Avis du vol entre London et New York en classe Affaires avec British Airways

Voici le premier vol sérieux du routing et certainement le plus intéressant. Car pour l'ensemble, ce sont des vols BA et AA déjà bien connus.

C'est en effet pour moi la première fois que je teste le nouveau service BA. Cette amélioration concerne le catering et la literie. D'abord testé sur NYC, il est désormais déployé sur un nombre croissant de routes.

Il est souvent beaucoup plus long d'adapter les gestes et attitudes de son personnel, que de changer les sièges d'un avion. En ce sens, BA a eu la bonne idée de commencer à tester ce nouveau protocole avant l'arrivée des nouveaux sièges, pour pouvoir proposer immédiatement le produit complet nouveau siège / nouveau service sur les lignes de l'A350 (puis des B777 rétrofités).

Nous sommes sur BA donc ne vous attendez pas à une révolution. Ce n'est pas dans leurs gênes : les anglais ont toujours leur monarchie et ils y sont attachés ;) Mais l'amélioration est notable, et c'est ce que je vais partager ici, toujours dans la vieille cabine.

Pour rappel, le routing (presque) complet est le suivant :

Pas de bonus du Sofitel, qui est bien triste pour un hôtel haut-de-gamme, mais qui profite de l'absence de concurrence au contact du T5.

D'ailleurs, en cette fin d'année, ce T5 a revêtu ses habits de Noël.

N'étant pas en transfert - puisque nous avons passé la nuit à LHR -, c'est vers l'accès prioritaire First / oneworld Emerald, et son gros sapin d'occasion, que nous nous dirigeons ce matin.

Je m'arrête le temps de sortir les boarding pass pour les vols à venir jusqu'à Los Angeles. Les comptoirs ont également été décorés.

Et si les boarding passes me sont remis avec le sourire, je note que j'aurais le droit à un contrôle complémentaire de sécurité. C'est normalement aléatoire, mais je crains que mon départ d'Istanbul - qui fait suite à mon départ du Caire - altère le côté totalement aléatoire de la chose…

Le premier passage de sécurité, dédié à cet espace prioritaire, est aussi efficace et rapide que d'habitude. Nous débarquons donc directement dans le salon que je ne reporte pas. Non seulement Mogoy vient de s'adonner à un exercice de style complet, mais en plus nous avons pris un petit-déjeuner à l'hôtel.

Nous filons donc rapidement aux jetées B où nous attend notre reine du ciel.

L'embarquement se fait par zone, et le personnel veille au grain. C'est après l'embarquement que mon contrôle supplémentaire est effectué sur mes bagages cabine et effets personnels. C'est assez superficiel et rapide.

Puis je peux continuer vers la nourrice dédiée à la classe Affaire.

Celle-ci est séparée entre une grande cabine sur le pont principal et une plus intime sur le pont supérieur, que nous avons choisie. Nous monterons donc les escaliers…

Et nous retrouvons cette configuration 2-2 idéale pour qui voyage en couple (ce qui est notre cas), sinon c'est un peu plus embarrassant de se retrouver face à un(e) inconnu(e).

Deux PNC sont dédiés au pont supérieur qui contient 20 sièges Business. Ils sont déjà à l'oeuvre, préparant les verres de bienvenue.

Nous avons choisi le rang 62 qui se situe à l'issue de secours. Si le siège Club World est un des premiers flat-bed au monde, il n'a pas été conçu en full-access, et c'est ce que corrige cette rangée particulière au niveau de l'issue.

Le premier élément du nouveau service qui est bien visible est l'épais oreiller et la couette, qui se trouve dans sa trousse "White Company". Le siège Club World manque cruellement de rangements et il n'y aurait nulle part où les ranger (à part les coffres à bagages) au pont principal. Mais ici, comme sur A380, nous disposons de grands coffres de rangements sur les côtés.

Nouvel élément également : une vraie trousse de confort. En effet, l'ancien protocole BA prévoyait bien une série d'éléments de conforts, mais distribués directement dans le sac à chaussures. Le contenu, quant à lui, n'a pas changé.

Le capitaine fera ses annonces tourné vers les quelques passagers du pont supérieur, puis nous repousserons à l'heure.

Consignes de sécurité, diffusées sur l'écran qui a été rétrofité pour coller un peu mieux aux améliorations proposées, et je profite de ce moment d'immobilisation pour parcourir le menu qui nous a été distribué.

Première constatation à la baisse, on ne trouve plus que deux références de Champagne, contre trois précédemment. Cela reste anecdotique quand la plupart des Business n'en propose qu'une, mais on sent que des concessions ont peut-être été faites sur le chargement (qui est plus important, on le verra ensuite) ?

Ici, la référence des alcools forts chargés existe…on trouve pas moins de 4 whiskys, 2 gins ou encore 4 bières. Avec en plus la carte des vins qui laisse du choix, sans pour autant proposer de grands crus (mais on est en J, pas en P…)

Je profite du roulage pour faire une petite photo du siège, côté tranche. Ce n'est pas un full-access mais votre voisin passe derrière votre écran et a l'espace de passer, tant qu'on n'est pas allongé. Ce n'est certes pas un siège de dernière génération, mais il évite la boite à pied et le confinement des sièges récents…celui-ci offre de l'espace, et je crains de le regretter après le déploiement de la Suite Club World, qui n'est qu'un Super Diamond avec une porte…à voir.

Et c'est parti !

Peu après, l'apéritif est proposé et avec le nouveau service, on perd le trolley et son sachet de noix. Le choix du passager est apporté sur un plateau avec -certes les mêmes noix-, mais présentées en ramequin.

En plus de nouveaux écrans, cet appareil a reçu une diffusion WiFi, mais je trouve l'offre plutôt chère.

Il y a bien sûr une liste de sites gratuits, comme celui de BA. Je peux donc consulter mon compte, avec comme dernières transactions le pré-acheminement fait en début de mois (le stop-over étant permis à Paris)

Mon verre est vide ! Voilà bien quelque chose qui n'arrive jamais sur BA ^^ Normalement, les PNC font plusieurs passages en cabine pour les rincettes régulières, mais peut-être ce nouveau service leur demande un peu plus de temps passé au galley ?

J'adore le panais. Mais la roquette aussi ! C'est elle qui l'emporte…et en plus je suis curieux de savoir si BA charge un vrai carpaccio…la viande crue en avion et pour des anglais, je demande à voir !

Voici le plateau, tel qu'il est amené (il n'y a plus de trolley), équipé d'une nappe assez grande pour recouvrir toute la tablette.

En effet, il s'agit bien d'une viande cuite puis tranchée très finement, mais pas d'un carpaccio à proprement parler. Pour autant, c'est très bon.

C'est un plat qui aurait pu faire partie de l'ancien service. Ici, la différence se voit surtout à la vaisselle, qui propose plus de raffinement comme ce petit beurrier (protégé) qui remplace la barquette plastique.

Le menu n'était pas clair…c'est (carpacco OU aubergine) ET (salade ET soupe) ! Ca commence à être copieux.

Pour le plat, plus de piège : c'est bien OU à chaque fois. Ce sera gambas pour moi et joue de boeuf pour mon compagnon de vol.

La joue n'est pas un morceau très avenant, et sa présence sur le menu est à souligner. Ce n'est pas un plat très grand public, mais au moins cela passe parfaitement bien en avion car plus c'est réchauffé, meilleur c'est :)

Par contre, carton jaune pour mon plat : c'est impeccable au goût, à la cuisson et à la présentation, mais quand on écrit "gambas" sur le menu, on met des gambas, pas des crevettes !

Je passe le fromage et voici le dessert qui porte enfin le nom de la maison qui a oeuvré a revoir le catering de BA.

Notez comme on retrouve d'ailleurs un peu de TK avec l'assiette de présentation et la serviette qui empêche la coupe de vibrer.

Chevelan aurait certainement adoré. Ce n'est pas pour moi ^^

Au final, ce fut un beau repas. Comme le service est un peu plus long, on est déjà bien avancé dans le vol, ce qui n'est pas plus mal (du moins à cet horaire).

Nous avons parcouru un peu plus d'un quart de la distance, et aucun vent contraire ne vient perturber le vol.

Il est donc temps de regarder un film. La sélection est vaste (mais uniquement en anglais…pour ceux qui murmurent aux oreilles des courgettes), l'écran de qualité mais le casque un peu "cheap" avec une réduction de bruit passive (mais qui ira bien à l'étage du 747)

Le réflexe des verres vides revient vite ! Le PNC me voyant lancer un film, s'inquiète de savoir si je veux siroter un digestif pendant le visionnage ? Allez, on part chez AA…donc un Jack' ;)

Une fois mon film terminé, nous survolons une couche nuageuse qui ne me laisse pas apercevoir le paysage, donc je décide d'aller faire un tour sur le pont principal.

C'est là que se trouve le "bar" Business, il n'y en a pas de spécifique à l'étage.

Bon ben puisque je suis là ^^

Je remonte à l'arrivée sur le Canada et c'est justement là que cela commence à s'agiter au galley.

Pour le tea-time, pas de cuisine internationale consensuelle : c'est au choix Britannique ou Ecossais !

Je pars pour la version écossaise, avec un gallon de Sauvignon Blanc.

C'est plutôt adéquat comme collation pour un vol qui ne dure pas trop longtemps.

Le pain, comme avec le premier service, n'est plus proposé à la corbeille car il s'agit d'une petite miche qui inclut trois variétés (quelque chose que j'appréciait chez EY et qui a disparu).

Mon compagnon a testé le Britannique, donc pas de pain mais des Scones à la place. C'est un peu plus léger et moins protéineux que la sélection Ecossaise.

Et puis le temps de cette collation et du rangement de la cabine, nous descendons sur New York.

Débarquement forcément un peu ralenti par l'escalier qui débouche sur la sortie de la cabine principale.

Mais personne à l'immigration (cette arrivée à JFK ne disposait pas de machines automatiques !) et aucune transformation de mon contrôle complémentaire de sécurité en contrôle d'immigration.

Nous voilà donc dehors pour prendre un peu l'air avant de continuer sur LAX.