Suite et fin de ce routing hivernal qui m'a permis de passer quelques jours à Chicago. Si le vol aller était un vol direct, et l'occasion de tester le « confort » des 767 United, le retour fera lui étape à Montréal. L'occasion en outre de tester une petite curiosité #avgeek : le réveillon du nouvel an dans l'avion !
Rappel du routing
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- Vol UA986 CDG-ORD - Économique / 35K - 26/12/2014 - B767-300
- Vol AC7410 ORD-YUL - Économique / 23A - 31/12/2014 - EMB-175
- Vol AC870 YUL-CDG - Économique / 58A - 31/12/2014 - B777-300ER (vous êtes ici)
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Comme le chantait Robert Charlebois : « je reviendrai à Montréal, dans mon petit Embraer bleu de mer ». Quoique je suis soudain pris d'un doute sur la véracité des paroles…
Toujours est-il que je vous avais laissé au niveau arrivées de l'aéroport de Montréal, profitant d'une escale un peu longue pour faire tamponner mon passeport et fouler bel et bien le sol canadien.

Il est exactement 13h52 lorsque je prends cette photo, mon vol à destination de Paris est prévu de partir dans un peu plus de 6h. Pour information, Air Canada propose des vols Chicago-Montréal plus tard, qui m'auraient permis une escale plus courte, mais j'ai opté pour la solution la plus économique.
J'aurais sans doute pu tenter de faire un tour en centre-ville, mais n'ai pas voulu prendre de risques.
Du coup, vu qu'il n'y a pas grand chose à faire au rez-de-chaussée, je monte tenter ma chance au niveau supérieur, celui des départs.

Le terminal est assez agréable, avec ses grandes baies vitrées à l'entrée. Plus à l'intérieur, ça reste assez spacieux. Beaucoup de bornes d'enregistrement sont disponibles en libre-service.
J'essaye de trouver une place assise où patienter, si possible près d'une prise.
C'est chose faite assez rapidement, mais pas forcément très facilement. Non pas qu'il y ait beaucoup de monde, mais les places sont très rares.

Pour ceux qui attendaient une belle vue sur les avions, désolé de vous décevoir.

On ne peut certes pas tout avoir ! Mais du coup, à défaut d'une belle vue, j'espère avoir un Wifi digne de ce nom… :)
… c'est heureusement chose faite. Après avoir râlé sur les difficultés de connexion au Wifi de l'aéroport de O'Hare, où il fallait télécharger une application impossible à télécharger pour utiliser gratuitement le Wifi, je retrouve un accès internet sans-fil simple d'accès : il suffit de cliquer sur un bouton pour accepter les conditions et hop, connecté !
Seul petit défaut : l'accès est à renouveler toutes les x minutes, comme souvent certes, mais il serait bien d'être redirigé à la connexion sur une page qu'on peut garder ouverte et qui nous indiquerait le temps de session restant.
Cela permettrait d'éviter de naviguer, de constater d'un coup que les pages deviennent longues à charger… pour se rendre compte que le Wifi a coupé et qu'il faut se reconnecter.
Bon, c'est certes un petit détail, mais qui dit petit détail, dit aussi chose facile à améliorer. ;)
Sur ces considérations sans fil, mon téléphone ayant fini de se recharger, il est temps pour moi aussi de me sustenter. Du coup je me mets en marche dans l'aéroport, continuant d'abord vers le hall d'enregistrement des vols vers les US…

… avant de rapidement faire demi-tour, constatant qu'il n'y a rien par là-bas (à part un accès direct à l'hôtel sans doute appréciable dans certaines conditions météorologiques).
L'occasion pour moi tout de même d'apprécier cette œuvre d'art. Si j'en crois l'écriteau, chaque vitrail représente une des dix provinces du Canada.

Retour au hall précédent. Ça n'a pas changé depuis tout à l'heure : c'est agréable d'y déambuler vu l'espace, les décorations de Noël sont toujours présentes mais ça reste assez sobre, mais ça manque à mon goût de places assises.
Ce n'est en fait à y réfléchir sans doute pas un problème spécifique à l'aéroport de Montréal, et il faut reconnaître que ça n'est pas gênant sauf à devoir passer des heures dans le hall d'un aéroport côté ville.

J'en profite pour faire un tour dehors respirer un peu d'air froid. Je ne vous cacherai pas que la sortie est très anecdotique…

On est quand même au Québec, tabernacle !

À noter que la plupart des portes sont condamnées, de sorte à ce que chaque fois qu'il y a deux duos de porte d'entrées (séparées par un mini-couleur où le chauffage souffle à fond), deux sur les quatre sont fermées de manière croisée (je ne sais pas si ça sera plus clair, mais si on trace un X entre 4 portes, les 2 portes sur une barre du X sont condamnées et les 2 portes sur l'autre barre du X peuvent s'ouvrir).
Une manière je suppose de se protéger plus efficacement du froid et des courants d'air.
Bref, sur ce, c'est qu'on aurait presque oublié que je m'étais à la base levé pour aller manger. Heureusement, Burger King est là pour me sauver.

Évidemment ici, pas de « combo meal » avec ses « nuggets », mais un simple « menu trio » avec ses - tout de même - 20 « bouchées de poulet ».
Même mon Coca sera évidemment d'un « froid glacial ».

Un avantage de ce Burger King, s'il fallait en trouver un, est qu'il est pile en face de la file d'attente pour le passage du PIF. Autant dire que ça permet d'asservir le débit de consommation des « bouchées de poulet », fonction du nombre de minutes d'attente indiquées. :)
Lorsque je m'assois, pas mal de monde et au moins 20 minutes d'attente indiquée… mais le temps que je mange l'attente indiquée est tombée à 5 minutes. J'y file donc (même s'il n'est que dans les 16h15) et expédie le tout très rapidement. Pas besoin d'enlever ses chaussures ici, ni même de passer au scanner corporel.
Et je débouche près des immenses baies vitrées donnant sur les points de stationnement. Ma porte prévue est la porte 51, sur ma gauche, du coup évidemment je décide de partir à droite pour m'occuper un peu. ;)

C'est le coin des vols « locaux ». Outre cet A320 à destination de Toronto, il m'est possible d'apercevoir cette tondeuse.

De grandes publicités, que je trouve plutôt réussies, attirent mon attention.


Et à peine dix minutes plus tard, je suis déjà de retour à mon point de départ. Bon, c'est toujours ça d'occupé…
Du coup, la suite, vous l'anticipez : direction la gauche maintenant, et passage devant ma porte.

Il est un peu moins de 16h40 et mon 777 est déjà là. Il s'agit du C-FNNQ, qui ne fait que des liaisons Montréal-Paris depuis près de deux semaines à l'heure où j'écris ces lignes.
Étonnamment les feux de navigation sont déjà allumées… j'espère que le pilote ne va pas nous faire le coup de la batterie à plat ! :p
En attendant le verdict, direction les portes plus lointaines…

… où embarquent notamment les vols d'Air France.

Les souvenirs remontent : trois ans et demi plus tôt, j'étais le nez collé à la même baie vitrée à admirer, à l'époque, l'A380 d'Air France qui opérait l'un des vols quotidiens, et je m'apprêtais à faire le retour de ma première traversée de l'Atlantique, sur Air Transat. Vols non Flight-Reportés à l'époque. :)
L'AF345 parti, je continue ma redécouverte. Les prises semblent tellement peu nombreuses qu'il faut les indiquer à l'aide d'un panneau.

Dans la série « c'était mieux avant », le vol KLM du jour. Je tente la photo, mais avec la nuit qui commence à être bien tombée, beaucoup de reflets. Pis je me dis que de toute façon cet A330 ne le mérite pas ! :p

Passage par quelques boutiques, l'histoire de magasiner un peu. J'avais pour mission d'essayer de ramener du sirop d'érable, mais ça se soldera par un échec (on passait à peu près directement du format « petite bouteille souvenir de 100 mL » à « bidon de 4L »…). Tant pis, il va falloir revenir pour faire un passage à la cabane à sucre…
D'autres boutiques sont déjà fermées. Ou pas encore ouverte, au choix. De toute façon je ne comptais pas aller dans une boutique « The Loop » en venant de Chicago ! ;)

Du coup après avoir lutté tant que j'ai pu, il est un peu plus de 17h30 quand je me résigne à me trouver une place à ma porte d'embarquement. Toujours ce problème de prises assez peu nombreuses, et par exemple manquantes sur les sièges près de la baie vitrée.
Heureusement, vu l'heure à laquelle j'arrive, il y a encore très peu de monde…
Je vous rappelle que nous sommes le 31 décembre, et d'autres pays sont déjà en 2014.

Ici, il est bientôt 18h, et d'autres français déjà arrivés commencent à se préparer à se souhaiter la bonne année.
Petit à petit, le monde arrive. Et il est temps de se rendre compte qu'un 777-300 haute densité, ça cache bien son jeu et ça peut accueillir pas mal de monde…
Moi qui m'attendait à un vol calme avec une cabine peu remplie, j'ai tout faux : le vol s'annonce archi-plein, avec un profil de passagers très « famille » comme on les aime. :)
Plusieurs annonces retentissent annonçant que l'embarquement n'allant commencer que dans une demie-heure, il n'est pas nécessaire de s'agglutiner devant la porte et que les gens peuvent retourner s'asseoir, pour éviter de bloquer le passage aux autres passagers du terminal.
Évidemment cette annonce ne changera strictement rien.

À la décharge de ces gens tout de même, les portes d'embarquement et leur aménagement semblent certes destinés à des LC, mais pas nécessairement à traiter autant de passagers en un seul vol (près de 450 mine de rien).
D'autres annonces, assez inacceptables je trouve quand on voyage sur un vol LC, précisent qu'ils ne sont pas sûrs qu'il y aura de la place pour tous les bagages cabines et que les volontaires à l'enregistrement de leur bagage sont priés de se présenter en porte…
Malgré tout, ça y est, un peu après l'heure théorique d'embarquement (19h05), l'embarquement est bel et bien lancé ! Appel par zones, là encore évidemment beaucoup chercheront à embarquer n'importe quand… mais les agents connaissent bien les petits français et veillent au grain, renvoyant s'asseoir les passagers d'une zone non encore appelée.
Il est 19h19 très exactement lorsque je découvre mon siège 58A, quasiment tout au fond de l'appareil.

Premières impressions assez positives. J'ignorais qu'AC avait modifié ses cabines (j'en étais encore resté aux cabines aux tons bleus, avec la classe affaires en épi…).
Le fauteuil en cuir semble assez confortable, le pitch semble correct et bizarrement je ne me sens pas trop à l'étroit dans ce siège malgré la configuration 3-4-3.
Évidemment, cet avis évoluera après quelques heures dedans. ;)
Une vue du pitch, correct donc.

Vue des sièges à côté de moi, qui resteront libres un bon moment me laissant le faux espoir d'avoir la rangée pour moi. Je savais que j'étais bien naïf, et quelques instants après cette réflexion viendra s'installer un couple de Canadiens qui, si j'en crois le rapide coup d'œil que j'ai jeté à leurs cartes d'embarquement, semblait faire un totalement improbable trajet Halifax - Clermont-Ferrand !

L'occasion de noter que l'oreiller est un vulgaire truc recouvert d'une protection en papier (je n'ai même pas daigné le piquer à la fin du vol, c'est vous dire la qualité). Je n'ai pas utilisé la couverture mais celle-ci une fois sortie de sa pochette avait l'air un peu rêche (oui, elle, a eu raison de ma cleptomanie !).
Des prises électriques sont également disponibles entre chaque siège de la rangée de devant.

Petite vue par le hublot avec cet A330 qui aura terminé sa journée puisque tracté vers un stationnement au large peu avant notre départ. C'est le troisième A330 que j'aurais vu passé à cette porte pendant mon attente, alors que notre 777 lui trône ici depuis plusieurs heures.

Petit point sur l'IFE dont je n'ai pas parlé jusque là. Et pour cause : c'est l'une des excellentes surprises de cette cabine.

L'IFE est d'une réactivité exemplaire, c'est ultra-fluide (jamais vu ça sur un IFE), très belle résolution… En plus, ça réagit dès qu'on effleure l'écran, pas besoin de donner des coups de marteau dans le siège du pauvre voisin de devant… évidemment, Air Canada oblige, tout est bilingue.
On retrouve le port USB bien pratique sur l'écran, ainsi qu'une prise casque, dont je trouve la présence ici toujours bien plus pratique que dans l'accoudoir du siège où, selon la position, ça gêne le passage où ça met en danger la survie des connectiques…
Des capteurs infra-rouges sont disposés dans l'écran si bien que lorsqu'on approche la main de l'écran, le contour de la prise casque s'éclaire.
Quelques vues à l'intérieur des menus.


La navigation est fluide bien que je regrette qu'il soit semble-t-il impossible d'afficher la liste de tous les films (obligé de naviguer catégorie par catégorie). L'offre de programmes semble assez copieuse.
À noter quelque chose que je trouve très sympa : le récapitulatif de l'avancement du vol en haut de l'écran lors de la navigation des menus, ou en bas à droite lorsqu'on affiche le menu de commande pendant un film.
Vous remarquerez par ailleurs que la traversée sera express : au moment du départ, 5h49 prévu « dans les airs » et 6h04 « porte à porte » !
Dernier regard par le hublot avant la mise en route : l'A330 nous a quitté, et comble du hasard, je vous demande de me croire mais le E-175 qu'on voit en arrière plan n'est étonnamment autre que le C-FEKH qui m'a amené plus tôt dans la journée de Chicago…

Message du commandant de bord en anglais, traduit ensuite par la CC en français, qui nous souhaite la bienvenue à bord. Il est aux alentours de 20h, nous allons bientôt partir, avec un retard dû apparemment à une urgence médicale (un passager qui a dû être débarqué… je n'ai évidemment rien remarqué). Vu les vents, l'arrivée est prévue à Roissy bien en avance.
C'est le moment du départ. Passage devant les usines Bombardier encore éclairées, puis décollage pour le coup vraiment tout en puissance. :)
L'une des dernières vues sur le continent américain…

À ce stade du FR, rappelons donc le principe d'une traversée de l'Atlantique vers l'Ouest. Les vols partent généralement le soir depuis la côté Ouest, arrivent tôt le matin après une nuit écourtée. Du coup, on s'attend à avoir un service de repas expédié pour pouvoir tenter de se reposer rapidement et arriver dans un été de fraîcheur tout relatif le lendemain matin.
En attendant le service, je me lance dans un film (la distribution des écouteurs a été assez rapide). Pas trop long et si possible intellectuel. « Planes 2 » correspondra parfaitement. :)
Plusieurs passagers commencent à demander de l'eau. L'hôtesse répondra avec le sourire à toutes les demandes, en ajoutant un « oh bah je devrais peut-être commencer un service moi » (je précise parce que ça peut être ambigu à l'écrit que ça n'était pas du tout dit sur un ton méprisant ou las, mais plutôt sur le mode de la petite blague…).
Bref, et c'est là que nous rappelons que nous sommes dans un 777 haute densité. Oui, l'appareil même où les premières impressions… ne sont que des premières impressions.
J'espère que vous n'avez pas déjà oublié mes louanges sur le système de divertissement… c'est bien vrai pour le système en lui-même, mais tout est totalement ruiné par un détail insensé : la présence d'une mini-télécommande dans l'accoudoir du siège, non amovible, et placée à peu près pile où on place naturellement ses coudes.
Ma télécommande étant placée sur l'accoudoir droit, mon voisin ne cessera d'appuyer dessus malencontreusement. Je n'ose pas penser qu'il le faisait exprès, mais simplement que la cabine est étroite en 3-4-3…
Du coup, pendant toute la durée du vol, au moins une dizaine de fois je verrai : parfois ma lumière allumée de manière intempestive, souvent le volume du casque poussé à fond sans possibilité de le baisser tant que mon voisin reste appuyé dessus (les commandes du siège semblent prioritaires sur celles de l'écran), parfois le contraire… étonnamment, le bouton d'appel d'un PNC est toujours épargné. :)
Bref, au bout de deux expériences « son à fond » et une « on coupe le son », j'abandonne le visionnage de mon film en attendant le repas…
… dont on n'a aucun signe de vie après plus d'une heure de vol ! Toutefois, à un moment donné, des chariots font leur apparition, mais il faudra attendre très longtemps avant d'être servi : un chariot entouré de deux PNC remonte chaque allée pour distribuer les repas, un autre chariot entouré de deux PNC lui aussi remonte chaque allée avec les boissons… sauf que ces deux chariots ont l'air d'être les seuls pour toute la cabine éco (qui représente il faut dire seulement 400 personnes !)
Autrement dit, le service semble durer une éternité, si bien qu'il est 22h12 heure de Montréal lorsque je reçois mon plateau ! Presque deux heures que nous sommes partis !


Le choix se résumait au classique poulet ou pâtes. Concernant le vol, nous en sommes là selon l'IFE :

Réveillon oblige, on s'attend à une petite attention, on ne sait jamais… bah oui, on a le droit à un carré de chocolat Lindt, merci Air Canada de votre bonté. :)

Quitte à avoir attendu longtemps, je me dis que je vais attendre ma boisson pour commencer (ça devrait arriver vite). Et bien non, il faudra encore attendre presque un quart d'heure pour avoir mon coca et mon verre d'eau !
Certains passagers près de moi ont demandé s'il y avait du champagne (j'avais moi-même cru apercevoir des bouteilles passer sur le chariot quand celui-ci est descendu), réponse : que nenni !


L'entrée était une petite salade mélangée très correcte. Concernant le plat chaud :

Je n'ai pas tout mangé, n'ai pas trouvé ça très bon… mais pour être tout à fait honnête je dois reconnaître que j'avais encore mes 20 « bouchées de poulet » sur l'estomac, ingurgitées quelques heures avant de monter à bord. Difficile d'avoir faim après un tel festin ! ;)
Le dessert était un moelleux au chocolat un peu sec, mais là encore difficile de juger quand on n'a pas très faim.
Bref, il est bien tard lorsque je finis de manger, et essaye de m'assoupir sans attendre que le plateau soit débarrassé, soupçonnant que ça va encore prendre des plombes…
C'est d'autant plus difficile que la cabine est d'abord éclairée normalement, puis passe en mood-lighting, mais d'un bleu d'intensité suffisamment puissante pour être désagréable. L'intensité sera baissée quelques dizaines de minutes plus tard et ça sera bien plus agréable.
…
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(Oui, je mets en forme l'ellipse narrative du récit.)
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Ah, si, juste un mot quand même sur la particularité de ce vol. Rappelons que nous sommes dans la nuit du 31 décembre. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, apparemment ce n'est pas sur le repas qu'Air Canada a décidé de marquer le coup…
Du coup je garde espoir qu'il y ait quelque chose qui se passe à minuit. Après tout, peut-être que le service déplorable de lenteur était un subterfuge pour nous tenir éveillé jusqu'à minuit. :)
Vous y avez cru ? Vous êtes donc bien naïfs vous aussi. Non, tout ce dont on aura le droit est un message de la CC « au nom d'Air Canada, nous tenons à vous souhaiter à tous une merveilleuse année, pleine de santé » vers 0h05 heure de Montréal. Même pas un mot du commandant de bord.
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Dès lors, la plupart des PNC se rendent à l'arrière. Ça se faisait la bise là-bas quand ça ne se croisait pas directement dans les allées.
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Bref, tant pis. Il en faut plus pour m'empêcher de dormir à cette heure-ci. Quoique le siège commence à faire son rôle de handicap quand même. :p
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Vers 1h20 heure de Montréal, je profite que mes voisins se soient levés pour aller faire un tour aux toilettes situées près du galley arrière. J'en profite pour faire remplir mon verre d'eau (les PNC ont dû tout de même passer deux fois dans la nuit avec une bouteille pour proposer de l'eau).
Ça semblait bien s'amuser à l'arrière (il y avait au moins 5 PNC), mais mon verre m'est tout de même servi avec le sourire, sans que je n'ai l'impression que ce sourire soit le fruit d'une blague d'un de ses collègues. En revanche, avant d'aller aux toilettes, je tends mon verre à une hôtesse en lui demandant s'il y a une poubelle, celle-ci me répondra (oui, c'est vrai, elle était debout en train de manger son dessert) « y en a une dans les toilettes ». Bon, d'accord.
Tout ceci me permet donc de vous proposer ces moments d'immortalisation des toilettes arrière.


Comme vous pouvez le constater, rien à reprocher niveau propreté.
Réveil progressif, le mood-lighting passe au rouge de manière très agréable.
C'est bientôt le moment du service du petit-déjeuner, aux alentours de 2h du matin. Là encore, distribution à deux chariots par allée. Là encore, catastrophe d'organisation.
Je vous explique le principe : au lieu de mettre un chariot qui va dans un sens et l'autre qui va dans l'autre sens, les deux chariots partent de l'avant et remontent la cabine éco, avec un décalage de cinq rangées en gros. En plus, l'hôtesse la plus bavarde se retrouve à servir sur le chariot de devant, si bien que les deux chariots commencent avec cinq rangées de décalage, rapidement le deuxième chariot rattrape le premier sans que celui-ci ne s'en rende compte. Du coup, le chariot de derrière attend sans rien pouvoir faire, fais signe à ses collègues d'avancer. Ceux-ci font un bond de 5 rangées, et re-belote…
J'observe pantois ce protocole absurde, et quel ne fût pas mon effarement quand je découvre le contenu du petit-déjeuner.

Je n'ai pas osé reprendre une photo quand j'ai reçu mon jus d'orange, je me disais que ça n'en valait pas la peine.
Bref, c'était un cake à la banane. Pour le coup vraiment bon, pas sec du tout… mais voilà, c'est un peu se moquer du monde de servir ça. Quoi que vous allez me dire, heureusement que ce n'est que ça à servir, parce que s'il fallait servir un plateau plus imposant, on serait sans doute encore en l'air en train d'attendre la fin du service pour atterrir. :)
À noter tout de même que certains ont redemandé plusieurs cakes et en ont eu sans soucis.
Vue de la carte à cet instant pour montrer la trajectoire de la traversée. Il nous reste une grosse demie-heure de vol.

Ouverture du hublot et redécouverte des terres françaises sous fond de lever de soleil. Toujours de magnifiques images, rendues encore plus sympas avec les grosses nappes de brouillard collées au sol.

Puis alignement en finale en parallèle d'un 777 AF en provenance de Rio si mes souvenirs FR24-esques sont bons. Celui-ci était bien 2000 pieds plus bas que nous alors qu'en parallèle. Du coup, ça n'a pas loupé, on sort le frein à main et on pose le pied par terre pour ralentir coûte que coûte. :p

Posé à 8h15 heure locale, soit avec 30 minutes d'avance sur l'horaire prévu (encore une fois, au diable la réputation d'AC !). Nouveau souhait des meilleurs vœux…

Il nous faudra dix minutes pour rejoindre notre point de stationnement au terminal 2A à côté de ce 767 AA.

Débarquement assez long (450 passagers tout de même). Passage relativement rapide de l'immigration (toujours pas tenté Parafe), avec des PAFmen assez sympathiques (celui de la file à côté de moi partira dans une grande discussion avec la dame qui rentrait : « ah vous venez de Montréal ? Il devait faire froid là-bas nan ? ici aussi on a eu notre coup de froid… etc. »).
Puis attente des bagages. Bienvenue en France : un tapis certes très mal pensé, mais tout le monde s'agglutinait autour en se penchant en plus pour voir si sa valise arrivait, du coup on ne voyait strictement rien.
Sans compter les familles de 5 qui restent à 5 près du tapis pour que chacun soit sûr de bien voir la valise, puis qui une fois une valise arrivée attendent encore près du tapis avec leur valise les autres valises…

… mais j'arrive finalement à récupérer ma valise après une certaine attente, je pense du premier coup mais peut-être me trompé-je ! ;)
Passage de la douane sans un regard comme toujours. Fin du voyage et bonne année !
Bonus touristique (Chicago)
J'en profite pour mettre ici un petit bonus touristique de Chicago, l'objet de mon voyage. Purs #avgeek, usez de votre molette pour arriver directement à la conclusion. ;)
Deuxième voyage aux US, le premier ayant été à Washington… autrement dit c'est ma première fois dans une ville américaine « comme on les imagine ».
Vue des immeubles du Loop depuis l'une des patinoires du Millenium Park, accessibles gratuitement.

Une vue depuis le bord du Adler Planetarium de Chicago. Avec ces Grands Lacs qui m'impressionneront sans doute toujours. J'avais déjà eu l'occasion de visiter Toronto, mais Chicago a un cachet architectural unique.

Vue de haut la nuit, depuis la Willis Tower (ex-Sears Tower, ancienne détentrice de bien des records et actuellement « seulement » deuxième tour la plus haute de l'Ouest), ça donne ça. Je comptais le faire à la fin du jour pour profiter de la vue le jour et la nuit, mais je n'avais pas anticipé les 2h30 de queue pour y monter… à faire si vous avez le temps, mais je n'irai pas jusqu'à qualifier ça d'incontournable.

Une vue de la Burnham Harbor, depuis le… Burnham Park. On aperçoit au fond le Adler Planetarium dont je parlais plus haut. Sur sa droite, c'est la Northerly Island, actuellement un grand parc mais anciennement lieu de l'emblématique aéroport de Meigs Field, bien connu des fans de Flight Simulator mais dont ne subsiste que l'ancienne tour de contrôle.

La fameuse grande roue de Navy Pier, sans aucune queue à cette période de l'année. Avis aux amateurs…

Deux bâtiments tout aussi emblématiques : à l'arrière plan le John Hancock Center (plus haut immeuble du monde en dehors de New York à sa construction dans les années 1960), et au premier plan la Water Tower, qui est l'un des seuls bâtiments ayant survécu au grand incendie de 1871.

Chicago a ses spécialités culinaires. Discutables. Ici la stuffed pizza.

Mais c'est aussi une ville d'art, avec son Art Institute qui regroupe notamment l'une des plus grosses collections impressionnistes au monde après le musée d'Orsay. Et d'autres tableaux connus depuis leur passage à Paris récemment.

L'art est aussi à découvrir dans la rue…

Enfin une image pour vous montrer à quel point la ville peut sembler morte en cette période hivernale. :)

Les seuls rares occupants croisés au détour de parcs étant des amis à quatre pattes qui semblent chercher la chaleur à tout prix…


… ou simplement l'objectif des photographes !

Merci pour le partage, raaaaa lalala ... ;) AC et son protocole de service en economie. Une catastrophe.
Dès lors, la plupart des PNC se rendent à l'arrière. Ça se faisait la bise là-bas, il y avait du gui accroché dans le
galley arrière :)
Bonne première impression vite gâchée par cette télécommande débile dans l'accoudoir et le protocole de service
du même ressort.
Merci pour ce FR et bonne année 2015 !
Je trouve Air Canada très généreuse d'offrir un carré de chocolat pour fêter la nouvelle année.
J'ai toujours voulu savoir s'il y avait quelque chose de spécial lorsqu'on passe un réveillon en vol. Une chose est sûre, on n'est jamais à l'abri d'une surprise sur AC. Bonne ou mauvaise, je vous laisse deviner.
Merci pour ce FR
Merci pour ce FR :)
J'ai déjà pris ce vol en Août 2012 (voir mon FR) avec les anciennes cabines, et ce FR ne fait que confirmer mes craintes sur ces nouvelles cabines densifiées :/
Vraiment dommage l'organisation du service, peut-être que les équipes ne sont sont pas encore habitués à la nouvelle cabine, faudrait voir.
Vraiment dommage qu'il n'y ait qu'un carré de chocolat pour le nouvel an (ainsi qu'un message d'un PNC), aprés il faudrait comparer ce qu'il en est avec d'autres compagnies.
Bonjour Porcepic,
En fait, on aurait pu intituler votre FR ... Retour vers le futur ! (pas mal non?)
Quelle looonngue attente à YUL ! combien d'heures ?
Ne parlons pas du service qui s'éternisait sur une vol si court et le petit déjeuner rikiki.
Comme vous, et certainement très naïvement, je me serai attendu à quelque chose de plus pour marquer le coup.
Merci pour votre sympathique FR très bien rédigé et détaillé avec des jolies photos en bonus.
Bonne et heureuse année 2015 !
A bientôt
Mme Jack
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Merci pour cet excellent FR, très amusant à lire et avec pas mal d'humour, au final rien de particulier pour ce réveillon du 31, j'aurais aussi imaginé un vol plutôt vide.
Le produit à l'exception de l'IFE est vraiment peu convainquant que cela soit le siège, le catering ou le protocole de service.
A+