Avis du vol entre Kuala Lumpur et Muscat en classe Economique avec Oman Air

C'est le premier segment de notre retour au bercail après une série un peu chaotique de segments modifiés par rapport au routing prévu.
CDG-MCT-KUL (Oman Air) : reprotégé sur CDG-KUL(Air France)
SIN – PEN (Jetstar) : annulé, remplacé par ce vol(Tiger Airways)
PEN – SZB (Firefly) : avancé à lire ici
KUL – MCT (Oman Air) : Il y a un problème avec votre itinéraire (Vous êtes ici)
MCT - CDG (Oman Air) : Tiens, ça se passe bien ?
Ce FR commence la veille au soir avec l'enregistrement en ligne sur le site de WY

Ou plutôt par le non-enregistrement en ligne, ce qui ne m'a pas particulièrement troublé.

Le jour J, après une ultime visite touristique avant que ne tombe l'orage quotidien en milieu de journée, départ en taxi vers KUL, ou plutôt KLIA (Kuala Lumpur International Airport), comme il est appelé là bas. A deux, la liaison ferrée KLIA Express aurait coûté marginalement moins cher, aurait été plus malpratique depuis l'hôtel et aurait pris plus de temps, car nous partions largement avant l'heure de pointe vespérale.
Trajet sous la pluie dans un taxi où la chasteté était de rigueur.

Ce n'étaient pas les secousses des passagers qui avaient déglingué ce taxi franchement bringuebalant, mais un kilométrage respectable sur le macadam de la capitale.

Bifurcation entre KLIA et KLIA2, le terminal low-cost situé de l'autre côté des pistes.

Les Malaisiens font comme les Pékinois en se garant sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute pour attendre l'appel téléphonique de la personne qu'ils sont venus chercher plutôt que de payer le parking à KLIA.

Et arrivée en trois quart d'heures depuis le centre ville.

La tour de contrôle

L'extérieur du terminal n'a rien de particulièrement attractif

Au loin, KLIA2

Un 738 au contact, photographié tant qu'il y a de la lumière, car la nuit tombe vite à cette latitude.

Si j'avais été fumeur, c'est dehors que j'en aurais grillé une, car cette affiche à l'entrée du terminal rappelle qu'on ne plaisante pas sur le sujet en Malaisie. Entre 10 000 RYM (~ 2 500 EUR) d'amende et deux ans de prison, mon choix serait vite fait, mais je ne suis pas sûr qu'on donne le choix aux contrevenants.

Le FIDS, vu de loin

Et vu de près : tout va bien, pas de remarque au sujet du vol WY (la même réflexion que je m'était fait à l'aller, bien à tort)

Un mur d'images, montrant un globe terrestre tournant et la météo dans un grand nombre de villes

On va avoir froid à l'arrivée, par rapport aux températures équatoriales de KUL et SIN.

Toujours rien à signaler au sujet du vol WY824

WY se trouve aux banques d'enregistrement M, à l'extrémité du terminal

Aux côtés de transporteurs ayant tout juste échappé à relégation à KLIA2

Cette fois-ci, nous sommes tellement en avance que l'enregistrement n'est pas encore ouvert (mais cela ne devrait pas tarder). Donc petit tour d'exploration en laissant les bagages en consigne auprès de Mme. Les queues au contrôle d'immigration sont manifestement négligeables.

Un petit tour aux toilettes

L’espace puériculture est accessible à tous, mais un panneau précise qu'il est réservé à ceux qui ont besoin de changer un bébé, et le pictogramme qu'il est apparemment interdit d'utiliser un chariot à bagages pour le transporter.

Les toilettes masculines sont impeccables

Avec une touche fleurie à l'entrée

Et comme à SIN la possibilité de s'exprimer à leur sujet

Un stand que j'ai décrété sans le moindre intérêt dans mon compte-rendu à Mme.

Une curiosité de KUL, c'est que toute la signalétique est trilingue malaisien / anglais / japonais

L'enregistrement démarre à l'heure (ETD – 3h) pour la J

Comme pour la Y

Ce n'est pas l'envie qui m'a manqué de m'enregistrer sur internet

Brève attente dans une queue très courte. A côté, c'est la queue pour l'enregistrement d'un vol Jetstar pour SIN.

L'une des PAX m'a vu prendre la photo précédente, et ce petit groupe a posé pour la photo suivante. Ambiance très décontractée !

Les valises rouges ont pris un peu de poids (au détriment des bagages à main), mais avec la généreuse franchise de 30 kg en éco chez WY, il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. En revanche, au bout de quelques minutes, l'employé nous rend nos passeports et nos valises, sans BP :
Il y a un problème avec votre itinéraire; allez au comptoir 6, s'il vous plait

Au comptoir 6, il y a une employée qui va taper je ne sais quoi sans discontinuer, et le superviseur qui quand il n'était pas pendu au téléphone nous répétait avec un sourire rassurant Ne vous inquiétez pas, on va régler le problème.
Le problème, c'est que le no-show involontaire et la reprotection à CDG à l'aller avait mis notre dossier en vrac, avec deux numéros de billet différents pour les deux segments KUL-MCT et MCT-CDG. C'est le genre de situation où l'on est content d'avoir une impression papier de son billet, et aussi d'avoir acheté son billet directement sur le site de la compagnie aérienne. J'en ai vu d'autres, et j'ai attendu d'autant plus zen que ce n'était pas le moment d'affoler Mme qui devait être impérativement à son bureau le lundi matin.

L'attente m'a permis de prendre la photo Hello Kitty nécessaire à mon FR

Le petit frère, lui, avait un bagage Cars. On est très stéréotypes de genres, dans cette famille.

Le stress (cette fois-ci, on va embarquer ou non?), ça a tendance à faire grossir les humains, mais alors pour les bagages, c'est catastrophique. Nos valises ont pris presque vingt kilos dans cette épreuve.

Mais les voici enfin rassurées : au bout de 45 minutes d'attente, elles reçoivent enfin l'étiquette qui va leur faire retrouver leur domicile parisien.

Leurs propriétaires (moins stressés), reçoivent à leur tour leurs étiquettes de soute – pardon, leurs BP en éco, également pour les deux vols.

Ca semble enfin bien parti pour se prendre un selfie à la Tour Eiffel (une pub d'un opérateur de télécom, juste avant l'immigration). L'immigration est aussi efficace et souriante qu'à Taipei (le niveau maxi de mon échelle).

Et juste après l'immigration, Mme fait un arrêt au premier stand venu. Le stress, ça fait grossir les valises, mais ça fait maigrir les portefeuilles.

Ayant augmenté le volume de nos bagages à main (quasiment pas le poids, tant ces articles sont chers au kilo), direction le transport hectométrique vers la zone airside.

Le stress peut hélas avoir des conséquences plus graves pour certains. Juste après l'arrivée du transport hectométrique, il y a un PAX qui va manifestement faire no-show. J'ai apprécié en connaisseur le massage cardiaque effectué selon les règles de l'art, qui sont identiques que l'on soit à Taipei, Paris ou Kuala-Lumpur.

KUL, comme SIN, a un contrôle de sûreté par salle d'embarquement, dans laquelle il n'y a rien d'autres que des sièges, ce qui dissuade d'y aller en avance.

Donc petit tour du terminal que je n'ai pas exploré en totalité, ayant découvert ce stand

水果之王 (Le roi des fruits) : même cette enseigne est bilingue japonais (mais cela aurait pu aussi être du chinois)

Comme chacun sait, la ponctualité est la politesse des rois, qui s'attendent à la même exactitude de la part de leurs courtisans.

Je n'allais quand même pas rater cette ultime chance de bouffer du Durian !

Car quand même, du chocolat au durian, c'est autrement plus exotique que des rochers Ferrero que l'on trouve dans n'importe quelle épicerie taïwanaise au nouvel an chinois.

Un employé en Segway passe à vive allure derrière le stand de friandises au durian

De nuit, c'est plus son architecture intérieure qui est intéressante à KUL…

… car pour ce qui est du spotting, il faut lutter contre des reflets omniprésents pour immortaliser des appareils peu éclairés. Un 777 MH en livrée standard

Un A330 MH en livrée OW

Et un A330 SQ

Contrairement à l'image que certains cherchent à établir, tous les Singapouriens ne sont pas d'une ponctualité irréprochable.

KUL procure deux heures d'accès internet gratuite par wifi. Regardez la petite fille à l'arrière plan. Elle n'a cessé de jouer avec le trottoir mécanique, accompagné de son père qui disait systématiquement now it's over et laissait systématiquement faire encore une fois. Un cas typique de parent ayant abdiqué toute autorité parentale : cela présageait mal de l'avenir dans l'avion.

Ouverture du PIF à l'entrée de la salle d'embarquement, avec ici une partie de l'équipage.

Et l'on se retrouve dans une salle à la moquette voyante, sans sanitaires, sans prise électrique, sans rien du tout.

Ah si, elle donne une vue sur l'A330 WY qui serait correcte s'il n'y avait pas toujours autant de reflets

Pour les aficionados des immatriculations, ce vol a été effectué dans A4O-DG, un appareil livré en mai 2011.

HSBC est arrivée trop tard à KUL

L'attente sera brève avant l'ouverture de la passerelle. Pour ceux qui n'auraient pas compris que le vol va bénéficier d'une animation puéricultrice, il y a des poussettes pour le rappeler dans la passerelle.

Les indications bilingues arabe – anglais sur la porte

Un aperçu de la J en embarquant

Un subtil indice vestimentaire vous fera déceler que ce n'est pas Mme Marathon qui traverse ici la première cabine Y.

La seconde cabine Y

Le pitch, avant que des PAX ne s'installent. L'appareil sera très vide, à peine 30%. Si je n'avais pas été avec Mme, je serais allé m'approprier un rang central pour dormir. Vous savez ce que c'est : les couples préfèrent un lit en 140 à deux lits en 90, alors que cela fait beaucoup moins de place au total. C'est pareil dans les avions.

Vue de l'arrière

Lecteurs MP3 autorisé, téléphones interdits : c'est un avion daté du début du XXI° siècle.

Gros plan sur les IFE de bonne taille, avec un GIF animé (la fumée) dont on se lasse peut-être à force, mais il est assez réussi à mon avis.

Le pitch ? Trente centimètres jusqu'à la pochette à magazines du siège précédent.

Mes lecteurs attentifs auront remarqué le changement de tenue par rapport au FR précédent. La raison était simple : suite à une erreur d'appréciation de ma part, nous avons pris le gros de l'orage dans l'après-midi. La mousson, ça ne pardonne pas : chaussures jaunes et jean étaient trempés malgré les parapluies, et j'ai rarement autant apprécié d'avoir un change sec dans les valises qui nous attendaient à la consigne de l'hôtel.
Et la largeur du siège entre accoudoirs

Si vous avez bien suivi mes œuvres littéraires, cela ne fait qu'un centimètre de plus que dans un 777 AF, et pourtant ce centimètre fait une différence de confort.
En revanche, il n'y a pas photo pour ce qui est de la taille et de la qualité de l'IFE : ce n'est tout simplement pas le même siècle; le contenu étant un autre sujet.

Une autre vue de la cabine

L'uniforme des hôtesses, qui ne me convainc pas, mais c'est une affaire de goût personnel.

En revanche, la communication de WY a une vision beaucoup plus conservatrice de la tenue standard de ses passagères.

Une robe et un voile entièrement noirs; la tenue de l'enfant est elle aussi très traditionnelle.

Dans la démonstration de sécurité diffusée sur l'IFE, la passagère est passée au bleu

Son fils joue avec une console

… et n'est pas très heureux de se la faire retirer des mains par sa mère

Non, ce n'est pas le geste du fada

… mais l'incitation maternelle à écouter attentivement la démonstration de sécurité, qui est diffusée deux fois, d'abord en arabe sous-titré arabe (dont on sait qu'il y a de nombreux dialectes, à la limite de l'intercompréhension, d'où les sous-titres), puis en anglais sous-titré anglais (dont certains prétendent qu'il y a des dialectes à la limite de l'intercompréhension, d'où les sous-titres).

Un oshibori petit, mais chaud, a été distribué avant la démonstration de sécurité

Un peu de spotting avant le départ

Avec la mise au point manuelle, c'est mieux. Winglets WY au premier plan et JL juste derrière.

Qu'allons nous manger pendant ce vol ?

Ce n'est pas avec l'IFE que nous l'apprendrons

Cet appareil est équipé de caméras frontale et ventrale.

Au revoir, KUL !

Vol de nuit, et en grande partie au dessus de l'océan Indien : il ne faut pas s'attendre à voir grand-chose sur le trajet.

Sous l'aile obscure, KUL défile face à un capteur d'APN bien trop peu sensible.

Avec un peu plus d'altitude, la vitesse angulaire diminue sensiblement, permettant de partager la superbe vue nocture de Kuala Lumpur.

Distribution d'un kit de courtoisie très complet pour de la classe éco, présenté dans une pochette au nylon beaucoup plus épais que celui de GA (par exemple), et comportant un inhabituel mousqueton triangulaire. Au premier plan, ce sont des bouchons auditifs qui se sont malheureusement révélés de qualité très médiocre.

Sans surprise, le casque n'est pas bien différent de celui fourni par d'autres compagnies aériennes en éco.

Ce qui fait la différence avec la concurrence, c'est notamment la présence d'une prise secteur.

Elle figurait parmi mes raisons de choisir WY pour ce voyage. Dans cet appareil comme dans le suivant, elle n'a pas fourni du courant de manière permanente, loin de là, mais largement assez pour tenir jusqu'au bout du voyage, et je ne lui en demandais pas plus.

Distribution de sachets de fruits secs divers

Le programme de géovision indique régulièrement la direction de la Mecque

De même que GA, WY propose une connection internet à ses passagers

Mieux vaut limiter son volume de données, vus les tarifs (je vous laisse calculer la facture d'un film en streaming si l'offre de l'IFE que je n'ai pas explorée ne vous convient pas).

Des qui nous ont fait un film à sketches, ce sont les enfants déjà aperçus. Mauvaise pioche : ils étaient deux rangs devant nous, et comme l'un deux avait moins de deux ans, donc pas de siège, Mme est allée s'installer sur un siège vide central un rang devant nous, en vue directe. Ils ont pleuré, protesté, hurlé jusqu'à une heure avancée de la nuit.

Le repas est servi deux heures après le décollage. Cela fait presque minuit, et donc bien tard, alors que le faible taux de remplissage aurait dû accélérer un peu le service.

Les Marathon ont choisi des plats chauds différents. Les souvenirs se sont un peu estompés, en l'absence de trace photographique du menu, mais c'était correct.

Venait avec cela une petite bouteille d'eau griffée WY (et aussi des boissons variées classiques en éco)

La cabine passe ensuite en mode nuit, mais pas les enfants devant nous. Vraiment pas du tout :(

Faute de pouvoir dormir, un petit tour aux toilettes, permettant de contenter les aficionados des revêtements de sol de cabine d'avion. Le raccord entre cabine et galley n'a pas été réalisée de manière très soigneuse.

Et le sol du galley aurait mérité un peu de nettoyage.

Je me suis abstenu de jouer avec l'écran tactile de gestion des IFE.

Comme chez AF, ce sont les femmes qui changent les bébés, mais chez WY, il est de plus interdit de jouer avec son smartphone sur le trône

J'aurais volontiers eu la courtoisie d'essuyer le lavabo pour le PAX suivant…

… si WY avait eu la courtoisie de ne pas boucher le susdit lavabo, empêchant Mme qui m'avait précédé d'avoir la courtoisie de l'essuyer pour moi. La réserve d'essuie-mains est déjà vide, et j'ai de bonnes raisons de penser que ce n'est pas Mme qui l'a pillée.

Le lavabo est bouché, mais en revanche la trappe située en dessous à gauche est mal fermée, ce qui me permet de montrer ce qu'elle cache aux passionnés de plomberie aéronautique.

Le restaurant fréquenté par les PNC est certainement beaucoup plus confortable au sol qu'à bord.

Retour dans la cabine en mode nuit. Les enfants ont mis longtemps, très longtemps à comprendre le message.

C'est à 3h20, soit une heure et demie avant l'atterrissage, que cet en-cas a été distribué. Mme a choisi la version végétarienne

… et moi l'option poulet

Et c'est pour ça qu'elles nous ont réveillés ? : ce cri du cœur de Mme résume bien l'appréciation partagée au sujet de cette chose assez bourrative, habituellement appelée wrap en bon français. J'aurais en tout cas apprécié qu'il retardent un peu le service qui ne pouvait être que rapide dans un avion très vide.

Car après avoir mangé et bu ça, il nous restait encore 1h22 de vol, mais les enfants étant enfin silencieux, nous avons réussi à redormir une demi-heure.

Jusque là, approximativement

Le couloir, vu par Mme

Descente sur Oman : le quartier de Qurm (merci Google Maps)

La chaussée Al Shati

Kiss landing à insérer dans un manuel de pilotage à 4h51, heure locale

Passage à travers la J en quittant l'avion

Et descente vers les PAXbus, qui procurent une vue des avions, évidemment majoritairement WY, mais j'ai vu un BA.

Je trouve que le logo de WY rend bien sur le réacteur

Une information utile pour les PAX qui ne savent plus très bien où ils en sont de leur voyage.

Et qui ne risquent pas d'identifier l'aéroport, une fois rapidement franchi un PIF, à la vue de cette galerie de boutiques de luxe, si identiques à celles de n'importe quel autre aéroport.

C'est la fin de ce FR, et le début d'un bonus sur lequel vous pouvez faire l'impasse si Kuala-Lumpur vous intéresse moins que KUL
Les tours Petronas font désormais partie de l'image de KL : j'étais plutôt réservé à leur égard, mais j'avoue avoir trouvé l'éclairage nocturne très réussi.

Le Musée des Arts islamiques est une splendeur : tous les objets exposés sont superbes, très bien présentés, avec des notules systématiquement bilingues anglais.

Comme par exemple ce Coran, mais il y en a des dizaines aux calligraphies tout aussi remarquables.

Pour les amateurs de transport en commun terrestres : l'un des monorails (un roulement sur pneu sur la surface supérieure du rail de béton, avec des roues horizontales de guidage de part et d'autre. On voit en dessous des surfaces de roulement le rail d'alimentation électrique).

Et un train de banlieue, avec une voiture sur trois réservée aux femmes. Les pictogrammes précisent qu'elles peuvent y emmener des enfants des deux sexes, le tout d'un rose des plus stéréotypés.

La Place Merdaka (= de l'Indépendance), au cœur de KL

Le gigantesque Palais du sultan qui borde la place

Un écran géant diffuse des informations, des publicités, et tout à coup ce message – j'ai eu à peine le temps de dégainer mon appareil photo

Doa dan ingatan kami untuk(Nos pensées et nos souvenirs sont avec eux) : un hommage aux victimes du vol MH17. J'ai aperçu deux panneaux sur le même thème le long d'autoroute pendant notre voyage.
Revenons au fait religieux avec la Cathédrale anglicane St Mary, située à l'une des extrémités de cette même place Merdeka, de style gothique anglais.

C'est à deux pas du Musée islamique qu'a été construite la Mosquée Nationale, superbe édifice qui veut intégrer les traditions architecturales malaisiennes dans ce lieu de culte.

Quelle était la tenue de Mme Marathon : mini-short ou voile islamique ? Voici la réponse à cette question existentielle posée dans l'un des commentaires à mon FR précédent. Mme était habillée en long, mais cela ne suffisait pas ici, et elle a revêtu l'une de ces amples robes à capuche destinées aux visiteurs, ici comme à Penang. Certains touristes masculins étaient priés de faire de même, mais ma tenue répondait aux normes locales.

Il y a en fait très peu de contraintes religieuses sur la configuration d'une mosquée – qu'on pense par exemple à la Grande Mosquée de Xi'an, édifice chinois bien éloigné de nos archétypes d'Occidentaux. Les architectes ont choisi ici une absence de piliers dans la salle de prière, sous une voûte nervurée évoquant les parapluies protégeant des pluies de la mousson.

Les vitraux triangulaires raccordant les plis de la voute répètent le nom d'Allah et de Son prophète.

Outre l'absence de représentations d'êtres vivants, une mosquée doit avoir un mihrab, cette niche qui indique la direction de la Ka'aba. (La seule mosquée qui n'en a pas est la Mosquée sacrée de La Mecque, car c'est en son centre que se trouve la Ka'aba).

La mosquée est fermée aux touristes le temps des prières, mais le guide bénévole qui nous a accueillis nous a proposé de rester pour y assister, hommage courtois à des gens du Livre respectueux d'une foi autre que la leur.

On le sait, cet autre lieu de culte m'est plus familier : 観音寺, écrit à l'ancienne de droite à gauche, cela signifie Temple de Guanyin. Curieusement, c'est la graphie en usage au Japon, où elle est connue sous le nom de Kannon, alors qu'en chinois, on aurait écrit 觀音寺.

La déesse de la miséricorde dans le bouddhisme apparaît ici dans la représentation à mille bras (il n'y en a jamais mille, mais quarante dans la représentation canonique, et beaucoup moins ici), pour soulager mille misères du monde.

Cette vaisselle de plastique rouge est utilisée pour y disposer les fruits que l'on apporte en venant prier au temple.

Bénis par la prière des fidèles et par l'encens, ces fruits sont parfois laissés sur place, mais plus souvent remportés, auquel cas ils sont destinés à être offerts à l'entourage pour partager cette bénédiction. Il m'est arrivé d'en recevoir ainsi à Taipei, de la part de Taïwanais qui savaient que je savais quel était le sens de ce don.

Mais bien qu'il soit moins facile d'accès, le lieu de culte à visiter était celui-ci :

Les lecteurs de mon FR précédent auront identifié un temple taoïste dédié à la divinité la plus révérée à Taïwan :

… la Reine du Ciel, c'est-à-dire Matsu, protectrice des marins

Sous la haute voûte très ouvragée…

… les tours de cellules allumées chacune pour un an pour chaque don d'un fidèle sont si hautes qu'il faut un chariot élévateur pour y accéder.

On retrouve comme toujours dans les temples taoïstes ces longues baquettes de bois qui tirées au hasard, fournissent le numéro du tiroir à ouvrir pour recevoir son oracle

Imaginerait-on un édifice qui serait à la fois une synagogue et une église chrétienne ? Les temples taoïstes réalisent souvent cette synthèse de deux religions différentes, car cette statue dans le jardin est celle de Guanyin, représentée comme presque toujours à Taïwan versant d'une fiole de l'eau purificatrice.

Situé sur une colline, la terrasse du temple offre une belle vue, bien qu'un peu lointaine, sur le centre de KL.

Que nos prières de retour en sécurité aient été adressées au Très Haut, à l'Unique, à la Miséricordieuse ou à la Salvatrice, elles furent entendues !