Avis du vol entre Lyon et Paris en classe Economique avec Air France Hop

Nous voici de retour à Paris après une très belle et mémorable soirée Flight-Report au cœur de la capitale des Gaules.

vol de la muerte

Cette formule ©Mogoy pourrait aisément s'appliquer à ce vol qui, s'il n'est pas le tout premier de la journée (un vol par à 6h CDG… Oui oui un dimanche matin !) nécessite tout de même de se réveiller à une heure terriblement indécente ! Qui plus est un dimanche rappelons le !
Cependant, 2 points m'ont motivés :
- Je me devais de garder ma journée au maximum libre avec ma compagne à Paris, en vue d'une possible grosse journée musicale qui s'est par la suite confirmée (9h30-20h, avec un vol arrivant à 8h15, ça passait !).
J'aurai tout aussi bien pu prendre un TGV, étant un abonné TGVmax, cela ne m'aurait rien coûté. Mais il manque encore un élément de taille!
- l'horaire de décollage correspond parfaitement au lever de soleil à contre jour des Alpes. Et rien que cela, ça vaut largement le détour !

Pour retarder au maximum mon heure de réveil, j'ai choisi de dormir à l'Ibis Budget Part-Dieu situé à 3min à pieds de la station du Rhône Express !

Le réveil sonnera toutefois à 5h10 pour prendre le tram de 5h30. Dur dur…

Heureusement, l'air frais, ça réveille ! Je suis même 10min en avance à l’arrêt du tram (on connait bien le théorème de la flemme : plus on loge proche de l'objectif, plus on gratte le maximum de temps, et plus on risque d'arriver en retard !)

ça n'est pas la première fois que je prends l'AF7401 et j'apprécie l'ambiance à cette heure matinale où tout est calme. Depuis le quai, on voit bien l'emplacement de mon hôtel : plus proche, c'est impossible !

Le bougre de tramway arrivera au tout dernier moment, me faisant craindre un quelconque retard. Il n'en sera heureusement rien.

Je ne reviens pas sur son prix excessif. Le confort est heureusement à la hauteur.

30min de sieste et de trajet plus tard, m'y voici ! J'ai une heure d'avance car le prochain tram aurait été 30min plus tard, et là, ça commençais à faire trop juste !

la baleine

Une fois émergé, on se retrouve dans le ventre de la baleine constituant le cœur de la gare TGV.

De nuit, éclairé, cette architecture est encore plus magnifique.

Un peu de trottoir roulant pour rejoindre le terminal. Je ne suis pas pressé certes, mais il fait frais ici.

Petit coup d'oeil au FIDS. Je me demande bien qui peut être assez fou pour prendre le vol de 6h pour CDG. Pas moi en tout cas !

un parcours (presque) en solitaire

Direction le T2.

Ah ! Enfin quelques personnes en vue ! Pour le moment je me sentais bien seul ^^

Allons quémander notre dû au bandit blanc et bleu.

Embarquement 6h35. Il y a pire comme vol de la muerte mais ça pique quand même !

Le sésame est en poche, avec qui plus est un siège du bon côté (ouf !).

Allons maintenant passer le PIF, désert évidement !

Petit coup d’œil sur le FIDS.

Rien à signaler me concernant.

Le vol pour CDG vient tout juste de quitter la porte.

Quelques égarés ci et là, mais la majorité des personnes se dirigeant vers les portes de "plein-pied" où nous embarquerons pour Orly.

C'est par ici !

Pas un chat !

Il n'y a qu'un seul CRJ-1000 visible au contact, ce sera donc forcément le mien.

Une région qui associe désormais montagnes de l'est et volcans de l'ouest ne peut qu'être fière de son paysage !

Direction les portes U.

Instant ROAR ! obligé avec le maître des lieux.

Notre vol sera prévu au départ de la porte U02.

embarquement sous des lueurs prometteuses

L'embarquement sera lancé avec une dizaine de minutes de retard, à cause d'une préparation de la cabine un peu longue, mais le vol n'est pas totalement complet. Cela devrait être expédié rapidement. En attendant, on peut admirer les premières lueurs du soleil. Je n'aimerai pas avoir du retard car la synchronisation soleil / Alpes devrait être parfaite !

Rien de tel qu'un embarquement à pattes !

Surtout quand il n'y a point d'indésirables allergiques aux photos !

Il est donc fort convenable d'en profiter ! ;)

Fuselage shot.

mauvais choix !

Diantre, je me suis fait avoir ! N'étant guère un habitué du CRJ-1000, je n'avais jamais capté que les sièges en issue n'avaient que si peu de visibilité :(
Mais étant donné qu'il était le seul disponible à droite, je fais contre mauvaise fortune bon cœur. Ça aurait pu être pire !

En tout cas, le siège est confortable. Houk peut en témoigner !

Le pas est excellent, forcément !

Reste que ce hublot bien trop loin. Me voilà condamné à tendre les bras en permanence pendant la prochaine heure (mon étiopathe ne va pas me féliciter).

Petites informations concernant l'usage des portes.

nous sommes dans les temps

La fin d'embarquement est annoncée 5min avant le départ théorique : ouf ! Je l'aurai mon lever de soleil parfait !

Petite vue de la cabine pendant que le repoussage commence.

Instant F-OITN, of course :)

Pour une fois, nous décollerons face au sud. L'horizon s'enflamme, preuve que l'astre n'est plus bien loin. Puisse-t-il patienter encore un peu !

Encore quelques mètres avant de s'aligner en 17 droite.

Et c'est parti !

Puis on effectue un grand 180 par la gauche afin de prendre cap au nord.

une ode à la terre

Pour profiter pleinement de ce qui va suivre, je ne saurai que trop vous suggérer d'écouter ce chef d’œuvre de Maurice Ravel, illustrant à merveille le paysage qui s'offre à nos yeux (n'hésitez pas à monter le son et à défiler lentement les photos).

Quel privilège d'assister à un pareil spectacle. Un ciel aux couleurs de feu, les Alpes en contre-jour et en particulier le massif du Mont-Blanc, chapeauté de quelques nuages.

Juste magique !

Focus sur le Mont-Blanc. On distingue bien l'Aiguille des Glaciers à droite de celui-ci. A gauche, les Aiguilles de Chamonix et l'Aiguille Verte.

Le Lac Léman se profile au loin, paisible…

Le même avec un autre réglage. Pardonnez le grain du portable, faute d'avoir un APN en état de marche sous la main.

La myriade de lacs au niveau de Lapeyrousse.

Pendant ce temps en cabine, l'ambiance est très calme et agréable. Les PNC sont déjà en pleine préparation des galleys. Le vol est court, chaque minute est précieuse.

Autre vue plus dégagée sur le Léman, avec le Jura qui se dessine au premier plan.

Mais le plus intéressant est encore à venir ! Voyez-vous ces nuages devenant incandescents ?

le levé majestueux

Quelques vallées jurassiennes embrumées.

Et voilà notre astre préféré qui, timidement, pointe le petit bout de son nez.

S'en suivra une spectaculaire partie de cache-cache derrière les hauts sommets.

Caché…

Coucou ! C'est encore moi !

Horizon de feu…

Après ce moment totalement suspendu et féérique, notre astre gagne en hauteur, ses rayons inondant de plus en plus l'atmosphère.

Vous pourrez mieux apprécier ce spectacle de cache-cache grâce à la vidéo ci-dessous. (n'hésitez pas à conserver Daphnis et Chloé en arrière plan, jusqu'à la fin de la piste, ça n'en sera que plus magique).

Le soleil éclaire désormais la cabine de ses rayons rosés.

madeleine (pas de proust)

C'est le moment de la petite collation matinale, avec une madeleine bien connue, du café et un verre d'eau.

Vous noterez que les sièges devant moi sont pourvus de tablettes pourtant inutilisables en raison de l'issue de secours.

début de descente

Entre Lyon et Paris, la croisière ne dure que quelques minutes. Déjà, nous amorçons notre descente vers paris.

Approche exceptionnelle en 24

Comme vous le savez peut-être, la piste 08/26 d'Orly est fermée pour travaux (elle devrait par la même occasion être renommée 07/25, conséquence du mouvement perpétuel des pôles magnétiques). De ce fait, la 06/24 est utilisée pour les décollages et atterrissages quelque soit la configuration des vents. Elle peut être épaulée par la 02/20 mais elle reste trop rarement utilisée malheureusement.
En attendant, en cette matinée fort belle mais bientôt impactée par l'arrivée d'un front froid, la configuration sera face à l'ouest, ce qui signifie un atterrissage en 24.
Cela permettrait une approche inédite en 24 avec vue très inhabituelle sur l'aéroport d'Orly. J'avais repéré que les sièges à gauche de la dernière rangée étaient inoccupés. Je demanderai au CC s'il m'est possible de changer de place pour l'atterrissage, requête qui me fut accordée pour mon plus grand bonheur !

Survol de la Seine

Au loin, Fontainebleau et son immense forêt.

L'éclairage est assez fantastique, le soleil étant encore suffisamment bas pour éclairer le dessous des nuages.

Le front froid n'est plus bien loin et la couche de nuages s'épaissit.

Malgré l'air frais ambiant, l'atmosphère reste relativement chaude, suffisamment en tout cas pour que des précipitations locales s'évaporent avant de toucher le sol.

C'est le cas ici, reconnaissable avec cette épaisse "chevelure" collée sous le nuage. On appelle cela un virga.

Témoin de ces précipitations naissantes mais refoulées par la masse d'air chaude, un gigantesque arc-en-ciel nous entoure.

Avec même un deuxième arc-en-ciel très faible en parallèle ! Magnifique !!!

Deux virgas sont parfaitement visibles ci-dessous, grâce au soleil.

Splendide !

Encore un dernier petit virage à gauche et nous voici établis sur le localizer de l'ILS 24.

Ciel de feu… entre deux…

L'A86 est en vue.

Puis on traverse les voies du réseau de Gare de Lyon/Bercy.

Puis c'est au tour de la Seine de défiler sous nos ailes.

Le terrain d'Orly est maintenant tout proche.

On ne passe pas loin du seuil de la piste 20/02. Quasiment jamais utilisée en temps normal (sauf quand une météo particulièrement difficile l'impose), elle est un peu plus utilisée lorsqu'une des 2 grandes est fermée. Mais ça ne sera pas notre cas aujourd'hui.
Cette piste disposait d'une seconde piste plus courte en parallèle, qu'on peut distinguer sur cette photo à gauche de la 02/20. Celle-ci est définitivement hors-service et ne sert guère plus que de taxiway. Enfin, à gauche du winglet, on aperçoit l'A300B utilisé par les pompiers pour leur entrainement.

Survol du nouveau pavillon d'honneur.

Le parking P4c.

Et enfin de la célèbre avenue N7/A106.

Plus que quelques mètres…

Et nous y sommes !

Vous pourrez revivre cet instant rare en vidéo ci-dessous.

Winglet et soleil étincelant.

Le ciel devient de plus en plus menaçant, contrastant avec le soleil encore au raz de l'horizon.

Nous sommes suivis d'un 777-300 en provenance des Antilles (mille pardon pour la mauvaise résolution de ce cliché).

Un peu de spotting

Un petit peu de spotting pendant le roulage. On commence avec ce 777-300 Air France.

A320 Air France.

Pas mal de Hop! avec ces CRJ-1000.

Nous sommes attendus au M05 au large. On a de l'avance mais le débarquement par bus ne permettra pas d'en profiter. Une bonne nouvelle pour l'avgeek que je suis, mais une moins bonne pour mes activités du jour (en même temps, ma marge de sécurité était quasiment inexistante).

Petite brochette de CRJ-1000.

Et nous arrivons donc avec 15min d'avance en porte.

Instant danette.

Rien ne sert d'être pressé de débarquer. Vu la capacité du jour, seul un bus est présent. En montant dans les derniers, je pourrai débarquer dans les premiers et gagner ainsi de précieuses minutes. Cela me permet de prolonger au maximum mon temps passé à bord. What else ? ^^

Pas de no photos dans les environs ? Alors allons-y ! ;)

On laisse passer cet A320 Tunisair.

Notre avion au premier plan et 3 de ses frères.

A319 compagnie.

Instant 777

débarquement à orly 3

Pour la première fois, je vais débarquer à Orly 3. On passe non loin d'un A320 Air France et d'un 737-800 Transavia doté de l'ancienne livrée.

Focus sur la belle et emblématique tour d'Orly.

Le hall de délivrance des bagages est plutôt grand. Tout sent le neuf, c'est agréable.

Et voici Orly 3 landside.

Le tableau des arrivées du jour.

orlybus, la galère

Pour rejoindre l'Orlybus depuis Orly 3, la logique serait de rejoindre Orly 1-2. Or depuis peu, Orlyval ne dessert Orly 1-2 uniquement à la descente. Pour rejoindre Paris, il faut obligatoirement embarquer à Orly 4. Une décision incompréhensible semblant motivée pour améliorer la ponctualité (mais au détriment du confort).
Encore que du côté d'Orly 1-2, un coup de navette gratuite via les parkings ou Orlyval (gratuit entre les deux terminaux) est relativement rapide. Mais depuis Orly 3, le trajet vers Orly 4 n'est pas des plus rapides et pratiques.
Le plus court en temps reste d'y aller à pieds.

Au bout d'Orly 3, l'accès à Orly 4 ne s'effectue qu'en extérieur. On y trouve aucun fléchages pour les bus, et seulement pour le T7.

Un abri permet heureusement de rester théoriquement au sec.

10min de marche rapide seront nécessaire pour y parvenir.

Que d'effort et de stress pour te prendre à temps ! Service public réduit à zéro pour le coup, en l'absence d'autres motifs plus  valables.

Au final, je réussirais à parvenir à temps. Fatigué mais heureux d'avoir vécu une telle matinée majestueuse, surtout après la journée de pluie qui enchaîna aussitôt après.

Ainsi se termine cette petite escapade express. Pour les prochains récits, on réintègrera l'ordre chronologique.

Merci pour votre lecture :)

A très vite !