Avgeek, avgeek, bonsoir !
Continuons le périple en Ukraine, avec sans doute ce qui est le vol le plus avgeek de ma carrière jusqu'alors, suivi d'un petit bonus sur Lviv ! Mais avant tout, l'habituel bonus cachant l'origine du routing de ce voyage :
Avec dix jours de voyage prévus, on se prépare un petit programme permettant de visiter Lviv, Odessa et Kiev, avec forcément des vols intérieurs sur la fameuse Motor Sich, et ses antiquités d'ex-URSS dans sa flotte. S'y ajoute également un trajet en train de nuit, car je suis travelgeek avant tout, et passer à côté de cette expérience me semblait très dommage…
Pour rallier l'Ukraine, je n'hésite pas trop, Air France proposant de bons tarifs à mes dates (en même temps, qui va en Ukraine en janvier), et un très bon service, la compagnie nationale française me transportera donc jusqu'à Kiev. Pour les vols intérieurs, je choisis finalement de faire le Kiev - Lviv avec Motor Sich, vol prévu en Antonov AN-24, et Odessa - Kiev, vol prévu en Antonov AN-140, mais en général effectué en AN-24 ou Yakovlev Yak-40 (un seul Antonov AN-140 est encore en état de vol chez Motor Sich, et ses sorties sont plutôt rares, donc l'avoir sur ce vol me semblerait peu probable… Mais on ne sait jamais !). Entre Lviv et Odessa, ça sera donc un train de nuit qui me transportera (le trajet fera évidemment l'objet d'un petit bonus).
Le routing prévu ressemblera donc à ça :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 303/01/2019 - Motor Sich M9263 - Économique - Kiev IEV → Lviv en Antonov AN-24
- 405/01/2019 - Ukrainian Railways (Укрзалізниця) 012 Л - Kupé (2de classe) - Lviv → Odessa en Sleeper train (rénové)
- 508/01/2019 - Motor Sich M9251 - Économique - Odessa → Kiev IEV en Antonov AN-140 (Cliquez ici)
- 612/01/2019 - Air France AF1753 - Économique - Kiev KBP → Paris CDG en Airbus A320 (Cliquez ici)
- 712/01/2019 - Air France AF7648 - Économique - Paris CDG → Lyon en Airbus A321 (Cliquez ici)
Que dire sur ce vol ? Voler dans un ancien appareil soviétique, dont la conception date des années 50, qui plus est en Ukraine et sous la neige, c'est sans doute mon rêve "ultime" de fada d'aviation et de voyages dans les pays de l'ex-bloc de l'est… J'étais donc particulièrement impatient de réaliser ce vol ! J'ai bien entendu été totalement inspiré pour ce trajet par ce site, puisque je ne connaissais même pas l'existence de Motor Sich avant de mettre les pieds ici… Merci donc à tous les membres qui ont publié des reports sur cette compagnie avant moi, et aux admins également !
Ça sera bien évidemment une découverte en tout point, de l'aéroport de départ à celui d'arrivée en passant par la compagnie, et, évidemment, l'appareil ! Madame, circonspecte initialement sur l'utilité de mettre 75€ dans un billet d'avion alors que le train de nuit coûte 20€, est finalement très motivée également pour réaliser ce vol (sans être avgeek, elle est bien plus travelgeek que moi !) ! Je passe néanmoins sous silence le fait que ce modèle d'appareil a subi plusieurs centaines d'accidents, ayant entrainés la mort de plus de 2200 personnes… (Bien que cela soit sans doute plus lié à des problèmes humains et de maintenance qu'à la qualité de l'appareil).
Notons que Motor Sich propose un enregistrement en ligne, sur un site adapté aux mobiles : J'ai ainsi pu nous enregistrer, Madame et moi-même, en une minute à peine, et choisir nos sièges sur le plan cabine, ce qui est très appréciable pour une compagnie régionale ukrainienne.
Bienvenue en ex-URSS
Levés aux aurores, nous empruntons un bus (pour la modique somme de 8UAH, soit 25 centimes), puis nos pieds pour rallier l'aéroport de Kiev Zhuliany (IEV), situé dans la ville, et donc bien plus accessible que Boryspil (KBP). Un vénérable Antonov AN-24 nous accueille à l'entrée de la zone aéroportuaire, petit avant-goût de ce qui va suivre !

L'aéroport d'IEV est séparé en deux bâtiments : Un grand bâtiment moderne, qui accueille les vols internationaux, opérés principalement par la compagnie Wizz Air, qui a permis le renouveau de cet aéroport lorsque, en 2011, elle a transféré ses vols de KBP à IEV, occasionnant en un an une hausse spectaculaire de l'aéroport d'IEV : De 29.000 passagers en 2010, il est passé à 469.800 en 2011, et a atteint en 2018 le nombre impressionnant de 2.812.300 passagers…

Pour nous, il faut se diriger sur la gauche, vers un tout aussi moderne bâtiment, quoique nettement plus petit, qui accueille uniquement les vols domestiques de Motor Sich.

Et on ne peut pas dire qu'il y ai une quantité impressionnante de vol… Le FIDS affiche l'intégralité des vols de la journée, ainsi que ceux de la journée du lendemain : 4 vols par jour (2 pour Odessa, 1 pour Lviv, et 1 pour Zaporizhia) ! Notre vol est le deuxième à partir, à 10h00.

La zone landisde, vue dans sa quasi-globalité… Quatre comptoirs, deux occupés : Celui de gauche vient de commencer l'enregistrement des passagers pour Odessa, celui de droite attend patiemment le début de l'enregistrement pour Lviv (90mn avant le départ du vol, donc à 8h30).

En attendant, petit tour aux sanitaires, qui sont propres : Il y a même un "enrouleur" de papier plastifié sur la lunette des WC, qui permet d'assurer à l'utilisateur une assise propre, chose que je n'avais vue que dans un restaurant marocain jusqu'à présent.

A 8h30 tout pile, le comptoir ouvre, et une file se met immédiatement en place. Devant nous, deux avgeeks allemands qui mitrailleront tout ce qui passe… On n'est pas les seuls à faire ce vol par passion !
Motor Sich applique une politique de bagages cabine très stricte : C'est 5kg maximum. Nos sacs faisant respectivement 6 et 8kg doivent donc passer en soute. On transvase un peu du plus léger dans le plus lourd pour pouvoir garder quelques affaires avec nous, même si vu la taille du terminal, il faudrait vraiment le faire pour perdre un bagage en soute d'ici à Lviv…
Le contrôle sécurité est ensuite passé, les agents sont très polis, et s'expriment avec moi par geste, puisque je ne parle ni ukrainien ni russe, et eux ne parlent pas anglais. Les bagages, les vestes et chaussures sont systématiquement fouillés, passent au test explosif, et j'ai droit à une fouille assez approfondie, avec vérification que je n'ai rien de collé sous mes pieds. On sent que la sécurité est prise au sérieux, logique vu le contexte du pays… Malgré tout, vu le faible nombre de passagers, l'obstacle est rapidement franchi, avec l'aide des agents qui rangent un peu les sacs qu'ils viennent de fouiller, un point très appréciable.
Nous voilà donc dans la partie airside, qui se compose uniquement de cette salle d'attente, avec un petit bar, des WC, et un Business Lounge (!) accessible moyennant finance (et peut-être selon le tarif du billet sélectionné ?).

Le BP n'est malheureusement pas personnalisé par Motor Sich, mais n'est pas non plus du type "ticket de caisse".

Dehors, pas grand chose à voir, mis à part le balai des déneigeuses qui passent et repassent…

Il y a un Wifi fonctionnel, il suffit, pour y avoir accès, de visionner une publicité pendant quelques secondes (et de deviner sur quel bouton écrit en cyrillique il faut appuyer ensuite).

Notre porte, la 3, affiche notre vol à l'heure… Pour le moment.

A 9h40, l'affichage est modifié et notre vol est désormais annoncé avec 15 minutes de retard, en raison des conditions météorologiques à destination. On embarque finalement à 10h05, dans un Cobus flambant neuf.

A 10h10, tout le monde est à bord, on peut partir pour une balade sur le tarmac. Peu d'activité, il y a beaucoup de jets au parking. On croise néanmoins un Saab 340 cargo de Sprint Air, tandis qu'au dégivrage se trouve un Boeing 737 de SkyUp, une nouvelle compagnie charter et low-cost ukrainienne, créée en 2018, et qui devrait s'étendre courant 2019, avec une dizaine de destinations annoncées au départ d'IEV…

Il va falloir racler le pare-brise et les hublots de ce Dassault Falcon 900 avant de partir (à gauche, je n'y connais pas grand chose en jet privé et l'immatriculation de l'appareil de droite est en partie masquée, je serai donc bien en peine d'identifier le modèle).

On arrive enfin au pied de notre appareil, il s'agit bien d'un Antonov AN-24 ! Plus précisément, c'est d'UR-BXC qu'il s'agit, sorti d'usine en 1973, il approche donc des 46 ans… Je bats bien évidemment mon précédent record d'appareil le plus vieux emprunté (qui était détenu par un Fokker 50 de VLM, qui datait de 1988…) !
Dur de trouver le curriculum de cet appareil, mais j'ai finalement réussi ! Il a été livré, sans trop de surprise, à Aeroflot en 1973 à sa sortie d'usine. Après la chute du bloc soviétique, en 1993, il est visiblement récupéré par une société turque, MAS Havacilik Ve Merkezi Pazarlama, avant de repartir dans la Mère Patrie en 1994, avec une obscure compagnie régionale, Bykovo Avia. C'est finalement en 1998 que l'appareil rejoint la flotte de l'ukrainienne Motor Sich.

Le camion de ravitaillement en carburant tente de concourir pour le titre du plus vieux véhicule sur le tarmac ! Dépaysement garanti, tout est vieillot ici !

On monte à bord par un petit escalier à l'arrière de la cabine. En haut des marches, l'hôtesse nous accueille avec le sourire. Elle a disposé sur la tablette de la dernière rangée de quoi satisfaire les gourmands… A côté, le sac de l'hôtesse : La dernière rangée semble en effet réservée au personnel, l'hôtesse s'installera sur le côté droit, tandis que deux employés de Motor Sich seront assis sur la gauche. Il y a besoin de tant de monde à bord pour faire voler cette antiquité ?

Car, niveau aéronautique, on sent bien que cet appareil est "légèrement dépassé" dans sa conception ! La cabine tout d'abord, avec des sièges certes très moelleux, mais qui sont de base plus en mode "transat" qu'en mode "siège" (encore que cela dépende des rangées). J'ai mis quelques minutes à oser m'asseoir vraiment, de peur de tomber sur les voisins de derrière avec mon siège, tant celui-ci partait en arrière quand je m'appuyais contre le dossier.
Également, pas de coffres à bagages, juste un rangement de type "étagère", qui explique sans doute la limitation stricte à 5kg pour les bagages cabine : Ça limite le tassement des vertèbres quand les bagages tombent pendant les turbulences.

Antonov ne s'embêtait pas à faire dans le joli à l'époque… La tablette est en effet pour le moins épurée…

La ceinture aussi est un peu rustique (au moins celle-ci serre quelque chose, contrairement au vol suivant).

Le détail qui fait toute la différence enfin : Les petits rideaux, tellement plus russe qu'un banal cache-hublot ! Notez au-dessus le bouton noir, sans inscription aucune sur son utilité, mais qui doit sûrement servir à appeler l'hôtesse en cas de besoin (à moins que ça ne soit un bouton "Arrêt demandé" comme dans un bus ?).

En parlant des rideaux, on va les tirer un peu pour éviter que Madame ne repère l'espace béant entre la cloison et le hublot… Ici, le hublot n'est pas mal aligné avec la rangée de siège, il est juste mal aligné avec le trou dans la paroi de la cabine censé l'accueillir !

Vue sur le train d'atterrissage et l'hélice ! Si on s'ennuie pendant le vol, compter les rivets peut s'avérer être une activité très prenante (je me suis personnellement arrêté à 196, et je n'ai compté que la partie la plus à gauche de la photo, si quelqu'un veut poursuivre, je me tiens à disposition pour fournir l'image en taille originale) !

Tout le monde est à bord, l'appareil est assez bien rempli, avec 30 à 40 passagers pour un peu moins de 50 places. Pas de signal lumineux au-dessus de nos têtes, ni d'aérateurs, et encore moins de compartiment pour stocker les masques à oxygène (il n'y en de toute façon pas, comme sur la grande majorité des turbopropulseurs, y compris les Q400 et ATR, l'altitude de croisière plus faible sur ces aéronefs permettant théoriquement d'effectuer, en cas de dépressurisation, une descente d'urgence jusqu'à une atmosphère "respirable" assez rapidement pour éviter une situation qui serait trop favorable au décès prématuré des passagers).
Les consignes "Attachez votre ceinture" et "Interdiction de fumer" sont donc affichées en ukrainien et en anglais sur la paroi avant, de chaque côté de la porte menant à la soute à bagage et au cockpit. Notons la belle inclinaison "de base" des sièges…

Les démonstrations de sécurité sont réalisées oralement par l'hôtesse, qui doit donc compter sur sa seule voix pour se faire entendre. L'avion est petit, pas trop de soucis… Ah… Ah non, on me signale que c'est à ce moment que les moteurs sont démarrés ! Autant vous dire qu'on est loin d'un appareil de la Q-Series de Bombardier (le "Q" signifiant "quiet"), même si c'est un peu moins bruyant que ce que je pensais. Mais ça suffit amplement pour couvrir totalement la voix de notre hôtesse, qui pourrait donc se contenter de faire du playback. De toute façon, en quelques secondes, c'est réglé, de ce que j'ai compris c'est qu'en cas d'accident, on l'avait bien cherché, à voler sur une antiquité pareille !

Je tente malgré tout d'en savoir plus, en consultant cette notice de sécurité, qui ne finira pas dans mon sac. Motor Sich précise bien que l'appareil possède un "équipement moderne et fiable prévus pour garantir des vols longue distance confortables". Si par "confortable", ils veulent dire que le nombre d'atterrissages sera égal au nombre de décollages durant le vol, soit. Par contre, s'ils veulent dire que l'on peut passer des heures dans l'appareil et en sortir reposé… J'émets une petite critique !

Pour le reste, c'est du classique, si ce n'est ce signe interdisant les couteaux et les fourchettes pendant le décollage et l'atterrissage. Le fonctionnement de l'issue de secours du cockpit est également précisé sur la notice. Il est donc prévu que les passagers puissent sortir par là ? (A moins que la notice ne soit aussi utilisée par l'équipage !)

Au moins, la notice est "verbeuse", pas avare en explications, contrairement à des compagnies plus "modernes" qui se contentent de dessins, compréhensibles par tous mais plus lacunaires au niveau de la quantité d'informations transmise.

Après un départ du parking avec 18 minutes de retard, on s'aligne sur la piste de décollage à 10h25. Les pilotes nous gratifient d'une longue montée en puissance avant de relâcher les freins, les vibrations engendrées rendraient n'importe quelle attraction de fête foraine immensément jalouse !
On réussit finalement à s'arracher du sol, les trains sont rentrés !

La montée est bruyante, et très lente, ce qui laisse le loisir d'admirer le paysage… Je me demande tout de même comment ça doit être lors d'un décollage à pleine charge en altitude !

Au moins, ce décollage lent nous offre une belle vue sur la banlieue sud de Kiev…

Un peu plus loin, des immeubles aux couleurs de l'Ukraine annoncent à la fois le survol de Vychneve (Вишне́ве en cyrillique, et Cerise en France), et le nationalisme ambiant du pays.

Rapidement, la fine couche de nuages est atteinte puis dépassée, on s'éloigne doucement de la civilisation…

Au milieu de la neige, les méandres de la rivière Irpin’, longue de 162km, et qui se "jette" dans le Dniepr non loin. Jeter est un bien grand mot, puisque la rivière arrive au niveau du réservoir de Kiev, formé par un barrage hydroélectrique construit pendant les années 60. La rivière arrive donc désormais 7m sous le niveau du lac, et elle doit donc être pompée dedans… Autre fait amusant, le réservoir de Kiev étant en aval de la centrale de Tchernobyl, des particules radioactives sont arrivées jusque là via le Pripriat puis le Dniepr, et se sont déposées au fond du réservoir. Il n'est donc pas vraiment conseillé d'aller récupérer du limon au fond du lac…

Mais je m'égare, on a failli louper la campagne enneigée dans les environs de Motyzhyn (Мотижин) !

Ça se sent que j'aime bien la campagne enneigée ? Byshiv (Бишів) au centre de l'image.

L'ambiance à bord est calme… De l'autre côté de la cabine, les sièges semblent moins s'incliner, et les tablettes sont différentes, plus modernes, avec notamment un porte-gobelet. Curieux !

Une vingtaine de minutes après le décollage, l'hôtesse passe avec un plateau pour le service que propose Motor Sich sur ce vol domestique d'une durée planifiée de 1h15 bloc à bloc. On a donc ce petit plateau en polystyrène avec un sandwich, deux bonbons, et le sucre et le creamer pour le thé/café.

Autopsions ce sandwich : Du fromage, une espèce de saucisson. C'est petit, mais c'est bon, c'est le principal.

L'hôtesse repasse ensuite avec un autre plateau, pour proposer un choix thé ou café. Madame choisit le thé, qui est servi avec une tranche de citron.

Une fois que tout le monde a terminé le snack et sa boisson chaude, l'hôtesse repasse une troisième fois pour proposer, toujours au plateau, des verres d'eau à ceux qui en veulent. J'aime beaucoup le logo Motor Sich…

Une fois débarrassés, direction les WC, à l'arrière de la cabine. C'est là encore bien dans son jus, avec la charmante petite touche du désodorisant !

Si c'est vieillot, cabossé de partout, ça reste néanmoins très propre (désolé pour cette photo lunette ouverte, mais ça rend mieux le côté vieillot !).

A 11h30, alors que je commence à me demander si les pilotes n'ont pas loupé l'aéroport (ou bien s'ils n'ont pas sauté en parachute pour rejoindre le sol en toute sécurité), puisque ça fait plus d'une heure que nous avons décollé, et que le vol est censé durer 1h15 bloc à bloc, une annonce est enfin faite par l'hôtesse pour le début de la descente, et la préparation de l'atterrissage.
Une quinzaine de minutes plus tard, on perce la couverture nuageuse qui s'était faite plus dense.

Le train est sorti alors que l'on survole Zhyrivka (Жирівка)…

On poursuit au-dessus de Solonka (Солонка), avec un sublime transformateur électrique au milieu de cette zone pavillonnaire.

… Et le village de Sokilnyky (Сокільники).

La clôture de l'aéroport apparait enfin, avec deux spotteurs qui nous tirent le portrait !

Et toucher à 11h51, après 1h26 de vol.

Le roulage est court, et à 11h54 nous voilà au parking. 1h36 bloc à bloc, visiblement Motor Sich était un poil optimiste sur les 1h15 annoncées ! Ça nous fait donc 39 minutes de retard.

Dernière vue sur cette cabine vintage lors du débarquement, notez les têtières brodées…

On se dirige vers le bus, ce qui laisse le temps de prendre quelques clichés de ce vénérable tas de ferraille soviétique.

Le contraste avec le terminal moderne construit en 2012 est pour le moins saisissant !

Dernier cliché de notre appareil, qui est assurément un bien bel avion, mais qui mériterait sans doute de prendre sa retraite (les avgeeks, prenez un ticket pour me fouetter, mais je maintiens que pour un client lambda, cet avion est "un peu" dépassé).

Débarquement vite mené, on part aussitôt pour une visite de l'aéroport… Qui perd ses lettres, malheureusement. Notons le drapeau ukrainien posé devant la passerelle, je vous ai dit que le nationalisme se sentait beaucoup en Ukraine ?

On fait au final un grand tour pour revenir s'arrêter au niveau d'une porte, à une cinquantaine de mètres de l'avion. Pendant ce temps, Wizz Air repousse pour Luton !

On arrive directement dans la salle de livraison des bagages, le tapis commence à tourner juste quand on arrive, efficace donc (cela dit, avec un petit appareil comme ça et un seul avion au bloc dans tout l'aéroport…).

On récupère donc notre sac, et on file vers la sortie vers la ville !

La zone landside est vaste et lumineuse, assez agréable !

Le tableau des arrivées, en anglais à gauche, en ukrainien à droite. Les vols sont assez variés, même si assez peu nombreux.

Comme il fait tout de même meilleur dehors que dedans, on sort attendre le bus. Je crois qu'il a un peu neigé dans le coin.

Au bout d'une dizaine de minutes, un trolleybus peut-être encore plus vieux que l'Antonov arrive, à l'intérieur tout défoncé et rouillé, conduit par un antique chauffeur ne parlant pas un mot d'anglais ou de russe. Le trajet pour le centre-ville coûtera 5UAH, soit une quinzaine de centimes.

On arrivera dans le centre-ville quelques dizaines de minutes plus tard…
Avant d'attaquer le bonus, la trace radar du vol :

Pour ceux que ça intéresse, je vous propose donc un petit bonus sur la ville de Lviv, que nous avons visité pendant deux jours :

En réalisant un gracieux demi-tour sur nous-même, nous voilà en présence de la statue d'Ivan Franko ! Rien à voir avec le dictateur espagnol, il s'agit ici plutôt d'un écrivain et homme politique socialiste du XIXe, ayant vécu et étudié à Lviv, dans cette université présentée ci-dessus, qui porte d'ailleurs désormais son nom.

Derrière la statue, un charmant et très enneigé parc qui porte le nom, je vous le donne en mille, d'Ivan Franko.

Bravant le froid, la neige et le vent, poursuivons notre promenade un peu plus loin au sud-ouest du parc, jusqu'à atteindre, au sommet d'une colline, la cathédrale catholique baroque St. Georges, construite de 1744 à 1760.

Comme beaucoup d'églises en Ukraine, l'intérieur semble fort chargé pour un occidental, mais ça n'est pas non plus la pire ! Comme toujours dans le pays, il y a de nombreuses icônes, devant lesquelles les fidèles montrent leur dévotion, en se signant juste, ou en embrassant la vitre protégeant l’œuvre (heureusement, un chiffon est souvent présent pour éviter d'attraper la grippe du précédent fidèle passé par là…).

Retournons maintenant vers le centre-ville, histoire de découvrir cette cité à l'architecture d'inspiration typiquement austro-hongroise ! En chemin, les carrosses croisés, s'ils ne nous mettent pas dans l'ambiance des Habsbourg, nous rappellent cependant l'ère soviétique, que les habitants de la cité tentent pourtant de faire oublier au plus vite !

On arrive enfin dans le centre, en abordant Prospekt Svobody (précédemment Prospekt Lenіna), l'avenue qui marque la limite ouest de l'hyper-centre historique.
Dans le large terre-plein au milieu de l'avenue, on trouve une statue de Taras Shevchenko, grand poète ukrainien du milieu du XIXe siècle, qui fut contraint à "l'exil" à Orenbourg, ville proche de l'actuelle frontière russo-kazakh, pour avoir commis l'ultime offense d'écrire ses ouvrages en ukrainien, et pour y avoir encouragé l'indépendance de l'Ukraine. Il est aujourd'hui considéré comme l'une des plus importantes figures du réveil nationaliste de l'Ukraine au XIXe siècle. La grande structure en forme de vague placée à côté de la statue représente d'ailleurs cette vague nationaliste…
Derrière cette vague, l'église des Jésuites, et à droite la tour de l'hôtel de ville, mais on y reviendra.

En remontant l'avenue, on tombe sur l'opéra de Lviv, inauguré en 1900, sous l'empire austro-hongrois. L'opéra est construit au-dessus de la rivière Poltva, qui traverse la ville en souterrain…

Juste à côté, le musée national de Lviv, assez intéressant à visiter ! Même s'il manque d'explications détaillées en anglais pour chaque œuvre, comme la plupart des musées du pays, il reste assez compréhensible avec la plupart du temps un panneau récapitulant toute la salle en anglais. On aura appris un certain nombre de choses, ce qui est très appréciable.
Je reste néanmoins circonspect sur certaines œuvres présentées, comme celle-ci… Était-il vraiment utile de mettre en avant un tableau avec un trou énorme ?
Comme dans quasiment tous les musées ukrainiens également, chaque salle est surveillée par une dame d'un certain âge, qui agira selon l'une des trois façons suivantes :
- Vérification du billet, puis désintérêt total de votre personne
- Vérification du billet, puis suivi à la trace dans la salle du visiteur, sans toutefois dire un mot
- Vérification du billet, puis tentative d'expliquer les œuvres, malheureusement toujours en ukrainien

Après une visite approfondie du musée, reprenons notre visite de la ville, en nous dirigeant dans le centre historique. Comme déjà dit plusieurs fois, la ville a fortement subi les influences austro-hongroises de son histoire, et ça se ressent bien dans l'architecture du centre.

Beaucoup de petites ruelles et cours enneigées, ici à l'arrière de la cathédrale arménienne…

L'Ukraine est assez croyante, et Lviv encore plus : Dans le centre, impossible de ne pas avoir une église ou une cathédrale dans le champ de vision ! Ici, à gauche, l'église de l'Assomption de Lviv (église orthodoxe ukrainienne, construite au XVIIe siècle), avec sa tour-clocher et ses trois coupoles vertes. A droite, la cathédrale des dominicains, construite en remplacement de la précédente église datant du XVe siècle, et consacrée en 1764.
La photo est prise d'un parc situé au pied de l'église des Carmélites, tandis qu'à l'autre bout de ce parc, on trouve l'église et le monastère des Bernardins (je pense avoir assez bien justifié mon propos sur l'omniprésence des édifices religieux…).

Il n'y a cependant pas que des églises à voir, je vous rassure ! Ici, l'hôtel de ville, avec un marché de Noël, qui est malheureusement bien peu intéressant : Tous les stands vendent des produits industriels, que l'on pourrait trouver des enseignes de grande distribution… D'ailleurs, beaucoup de stands sont exactement identiques, jusque dans la disposition des produits proposés à la vente.
Bref, dommage pour qui est habitué à des produits plus artisanaux… Un "vrai" marché de Noël avec des petits artisans était également présent, mais dans une place un peu excentrée, et avec uniquement des bâches plastique pour servir de stands.

Il y a heureusement d'autres endroits plus authentiques pour commercer, comme ce marché couvert, où on trouve fruits et légumes, volailles et poissons… Pas de vitrines réfrigérées, mais vu la température ambiante, ça n'est que peu gênant. Notons l'enseigne "Danone" au fond : Ce marché ressemble plus à une grande épicerie, on y trouve également des produits industriels, comme des yaourts donc, des fromages type "Vache qui rit" aux côtés de fromages artisanaux, de la lessive, des jeux vidéos…

A l'extérieur, le long de la route, de nombreuses personnes âgées qui vendent leurs produits (champignons séchés, pommes de terre, etc…), dans le vent et la neige…

La fin de la journée approche à grand pas, l'occasion de se sustenter ! Il y a bien entendu un (très) grand choix de restaurant plus ou moins attrapes-touristes, des bars, des snacks… Mais nous avons décidé, pour ce soir, de nous restaurer dans un resto self-service ukrainien, répondant au doux nom de Пузата Хата (Puzata Hata dans un alphabet moins barbare), une sorte de "Flunch", à la grande différence que c'est moins cher, que c'est bon, et que c'est quasiment uniquement des plats du pays qui sont proposés ! (Pas grand chose à voir avec Flunch donc en fait, si ce n'est le type de service).
On s'en sort donc pour 6€ pour ce repas pour deux, ce qui rend le voyage nettement moins coûteux… (En faisant tout de même quelques restos plus traditionnels, je vous rassure !)

Après cette journée bien chargée, rentrons à notre auberge de jeunesse, en plein centre-ville, face à l'église jésuite de Saint-Pierre et Saint-Paul, construite en 1630. Cette église entretient un lien particulier avec l'armée ukrainienne (pour une raison que je n'ai pas bien saisie), avec notamment des "publicités" à l'intérieur, demandant aux ukrainiens de s'engager dans l'armée…

Le lendemain, partons plein est pour découvrir un peu les environs… Le centre-ville est certes joli, mais il fait très ville-musée, et ce n'est pas vraiment ce que j'apprécie le plus. Au passage, nous croisons cette charmante église, ancien lieu de culte de la Congrégation de la Résurrection…

En face, un peu plus impressionnante est l'université de médecine !

Au bout de la rue, le cimetière Lychakiv, qui serait une sorte de Père Lachaise local, à la différence près qu'ici, l'entrée est payante… Nous nous contenterons donc de regarder au travers des grilles !

Le long de ce cimetière, le champ de Mars, grand cimetière et mémorial soviétique comprenant environ 3500 tombes… Le tout est recouvert de neige, dur d'imaginer qu'il y a des corps enterrés sous nos pieds (d'ailleurs, on ne le savait pas en y passant !).

En face, un bout de la cité étudiante de la fac de médecine. Ça m'avait manqué, cette architecture !

On revient sur nos pas, l'occasion de remarquer l'université vétérinaire, dans un style légèrement différent de celle de médecine.

Au passage, une preuve que les ukrainiens sont prévenants : Les DAB sont surélevés, et accessibles avec un petit escalier, pour ne pas avoir à se baisser quand la neige arrive en puissance !

Traversons la ville pour repartir vers le nord, en passant par вул. чорноморська (la rue de la Mer Noire en VF), dont la majorité des habitations se sont écroulées en 1968 lors du passage de blindés soviétiques en route vers Prague…

Sur les hauteurs de la ville, quelques villas et des rues nettement moins fréquentées… Et déneigées.

Au nord-est, le centre de Lviv est surplombé par la colline du château. Malgré le nom, le château a aujourd'hui quasiment totalement disparu, il ne reste que quelques fortifications perdues dans la végétation. A la place du donjon, une plus petite colline artificielle, haute de 29m, offre une belle vue sur les environs. Juste à côté, une tour de télévision haute de 141 mètres, qui se perd dans la brume…

Le centre historique, et ses nombreux clochers, tours et coupoles.

De l'autre côté, ce sont des cheminées d'usine, une petite gare de triage et les petites demeures individuelles qui dominent…

Et dans un arbre à proximité, c'est une petite noisette que déguste cet écureuil (mes excuses pour la faible qualité du cliché) !

Après avoir redescendu la colline, en tentant de ne pas contempler le sol de trop près, avec le verglas qui recouvre les chemins, on traverse la ville pour se diriger vers la вул. Городоцька (Rue Horodotska), longue artère de plus de 8km reliant l'Opéra à la sortie est de l'agglomération, après l'aéroport. La déneigeuse n'est pas encore passée par ici, et la montée couverte de neige tirant sur la boue est difficile pour certains véhicules…
La tour de télévision est à moitié visible dans la brume à l'arrière plan.

Mais ça n'a pas empêché cet antique camion de grimper !..

… Et heureusement, puisqu'il s'agit du camion des mécaniciens qui viennent réparer ce tramway, qui est tombé en panne au milieu de l'avenue !

On s'éloigne un peu de cette rue très passante pour aller se promener dans des rues éloignées nettement moins touristiques… Mais avec un charme fou, je trouve.

En continuant vers l'est, on arrive finalement à la gare principale de Lviv, située à un peu plus de 3 kilomètres du centre-ville… Les plus observateurs d'entre-vous auront noté une petite ellipse temporelle (eh oui, je vous mens depuis le début de ce bonus, les photos ne sont pas exactement dans l'ordre chronologique. Choquant, je sais !).
La gare a été construite en 1904, en pleine période "Art Nouveau", et ça se ressent plutôt bien sur son architecture.

L'intérieur est cependant un peu étriqué, et les salles d'attente gratuites sont remplies, principalement par des sans-abris. Il n'y a que bien peu de foyers pour SDF en Ukraine, et par cette météo hivernale, la gare fait office d'abri… Pour contrer cela, la gare propose également des salles d'attente payantes, histoire de séparer pauvres et riches. Très peu pour nous, on se dirige plutôt vers les quais. Notre train de nuit pour Odessa est déjà là !

Mais sous cette verrière qui couvre les voies, une odeur âcre est très présente, à tel point que l'on se demandait initialement s'il n'y avait pas une loco à vapeur cachée quelque part… Que nenni ! Il s'agit en fait juste des chaudières à charbon qui équipent chacune des voitures de ce train de nuit, qui part pour Odessa un peu avant le nôtre (mais, étant omnibus, y arrive après !).

Ca donne une atmosphère enfumée, dans la nuit glaciale, c'est vraiment… dépaysant, on se croirait revenu des dizaines d'années en arrière !

Une dizaine de minutes plus tard, l'embarquement de notre train est annoncé. Une contrôleuse vérifie les billets de chacun sur le quai. Notre train étant le "train-drapeau" de la ligne Lviv-Odessa, il bénéficie des voitures les plus récentes. Si d'extérieur, pas grand chose ne permet de les différencier, mis à part la présence de boutons d'ouverture automatique des portes et l'absence de fumée de chaudière…

… l'intérieur est flambant neuf, confortable et propre. Exit les toilettes donnant directement sur les voies, bienvenue aux WC chimiques utilisables même en gare (le luxe !). Par contre, la compagnie Ukrzaliznytsia (Укрзалізниця, la société ferroviaire d'Ukraine) a visiblement un peu trop peur que nous ne prenions froid : Il fait 30° dans les voitures !

Notre compartiment "Kupé", de seconde classe, comporte 4 couchettes. Nous occuperons les deux du bas, tandis qu'un discret couple de russes occupera celles du haut. Un paquetage pour faire son lit est présent sur chaque couchette, avec matelas, drap du dessous, drap du dessus et oreiller. Des couvertures sont également disposées dans un rangement au-dessus de la porte, mais vu que la température ne descendra pas sous les 29° de tout le voyage, elles resteront rangées…
Les trains de nuit ukrainiens proposent trois classes :
- Les Spalny vagon (voiture-lits), équivalent de la première classe, avec des compartiments de deux lits (certains avec un évier à priori), pour un tarif d'un peu plus de 50€ par personne sur Lviv - Odessa
- Les Kupé, notre choix, bon compromis entre confort et économie, avec un tarif à environ 20€ par personne pour ce même trajet
- Et enfin, les Platskartny, avec une voiture ouverte comportant 54 couchettes, mais un tarif très alléchant de 3 à 4€ par personne. Malheureusement, ce tarif n'était pas disponible sur notre train !
Peu après le départ, la contrôleuse passe proposer thé ou eau (il était possible de le pré-commander lors de l'achat du billet en ligne, pour quelques UAH).

Avec cette chaleur étouffante, et les cahots de la voie (on est loin de la qualité des voies françaises !), la nuit n'est pas forcément très reposante… Mais l'expérience reste très sympathique à vivre ! Le soleil se lève paresseusement sur la campagne enneigée à proximité d'Odessa une dizaine d'heures après notre départ de Lviv…

Et nous arrivons à l'heure exact en gare d'Odessa, où la neige n'a pas encore sévit, et où on aperçoit même un peu de ciel bleu !

C'est donc sur les bords de la Mer Noire que s'achève ce FR, la visite de la cité de Catherine II sera pour le prochain report !
Lviv est donc une ville certes assez jolie, mais qui, je trouve, manque un peu d'âme, donnant trop dans l'aspect "ville-musée", avec en plus un nationalisme exacerbé… La seule petite déception de ce voyage !
Merci de m'avoir suivi jusqu'ici, n'hésitez pas à commenter !
A bientôt :)
Merci Robin pour ce FR.
le vol le plus avgeek => celui qui me fait de l’œil depuis quelques temps , il va falloir que je programme ça.
tout est vieillot ici => j’adore
un rangement de type "étagère => effectivement il vaut mieux être au hublot en cas de chute de sac.
Les petits rideaux => le comble du kitch mais c’est pour cela que l’on prend ce vol.
Le sandwich n’a pas l’air mauvais.
Super bonus, très instructif.
Merci pour ton commentaire Valérie !
Motor Sich est une vraie perle pour les avgeeks en tout genre, et je ne suis pas certain que ces vieux appareils restent encore de longues années dans la flotte (ne serait-ce que pour la disponibilité des pièces pour la maintenance...), il vaudrait mieux ne pas trop tarder pour partir en Ukraine ! ^^
"il vaut mieux être au hublot en cas de chute de sac." => Certains pourraient croire que j'ai mis Madame au couloir pour cette unique raison :P
Sans cette touche kitsch, le vol aurait moins de charme en effet ! Et le sandwich était simple mais bon :)
A bientôt !
Très original ce périple surtout sous en hiver! Avion dans son jus! le rideau pour cacher le hublot à tout de suite plus de charme.
Beau bonus, on sent aussi l'influence polonaise dans l'architecture locale ( ville polonaise pendant 500 ans). D’ailleurs y-a-t-il un lien entre le code aéroport LWO et Lwów = Lviv en polonais?
Au plaisir!
Merci pour le commentaire !
L'Ukraine en hiver, avec cet appareil vintage, ça a un charme fou, c'est très dépaysant !
Je pense que le code de l'aéroport doit être lié à l'ancien nom de la ville oui. On ne se sent clairement pas en Ukraine à Lviv... :)
A bientôt ;)
Merci pour ce report et son bonus !
Merci pour le commentaire, ravi que mon FR plaise autant :D
Sacré FR avec de beaux paysages!
"il n'y en de toute façon pas, comme sur la grande majorité des turbopropulseurs, y compris les Q400 et ATR (...) )" => ah bon? Pourtant il y en a bien sur ATR ! L'ATR peut voler au FL220 sans soucis!!
Merci pour le partage.
Merci pour le commentaire, content que ça vous plaise :)
Je ne suis pas expert aéronautique, donc je me fie juste à des articles de presse, mais de ce que j'en sais, les masques à oxygène individuels déployés automatiquement sont optionnels sur ATR et la Q Series. Par contre, ce qui est obligatoire, c'est d'avoir un stock d'oxygène qui peut être fourni aux passagers par l'équipage en cas de besoin (je suppose que c'est aussi le cas sur cet Antonov).
A bientôt :)
Quel plaisir de lire ton FR, vol 100% Avgeek tu t'es fait plaisir et tu nous communique bien ton enthousiasme., l'avion est tout simplement exceptionnel pour un amateur de légendes volantes.
L'aéroport de IEV met dans l'ambiance et le contraste est très fort entre le récit du vol et LWO tout moderne, ça semble limite incongru une fois qu'on s'est mis dans l'ambiance vintage.
Que de neige au dehors...
Merci Robin pour nous avoir emmené avec toi pour ce vol inoubliable.
Content de voir que j'ai bien su transmettre mon plaisir à réaliser ce vol exceptionnel :)
L'arrivée à LWO nous a ramené dans le monde réel, on se sentait vraiment plusieurs années en arrière à bord !
J'adore les paysages enneigés, et en plus ça permet de visiter des villes touristiques dans une atmosphère un peu plus tranquille :)
Merci pour ton commentaire Michel
Merci pour ce voyage dans le temps.
Expérience qui doit être très agréable pour un avgeek!
Sublime bonus
A bientôt
Merci pour le commentaire Nicolas :)
Une expérience avgeek vraiment unique en effet, à faire rapidement pour les passionnés, avant que cet appareil ne disparaisse...
A bientôt :)
Merci Robin pour ce superbe FR AvGeek / TravelGeek / TrainGeek !
C'est vraiment super à lire, tout y est, on sent la passion et l'envie de partager. Le vol est une super expérience, mais j'ai été encore plus charmé par le bonus et par le trajet en train.
Merci encore !
Hello Steph', merci pour ton commentaire !
Ravi que mon FR t'ai plu, ça valait le coup de mettre deux semaines à l'écrire alors ^^
L'Ukraine en hiver est vraiment dépaysante, sans doute plus que Singapour pour moi... :)
A bientôt !
Merci Robin pour ce sympathique FR !
Report rétro du début à la fin avec l’avion, les bus, les voitures et le train. Ce voyage est un vrai bon dans le temps
L’avion fait rêver tant il est peu commun, une véritable antiquité volante. Un rêve pour avgeek et un cauchemar pour pax-lambda
D’ailleurs, je me demande bien ce que pense un passager classique qui s’apprête à embarquer dans un tel avion sans être au courant
Trois passages pour proposer des verres d’eau, Motor Sich n’est pas radine et prend soin des éventuels pax qui auraient des sueurs froides ^^
Les paysages survolés sont embellis par la neige et l’identification de chaque endroit survolé a du demander pas mal de travail !
Le bonus enneigé est très intéressant. A force de voir des bonus Ukrainiens sur ce site, je vais forcement finir par m’y rendre
Le prix des transports en commun et des repas m’incite encore plus à visiter le pays
A bientôt
Merci pour ton commentaire Hugo !
La modernité n'a clairement pas encore atteint toutes les couches de l'Ukraine, un plaisir pour le voyageur, mais les habitants doivent sans doute aspirer à un peu plus de confort moderne dans leur quotidien...
Un passager occidental pas au courant, même athée, doit sans doute se mettre à prier en voyant l'appareil... Mais bon, pour voler sur Motor Sich, il faut soit être ukrainien, soit être connaisseur je pense ^^
Au moins la compagnie est aux petits soins, pour éviter que les passagers ne se focalisent trop sur l'avion !
Avec mes amis Flightradar et Google Maps, l'identification est facilitée, mais ça reste parfois un jeu de piste... La forme des bosquets d'arbre ou les routes visibles simplifient parfois les choses !
N'hésite pas à filer en Ukraine, même si tu n'es pas sensible à l'architecture soviétique il y a de quoi faire, et pour pas cher en plus ! Des repas à quelques €uros, des auberges de jeunesse encore moins chères (à Odessa nous avions une chambre privative, sans sanitaires, pour seulement 13€ la nuit...)... Ca fait du bien au porte-monnaie !
A bientôt ;)
Merci Robin pour ce FR!
Un vol que j'avais effectué au printemps, la version hivernale n'est pas mal non plus !
"un Business Lounge (!) accessible moyennant finance (et peut-être selon le tarif du billet sélectionné ?)." => tous les salons "domestiques" en Ukraine sont accessibles moyennant paiement.
Une PNC de PS m'avait dit que pour beaucoup d'Ukrainiens "AVgeeks", les meilleurs pilotes sont sur Motor Sich car ces avions requirent d'avoir une excellente compétence sans beaucoup d'aide électronique à bord !
Les rideaux et les toilettes à l'ancienne sont un must, le bruit assourdissant en est un autre :-)
Bon weekend à toi et à bientôt !
Merci pour ton com' Benoit :)
Tu connais mon penchant pour la neige, j'aurais été déçu de découvrir l'Ukraine sans une belle couche blanche !
D'accord pour le salon ! Je ne sais pas comment celui-ci fait recette, avec 4 vols par jour embarquant 40 passagers au maximum...
En effet, je pense qu'il n'y a que peu d'aide électronique à bord ^^ Ca se ressent d'ailleurs pas mal quand on est en approche, les corrections de trajectoire qu'effectuent les pilotes sont beaucoup moins douces que sur les appareils modernes où c'est le PA qui est en fonction...
Je suis content d'avoir pu vivre un voyage à bord de cet appareil, mais je n'aimerais pas avoir à supporter ce bruit et cette cabine trop souvent non plus ^^
A bientôt !
Merci pour ce FR :o)
Effectivement un voyage à remonter le temps :)
Merci pour le com' !
Un voyage à conseiller à tous les avgeeks et/ou les "URSSgeek", on revient quelques dizaines d'années en arrière pendant un peu moins de deux heures... :)
A bientôt !
Merci pour ce report,
Tout y est séduisant, du vol au bonus. Lviv à réellement l'air d'être magnifique, qui plus y est sous la neige, alors y arriver en antonov et en repartir en train de nuit, on peut difficilement faire mieux. Tu fais des jaloux!
Les photos des paysages enneigés, et du bonus sont magnifiques. Les rideaux et les toilettes sont extrêmement authentiques, j'adore !!
"Il y a même un "enrouleur" de papier plastifié sur la lunette des WC, qui permet d'assurer à l'utilisateur une assise propre, chose que je n'avais vue que dans un restaurant marocain jusqu'à présent" -> J'ai vu la même chose à O'hare, Chicago, mais nul part ailleurs.
A bientôt, Louri.
Merci pour le commentaire !
Haha, si je peux pousser quelques personnes à franchir le pas pour aller visiter l'Ukraine avec ce FR, c'est parfait !
Le vol est bien loin des standards auxquels on est habitués... Un vrai plaisir de l'avoir fait, même si quand on est à bord on regrette parfois un peu le confort moderne ^^
A bientôt :)
Merci pour ce superbe FR très travelgeek!!!!
Merci pour le commentaire, content que ce récit vous ait plus !
Merci Robin pour cet excellent report !
Un vol qui sent bon l'URSS, tant au niveau de l'avion que du matériel de piste et donc de quoi assurer une belle expérience.
Motor Sich est vraiment un must pour tout avgeek de passage dans la région... Je suis curieux de voir le report en AN 140, en plus de voler rarement, l'AN 140 de Motor Sich est le seul en service dans le monde !
Je comprends que le confort ne soit pas idéal mais bon, cet avion est un vrai camion des airs et malgré ses 46 ans il opère toujours vaillamment ! Je serais plus inquiet de monter dans le bus a la fin que dans cet avion ^^
J'ai beaucoup apprécié le bonus, en particulier le train qui me fait bien envie !
A bientôt !
Merci pour ton commentaire Adrian :)
Très belle expérience en effet, d'autant plus qu'elle ne s'arrête pas à l'appareil emprunté, tout est à l'ancienne !
Sans vouloir casser le suspens, le vol suivant risque de te décevoir un peu... Cet unique AN140 en service dans le monde restera encore inconnu de la BDD pendant quelques temps :(
Le confort n'est pas idéal, et la sensation quand on est à bord n'est pas forcément rassurante (montée très lente, pilotage beaucoup plus rugueux, etc...), mais c'est sûr que si l'appareil est bien entretenu (ce qui semble être le cas chez Motor Sich), on est sur un avion robuste et conçu pour durer, donc on relativise... En tout cas, voler à bord est vraiment unique, un peu comme ton vol en Ilyushin :)
Après, pour le trolley, je n'étais pas non plus très rassuré en voyant les fissures dans la rouille au-dessus de l'essieu arrière, mais vu qu'on n'a pas dépassé les 20-30km/h, une éventuelle panne aurait eu des conséquences sans doute assez bénignes ^^
A bientôt !
Merci Robin pour ce FR !
J’espère que ta douce ne s’échine pas à parcourir ta prose car ton mensonge par ommission est d’autant plus gênant qu’il est exposé en toutes lettres dans le récit.
Merci Robin pour ce FR !
J’espère que ta douce ne s’échine pas à parcourir ta prose car ton mensonge par ommission est d’autant plus gênant qu’il est exposé en toutes lettres dans le récit.
« nous empruntons (…) puis nos pieds » Vous les avez rendus j’espère ?
Voilà un beau récit comme à ton habitude, on s'y croirait et malgré les différents FRs publiés sur cette compagnie on prend plaisir à la redécouvrir.
Les rideaux font très First AF (il faut de l'imagination, je sais). Beaux panoramas, mais brrrr qu'est ce qu'il devait faire froid !
« nous empruntons (…) puis nos pieds » Vous les avez rendus j’espère ?
Merci pour ton com' Quentin !
Madame lit en général mes reports, celui-ci n'a pas fait exception ! Mais je l'avais prévenue dès notre arrivée à Lviv, que nous venions de braver courageusement la mort... Curieusement, elle est moins en colère quand je lui cache ce genre de choses que quand je lui cache que je me suis surclassé en J ^^
On a failli laisser quelques orteils en Ukraine, les -15° ça ne pardonne pas ! Au moins c'était revigorant (mais pas sûr que tu aurais apprécié, après toutes ces années passées au moyen-orient).
Les récits ne rendent pas hommage à ces vols, il faut vraiment les prendre pour sentir tous les petits détails "antiques"... Il faut une certaine imagination pour s'imaginer en P sur AF quand on est à bord ^^
A bientôt :)
Merci pour ce FR sur un appareil qui est un véritable pèlerinage pour tout AvGeek qui se respecte... J'espère pouvoir y faire un tour au printemps ! 46 ans, je suis d'accord que c'est un âge largement mérité pour prendre sa retraite. Mais quel plaisir à bord, tout est si vintage... La formule est un peu usée, mais c'est réellement un voyage dans le temps que de voler sur cette compagnie. Et j'adore le logo aussi ! A bientôt
Merci pour ton commentaire Guillaume !
Avec les deux allemands, il y avait plus de 10% de la cabine qui faisait ce vol dans un but purement avgeek, le terme de pèlerinage semble en effet ne pas être de trop ^^
J'espère que tu auras l'occasion d'y aller ! Si tu le peux, vise les vols Kiev <> Zaporizhia et Minsk <> Zaporizhia, ça augmentera tes chances d'avoir l'encore plus rare AN140 !
Tout est daté, jusqu'au logo de la compagnie ! Ca perdra énormément de son charme quand Motor Sich passera enfin à la modernité, mais en attendant, c'est un bon moyen de revenir dans le passé pendant quelques heures :)
A bientôt !
Merci pour l'info, et je viens de voir que MotorSich possède aussi des... Yak-40 !! My god, je dois y aller !
Merci Robin !
Mademoiselle revient justement d'un long week-end en Ukraine, avec un routing VIE/ODS en E195 OS, ODS/IEV en An24 M9 et KBP/VIE en A321 OS !
Un vol vintage comme on les aime !
À bientôt.
Merci pour ton com' Carl !
Maemoiselle a du se faire bien plaisir ! Si elle veut tenter de l'AN140, n'hésite pas à lui proposer de passer par Zaporizhia un jour, c'est là qu'on a le plus de chances de le croiser :)
Dur de faire plus vintage en Europe, à moins de voler sur le DC-3 préservé qui vole parfois en Suisse ^^
A bientôt !
Merci Robin, pour cette série que je découvre à l'instant, après une longue absence (contrainte) de FR.
Quel beau FR, et quel joli vol, qui me rappelle tellement mon propre vol M9 IEV-LWO du 27 Août 2016, celui qui a ouvert le bal du duo Motorsich-Antonov24B sur FR. Ca fait plaisir de voir que les copains sont de plus en plus nombreux à attraper le virus...et à en revenir en un seul morceau aussi^^^
Tout dans cet avion est d'un autre temps, et est une invitation au voyage avgeek: les fauteuils bien rembourrés et bien inclinables, le porte-bagages ouverts, les rideaux aux hublots, les toilettes qui rappellent celles de nos vieux EAD...
A IEV, je constate que les vols M9 ne partent plus du terminal principal, mais du Terminal D, sans doute une évolution destinée à faire de la place pour Wizzair, dont l'activité sur cette plateforme ne cesse de croître.
A L'vov, heu non, L'viv, non, Lemberg, non Lwow...disons plutôt Léopold pour rester neutre, l'hiver est bien rude, mais le charme tout austro-hongrois de la ville n'en souffre point, cette ville a quelque chose d'un "petit Paris des Carpates", j'adore. Et en Ukraine, nul besoin de flamber dans un resto, Puzata Khata et autres stalovye sont des valeurs sûres: abordables, mais de qualité, et proposant un service en continu, avec des produits frais et de saison.
Quant au train, les groupes électrogènes diffusent un air âcre c’est vrai, mais en cas de panne du train sur la steppe par -40°C, c'est un élément de survie^^^
Merci pour ton commentaire Philippe ! Et merci d'avoir fait découvrir à la communauté cette pépite qu'est Motor Sich :D
J'ai vraiment adoré ce vol venu directement du passé, même s'il faut bien avouer que quand on est habitués aux standards modernes, ça n'est pas hyper rassurant ^^
Vu l'augmentation très forte chaque année du trafic à IEV, le passage dans ce petit terminal domestique a sans doute permis de libérer de la place...
J'ai été moins fan de Lviv que du reste de l'Ukraine, mais comme je n'aime pas Paris non plus, ça vient sans doute de là :P
Quand on voit le prix des restos "à touristes" en Ukraine, mieux vaut en effet aller dans une chaine self-service... En plus, c'est du coup plus typique que les restos plus chers qui n'accueillent que des touristes étrangers.
Heureusement que chaque voiture possède son alimentation autonome en effet ^^
A bientôt :)