Avis du vol entre Chiang Mai et Bangkok en classe Economique avec Thai Airways

Ce vol a commencé par une petite angoisse et un petit cadeau de Noël.
Achat du billet en ligne sur le site de la Thai : c'est juste après le dernier clic que je me suis rendu compte que j'avais fait une faute de frappe dans mon nom. Aucune excuse : j'avais vérifié à chaque étape les références du vol, mais pas mon nom (Windows permet de taper du chinois, en Qwerty sur mon clavier Azerty. En passant d'une langue à l'autre, je m'embrouille régulièrement).
C'est un billet non modifiable, non remboursable, non rien du tout. Non ruineux, aussi, mais c'est vexant. Qui ne tente rien n'a rien, comme je peux prendre le risque d'attendre quelques jours avant de me résigner à racheter un billet, j'envoie un mail poli par la page contacts en demandant de corriger.
Le lendemain, le jour de Noël (pas férié en Thaïlande), je reçois ce mail de la Thai. Un mail signé nominativement, avec juste ce qu'il faut d'imperfection dans l'anglais pour penser que ce n'est pas un ordinateur qui a répondu. Un bon point pour la Thai :)

L'aéroport de Chiang Mai est très proche de l'agglomération : trajet et enregistrement sans problème. L'avion est un 777-300, en 3-3-3 haute densité : avec une cabine affaire minimale, il y a presque autant de passagers que dans les 747 de la même compagnie. Dix heures tassé ainsi, ce serait assez inconfortable, mais pour un vol d'une heure et à ce prix-là, c'est acceptable. Personnellement, je trouve l'assortiment de couleurs assez criard. Mais des goûts et des couleurs, on ne discute pas.

La collation est évidemment légère, mais elle a le mérite d'exister.

Atterrissage à 22h10, et arrivée au contact à 22H20 : la ponctualité est irréprochable. Les bagages sont livrés à 22h45 : c'est correct.
Ayant acheté des billets séparément, auprès de compagnies différentes, c'était moins cher, mais il faut s'enregistrer à nouveau, et c'est peu dire qu'il y a du monde aux guichets de l'enregistrement du vol CA980 pour BeiJing. En fait, c'est le week-end de retour de la semaine du Nouvel An chinois, l'équivalent du samedi 2 janvier en Europe. Le vol aller en semaine était assuré par un B737-800, mais pour ce week-end de super-pointe, c'est un B777-300 en configuration 2-5-2 qu'Air China met en service pour rapatrier les vacanciers.

C'est le passage du contrôle de police qui se révèle être l'épreuve la plus redoutable. La théorie des files d'attente, passionnante branche des mathématiques, apprend qu'il est beaucoup plus efficace d'avoir une file d'attente unique desservant tous les guichets. C'est par exemple ce qui se passe à l'immigration à PEK. A BKK, il n'y a aucune tentative d'organisation d'une queue multi-guichet, ni même d'organisation des queues, et la scène évoque le caractère placidement anarchique d'un arrêt de bus desservi par de nombreuses lignes différentes. Aucune trace de ces barrières mobiles à enrouleur que l'on voit partout ailleurs dans le monde. On est toujours dans la mauvaise queue, et dans mon cas, c'est au bout d'une demi-heure que je découvre que la mienne avance lentement parce qu'elle finit par fusionner avec sa voisine. Les voyageurs sont néanmoins disciplinés et patients.

BKK : le trafic continue toute la nuit
Apparemment, les architectes de BKK n'ont pas pensé que tous les passagers de ces dizaines d'avions au contact de la zone internationale devraient faire tamponner leurs passeports au départ comme à l'arrivée. Ou plutôt, je me demande bien ce que fait le fonctionnaire de police derrière son comptoir avec le passeport du passager qui est enfin arrivé devant lui. Les Thaïlandais ont une file réservée, et n'ayant eu que cela à observer, je peux affirmer qu'il faut en moyenne 55 secondes pour qu'un policier thaïlandais autorise un de ses compatriotes (qui n'a pas à justifier d'un visa, ou de la durée de son séjour dans le pays) à quitter le territoire national.
Arrivé dans la queue à 23h23, il est minuit passé d'une minute quand je récupère mon passeport orné d'un tampon triangulaire, un chrono à peine meilleur que les épuisantes 45 minutes à l'arrivée à Bangkok à l'aller, passées dans les mêmes conditions d'inconfort.
De nouveau un long, très long parcours dans les entrailles de cet aéroport pour atteindre enfin la salle d'embarquement, exactement deux heures après avoir atterri. Je croyais que 2h40 de battement étaient larges entre ces deux vols, mais la marge était beaucoup plus mince que je ne le croyais.

Je triche un peu dans ce FR : j'ai pris cette photo de BKK au décollage en milieu de journée lors d'un autre voyage. Elle permet de se rendre compte que BKK est vraiment immense.

Je ne ferai pas de FR sur le vol CA980 BKK-PEK (et c'est pour cela que ce FR déborde un peu du cadre du vol TG121) : avec un horaire 01:05 ? 06:30 en heures locales, j'ai cherché à dormir plutôt qu'à prendre des photos. Comme tous les autres voyageurs, qui étaient passés par le même purgatoire à BKK, d'ailleurs. RAS, le vol CA980 a atterri à l'heure.