Bonjour à tous,
Voici le dernier opus de ce retour du Maroc. Aux dates et horaires souhaités, les vols directs étaient tous très chers. Parmi les options les plus abordables, passer par Amsterdam avec AF/KL + Transavia, ou voyager avec l'ibère du groupe IAG. Surprise, le retour est possible en classe affaires pour moins cher qu'en éco. Petite subtilité, il comprend une nuit à Madrid …nous nous apprêtons donc à tester l'hospitalité du terminal 4 d'IB !
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4IB3402 Madrid 07:40 → Paris Orly 09:50 (A320, Business)
20h40. Nous voilà sortis de l'avion en avance et au plus près du salon ! Notre cible est le salon "Velasquez" du terminal 4S où nous arrivons, le seul à rester ouvert toute la nuit, le "Dali" du terminal 4 fermant de 23h à 5h45. J'aurais pu prendre une chambre d'hôtel à l'extérieur de l'aéroport, mais ayant déjà vécu des retards à l'arrivée à Madrid (surtout sur des vols court/moyen courrier de fin de journée), la combinaison des transports de/vers l'hôtel présente le risque de faire passer une nuit bien courte. Et après une semaine à dormir dans le désert, les couchettes proposées dans les salons de Madrid semblaient digne d'un 5 étoiles (je vous rassure, j'ai eu le temps de me doucher et de me changer avant ce voyage retour !).


La sortie de l'avion se fait au niveau au-dessus des portes, les contrôles effectués au Maroc n'étant pas jugés suffisamment fiables pour nous permettre d'embarquer à nous sans repasser par un PIF.
Deux choix sont proposés : à gauche le PIF permettant d'accéder aux portes du T4S où je me trouve déjà, ainsi que le salon si vous avez suivi. À droite la sortie via le mini-métro ramenant au terminal 4 principal, où se trouvent aussi les portes Schengen.
À gauuuuuuche, toute ! La dragonne postée à l'entrée des serpentins du filtre exige ma carte d'embarquement suivante …et tient à ce que j'aille en portes H-J-K comme indiqué sur ma carte d'embarquement suivante, c'est à dire au terminal principal. J'insiste, "le salon", "et de toute façon je pourrais revenir si j'allais au T4" elle persiste: "c'est la règle".

Si c'est la règle. Passage de la PAF entrante, une volée d'escaliers à descendre, mini-métro T4S => T4, volée d'escaliers vers le haut, PIF, volée d'escaliers vers le bas, mini-métro T4 => T4S, re-re-re-escaliers, re-PAF dans le sens sortant.
21h20. Et pouf, me voilà revenu au point de départ, juste derrière le PIF T4S => T4S toujours désert qu'il aurait été tellement plus simple de traverser. Une bonne demi-heure au salon de perdue. Enfin c'est ce que je croyais alors.




J'aborde donc le T4S par son "centre commercial", au milieu duquel se cache l'entrée du salon.



21h25 : je foule enfin la moquette du salon, qui semble paisible. Espérons que la cerbérine sera moins revêche que sa collègue du PIF. Dans le doute, je prends poliment les devants, ayant fait mes devoirs et sachant que le chaland est parfois fortement invité à utiliser le salon de son terminal de départ.
- "j'apprécierais rester en votre aimable compagnie, bien que je sache que mon vol part du T4, vu que…"
- "you need a SÉMDÉBOODINGPASS."
- "que… quoi ?"
- "you NEEEEEED a SAAAAAME DAYYYYY BOOODINGPASS"
- "ah un booodingpass, mais j'en ai tout plein !"
- "that's not a samdébooodingpass, you need to come back on the samdé as your booodingpass"
Ben tiens. Je n'obtiendrai pas mieux en insistant poliment, d'autant plus que cette soi-disant règle ne me dit absolument rien. C'est dans les couchettes avec vue sur les pistes ce "salon classe éco" que je me rends compte que je n'ai pas si bien fait mes devoirs que ça, la règle de l'accès uniquement le jour de la carte d'embarquement étant une subtilité iberiesque précisée dans le détail des règles d'accès sur leur site. Ça n'en reste pas moins un peu ridicule…

À l'approche de minuit, je rejoins finalement le salon, où la cerbérine a laissé place à un collègue qui jettera un simple coup d'oeil à ma carte d'embarquement avant de me laisser entrer.
Le salon est pratiquement désert, seul un vol pour Lima devant encore embarquer. La récente rénovation a déjà été largement décrite sur le site et présente très bien. Il n'y a pas beaucoup de trafic à cette heure, mais j'imagine que les grandes baies vitrées doivent offrir une belle vue. Il n'y a plus de plats chauds, mais reste des sandwiches et de quoi de composer une salade. Je me contenterai de l'une des glaces Häagen-Dazs qui font la spécialité des salons IB.





Mon vol pour Paris est affiché, c'est le seul partant des portes H J K. J'imagine du coup que seuls ceux des passagers présents dans le salon sont listés.

Et voilà la zone attendue, qui n'a pas encore été décrite en détail. Plusieurs "chambres" sont délimitées par d'épais rideaux occultants et qui peuvent être scratchés ensemble pour signifier que l'espace est occupé. Une première contient encore le matériel du précédent occupant, j'en avise une seconde.





Prises électriques, lampe et table de chevet, dans un espace totalement isolé, ce qui est relativement rare il me semble. Des oreillers et couvertures sont disponibles à l'accueil, mais j'ai pris les devants avec un drap-sac et un confortable oreiller compact. Bonne nuit !


6h15, le réveil ! J'ai dormi d'une traite. Mon vol part dans 1h30, comme me le rappelle un SMS venant d'arriver avec la porte d'embarquement. C'est bien pratique. Direction le terminal principal T4 abritant les portes HJK destinées essentiellement aux départs Schengen.


Troisième passage de PIF en moins de 12h, troisième tour de petit train, je commence à avoir l'habitude. Le cheminement est toujours plutôt fluide. À la sortie du PIF, je prends celle fois bien la direction des portes H-J-K plutôt que de revenir vers les S.







6h40, il me reste un peu de temps, direction le salon du T4 pour prendre une douche et un premier petit déjeuner.

Aucune difficulté pour entrer, ni pour prendre une douche : on me confie un numéro de cabine et un code pour y entrer. Je ne m'arrête pas au bar vu l'heure.




Voici le couloir des douches, la pièce est grand et propre, un sac contenant de grandes et épaisses serviettes siglées m'attend, de même que l'indispensable kit de produits cosmétiques.





Une fois rafraîchi, partons à la recherche de quelque chose à grignoter. Des fontaines distribuent du jus d'orange à base de concentré, bien dommage pour un pays réputé pour ses oranges. Le coin "healthy" propose un jus d'abricot bien plus buvable.


7h05, l'embarquement est indiqué comme étant en cours. Le temps d'avaler cette petite sélection, et on y va.

Un coup d'œil aux chambres, plus nombreuses ici qu'au T4S. Seule la table de chevet semble différer. Bien dommage que le salon soit fermé de nuit, ça doit en tout cas être appréciable pour faire une siège en cas de correspondance en journée.




J'ai de nouveau de la chance, ma porte est la plus proche de l'îlot central où se trouve le salon. En y arrivant à 7h15, les groupes prioritaires sont encore en train d'embarquer. C'est du moins ce que je suppose vu qu'il n'y a aucune signalétique pour les groupes 1 et 2, mais voyant les passagers des 3 et 4 encore parqués.




Si cet A320 est relativement récent (7 ans) et doté de winglets, ce n'est malheureusement toujours pas un Neo. Je n'aurai pas réussi à en attraper en lors de ces 4 vols.




L'armement semble plus homogène qu'au départ de Marrakech. En revanche, ni couverture ni oreiller, ces derniers seront sortis d'un coffre à bagages et distribués par un PNC pendant l'embarquement. L'occasion d'une première interaction avec l'équipage, à défaut de boisson d'accueil.


07h32, embarquement terminé. Il reste une seule place libre en Business, en 2C. Lancement de la cassette des pré consignes de sécurité en espagnol, anglais et français, pendant que le chargement des soutes se termine. Le pitch me semble plus reserré que sur le vol précédent, mais le siège neutralisé donne quand même de l'espace et l'assise est décemment confortable.


07h35 "Doors closed and cabin ready for taxi".

Des prises sont disponibles, pas forcément à l'endroit le plus accessible. Contrepartie : deux boîtiers plutôt imposants, en particulier pour le passager du siège milieu. Pas bien gênant en Business puisqu'il est neutralisé, mais clairement plus pénalisant lorsque ces sièges se retrouvent derrière le rideau, vendus comme une "economy plus". Et toujours ce fil qui traîne dans les pieds !

07h45 repoussage. Notre poste étant situé dans un cul de sac, la manœuvre est un peu particulière : d'abord un virage à 90° dans la seule direction possible, plaçant le nez de l'avion face au cul de sac. Puis un 180° serré pour nous remettre dans le bon sens. On part vers la piste en passant devant les CRJ stationnés en bout de jetée.




L'équipage a le temps de dérouler les consignes de sécurité pendant ce temps. Le roulage est long jusqu'au seuil de la piste 36R, d'où on décolle plein Nord à 08h02.




08h08, alors que nous passons les 10000ft, les PNC sont lâchés pour préparer le petit déjeuner. Le wifi annonce également la durée prévue du vol, présageant d'une arrivée à l'heure.

L'odeur de pain grillé commence à envahir la cabine tandis que les premières lueurs du jour éclairent le paysage.
Je ne vous détaille pas le contenu de la pochette, vous pouvez vous référer aux vols précédents si vous voulez le détail.



08h20, c'est accompagnés de ces belles couleurs à l'approche des Pyrénées que les plateaux arrivent de l'office.


Pour ne pas être gêné par le siège incliné du passager en 1D, mon voisin est invité à s'installer sur le siège libre en 2C. Il y restera jusqu'à la fin du vol, me laissant le triplet de sièges. À son uniforme et tour de cou, monsieur 1D semble être un pilote Level en positionnement sur Paris. Il sera peut-être aux États-Unis ou aux Antilles quelques heures plus tard !

Les boissons fraîches sont apportées de l'office à chaque passager. Ce sera un jus d'orange pour moi. Pur jus de chez Don Simon de ce que j'ai vu en coulisses, et très agréable à la dégustation.


Le commandant de bord annonce une arrivée "at Madrid Barajas …eeer no, in Paris Orly" à 0945, soit avec cinq minutes d'avance. Certes, mais on ne sera pas en porte à ce moment là. L'avance semble être une lubie chez IB…
Je continue mon plateau, qui est bon, avec des portions de taille adaptée, à défaut d'un quelconque raffinement.


D'après mes notes, "on aperçoit la côte basque avant que la vue ne se bouche au large d'Anglet". Malheureusement, je n'ai visiblement qu'une photo du moment où la vue se bouche ! ? Je vous sert ça avec des fruits frais goûteux.


08h45, une tournée de ventes hors taxes est effectuée. Le chariot revient rapidement, ça n'a pas l'air d'avoir été un gros succès.

Un petit tour aux toilettes, c'est toujours propre avec des lingettes rafraîchissantes en guise de bonus.

09h15 l'avion est en pleine séance de cloudsurfing, et commence à trembler, probablement aussi peu enthousiaste que moi à l'idée de plonger dans la couche. Le couperet ne tarde néanmoins pas à tomber : "cabin crew, secure cabin for landing".

Plouf, on passe sous une première couche.

09h25. "Due to the current weather we will conduct a low visibility landing, and need as little interference as possible : all electronic devices must be switched off." Les choses se gâtent. Résigné, et préférant ne pas être responsable d'un accident, j'obtempère. Du coup, plus de photos.
On plonge dans une seconde couche, ça tourne, secoue un peu, on entend le régime des moteurs varier… jusqu'à devenir carrément plus bruyant. On est toujours dans les nuages, difficile d'interpréter les accélérations ressenties de manière certaine, mais ça ressemble fort à une remise de gaz !
Ce n'est que plusieurs minutes plus tard que l'équipage prend le micro pour nous confirmer qu'on a remis les gaz à la demande du contrôle aérien, un autre avion ayant mis du temps à libérer la piste, et les conditions météos imposant une séparation plus élevée entre les avions. "On tente une nouvelle approche".
Voici le résultat des courses sur Flightradar:

9h55, on aperçoit finalement la pisteLe brouillard parisien et les trois consœurs de la péninsule ibérique.



Il faudra une dizaine de minutes pour atteindre la porte et débarquer. Les agents de piste s'activent pour décharger les bagages.




On débarque au hall 1, qui permet de faire une dernière photo de l'appareil… et du brouillard en arrière-plan. Rien à voir avec la météo marocaine ou même madrilène quelques heures plus tôt !


Paris vous aime …avec un grand classique du rire : l'escalator en panne.


Les sœurs espagnoles arrivent simultanément de Madrid.


La livraison des bagages est "Expected 10:02" ou "Previsto 10:22". Faut-il comprendre que les anglophones seront servis les premiers ?

En tout cas, ce ne sont pas les passagers prioritaires qui le seront, les bagages étiquetés sortiront bons derniers !

Ce n'est qu'à 10h30 que je quitte Orly avec ma valise, signifiant la fin de ce périple ! À bientôt pour de nouvelles aventures. ✈️

Merci pour ce FR
"le salon "Velasquez" du terminal 4S où nous arrivons, le seul à rester ouvert toute la nuit"
Je ne savais pas qu'il existait en Europe un salon ouvert H24
"et de toute façon je pourrais revenir si j'allais au T4" elle persiste: "c'est la règle"."
Ces personnels d'aéroport obtus et bornés qui ne sont là que pour pourrir les pax :(
"Ça n'en reste pas moins un peu ridicule…"
WTF ! Il était dit que ce passage à MAD serait un fail complet
Une règle stupide !
Heureusement que bon nombre de salons que j'ai fréquentés pour y passer la nuit n'en avait pas une identique
"où la cerbérine a laissé place à un collègue"
Monsieur Sam Débooodingpass ^^
L'offre de nuit est bien minimaliste, comme très souvent
Une bonne "nuit" de sommeil bien méritée après tous ces errements subits
Une douche revigorante pour partir d'un pied ferme
Plateau petit déjeuner classique mais pour une fois l'omelette ne semble pas être trop
cuite
"Rien à voir avec la météo marocaine ou même madrilène quelques heures plus tôt !"
Et l'avance trop rapidement claironnée s'est transformée en retard ^^
Encore un vol IB qui fait l'affaire, si j'ose dire, avec, comme vous le dites, un catering
qui mériterait d'être un peu plus premium
J'aurais sanctionné la note services de MAD à cause de l'agente revêche et désagréable
du passage vers le T4S
Merci pour ce routing et à bientôt
Merci pour ce commentaire ! Double fail en effet, heureusement tout s'est bien passé une fois l'entrée acquise dans le premier salon. Bonne nuit, bonne douche et double petit déj... plus un tour supplémentaire pour profiter un peu plus longtemps du luxe de la Business d'Iberia !
C'est sur la note de fluidité que j'ai sanctionné blocage au PIF... à part ça l'attente était très raisonnable à tous les contrôles (et j'ai pu en faire un large échantillonnage !).
Merci pour le partage de ce FR fort complet.
Tiens un same day boarding pass, c'est quand même ridicule quand un salon est ouvert toute la nuit pour les passagers qui partent justement ... le lendemain.
Enfin bon, si la dragonne tenait à faire respecter la règle, qu'il lui plaise :)
A bord le petit déjeuner est typique IB, l'omelette nature. Pas très inspirante.
A bientôt !
On est d'accord, la règle ne paraît pas bien logique...
À défaut d'être révolutionnaire, l'omelette n'était pas mauvaise, accompagnée de son "tranché en deux de tomate en aller-retour". On pourrait dire la même chose d'un peu tout le catering de ce routing en fait...
Merci pour ton commentaire et à bientôt sur de nouveaux récits.
Intéressante l'idée de passer la nuit au salon du T4S même si le temps de repos a été réduit à cause de la règle du samedabodingpass.
A quoi bon laisser le salon ouvert après le départ du dernier vol dans ce cas???
Passage au salon du T4 pour les ablutions matinales et le petit déjeuner, c'est bien pensé.
Prestation IB classique, le petit déjeuner est robuste mais sans grande saveur.
Joli tour de piste supplémentaire qui transforme l'avance en retard...
Merci pour le partage et à bientôt.
Merci ! La double dose de salon était appréciable, même si j'étais passablement énervé de ne pas pouvoir entrer, surtout dans un salon pratiquement vide, de ce que j'ai vu des l'entrée...
Merci pour ce FR!
Une règle du Samedéboodingpass qui vous aura bien embêté et qui me semble ridicule aussi: je me demande ce qu'ils diraient à un pax partant à 00.05 le lendemain...
En revanche, la présence de "chambres" relativement privatives est très appréciable.
À bord, on retrouve une prestation IB toujours aussi homogène, avec un plateau qui a le mérite d'être chaud.
À bientôt!
Oh mais c'est bien vu ça ! Il y avait en plus deux départs à 0:40 et 1:00, je me vois maintenant tellement utiliser cet argument pour négocier avec la cerberine...
Bonsoir
Bizarre cette gestion du "Samedéboodingpass" ,(quel nom barbare !), par l'agente du salon...
Tout comme le souligne Tsow, les chambrettes privatives sont une aubaine.
A bord on apprécie le petit déjeuner chaud présenté par IB en J
Merci pour le partage, à bientôt...