Avis du vol entre Paris et Oslo en classe Economique avec SAS

Pour ceux qui ne connaissent pas mon style littéraire (hum!), je rappelle que mes FRs sont toujours très longs, et que beaucoup de phrases sont à prendre au second degré. Vous voilà prévenu !
Paris – Oslo en vol direct, c'était Norwegian au départ d'ORY ou SAS au départ de CDG. J'ai déjà volé sur SAS vers l'an 25 avant FR, ORY est plus pratique d'accès que CDG pour moi, et Norwegian était beaucoup moins chère : tout militait pour voler Norwegian plutôt que SAS pour ce déplacement, mais mes collègues m'ont dissuadé de courir le risque d'une extension d'un conflit social en cours chez Norwegian. Quant aux routings aussi créatifs qu'économiques que me suggérait Matrix, il ne fallait même pas y songer dans le cadre d'un déplacement professionnel.
(C'est sans doute à cause de ce même conflit social que les vols AF qui auraient pu me convenir étaient complets à quelques jours du déplacement).
Le design du routing est donc d'un dépouillement nordique :
CDG-OSL : SK836 – B737-800 (vous êtes ici)
OSL-CDG : SK839 – B737-700 c'est là
Quand l'OLCI a été ouvert, SAS m'a envoyé un SMS, auquel je n'ai pas fait attention.

C'est fort tardivement que je me suis enregistré en ligne, et la grève des pilotes chez Norwegian avait dû faire aussi les affaires de SAS : il était évident que le vol allait être complet, au vu des sièges restant disponibles à H-4h, colorés en bleu.

On notera qu'il restait un siège en issue de secours (le 15A), mais je n'aime pas avoir à mettre mes affaires dans les coffres à bagages pour le décollage et l'atterrissage. On remarquera aussi que comme chez AF, il n'y a pas de rang 13 chez SK.
Trajet qui aurait été vraiment tranquille dans ce RER direct CDG à partir de la Gare du Nord et peu rempli un dimanche en fin d'après-midi, si une artiste n'avait pas choisi ma voiture pour faire son tour de chant.

A la gare de RER CDG-1, c'est ce FIDS qui pourrait être classé monument historique qui accueille les PAX.

Il fut un temps où un écran cathodique en couleurs était un objet de luxe.

Et comme à l'époque de la conception de CDG1, on n'imaginait pas que ceux qui n'avaient pas les moyens d'avoir une voiture prennent l'avion, il faut prendre une navette pour rejoindre le terminal. Dans le bon vieux temps, cette navette était en bus, mais maintenant, la plèbe a droit à un VAL (qui fait lui aussi assez siècle dernier).

Difficile de critiquer la configuration des banques d'enregistrement de CDG1 quand il n'y a personne pour encombrer les circulations.

La borne automatique de gauche est hors service, celle du centre n'a pas reconnu ma carte de crédit comme moyen de communication, mais j'avais la référence de ma réservation (il est toujours prudent de matérialiser un billet dématérialisé, par exemple sous forme d'une impression papier).

… et j'ai obtenu cette carte d'embarquement qui fera bientôt old school pour les djeun's à smartphone qui n'ont pas connu les vrais billets sur papier autocarbonné à multiples volets détachables, et qui a été rapidement complètement chiffonnée, tant le papier était mince.

Côté dépose des bagages, c'était assez désert chez SAS

Non, décidément, il n'y avait quasiment personne landside

Ce ne sont pas des consoles de jeu, mais des bornes d'auto-enregistrement.

Je ne sais pas pourquoi les malentendants ont besoin de sièges prioritaires, à moins qu'il ne s'agisse d'une manière politiquement correcte de désigner les personnes qu'on n'appelle plus vieilles, du 3° âge ou senior (dans l'ordre chronologique de disparition de ces terminologies).

Un peu de spotting depuis l'intérieur

… et depuis l'extérieur : HL7739 rentre à ICN

La dérive d'un appareil Camair

Et c'est tout ce qu'on peut voir depuis le trottoir du terminal. C'est maigre… autant rentrer d'autant qu'il fait froid.

Non, je n'ai pas besoin d'acheter des NOK, la Norvège faisant partie de ces pays évolués où une carte bancaire remplace avantageusement l'argent liquide en toute circonstances.

J'ai cherché à l'avance à me renseigner sur le site internet de CDG (que j'ai trouvé très peu ergonomique) sur les possibilités de restauration à CDG1.

Les photos sur le site ne ressemblaient vraiment pas à la réalité landside, mais le message était clair : où qu'on aille, c'est pareil, et on n'a rien à manger, uniquement des boissons.

Ayant épuisé les ressources touristiques landside, je suis monté dans ces tubes si délicieusement seventies de CDG1.

Encore une timide tentative de spotting, avec un Jumbolino helvétique

Et un E175 polonais

J'essaye d'imaginer la tête d'un agriculteur du village de Schengen si on lui avait prédit il y a trente-cinq ans qu'un jour, la Norvège ferait partie de son espace. Peut-être qu'il aurait répondu que trente-cinq ans plus tôt, la Norvège faisait aussi partie de l'espace allemand, et qu'il était temps de passer à autre chose.
Toujours est-il que la Norvège fait partie de l'espace Schengen, et un vol à destination d'OSL part donc du satellite 7, en zone Schengen, et qu'il n'y aura aucun contrôle d'identité, malgré l’insistance de certains PAX à avoir leur passeport à la main.

Deux postes de contrôle au PIF, dont celui-ci dont les tapis s'arrêtent sans explication quand je me mets dans la queue. Je finis par me mettre dans l'autre queue : je suis arrivé airside avant ces PAX restés sagement dans la leur.

Deux consoles d'accès à internet qui ne font pas recette

Et des consoles PS3 qui ne reçoivent qu'une attention distraite

Derrière les écrans, c'est l'E175 de LOT déjà aperçu

On sait que les installations de puériculture des aéroports font partie de mes marottes, et j'étais allé voir sur le site d'AdP pour savoir ce qu'il en est. J'hésiterais à m'aventurer avec un bébé face à une employée ayant un sourire aussi carnassier. Elle a manifestement senti de la chair fraîche.

AdP prête des poussettes aux parents voyageant avec un bébé, mais quand même pas s'ils partent du Terminal 1 (car ce sont des méchants qui volent Star Alliance) ou du Terminal 3 (car ce sont des pauvres qui volent LCC ou charter).

Cela dit, suite à des articles de presse auxquels FR n'est peut-être pas étranger, les pictogrammes ne laissent plus entendre que changer un enfant est une tâche uniquement féminine.

J'accorde à AdP que ce minuscule local aveugle est approprié pour changer un bébé, mais seul un professionnel de la communication peut le qualifier de convivial et coloré. (Je n'ai pas d'objectif fish-eye, mais grâce au miroir, vous voyez la largeur et la longueur de cette pièce)

Impossible de faire mieux que cette photo pleine de reflets du 738 qui va me transporter

Il s'agit de LN-RRE, appelé Knut Viking, qui n'est apparemment pas un personnage historique, car tous les 737 de SAS s'appelle <prénom> Viking

Oui, il y a bien un restaurant airside, mais il ne vous rappelle pas quelque chose ? C'est exactement le même que landside, et cela confirme bien mon intuition à la découverte du site d'ADP : la restauration, c'est partout pareil au Terminal 1.

J'aurais été plus inspiré par un embarquement dans cet appareil

Une borne de rechargement de portables

Et un A320 Aegean derrière celle-ci

Il aurait fallu payer un tarif exorbitant pour avoir accès à ce salon (ou il faudrait que mon entreprise me fasse voyager beaucoup plus).

Les poubelles étaient aux limites de leur capacité, mais il y avait un effort pour y remédier. A condition de ne pas chercher à être au ras de la porte d'embarquement, il était possible de trouver deux sièges à proximité d'une prise de courant, lesquelles sont peu nombreuses.

Et donc de bénéficier d'un accès internet par wifi illimité sans limiter l'autonomie de son PC.

Embarquement raisonnablement ponctuel pour atteindre ce siège, après avoir été salué comme il se doit par des PNC accueillants.

J'ai espéré pendant l'embarquement et contre toute vraisemblance que mon demi-rang resterait vide.

Mais évidemment, parmi les derniers PAX se trouvaient un père et sa fille. Laquelle fille avait l'âge de raison, et était très raisonnable, est allé rejoindre une autre partie de la famille qui était en classe avant

Puis est revenue avec sa sœur (?), tout aussi sage. Des enfants aussi bien élevés, j'en veux bien sur tous mes vols.

Une autre vue du 777 ANA

Le winglet bleu de mon appareil

et la décoration toute aussi bleue du terminal CDG1

Le pitch ? ça va, il est tout à fait correct, du moins au décollage.

Car les sièges peuvent s'incliner un peu, et c'est un très mauvais point pour le confort de cet avion.

Car quand mon voisin de devant incline son siège, l'espace devient brutalement insuffisant pour ma tablette. Quand un marathonien a l'impression d'avoir de la bedaine, il faut qu'il aille voir un médecin, ou bien qu'il change d'avion.
(J'aurais dû caser ici l'expression et là, c'est le drame, mais je n'arrive pas à m'y faire. Je suis très siècle dernier)

Pour ce qui est des IFE, c'est néant

Et même si cet appareil est équipé pour fournir des canaux audio, le service n'est pas proposé. Aucun journal n'était proposé : pour les distractions à bord, c'est zéro virgule zéro.

J'ai profité des allées et venues de mes voisins pour aller aux WC. Propres, et sans fioritures.

Le sol lui aussi était propre

Il fallait être pinailleur pour relever cette effilochure de la moquette à l'entrée du galley arrière

Ainsi que cette tache sur la moquette à côté du montant du siège devant le mien. En revanche, comme le relève le premier commentateur de ce FR, le ménage a été plus que sommaire.

Que ce soit un vol direct Norwegian ou SAS, de toute façon, il fallait payer à bord pour manger (à moins de payer encore plus cher un billet qui l'était déjà). Voici la carte du BOB :

Je n'avais pas emporté mon mètre ruban (tout se perd!), mais la tablette suffit à vous laisser imaginer que cette barquette était petite. Très petite. Carrément minuscule.

L'ouvrir ne la grandissait pas, et pour 85 NOK avec un café inclus qui sera resservi, je n'en ai pas eu pour l'argent de mon entreprise. Pire, cela m'a ouvert l'appétit et je suis arrivé, de même que mon collègue, en ayant une faim de loup. A l'heure à laquelle on est arrivé à l'hôtel, il n'y avait qu'un distributeur de nourriture dans le hall et des fast foods dehors. Pas franchement agréable, surtout pour le prix payé.

Il n'y avait pas grand-chose à manger, mais c'était raisonnablement bon. Pas de turbulence ni de nourriture infâme : ce sac multi-usages est resté à l'état neuf.

Mon APN est habituellement insuffisamment sensible pour les vues aériennes nocturnes, mais le côté gauche offrait une belle vue d'Oslo.

Au milieu de cette photo, c'est la gare de triage d'Alna. En bas à droite, c'est l'autoroute E6.

L'autoroute E6 au premier plan, et la route 163, dite d'Østre Aker (un faubourg d'Oslo) qui lui est parallèle.

La route 163 rejoint l'E6 à cet échangeur

Après, il n'y a plus grand-chose à voir, car OSL est en pleine campagne, plutôt loin de la capitale. Atterrissage et arrivée au contact après un roulage d'une durée raisonnable, avec cinq minutes d'avance sur l'horaire.

Que vient faire là cet escalier mobile ?

Eh oui : on pourra descendre par une passerelle standard à l'avant, mais aussi par un escalier sur le tarmac à l'arrière.

Étant dans les derniers rangs, donc dans les premiers à descendre par l'arrière, j'ai tout mon temps pour immortaliser l'avion éclairé d'une lumière crue.

D'autant que le personnel de piste n'a aucune objection à la prise de photo. Il se contente ici d'indiquer la direction de la porte du terminal

Il avait même une expression très accueillante, même si le floutage ne le montre pas.

L'inconvénient de voyager avec un collègue qui n'est pas FRiste, c'est qu'on ne peut pas s'arrêter pour prendre des photos, ou alors une seconde au vol. L'avion est arrivé au contact près de la sortie du terminal, mais il fallait faire le tour en mezzanine jusqu'à la passerelle traversant le terminal à droite ci-dessous.

Et faire ensuite le trajet de l'autre côté dans l'autre sens. Ici, depuis la passerelle, on aperçoit l'arrivée des PAX à gauche, et le chemin qui reste à faire à droite.

L'itinéraire débouche dans une galerie marchande de duty-free

Heureusement, elle n'est pas encombrée à cette heure là et se traverse rapidement, pour arriver à la salle de livraison des bagages.

Quatre minutes pour attraper le prochain train pour Oslo ?

Il faut acheter un billet à cet automate. Les Norvégiens qui ont enregistré leur carte de crédit sur le site idoine peuvent l'utiliser directement.

Je n'ai eu que le temps de prendre une photo du train avant de monter à bord, et les portes se refermaient derrière moi.

Le Flytoget vous emmène en 19 minutes à la gare centrale d'Oslo, avec un confort qui n'a rien à voir avec celui du RER parisien. On a même un accès internet, avec un débit certes assez pourri. Cela dit, le billet est à 180 NOK, ce qui fait quand même presque 20 EUR.

Le bonus touristique sera très court, à l'échelle du temps personnel dont j'ai disposé ce jour là. Un coup d'œil sur la place devant la gare, avec la cathédrale d'Oslo au fond à droite

Et un petit échantillonnage de moyens de transport zéro émission de gaz à effet de serre : pour prendre le métro, soit vous avez un passe et vous passez librement à gauche, soit vous avez acheté un billet à l'unité et vous le validez en passant par les portillons à droite. C'est la Norvège…

Il y a aussi des transports de surface, comme ce tramway de type SL-79

Vous pouvez aussi prendre votre voiture, comme cette Tesla Modèle S : la Norvège, soixante fois moins peuplée que les USA, est le deuxième marché mondial pour cette voiture 100% électrique, dont les tarifs commencent ici à 466 200 NOK, près de 20% moins cher qu'en France, car elles sont exemptées de TVA et de taxe sur la pollution. Ça fait quand même dans les 53 400 EUR !