même le droit à un petit message humoristique du CDB : "Désolé pour le temps de roulage, nous suivons un avion de Turkish Airlines qui visiblement admire le paysage !".
C'est vrai qu'il y a du beau paysage ici ;)

Barajas et son église.

Air Europa et ses 737 !

Personnellement, je préfère l'ancienne livrée !

RYR-party au fond !

Ah ! Les majestueux A380 BA. A ce moment là, nous ne savions pas que 2 mois plus tard ils reprendraient du service. Et j'étais alors à mille lieux d'imaginer en prendre lors de cette reprise ! La vie réserve toujours son petit lot de bonnes surprises :)

On ira se positionner au niveau du terminal historique de Barajas.


Après avoir laissé le flot de pax pressés, nous quittons le bord sans oublier l'indispensable fuselage shot ;)
Merci F-GRXE pour ce bon moment !

Merci aux PN(C/T) également ;)

Avec un plan plus large, c'est mieux !


Tiens ? On dirait deux FRiste devant moi ! Suivons les…

C'est parti pour un assez long parcours vers la sortie.


Les contrôles du PLF sont passés rapidement et avec succès. On laisse Flavien rejoindre son hôtel tandis que Ben et moi partons à la recherche du métro.
C'est par là, semble-t-il !

On galère un peu avant de trouver la bonne tarification du ticket à la borne. Direction le centre ville.

bonus madrid
Nous ressortirons des souterrains à la Plazza del Sol. Ça valait le coup !

Déambulations madrilènes…


Puis on retrouve des gens sympathiques :) …

Dans un lieu sympathique…

Avec des mets exquis…




L'occasion de fêter les retrouvailles entres passionnés. Merci à l'équipe de FR pour ce bon moment !
Voyager, découvrir, partager… Il n'y a rien de mieux ^^ Et ce n'est pas Sylvestre qui me contredira ;)

Merci pour votre lecture :)
A très bientôt !
Merci pour le FR.
Un très bon vol sur une ligne classique.
L'avantage des petits aéroports genre LUX qui s'atteignent en 20 minutes
L'éternelle question de l'inclinaison du siège...j'ai effectivement déjà eu quelques discussions à ce sujet (dans des situations où je pouvais m'adapter, genre ouverture de laptop ou d'autres moins, genre réduire ma taille de 20 cm vu que je mesure 1m97)
A bientôt
Merci pour le commentaire :)
On peut comprendre la situation pour les grandes tailles. Mais la faute revient plus à l'aménagement densifié de la cabine plutôt qu'au pax désireux de bénéficier d'une inclinaison plus confortable quand elle est disponible.
A bientôt
Merci Cyrille pour le partage !
Un très bon vol qui fait superbement le job !
A bientôt.
Merci Stephan :)
A bientôt !
Le RER B est l’un des pires transports que je connaisse pour rejoindre un aéroport. C’est long, c’est sale, c’est souvent bondé, c’est cher pour ce que c’est et c’est pas fiable.
“Personnellement, je préfère l'ancienne livrée !” —> Pour ma part je n’aime ni l’ancienne, ni la nouvelle ^^
Merci pour ce Fr
Merci Moritz :)
Je suis bien d'accord avec ce constat ! C'est bien à cause de cela que je privilégie la voiture dès que c'est possible et rentable (max 48h au P éco).
Et du temps où j'habitais Massy, je prenais dès que possible le TGV !
A bientôt !
Oh, j'ai cru voir un Rominet dans le bonus.
Un bon vol avec une météo qui laisse voir un beau spectacle depuis la fenêtre après un parcours épique dans le RER B et une bonne dose de marche à l'aéroport de Madrid.
Merci pour le partage Cyrille et à bientôt.
Merci Michel :)
Une petite dédidace au Rominet globbe-trotteur et à son maître ;)
A bientôt !