Avis du vol entre Moscow et Yakutsk en classe Economique avec Aeroflot

Bonjour à tous, voici la suite de ce routing sibérien. Pour l'introduction voir le premier FR de ce routing dont je vous rappelle la composition :.
CDG -SVO avec Aeroflot en A 320, Y, C'est ici.
SVO - YAK avec Aeroflot en B 737, Y, On y est
YAK - SVO avec Aeroflot en B 737, Y, à venir
SVO - CDG avec Aeroflot en A 320, Y, à venir
Je vous avais laissé en porte à l'arrivée à Moscou SVO. Le débarquement est relativement lent. Mais ce n'est pas réellement un problème puisqu'il faudra attendre les bagages.
Donc pour nous, puisque nous sommes en transit domestique, il faut nous rendre direction l'immigration. Elle se passe assez vite, beaucoup de postes sont ouverts et la queue est petite, j'ai 3 personnes devant moi. Au passage, il faut souligner que le personnel est très agréable. Je suis passé avec une superbe blonde tout sourire, voila une sympathique façon d'entrer en Russie.
Désolé, pas de photo jusqu'au passage airside, la crainte de louper le vol suivant commandait sur l'impératif photographique.
Ensuite c'est la descente rapide de l'escalier vers le tapis de livraison des bagages. Pour l'instant ils ne sont pas encore là. En revanche une jeune hôtesse de SU, et qui parle un excellent français, est présente et demande s'il y a des passagers pour Yakoutsk. Elle a d'ailleurs une feuille avec nos deux noms. Elle nous explique que nous devons avoir enregistré nos valises d'ici 10 minutes pour qu'elles puissent embarquer. Ça risque d'être chaud puisque pour l'instant le tapis tourne à vide. Ceci dit, elle est en liaison avec le comptoir des enregistrements domestiques pour le tenir au courant de nos aventures. Comme elle dit, ça coûtera moins cher à la compagnie de nous attendre que de trouver un hôtel.
Les bagages arrivent enfin, et nous pouvons courir vers le scanner à valises pour rejoindre les comptoirs d'enregistrement domestiques. Les étiquettes sont déjà imprimées, il n'y a d'ailleurs plus que nous à passer, elles partent directement vers l'avion. Je dois dire que pour le coup, chapeau Aeroflot, correspondance un peu short super bien gérée.
Il nous reste à prendre l'ascenseur, après avoir vivement remercié notre hôtesse, et à monter au 3e étage pour passer le Pif et rejoindre notre porte.
Très clairement on change de modèle d'aérogare, celui-ci est beaucoup moins haut de gamme, avec du monde assis et debout partout.

je vous épargne la photo des toilettes, celles des femmes sont quasi inaccessibles du fait de la queue, celles des hommes un peu moins saturées mais dans un état de propreté extrêmement limité.
On sent que l'aérogare domestique de SVO atteint saturation, c'est sans doute une des raisons de l'annonce de la construction d'un nouvel aéroport à Moscou.
Trois vols partent pratiquement à la même heure de portes mitoyennes. C'est donc un grand bazar, une seule queue pour 3 avions, sans aucunes annonces, sans organisation et bien sûr tout en russe, donc pas toujours simple à suivre. Les personnels essaient de faire respecter une ligne Sky priorité, encore faut-il que les passagers la trouvent. Ceci dit nous ne sommes pas concerné, donc on avance comme on peut, avec l'excuse de parler français et de pas tout piger, on a sans doute doublé sans le savoir d'autres Pax.
Notre oiseau du jour est tout jeune, VP-BZB, premier vol en avril 2014. Je me prends à rêver de faire un vol sympa sur un avion aussi récent.

On embarque avec 10 minutes de retard par une passerelle aveugle et sans publicité !

On passe par la business en 2X2.

Et on accède à notre siège pour les 6 prochaines heures.
Et la c'est vraiment la catastrophe. A tel point, qu'en plus bousculé par les autres Pax qui embarque, j'en oublie de faire la photo.
Le pitch est clairement désastreux pour un vol aussi long, aucun legroom.

Et je rappelle que je ne mesure qu'1m80.

Il n'y a que le porte gobelet qui paraît bien ;-)
Sans surprise, il n'y ait pas d'IFE, on s'habitue, pas non plus de divertissement sonore. Seul un oreiller et une couverture, emballée cette fois, sont déjà disposés sur le siège.

Aucun des deux n'est de bonne qualité. Et rien d'autre, ni masque, ni bouchons, pour un vol redeye de 6 heures.
Par contre, sans doute le fait d'un avion récent, il y a une prise de courant en fonction avant le départ.

Il y a aussi un Porte Manteau de chaque côté de l'appuie-tête.

Et qui dit avion récent dit avion équipé en mood lightning.
Et pourtant pas d'écran donc de nouveau pas de géolocalisation.

Mais de nouveau de jolies hôtesses.

Et surtout, cette fois le coup de réserver en A et en C a marché, personne sur le siège milieu, ça va aider à prendre un tout petit peu ses aises.
On repousse avec 25 minutes de retard, avec un Joli Winglet.

Je ne mets pas de nouveau les docs de vol, en revanche la fiche de sécu.

Dès le personnel libéré, il distribue le menu.

C'est ensuite le premier passage du trolley pour proposer ce qu'on peut prendre pour l'apéritif. Rien d'excitant, un vin rouge, un vin blanc, à priori italiens qui ne figurent pas sur le menu, des jus, pomme, tomate, orange et des canettes, Sprite, Coca.
Ensuite c'est le dîner, ce qu'ils appellent sur le menu le lunch.
Le plateau est le même et donc aussi petit que sur le vol précédent. Il contient une saladeavec du thon et des pommes de terre, , correcte et mangée avant la photo. Ensuite le plat principal, anchois. C'est de nouveau Poulet mais cette fois avec du riz jaune ou poisson. Le poison sentait très for, la cabine en était infectée. Il y a aussi du fromage, une part de Vache qui rit et une barquette de beurre avec le même pain que dans le vol précèdent.

Le poulet

Le poulet et l'entrée se mangeaient très bien, tout à fait correct à défaut d'être de la haute gastronomie. Mais on est en Y sur un vol intérieur, mê^me s'il dure 6 heures. Le reste, pain, formage sont sans intérêt.
Après un dernier passage pour proposer du thé ou du café, la cabine passe en mode nuit.

Les genoux dans les dents, j'arrive à dormir deux heures grâce à mon casque antibruit.
Le personnel passe régulièrement et distribue de l'eau à la demande, rien de plus, et à aucun moment il n'a demandé qu'on ferme les hublots.
Deux heures avant l'arrivée, le soleil se lève à l'est et quelques trouées dans la couche nuageuse permettent de voir le sol de la Sibérie en particulier les cours d'eau !

Le spectacle est superbe et aide à faire passer la barre de céréales au chocolat ou le Sponge roll glazed qui tient lieu de Light Snack. Je confirme qu'il n'y a pas tromperie, il est réellement Light.
Toujours ce superbe paysage d'automne.

On arrive ensuite sur le fleuve Léna avec la toundra autour, la descente commence. On voit bien qu'on arrive au milieu de nul part, avec une ville complètement isolée.

Arrivée sous la pluie, nous rejoignons l'aérogare qui paraît flambant neuve. On a 5 minutes de retard.

On pourrait craindre un Paxbus.

Mais en fait on débarque par une passerelle, spotting très limité.

Un représentant de la compagnie nationale.

Le cheminement est très rapide, un couloir vitré en avant du hall des départs, un escalier et on arrive directement sur le tapis.

En effet, il n'y a pas de contrôle puisqu'on est sur un vol intérieur et les bagages arrivent très vite, nous sommes déjà or en moins d'un quart d'heure.

Avant de passer à la conclusion, un petit bonus touristique, ça le vaut, à mon avis, ceux qui n'aime pas, vous pouvez passer à la fin.
La ville a peu d'intérêts, très construction soviétique des années soixante-dix.

Du fait du Permafrost, ce sol gelé en permanence, c'est la plus grande ville sur permafrost au monde, il faut construire sur pilotis qui descendent jusqu'à 25 m.

Le froid toujours impose que les canalisations soient toutes en surface, effet esthétique garanti.

Il y a d'ailleurs un musée du Parmafrost avec visite d'une cave à moins 8 degrés toute l'année.

Mais il subsiste quelques maisons de bois qui aujourd'hui possèdent un réel charme.
Certaines construites par les soviétiques.

D'autres sont des reconstitutions des époques plus anciennes, en particulier cette tour de l'ancienne forteresse des Cosaques.

Egalement quelques surprises esthétique inattendue, comme cette épicerie.

Mais la présence Russe qui remonte à 1634 est encore forte.
Le monument aux Cosaques qui ont fondé la ville.

L'université, construite après la Seconde Guerre.

Et une présence forte du socialisme

Ce qui n'empêche pas la multiplication des statues à la gloire des héros du nationalisme Yakoute fusillés par les communistes.

Le plus intéressant est quand même le fleuve. Un des plus longs du monde, 3 km de large au niveau de Yakoutsk, une vraie mer quand on le voit du bord. L'eau était limpide, le soleil superbe, un vrai rêve.

Merci de m'avoir lu, les vols retour très vite.