Avis du vol entre Singapore et Penang en classe Economique avec Tiger Airways

C'est le deuxième trajet de vacances aux segments un peu mouvementés :
CDG-MCT-KUL (Oman Air) : reprotégé sur CDG-KUL (Air France)
SIN – PEN (Jetstar) : annulé, remplacé par ce vol
PEN – SZB (Firefly) : avancé [A paraître]
KUL – MCT – CDG (Oman Air) : Il y a un problème avec votre itinéraire [A paraître]
Une semaine avant notre vol, Jetstar m'envoyait un courriel me confirmant que je serai bientôt à Penang,

… et me proposait d'acheter des prestations supplémentaires

Ces courriels n'ont pas dû avoir les résultats commerciaux escomptés, car deux jours plus tard, Jetstar annulait le vol, m'offrant un bon de 25 SGD que j'ai peu de chance d'avoir l'occasion d'utiliser, et de me reprotéger sur le vol du matin, ou la veille ou le lendemain.

Ces vols ne convenaient pas à mes projets de tourisme, d'autant moins que j'ai découvert qu'il y avait de la place sur Tiger Airways, 30 minutes plus tôt et au même tarif que le vol annulé. Ce mauvais point pour Jetstar allait-il se traduire par un bon point pour Tiger Airways ? C'est le sujet de ce FR, aussi long qu'un FR Marathon, puisque c'en est un.
A Singapour, il y a un FIDS dès le quai de la station de métro

Et ce FIDS me confirme que tout va bien pour tous les voyageurs ex-SIN cet après-midi là.

Un spectaculaire escalier mécanique monte au niveau Départs du Terminal 2.

…où l'on est accueilli par des mascottes qui ne sont pas très locales

Oui, il y avait aussi un vol Silk Air, cinq minutes plus tôt… et deux fois plus cher

Tant pis pour les Singapore girls et leurs petites sœurs !

Pour les amoureux des FIDS rétro,

… il y a un afficheur à palettes (enfin, je crois, car je ne l'ai pas vu défiler)

Les heures limites de Tiger Airways. Ce n'est pas mentionné, mais l'enregistrement commence à ETD-2h.

La queue est très réduite

C'est encore plus flagrant depuis la mezzanine qui domine les banques d'enregistrement.

En bas à droite de la photo précédente, cette balance en libre service située à l'extrémité des banques d'enregistrement permet de vérifier le poids de ses bagages.

Pas si portable que cela, mon PC, mais il y a beaucoup d'autres objets dans la sacoche :)

A la mezzanine, il y a différents restaurants, dont ce restaurant japonais

… qui comme tout restaurant japonais qui se respecte présente son menu d'une taille respectable sous forme de très réalistes (et coûteuses) maquettes en plastique.

Les toilettes? Elles sont propres, et on peut s'exprimer à leur sujet.

Retour à l'enregistrement : avec une franchise de deux bagages à main d'un poids total maximum de 10kg, Tiger Airways n'est pas mesquine.

Notre franchise de bagages en soute était de 15 kg par PAX (pour quelques SGD de plus, elle aurait été de 20 kg) : la première valise faisait 15,4 kg, la seconde un peu moins, et l'employé n'a pas demandé de transfert de l'une à l'autre, comme certaines low-cost asiatiques ou autres l'exigent de manière assez absurde.

Donc enregistrement sans histoire; un employé vérifie à la sortie que les BP et les passeports correspondent bien.

Le floutage vous interdit d'en faire de même :)

Une Indienne en partance pour BOM nous double sans complexe à l'arrivée dans la queue pour le passage de l'immigration, laquelle est un peu lente : dix-huit minutes pour traiter dix PAX.

… et pour être airside, car à SIN, le contrôle de sûreté est à l'entrée de chaque salle d'embarquement.

On débouche devant ce jardin orné d'orchidées

… entourant un bassin contenant des carpes

Je me demande combien de PAX ont cherché à faire un crawl dans ce bassin, ou à se faire des sushi maison, avant que ce panneau ne soit apposé.

Qu'il s'agisse de l'efficacité de l’immigration, de la propreté des sanitaires ou de la beauté de la décoration florale, les usagers peuvent donner leur avis.

Un stand de frottage au crayon pastel en libre service pour les enfants.

Des postes de consultation d'internet en libre-service

Ce qui permet d'afficher l'écran corporate

Après une très longue étape orchid spotting pour Mme, une étape plane spotting par l'auteur de ces lignes, sur le trajet vers la salle d'embarquement. On commence par un A320 Tiger Airways, jumeau de celui qui va nous transporter.

777 SQ, très banal à SIN

Le 777 à queue jaune n'est pas tout à fait un intrus, car Scoot est une filiale low cost de SQ.

En voici un autre (ou le même?) vu un peu plus tard.

737 ? MH en montée

Une zone de détente (? Appelons-la comme cela) sur le trajet vers notre porte d'embarquement

Et un long cheminement sur une moquette qui m'a semblé moins épaisse que celle du terminal long courrier, mais je n'avais pas de valise à roulette pour comparer sa résistance à l'avancement.

La salle d'embarquement va bientôt ouvrir

Il y a une couverture wifi gratuite, mais il faut recevoir un code par SMS, ou à un comptoir dont je ne sais pas où il est.

Le téléphone est un outil plus incontournable que partout ailleurs, car l'étiquette locale ne semble pas tolérer le moindre retard.

Donc un SMS pour afficher l'écran corporate du moment.

Dans la salle d'embarquement comme dans le couloir , il y a un nombre raisonnable de prise de courant.

Ma voisine est une jeune Taïwanaise qui révise le programme de son voyage quatre nuits, cinq jours, deux pays à Singapour et Penang.

Le contrôle de sûreté ouvre, et ouvre l'accès à cette salle d'embarquement où il y a aussi des prises électriques, le même accès internet par wifi,

… mais surtout des baies vitrées offrant un bonne vue sur l'une des pistes. Arrivée ici d'un A320 Silk Air.

Un 777 SQ prêt à partir

Et prenant l'air alors que l'A320 Silk Air roule vers le terminal

Le même A320 Silk Air, après traitement d'image

Un schtroumpf attend son tour pour utiliser la piste

Arrivée d'un A320 Tiger Airways

En cas de coup dur, les pompiers sont là

Arrivée d'un ATR72 Firefly, prémonitoire de notre segment suivant

Un jet privé sur le départ

Décollage d'un A320 Air Asia

Pour ce qui est de notre propre appareil, il se cache derrière une passerelle aveugle, décorée du logo de la banque des passerelles.

Non seulement la couverture wifi est gratuite, mais il y a aussi deux postes consultation en accès libre.

Une fontaine d'eau froide, mais une petite bouteille d'eau sera fournie avec notre repas (payant) à bord.

Appel de l'embarquement par numéro de rang

Et descente dans la passerelle aussi aveugle de l'intérieur que de l'extérieur

Accueil très souriant dans la cabine par ce jeune PNC

… qui ici prend le temps que cette PAX lui montre son BP

La première rangée porte un panneau Relax with more legroom : le PNC fera une annonce de la possibilité d'upgrade moyennant un tarif modéré qui n'a pas été spécifié. Je n'ai pas cru voir que des PAX aient choisi cette option à bord.

Les sièges sont propres, mais il ne faut chercher dans les coins

Il restait un emballage de plastique dans la pochette à magazine de Mme

… et un mouchoir en papier dans la mienne. Le nettoyage est approximatif à l'escale.

La largeur du siège est standard, comme dans tout A32x en 3+3.

Le pitch, en revanche, n'est pas très généreux (mesuré de l'assise du siège à la pochette pour magazine, telle que remplie en arrivant)

Le pitch mesuré autrement, avec des jambes de PAX

… et sans jambes de PAX, à la descente de l'avion

Les sièges s'inclinent d'un angle assez symbolique

Le dos des sièges comporte une publicité pour les applications sur internet mobile de Tiger Airways

La fiche de sécurité recto et verso

La littérature de vol, c'est-à-dire le magazine de vol et le catalogue de vente hors-taxes

Pour ce qui est des objets hors taxes, il y a d'inévitables produits de beauté

Le magazine de vol est surtout consacré au BOB, avec des plats à 12 SGD

.. et un assortiment de boissons

Réacteur et winglet, avant que la nuit ne tombe totalement

Démonstration de sécurité à l'ancienne, en l'absence d'IFE

L'avion quitte son point de stationnement à 19h03, c’est-à-dire à l'heure

L'orientation de la piste vient de changer : on va décoller en 02C, alors que le spotting qui précède était en 20A. Quatre mille mètres de piste, ça devrait le faire !

Mais justement, le contrôle aérien semble hésiter à ce sujet, car nous sommes les premiers à attendre et rien ne se passe après quelques atterrissages.

Dix minutes se passent – je vois des phares au loin sur la piste – avant que le CDB ne prenne la parole : Vous devez vous demander pourquoi nous attendons ainsi. Un avion qui vient d'atterrir a touché un oiseau (birstrike), et l'aéroport veut s'assurer qu'il n'y a pas de problème. Dès que c'est OK, nous serons les premiers à décoller.
De fait, il y a des phares de véhicules au loin sur la piste. Un A320 est probablement moins vulnérable qu'un Concorde à un débris tombé d'un autre appareil, mais je conçois qu'on préfère ne pas faire l'expérience.

Entre temps, la queue s'allonge derrière nous

Juste derrière nous, c'est un Silk Air

Ces quatre énormes réacteurs ne peuvent appartenir qu'à un type d'appareil : un A380 (SQ)

La piste ayant été déclarée apte à l'usage, nous décollons à 19h22.

Décollage vers l'est, ce qui veut dire que nous sommes très rapidement au-dessus des plantations obscures de palmiers à huile de Malaisie.

Il aurait fallu enregistrer l'annonce qui défile un peu vite, mais le plus important semble être l'heure de début de la vente hors-taxe, présentée comme si les PAX n'attendaient que cela. L'annonce se termine par un inimitable Happyyyyyy shopping !.
J'ai quelques doutes sur l'efficacité de ces bracelets contenant des ions négatifs incitant à un style de vie sain, libérant vos charmes naturels et donnant une apparence fraîche et tonique, et je n'ai pas investi 84 SGD – à peu près le prix de mon billet d'avion – pour en avoir le cœur net.

Voici notre choix de plats chauds, achetés à l'avance avec les billets. Les convives les ont trouvés corrects, sans plus. Teriyaki chicken pour Mme :

Et Nasi Lamk Meal pour moi. Les portions n'étaient pas très généreuses, mais cela a évité d'aller dîner tardivement après l'arrivée à l'hôtel.

Chaque plat était accompagné d'une boisson chaude (thé ou café). Le café a été jugé passable. Une petite bouteille d'eau était également fournie.

Avez-vous remarqué les couverts en métal dans la présentation du BOB du magazine de bord ? C'est de la publicité mensongère : tout est servi avec des couverts en plastique.

Le rôle du 4° PNC est simple : présenter le catalogue d'articles hors taxe pour ceux qui n'auraient pas compris le message précité.

Le repas allait avec une bouteille d'eau que j'ai trouvée intéressante, car elle est étiquetée Product of Singapore. Le centre de l'île de Singapour comporte en effet plusieurs lacs de barrage alimentés par la pluviosité abondante et gardés par l'armée comme toute installation stratégique. Avec des usines de dessalement par osmose inverse pour compléter le dispositif, Singapour a réussi à ôter l'arme de l'eau des mains de la Malaisie, en atteignant l'autosuffisance dans cette denrée vitale.

あついのでごちゅういください。(Faites attention, parce que c'est chaud).
Heureusement que cette mise en garde est dans une langue aussi universelle que le japonais.

Ayant rencontré une spécialiste des revêtements de sol d'avion, voici à son intention celui de la cabine

Détail du motif de la moquette : c'est plus passe-partout qu'une moquette d'aéroport américain.

Et celui du galley.

Ce qui me donne l'occasion de montrer la cabine vue de l'arrière, particulièrement vide : la majorité des PAX ont choisi comme nous l'option siège à l'avant de la cabine, et sont tassés à trois par rang, alors que les PAX économes ont au moins un bloc de trois sièges chacun.

J'ai bien fait de me dépêcher de photographier le sol du galley, car quand je suis sorti des WC, les PNC s'étaient cachés derrière le rideau.

Les WC sont d'une grande banalité

Ici aussi, la table à langer est réservée aux femmes

Poser des roues à 20h20, déploiement des inverseurs de poussée.

Nous sommes arrivés à l'aéroport international de Penang, où il fait chaud et humide : le hublot s'est instantanément couvert de buée. Il est 20h27 : l'annonce de l'équipage souligne que le vol est ponctuel, ce qui n'est pas un exploit avec un horaire de 1h25 pour effectuer 600 km.

L'immatriculation, qui était invisible à SIN, et pas facile à photographier à PEN en raison des reflets

Les PAX d'un vol Air Asia prêts à embarquer au niveau inférieur

Malgré un cheminement très court, malgré un passage de l'immigration ultra-rapide, nos valises nous attendent déjà, à 20h41, soit quatorze minutes après l'arrivée au contact !

C'est la fin de ce FR, et le moment de faire une rétrospective de ces six jours à Singapour qui ont été bien remplis.
Les Singapouriens aiment le sport, comme par exemple la crosse, avec ce match d'un tournoi international où l'équipe locale (en rouge) va mettre une raclée à celle de Shanghai (上海) en blanc.

Qu Yuan (~339-278 av. JC), poète et ministre vertueux du royaume chinois de Chu, proposa l'établissement d'un système légal basé uniquement sur des personnes honnêtes et compétentes. Victime des calomnies de ses adversaires corrompus, il fut exilé par le roi. À l'âge de 62 ans, le 5° jour du 5° mois lunaire de l’an 278 avant JC, Qu se suicida en se lançant avec une grosse pierre entre ses bras dans le fleuve Miluo au Hunan, pour ne pas assister à la défaite de sa patrie.
A la nouvelle de sa mort, le peuple se lança dans des barques, ramant à toute force pour retrouver son corps, en vain. Chaque année, le jour anniversaire de la mort du poète, on jette à l'eau des tronçons de bambou remplis de riz, ou des zongzi 粽子, pour éviter que les poissons ne dévorent son corps que l’on n'avait pas repêché. Telle est l'origine de la Fête des Bateaux-dragons, observée dans le monde chinois, où l'on mange des zongzi et fait des courses de bateaux-dragons.
Nous n'étions pas en juin, mais il n'y en avait pas moins ce week-end une compétition de bateaux-dragons, rassemblant des dizaines d'équipes sur un sprint de 220 mètres – une distance très courte faute de place rectiligne ici. Chaque épreuve fait se mesurer quatre équipes, mais ici, l'une a abandonné après un mauvais départ.

Mme n'a pas souhaité me remplacer dans cette épreuve qui aurait été plus dans mes cordes, si j'avais eu le droit d'y participer. C'était trop tôt dans l'année pour le marathon de Singapour aura lieu le 7 décembre, cette année.

Nous avons quand même fait un peu d'exercice sur l'itinéraire des Southern Ridges. Malgré l'image urbaine de Singapour, il est possible de se promener à hauteur de la canopée de forêts dominant la ville.

… en empruntant des ouvrages d'art soignés, comme la passerelle des Henderson Waves à laquelle cette photo ne rend pas justice,

.. et dont certains relèvent presque de l'échangeur pour piétons

Cette randonnée procure des vues sur des gestes architecturaux audacieux

Et aussi sur des logements moins prestigieux, mais tout aussi réussis dans leur finalité, comme ces HLM en accession à la propriété situés à Chinatown, qui sont les plus grands de Singapour.

Elle permet aussi d'apercevoir ce qui fait la richesse de Singapour : ses installations portuaires traitant des millions de conteneurs dans cette plaque tournante du fret maritime mondial.

Site touristique singapourien beaucoup plus classique, pour ne pas dire incontournable, la statue du Merlion, hybride de lion et de sirène, devenue un symbole de cette ville, comme est en passe de le devenir aussi le luxueux hôtel du Marina Bay Sands.

Assez peu nombreux sont les touristes qui viennent faire cette promenade la nuit, malgré les températures clémentes et les éclairages soignés.

La grande roue de Singapour, plus haute que le London Eye, mais réputée décevante.

Pour une belle vue sur Singapour, si l'on n'a pas les moyens d'une chambre au Marina Bay Sands, sa terrasse d'observation, bien que chère, est un meilleur choix.

Cette fleur de béton – l'Artscience Museum – accueille des expositions temporaires

Derrière l'hôtel de Marina Bay, les Gardens by the Bay mérite aussi une visite nocturne, pour le jeu de lumière sur les faux arbres situés au centre.

Dans la très chic Orchard Road, le long de laquelle il n'y a plus de vergers depuis longtemps, les décorations de Noël étaient déjà là.

Il y aurait beaucoup plus à écrire sur Singapour, qu'il s'agisse de ses musées comme le formidable Musée des Arts asiatiques

… de ses lieux de culte comme le Temple de la Relique de la Dent du Bouddha

.. de tant d'autres sites comme les shophouses chinoises de Clarke Quay. Ils sont si nombreux et divers que six jours ne nous ont pas suffit pour les épuiser.

Nous allions aussi voir des amis à Singapour, et nous n'avions eu qu'une soirée seuls, pour laquelle nous avions l'embarras du choix du menu. Nous avons préféré nous en tenir à des valeurs sûres, avec cette gargote qui s'affiche en toute modestie la première du quartier chinois (中車水第一家 – on notera les idéogrammes traditionnels alors que le pragmatisme singapourien a adopté les idéogrammes simplifiés de Chine populaire). Les plats sont à emporter ou manger sur les tables banalisées dans la rue; menu et prise de commande sont uniquement en chinois.

A propos de gastronomie, qui n'a jamais entendu parler du durian ? C'est un fruit merveilleux; certains n'hésitent pas à l'afficher, mais il est très difficile d'en voir un entier.

Non, ce ne sont pas deux moitiés de durian, mais Theaters on the Bay, des salles de spectacle au bord de Marina Bay

Impossible également de trouver un durian dans le métro, où ils sont interdits

Il n'y avait pas non plus de Durian dans ce restaurant

… mais une tablée de sympathiques Flight Reporters, tous venus d'Europe pour partager une soirée avec nous !