Avis du vol entre Paris et Singapore en classe Affaires avec Air France

Un compte rendu qui a mis du temps à arriver mais, selon l'expression consacrée, mieux vaut tard que jamais. Le vol du jour est à destination de Singapour d'où je repars immédiatement pour Koh Samui.A ce stade quelques explications s'imposent : pourquoi donc passer par SIN alors qu'il aurait été plus logique de faire un CDG-BKK. La raison est simple :
- Vu qu'Air France opère BKK avec des appareils COI l'expérience passager est quand même un peu dégradée. C'est sur que ça se ressent infiniment plus en éco mais même à l'avant c'est pas pareil.
- C'était un bon prétexte pour essayer la nouvelle cabine business.
Direction CDG un triste lundi de décembre. Le Hall du 2E est quasiment vide, les décorations de Noël sont en place mais l'ambiance lumineuse confine au lugubre (certains verront un coté intimiste mais je suis sceptique).

Au comptoir j'essaie de faire enregistrer mon bagage jusqu'à destination finale (ma correspondance est sur Bangkok Airways). Chose a priori évidente d'un point de vue technique mais que agents au sol Air France ont la réputation de fréquemment refuser. Je fais un grand sourire à la dame et lui demande poliment. Elle rame un peu dans son système et demande l'aide de son superviseur qui, lui, sait comment faire et lui apporte son concours. Après quelques minutes l'affaire est dans le sac. Elle n'était visiblement pas formée à ce type de manœuvre mais s'est démenée de bon cœur, un bon point pour elle.
Les contrôles de police et de sécurité sont expédiés en 10 minutes et me voici donc au salon du 2E-K.

Un salon vu et revu donc inutile de s'attarder. En attendant la mise en place du service du soir le buffet est frugal mais ça on y est habitués.

En quittant le salon une petite heure plus tard je vois le personnel en train d'installer l'offre chaude pour le soir. C'est la bonne nouvelle du jour : il y a désormais du chaud aux heures des repas au salon K. La mauvaise c'est que je n'aurai pas le temps d'en profiter.

Direction la porte d'embarquement dans un terminal toujours aussi animé.

Par contre le vol pour Singapour est, comme à son habitude, plein à raz bord. L'embarquement se passe bien, je pénètre dans l'appareil et traverse la première afin de rejoindre mon siège.La nouvelle cabine La Première donne envie et on sent la différence rien qu'en sentant la moquette sous ses pieds. Bref, je savoure quelques secondes et rejoins mon siège. L'occasion de découvrir la nouvelle cabine business.

Les premières impressions sont confirmées : on est vraiment dans bulle, sentiment renforcé par l'angle prononcé du siège qui fait qu'à moins de chercher le torticoli on n'a aucune raison d'avoir le reste de la cabine dans son champ de vision.

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Dès le premier coup d'œil les matériaux ont l'air de qualité. Sentiment renforcé au toucher, à la fois rassurant et agréable.
Je m'installe donc et commence à ranger mes petites affaires dans le rangement prévu à cet effet.

Très pratique pour y ranger téléphone, tablette et toutes les petites choses dont on peut avoir besoin pendant le vol. Ces dames apprécieront le miroir. Rien n'a été laissé au hasard : le casque y trouve également sa place et un interstice permet de laisser passer le cable une fois le rangement en position fermée.
Entre cet espace, la large tablette sur le coté et d'autres rangements situés en dessous on peut s'installer avec matériel informatique, journaux, livres et trousse de toilette sans le moindre problème. Tout trouve une place. Un vrai plus quand on voyage encombré et qu'on ne veut pas se relever toutes les heures pour prendre quelque chose dans le coffre à bagage.
Je m'assied et débloque l'écran afin qu'il me fasse face.

Il est assez proche du passager, de taille respectable et de bonne qualité. Mais on en reparlera plus tard.
Couvertures et pantoufles sont déjà en place sur le siège dès l'embarquement, conformément au nouveau protocole de service, pour ceux qui veulent se mettre à l'aise dès leur entrée dans l'appareil sans attendre la distribution par le personnel de bord.
La trousse de toilette arrive quelques minutes plus tard.

C'est enfin le moment de décoller. Sensation un peu bizarre que d'être à 45* par rapport à l'axe de la poussée, mais ça ne dure pas longtemps et on s'y habitude vite.
Il est temps de faire plus ample connaissance avec l'IFE. La résolution de l'écran est vraiment très bonne mais la première chose à faire est de maitriser la télécommande. D'ailleurs le personnel passe de siège en siège pour dispenser une légère formation à ceux qui ne se sentent pas totalement confortables avec l'engin.
C'est un modèle totalement tactile qui reprend l'interface de l'écran, tactile lui aussi. Comme cela au moins on a le choix.

L'autre intérêt est que la télécommande peut également être utilisée comme écran. Par exemple pour jouer à un jeu vidéo ou, comme je l'ai fait, pour afficher le suivi du vol alors que je regardais un film par ailleurs.

Si la prise en main de la télécommande demande un peu de pratique tant elle change de ce qu'on a pu connaitre avant, l'interface de l'écran est claire et simple à utiliser. Là aussi il y a eu du progrès.

On nous distribue le menu.

On commence par l'amuse bouche et l'apéritif.

Je ne saurai répéter à quel point la grande tablette sur le coté est utile dans ces moments. Fini l'angoisse de voir son verre posé sur l'accoudoir de l'ancien siège business renversé par inadvertance. Ici il y a de la place à tel point qu'on a vite tendance à s'étaler.
La table est mise.

Là encore on apprécie la taille de la tablette dépliante, notamment beaucoup plus profonde que sur le modèle précédent. Quand les plats et les verres commencent à s'accumuler on a au moins de la place pour tout poser tout en mangeant confortablement.
Autre point qui est tout sauf un détail : on peut se lever pendant le repas, il y a largement la place entre le retour du siège et la table pour qu'un adulte de bon gabarit puisse se lever pendant le repas sans rien avoir à déplacer ni devoir se contorsionner.
L'occasion pour moi de découvrir le maniement du siège qui s'avère très simple. La raison : en position normale on est vraiment dans sa bulle, bien au fond du siège, ce qui fait qu'on peut se retrouver loin de la table (à moins d'aimer manger les bras tendus). Il est donc possible d'avancer l'assise du siège pour se mettre à bonne distance. Fort utile également pour les passagers de l'allée centrale. Bien assis au fonds de leur siège et même s'ils voyagent ensemble et ont fait retirer le séparateur, il ne se voient pas. Utile, donc, d'avancer le siège pour avoir une conversation ou diner ensemble et non pas côte à côte. J'en reparlerai plus tard mais là on saisit bien le concept de full privacy : tout est fait pour rien ni personne ne nous perturbe voire ne traverse notre champ de vision.

Et voilà l'entrée. Terrine de fois gras aux épices de spéculoos, tartare de concombre, marlin, espadon fumé et jeunes pousses d'épinard.
Rien à redire : c'est bon, c'est frais, ça a du goût et c'est bien présenté.

Ensuite ce sera dos de cabillaud roti, sauce au miel, endives et citron de Menton.

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Pour ce qui est de la présentation inutile, pour une fois, de blâmer la tenue de la sauce dans l'assiette : c'est moi qui ai commencé à en mettre partout avant de me rendre compte que j'avais oublié la photo. Plat impeccable également, rien à redire. Pour une fois qu'entrée et plat sont également satisfaisants, je savoure.
Mon verre se vidant, on me demande si je veux un autre verre de vin. J'accepte volontiers et redemande la même chose. Là dessus la PNC me dit vous saviez vous auriez du essayer celui-ci, il a un nom moins ronflant mais est vraiment délicieux. Elle me fait goûter et je me rend à son avis. Pas de problème, un second verre atterri à coté de celui qu'elle avait servi à ma demande.
L'occasion de parler du personnel de bord que j'ai trouvé prévenant, aimable et fort sympathique tout au long du vol. Un bon équipage avec une vraie culture du service ça change vraiment un vol, peu importe le siège. (Le vol retour sera d'un tout autre genre à cause d'un seul énergumène…mais ça n'est pas le sujet ici).
Vient ensuite l'heure du dessert. Bon, là c'est formule imposée mais ça se laisse manger sans problème. Mais à choisir j'aurais plutôt repris du sorbet… Puis le café (que je remplacerai par un thé à la menthe) et le digestif.

Allez, il est l'heure d'aller au lit et de mettre le siège dans la position adéquate.

Pas de problème même pour les grands gabarits : il est suffisamment long et large. Le siège, très enveloppant, coupe vraiment le passager de son environnement même si on a pas l'impression d'avoir la tâte enfermée dans un sarcophage.
Un coup d'oeil de coté montre bien que l'isolation des passagers a plutôt été réussie.

Il est temps de regarder un film. L'éclairage du siège est modulable de sorte qu'on puisse éteindre la lumière principale tout en éclairant les zones de rangement. Cela donne une ambiance pas désagréable du tout la nuit…et d'un point de vue très utilitaire c'est tout simplement pratique lorsqu'on veut récupérer quelque chose au milieu de la nuit.

Je m'endors rapidement et on se retrouve donc au petit déjeuner. Pour moi ce sera gaufre.

Là encore rien à redire.
Petite balade dans la cabine avant l'atterrissage pour vous donner une vue globale de l'ambiance.

Arrivée à Singapour sans problème et un vol qui restera vraiment un excellent souvenir. Sans aucun doute mon meilleur vol sur Air France.