Avis du vol entre Montreal et Amsterdam en classe Affaires avec KLM

Après un petit bout de temps à trainer mes pénates ici, je me dis qu'il serait temps à mon tour de partager mon premier Flight Report. Je ne l'ai pas préparé, aussi, désolé pour les photos prises avec l'iPhone, qui ne sont pas nombreuses et le manque d'information qu'il pourrait y avoir.
Parfois, quand on habite loin de sa terre natale, de tristes événements vous font partir précipitamment. C'était le cas à l'occasion de ce vol que j'ai pris rapidement, au départ de Montréal où j'habite et à destination de Marseille. Pas de vols direct, je le sais bien (à part Air Transat, mais en haute saison), je suis bon pour un transit. Par chance (on va dire ça comme ça), KLM propose sa traditionnelle promotion à 50% pour sa classe World Business via le programme Flying Blue. Le triste événement et la belle économie justifie ce vol de nuit dans une cabine plus confortable, de manière à arriver plus en forme. Je pars donc pour MRS via AMS. Je ferai le retour avec Air France en classe Voyageur, mais pas de FR pour ce trajet (pont supérieur d'un 747, pas de commentaire).
Le YUL-AMS est proposé quotidiennement par la compagnie néerlandaise, sur un vieil avion, le MD-11. KLM ne les a pas fait trop vieillir et la cabine économique est totalement équipée d'IFE, ce qui représente un investissement sur un appareil d'un certain âge. En attendant les commandes de 787 et A350, ils resteront encore un service un petit moment je pense. Mais revenons à notre voyage.
Pour ce séjour de 4 jours en France, je n'ai pas apporté beaucoup d'affaires. Ma valise cabine me permettra par contre d'être enregistré au retour avec du vin (bah oui). Ayant réalisé mon check-in chez moi avant le départ, je file directement à la sécurité. Pas un chat, les agents sont toujours aussi sympathique, je m'affranchis de ces formalités en 5 minutes. Quand on vole en Affaire depuis Montréal, les coupes files ne sont pas nécessaires ! Je file directement au salon Air France-KLM, juste au dessus de la porte d'embarquement des vols des deux compagnies, à l'autre bout du terminal. Bon accueil, on me remet le mot de passe du WiFi du lounge (A380A380 pour info, c'est le même depuis 1 an) et m'installe sur une table de bar, les fauteuils donnant sur la piste étant déjà occupé (mince).
Que dire sur le salon… Prestation vraiment pas terrible. La presse française est disponible en quantité, un vin méthode-champenoise est proposé (Mumm Nappa) et pas de bonne bières québécoises mais de la Stella-Artois. Niveau collation, fromage type cheddar, sous vide, croustilles et c'est à peu prêt tout. Pour une destination aussi importante pour Air France (moins pour KLM), c'est tout de même étonnant de ne pas relever un peu le niveau. Je m'ennuie ferme dans le salon et le quitterai au début de l'embarquement. Tant qu'à attendre, autant être à bord. J'en profite pour prendre en photo un représentant de la religion bouddhiste qui n'a pas fait voeux de pauvreté on dirait. Il voyagera sur Air France en Affaires et passera son temps à travailler sur son MacBook Pro. Normal quoi.

Embarquement prioritaire, et il y a du monde à bord. L'avion semble être plein. J'arrive à bord et bien entendu l'hôtesse m'oriente vers la classe éco, malgré que je lui présente le joli 1A de ma carte d'embarquement. A 37 ans et pourtant en chemise et veste on me prend donc toujours pour un gamin… Dans un néerlandais presque parfait (bon, okay, je l'ai peut-être dit en anglais en fait), je lui explique que non, je vais plutôt aller sur la gauche de l'appareil pour rejoindre mon siège. Elle vérifie et me laisse passer, sans vraiment s'excuser, en me disant This way. Pas de drame, mais bon, ça m'agace tout de même un peu.
Les fauteuils de la classe World Business des MD11 sont les vieux modèles. Mais les plus vieux non plus. L'an dernier, j'avais eu droit à un fauteuil avec un système de massage intégré qui m'a couté un mal de dos. Là, pas de tel dispositif (tant mieux) et le tissus du fauteuil présente mieux. Il s'agit d'une configuration classique en 2-2-2, pas de coque, peu d'intimité dans la cabine, des horribles pseudo-cache en plastique gris/beige en haut du siège… bref, c'est pas l'extase, mais ce sera toujours plus agréable qu'un vol de nuit en éco.

Je donne ma veste à la chef de cabine, range mon iPad dans ma sacoche à magazine et prend un verre de Champagne pas pire. On m'apporte ma trousse de voyage, qui n'est plus l'horrible boite bleue mais une sorte de sac Viktor&Rolf. Ca fera plaisir aux enfants me dis-je. Ca fera plaisir à ma femme en rentrant en fait. L'avion se remplit, sans anicroche, et l'avion va rejoindre la piste pour son décollage. il est 18h, comme prévu, RAS.

Assez rapidement, on nous distribue les menus avec les informations sur le vol. En gros, on a le choix entre Pâtes et Poulet (la joke habituelle quoi) et une spécialité néerlandaise, le Hutspot Traditionnel. J'aime l'aventure et l'exotisme, ce sera donc mon choix. Je le confirme en demandant à nouveau du Champagne (pour bien dormir, ne voyez pas en moi un alcoolique) qu'on m'apporte accompagné de diverses noix. Je commence à visionner un film depuis mon iPad. En fait, je ne sortirai pas l'IFE du vol.

Je termine ma coupe (hips!) et l'hôtesse me dresse ma table. Le repas est servi sur un plateau, mais joliment présenté (sans non plus être transcendent). Saumon fumé (correct) avec sa crème fraîche aux câpres (pas mal avec du pain), petite salade fraiche, et un verre de vin, pas extraordinaire au demeurant. Mais c'est pour dormir le vin, n'est-ce pas ! S'en vient rapidement mon Hutspot. S'il est traditionnel, je n'en doute pas, mais il n'est pas photogénique en tout cas et est plutôt lourd à digérer le bestiaux ! Une viande en sauce avec une purée finalement, pas mauvais, mais pas vraiment ce qu'avais le gout de manger. Je finirai néanmoins mon assiette, avec un autre verre de vin, qu'est pas si mal en fait. Hips.

Je ne prendrai pas de dessert mais juste du fromage, mais l'assiette a tout de même été dressé ainsi. Si on m'a bien proposé un verre pour accompagner mon Camembert et mon Cantal (la Hollande, l'autre pays du fromage qu'ils disaient), je n'ai pas eu droit à du pain. Punis ? Je ne crois pas. En tout cas, manger du fromage sur une part de tarte au Dulce de Leche, ça ne doit pas être terrible, j'attendrai donc d'attraper l'hôtesse 5 minutes plus tard pour enfin avoir du pain. Et remplir mon verre à nouveau pour la peine.

Pas de café, ni de thé, ni de digestif pour moi (je vous étonne là !). Je termine mon film et les lumières sont coupées dans la cabine. Je met le fauteuil dans une position plus confortable. Il est 21h30 à ma montre et me dit que je pet-être essayé de dormir pour ne pas trop subir le décalage en arrivant. Finalement, j'aurai une autre activité. Contre mon gré, j'ai plutôt fait du toboggan. Je pense que 127° doit être l'angle idéal pour faire glisser tout corps posé dans un avion. Je vais donc mettre un peu de temps avant de trouver le réglage idéal pour chercher un peu de confort. L'horloge avance inéluctablement pendant ce temps. Notre arrivée aussi. Pis, il est tôt pour dormir tout de même. Les vins n'ont pas du tout l'effet escompté.
Deux heures plus tard (très approximativement), on nous propose de déjeune. Je regarde ma montre, il est 23h30. Logique. Tant qu'à ne pas dormir, autant manger me dis-je. Hop, je repositionne mon fauteuil dans une configuration où je risquerai moins de renverser quelque chose. L'hôtesse me proposera une viennoiserie aux raisins secs ou un Strata aux oeufs, champignons et poireaux. Va pour le sucré plutôt que le poireau. On m'apporte alors mon plateau avec un croissant trônant au milieu. C'est pas riche en raisin leur viennoiserie et commence à regretter le poireau finalement. Plus de vin de proposé, je me rabat sur la café. Pas d'espresso, too bad. J'attaque ma charcuterie et mon fromage et une agréable salade d'agrumes. Et donc mon croissant, nature et tout mou. L'ayant fini, l'hôtesse reviendra avec la fameuse viennoiserie, chauffée. C'est très sec et je regrette définitivement le poireau que mon voisin semble manger avec joie et bonheur. En même temps, je n'avais pas vraiment faim.

Finalement, l'avion commencera sa descente sur Amsterdam et on me proposera de choisir une fameuse maison en bleu de Delft. Youpi, ce sera ma deuxième, quelle collection ! On ramassera nos casques (encore sous plastique pour moi, et déjà dans le sac perso pour mon voisin). Et après avoir traversé une épaisse couche de nuages, nous atterrirons à Schipol, un des aéroports que je trouve les mieux conçu. Je dis au-revoir à mon petit 1A et la suite de mon voyage reprendra quelques heures plus tard, mais pas rapport de prévu.