Avis du vol entre Milan et Seoul en classe Affaires avec Korean Air

Bonjour à toutes et à tous, 


Me revoilà pour la suite d'un de mes routings de la muerte comme les appelle Kilmarnock, construit avec un assemblage de plusieurs billets imbriqués, afin de constituer un tour du monde (certes peu direct, mais peu onéreux également, du moins par rapport aux kilomètres parcourus).




Dans les deux premiers FR publiés, je suis revenu sur le tarif principal, et sur l'utilisation d'un stop-over, qui ont fait que le routing se passe en deux temps.



D'abord, un pré-acheminement masqué dans un week-end en Egypte, fait en Janvier :

Puis, début du réel tout du monde en Mars, en commençant par le Japon :

Après un vol classique et sans histoire entre Paris et Milan sur Air France, nous voici à Malpensa pour notre vol Korean. Dans notre tarif, nous aurions pu aussi voler sur Alitalia et profiter de leur produit Magnifica que j'affectionne tout particulièrement. Mais leurs horaires ne sont pas très pratiques : départ vers midi pour un vol de jour qui arrive au petit matin en Asie sans avoir eu de véritable temps de repos. C'est une liaison classique Europe -> Asie, mais Korean propose un vol du soir, beaucoup plus adapté à la marmotte que je suis. Et même si leur produit est inférieur à celui d'Alitalia, c'est un argument majeur.

Malpensa, comme beaucoup d'aéroports italiens, est peu plaisant visuellement.

Nous commençons par le check-in, qu'il était impossible de faire en ligne. Notre vol est opéré par Korean, commercialisé par Alitalia et sur un billet Air France : aucune des compagnies n'a vraiment le contrôle total, et même à l'aéroport, l'agent jonglera entre deux systèmes pour parvenir à ses fins.

L'attente sera pour autant courte, avec personne à l'enregistrement.

Pas d'attente non plus au poste de filtrage, avec un vrai Fast Track efficace et sous surveillance contre tout resquilleur (ce serait purement un préjugé de penser qu'on en trouverait en Italie ^^)

Et enfin, l'émigration prévoit un nombre conséquent de passages automatisés qui font que nous sommes airside en moins de 10 minutes au total.

Nous sommes envoyés vers le salon de l'aéroport. AZ dispose d'un salon "Casa Italia" plus avenant, mais le corollaire de ce que j'expliquais plus haut sur les horaires, c'est que le salon AZ est fermé à cette heure, puisque tous les vols internationaux d'Alitalia sont déjà partis.

C'est calme, il y a de la place, beaucoup de lumière naturelle (en journée) et un bar sur la droite.

On retrouve un coin pour les travailleurs, et un autre pour les enfants.

Une zone fermée permet d'en griller une dernière. Ils n'ont donc oublié personne.

Là où c'est moyen, c'est au niveau des buffets. C'est correct du côté des liquides…

…mais franchement pas engageant du côté solide, avec juste une sélection de sandwiches et pâtisseries pas cuits.

C'est complété par quelques salades, mais même les emballages de ketchup sont plus verts que leur verdure !

Nous attendons donc l'embarquement avec juste un Pinot Grigio, qui tient la route.

Comme je disais, le vol est opéré par Korean mais nous avons fait notre réservation sur les partages de code d'Alitalia, volontairement. Le programme où je crédite mes miles Skyteam est Flying Blue, qui est passé revenue-based l'année dernière, mais cela ne concerne que les vols en code AF ou KL. Pour tous les autres codes, c'est toujours un système de distance, de classe et de compagnie. Or, pour cette classe de réservation, le même vol me rapporterait 125% de la distance en code KE, et 200% en code AZ. Pourquoi donc s'en priver ?

L'embarquement aura lieu à l'heure.

Les passagers sont reçus par la cheffe de cabine, qui délègue alors à une des PNC présente la tâche d'accompagner le passager à son siège.

Le protocole de bienvenu est donc accueillant. La cabine en 2-3-2 beaucoup moins…

Voici nos sièges pour ce vol. Comme nous sommes en couple, cela nous va plutôt bien, même si à la base, ce siège manque totalement d'intimité (et que dire pour ceux qui se retrouvent au milieu de la rangée centrale)

Oreiller et couvertures sont disposés. Le siège semble bien daté mais des prises USB ont été rajoutées, comme le trahit le panneau électrique moins décoloré.

On est sur une bétaillère qui a fait les heures de gloire d'AF, mais avec un espacement bien plus raisonnable, ce qui autorise une inclinaison plus importante du siège. C'est la même configuration que sur les B777 (avant la QSuite) de QR, mais en 7 de front (QR étant sagement resté à 6).

L'espacement est donc plutôt confortable. L'IFE est actif au sol, et une trousse de confort et des chaussons sont disposés dans le vide poche. J'y reviendrai.

Pour l'instant, je m'attarde un peu sur le menu de ce soir.

Pas de choix d'entrée, par contre le menu indique un service complet : amuse bouche, entrée, soupe, plat, fromage et dessert !

Petit déjeuner classique annoncé.

Revenons donc à cette trousse, qui contient tout le nécessaire. Pas de grande signature inutile sur le contenant, mais rien à reprocher au contenu. Ca me va bien.

Plus problématique ensuite : l'offre de boisson de bienvenue. Eau ou jus d'orange. Je réclame un Champagne à tout hasard, et la réponse est nette : "After take-off".

Je ne comprends toujours pas ce qui motive les compagnies à cette restriction. L'Italie étant dans l'espace Schenghen, les taxes appliquées sont les mêmes qu'en France, à savoir juste les droits d’accises puisque les compagnies sont exemptes de TVA. Soit environ 1,50€ par bouteille de Champagne…

La cheffe de cabine passe ensuite voir l'ensemble des passagers à statut. A noter qu'elle viendra nous voir et que donc Korean joue le jeu de l'alliance, prenant en compte les Elite+ qui ne créditent pas chez eux.

Puis après diffusion des consignes, c'est parti !

L'équipage est libéré lorsque la montée est encore en cours, et là une chose surprenante se produit. Notre PNC fonce au galley, débouche une bouteille de Champagne et vient nous servir directement, mettant un point d'honneur à sa promesse : "After take-off" !

Et c'est seulement après nous avoir servis qu'elle déroulera son protocole standard, qui commence par les oshibori.

Puis la prise de commande au siège, en suivant également l'ordre des statuts pour le choix du plat (le seul moment où il y a vraiment un choix, en fait…)

Puis le service commence par l'amuse bouche et l'apéritif, servis au chariot. Le Champagne est un Perrier-Jouet, tout en finesse et…en rareté ! Car KE n'a chargé qu'une seule bouteille pour 28 sièges ! Et même si beaucoup de coréens (qui font la grosse majorité de la clientèle du vol) n'en prennent pas, cela est clairement insuffisant.

L'amuse bouche consiste en un petit morceau de saumon fumé, avec une câpre. Vraiment très amuse bouche ;)

Une fois la table dressée, hors de question de bouger. La configuration 2-3-2 impose des sièges peu larges, et la tablette ne pivote pas. Donc, ce sera un repas assez confiné…avec peu d'espace pour placer ses affaires, la télécommande ou le casque…

Les PNC sont passés à la rangée suivante, et continuent à balader LA bouteille de Champagne, alors qu'elle est vide ^^ Je reconnais bien ici une méthode coréenne, que j'ai eu l'occasion d'expérimenter dans ma vie professionnelle. On apprend ;)

Puis le service du repas commence, au trolley. Les vins sont proposés en même temps, et cette fois ci la bouteille de Champagne a disparu. Le trolley n'est même pas couvert d'un linge, et la panière en plastique trône fièrement dessus.

Histoire de faire compliqué là où cela pourrait être simple, les PNC ont deux plateaux différents avec la même entrée, mais qui diffèrent selon le plat principal choisi. J'ai donc la même entrée que mon voisin, mais comme j'ai ensuite pris un plat coréen…

…j'ai les panchan (petites salades de condiments) et le gochujang (pâte de haricots rouges fermentés au piment) là où il a une salade verte.

Le gochujang me servira avec le bibimpap (littéralement le "riz mélangé") qui arrive ensuite. Légumes, viande et riz sont servis séparément. Mais les PNC (et la cheffe de cabine) feront le défilé à mon siège pour me faire confirmer que je sais "comment manger le bibimpap" ^^

Ben c'est pas dur, il suffit de tout mélanger ^^ Sauf la soupe !

Et une fois que tout sera amalgamé, la soupe servira juste à tremper la cuillerée (puisque le plat se mange à la cuillère) pour l'humidifier.

Mais grosse déception. Je demande du kimchi (choux fermenté au piment, et base de l'alimentation coréenne) et il n'y en a pas sur ce vol ! Je ne sais pas comment vous expliquer, c'est comme un vol AF sans pain : ni pour le repas, ni pour le petit-déjeuner, ni même avec le fromage ! Ou un Mc Do sans frite…c'est juste pas possible !!

Pas de déception de ce côté là pour mon avis qui a pris les pâtes, en jouant l'assurance au départ d'Italie. Alors certes c'est bon, mais franchement la présentation dans le caquelon de réchauffage est assez nulle.

Comme promis sur le menu, c'est un service en cinq plats et le chariot revient ensuite pour le fromage.

(Et notez que pour une fois, je ne suis pas chat noir : je suis le seul en cabine avec un IFE qui fonctionne ^^) 

Celui ci est servi avec des crackers mais ma PNC répond promptement à ma demande de pain, s'excusant qu'il ne reste que le pain aux olives.

Puis vient le dessert : ça pourrait être élégant au chariot, mais avec tous les blisters et avec la caissette plastique pour débarrasser, c'est tout de suite moins classe…

Je fais l'impasse sur le dessert mais vous présente le cheesecake que mon compagnon de vol a pris.

Après quoi un petit spray est distribué pour la nuit. Au delà du contenant, c'est juste la même eau que la bouteille ;)

Le service a été assez rapide : nous sommes au dessus de la Pologne quand il se termine et que je passe en mode "nuit".

A ce moment là, le siège côté hublot devient assez inaccessible.

Le siège est presque plat, mais les raccords entre les différents éléments sont marqués (un surmatelas serait bienvenu). Notamment, la tétière est dure et ne pas être poussée au fond (là où est mon oreiller, et j'ai besoin de toute la longueur) : elle est donc très gênante. Enfin, le lit garde une inclinaison d'environ 10° : pas de quoi le qualifier de toboggan, mais gênant quand même.

Je m'endors…

Et serais réveillé par la PNC pour le petit-déjeuner, alors que j'ai explicitement demandé de ne pas l'être. En fait, l'effet de l'autocollant est qu'elle aura servi toute la cabine, et m'aura réveillé uniquement à la fin du service. A quoi bon ?

Mais puisque je suis réveillé de force pour le petit-déjeuner, le voici. Pourquoi mettre un vrai verre pour l'eau et un gobelet plastique pour le jus d'orange ?

C'est franchement pas terrible : le plat est très gras et très salé (notamment le bacon, impossible à finir…) et les viennoiseries sont complètement sèches. Un petit-déjeuner en avion est rarement réussi, mais celui-là est particulièrement raté !

Puis comme j'ai été servi dans les derniers, le temps de le débarrasser et il faut préparer la cabine pour l'arrivée.

Atterrissage et débarquement par l'avant de l'appareil, en traversant la première classe dont le siège ne fait pas vraiment rêver.

Petite vue de notre appareil, qui n'était pas visible au départ de Milan.

Et direction les transferts puisque nous continuons vers Nagoya.