Avis du vol entre Paris et Tokyo en classe Economique avec Air France

La saison des FRs vers le Japon étant revenue (comme après chaque été quoi…), j'apporte ma pierre à l'édifice.
Ca faisait plusieurs années que je rêvais de ce pays et les circonstances étaient enfin réunies pour que je m'y rende.
Le circuit classique pour un premier séjour au Japon est évidemment Tokyo puis Kyoto (ou l'inverse) ce qui suppose de repartir ou d'arriver à Osaka (puisqu'il n'y a pas d'aéroport à Kyoto).
Nous concernant, nous avons choisi de commencer par Tokyo.
L'intro sera longue, mais je vous conseille de la lire, car elle décrit le bordel des vols en code-share entre compagnies d'alliances différentes
Le routing à réserver était donc PAR-TYO/OSA-PAR, en acceptant d'arriver à HND ou NRT et à repartir d'ITM ou de KIX, histoire de maximiser les combinaisons possibles.
Au début, c'était TK qui offrait le meilleur tarif, environ 660€, à des horaires très corrects, mais avec l'inconvénient de rallonger le parcours avec une durée aéroport à aéroport d'environ 18H, contre 11-12H en vol direct, et en dépit d'escales plutôt courtes (moins de 2H).
Et oui, passer par le Proche/Moyen-Orient n'est pas toujours la meilleure solution.
Comme les prix ne variaient pas trop, j'ai attendu un peu, pour voir si d'autres vols apparaissaient…mais non.
Malheureusement, le jour où j'étais prêt à réserver sur TK, le prix est passé à 900€. Là par contre, c'était non.
Après plusieurs jours à vérifier quotidiennement, je suis tombé sur un routing Oneworld CDG-HND en direct sur JAL, et KIX-HEL-CDH sur Finnair, à environ 730€.
Les temps de trajet aéroport à aéroport étaient bons (l'escale à Helsinki étant imbattable sur les trajets Europe-Japon)et les compagnies me disaient bien, d'autant que le CDG-NRT était opéré en 787, un avion que je n'avais encore jamais pris.
Je décide de réserver sur le champ, mais un message d'erreur bloque au moment de l'étape paiement, je ré-essaie plusieurs fois, mais ça ne marche pas.
Il y avait une autre possibilité pour le Paris-Tokyo qui était de faire CDG-HND sur un vol JAL mais opéré par AF en 77W.
Sauf que 11H de vol en 3-4-3 je voulais pas!
Par acquis de conscience, je teste la résa de ce vol là (avec retour inchangé sur Finnair) et bingo ça marche!
Déçu de ne pas pouvoir prendre JAL (et surtout du niveau de confort auquel je vais avoir droit), je réserve malgré tout, car le prix reste très correct pour l'été.
Je vous le dis tout de suite: c'était une erreur, du moins au niveau des miles.
En effet, le vol aller ne cumulera pas chez BA (car c'est certes un vol JAL mais opéré en code share par une non partner airline dixit BA) ni chez Flying Blue car bien qu'il y ait un partenariat avec JAL, celui-ci exclut les vols France-Japon.
Autant pour AF, c'était clairement indiqué sur leur site, autant sur le site de BA c'était vraiment mal indiqué et bien que j'ai cherché plusieurs fois, je n'ai pas trouvé.
En tous les cas, un conseil, évitez à tous prix ces Code-Shares entre compagnies d'alliances différentes, car au final vous n'êtes rien pour aucune des deux.
D'ailleurs, pour commencer, JAL ne permettait pas de réserver de sièges sur le CDG-HND, car c'était opéré par AF.
En les appelant, j'ai néanmoins pu obtenir les sièges 38K et 38L. Je leur ai également demander de mettre une note dans notre dossier pour signaler qu'on était volontaire pour être mis sur le vol CDG-HND opéré par JAL qui partait à 21H ou le CDG-NRT en 788 de 22H20. Mais ça n'a servi à rien…
Pour l'online check-in, impossible de le faire depuis le site JAL, il a fallu 30H avant que j'obtienne mon PNR AF pour m'enregistrer sur leur site.
Sur le site AF, je rentre mon numéro Flying Blue, pour voir si ça marche, et oui c'est bon, ça ressort bien avec la mention SkyPriority. Je me dis qu'au moins on aura les fast track et le salon, mais juste avant l'embarquement, je demanderai à ce qu'on change ce numéro pour celui de BA.
Quelques heures avant le départ, je retourne sur le site AF voir ma résa et que vois-je? Nous avons été surclassés en Premium, sièges 20K et 20L, surement à cause du surbooking du vol. Tout content, je préviens mon compagnon, et je récupère les cartes d'embarquement par e-mail.
On part donc vers CDG tout content…et c'est en fait parti pour une suite de désillusions…
A CDG, il y a pas mal de monde, et c'est en plus un jour de grève du personnel au sol, mais c'est néanmoins plutot fluide grâce à la mobilisation de salariés du siège.
On s'enregistre au comptoir SkyPriority et là, l'hôtesse nous remet deux BPs sièges 40B et 43F non seulement en éco, mais séparés!
Je lui explique le surclassement dont j'avais bénéficié, lui montre les boarding pass reçues par mail.
Elle ne comprend pas, s'excuse et appelle le responsable du vol.
Elle reste 5 minutes en ligne et nous explique qu'en gros JAL ne vend de premium éco sur ce vol en code share, que de la Y et de la J, donc qu'on ne peut pas être dans cette classe avec un billet JAL. Mais aussi que comme tout est survendu, ils ont quand même mis des passagers dans Y+ mais leurs passagers Elite JAL Mileage Bank, pas les Flying Blue Gold.
Au final, elle ne peut rien faire, hormis nous remettre à coté, sièges 40K et 40L.
Elle nous ressort des boarding pass, vol AF274 et non JL5058 comme avant. allez comprendre.
Ce soir on partira des portes L, tant mieux le salon est meilleur.
Après PIF/PAF rapide, on arrive au salon…ET LA C'EST LA VRAIE DOUCHE FROIDE.
A l'accueil, on tombe à l'accueil sur 4 ou 5 hôtesses en train de papoter, vu qu'il n'y a aucun pax à part nous.
Elles n'ont pas l'air contentes qu'on les interrompe. Elle prend nos BPs, ma carte me demande vous souhaitez que ce Monsieur soit votre invité? puis tapote sur son ordinateur.
Au bout de quelques instants, elle me déclare sur un ton très condescendant Monsieur, ce soir vous voyagez peut-être sur un vol Air France mais votre billet est JAL. Donc oui vous êtes Flying Blue Gold mais vos avantages ne s'appliquent pas. Si vous voulez que vos avantages s'appliquent, il faut voyager avec un billet Air France!
Je lui rétorque que le site AF indique simplement qu'il faut voyager sur un VOL Air France (et non un BILLET Air France) et être Elite Plus pour pouvoir accéder au salon.
Je lui montre le AF274 sur le boarding pass. Mais elle ne veut rien entendre.
Ses collègues assises à côté d'elles hochent la tête comme des conn*sses façon ouais nan mais genre franchement t'as trop raison de leur dire ça quoi.
Il ne leur manque que le chewing gum…
Sachant que ça sert à rien de discuter, on s'en va. Franchement avec l'accumulation des déceptions, ce vol s'annonce très mal.
On se dirige donc vers la porte L48, à l'extremité nord du terminal.
Au moins la zone est pratiquement vide et les rares passagers présents (tous japonais) sont extrêmement silencieux.
Notre avion ce soir, F-GSQY

J'ai pas trop la tête à faire du spotting, d'autant qu'il n'y a pas de trafic intéressant, hormis ce 380 KE qui part

Lorsque un employé AF arrive au comptoir, je vais demander à faire remettre mon numéro BA (à ce moment là, je ne sais toujours pas que ce vol opéré par AF est exclu du cumul), mais il ne peut pas, car le système AF ne reconnait pas BA…
Bref, l'embarquement commence pile à l'heure, dans un ordre et une discipline toute japonaise: j'aime.

Accueil à bord correct, par une hôtesse japonaise et un steward français.
Le vol est plein ce soir en effet et 90% des pax sont japonais. Nous aurons évidemment quelqu'un assis au couloir.
Le pitch, convenable s'il n'y avait pas l'IFE box qui empeche d'allonger la jambe droite sans la tordre vers la gauche.

On décollera face à l'ouest sur les pistes nord, avec 20 min de retard.
Le temps de vol est estimé à 11H au lieu de 11H55: Tant mieux!
C'est une hôtesse japonaise qui s'occupera de nous, aimable mais avec une certaine distance.
Les menus sont distribués et le kit casque+masque de nuit sont distribués.

Choix attendu entre plat occidental ou japonais, avec une nouveauté, le dessert, ce fondant au caramel dont la traduction anglaise m'a rappelé une réplique de Bridesmaids et m'a bien fait rire.
Spécifité des vols vers le Japon, la distribution d'un oshibori froid, du genre de clui qu'on trouve dans les cônes gourmands donnés en Premium Eco.
Vu l'heure de départ pas d'apéritif servi, c'est directement le dîner qui nous est offert, environ 45 min après le décollage.
Je choisis le plat japonais, et en boisson du champagne et de la soupe miso

Dans la boîte, se trouvent un morceau de camembert, du beurre et des morceaux de pommes en sachet.
L'entrée n'est pas mauvaise (bien qu'elle présente très mal), quoiqu'assez lourde puisque presque exclusivement constituée de féculents et de légumineuses.
Le plat princiapl est bon. Le meilleur du repas, c'est la soupe miso qui s'avère excellente, et pourtant je suis habituellement pas fan. J'en redemanderai d'ailleurs
En revanche, le Fondant au caramel n'a de fondant que le nom, c'est plutôt une brique compacte écoeurante et archi-sucrée, du genre à causer le déroutement d'un vol si un pax diabétique a le malheur d'en prendre une cuillère…
Après le repas, service de thé/café et/ou digestif que je déclinerai afin d'essayer de pouvoir dormir (pas évident vu comme on est serré mais bon…)
Il y avait un choix relativement large sur le l'IFE en terme de films, mais aucun de me plaisait vraiment.
J'ai donc regardé différentes séries puis j'ai vaguement somnolé, l'étroitesse du siège et le fait que l'appui-tête ajustable finissait toujours par se désajuster n'aidant pas.
Lorsque je me réveille, il reste 6H de vol mais la cabine reste dans le noir, vu qu'il fait grand jour dehors puisqu'on est déjà le matin en Sibérie.
Le pax assis au couloir étant lui aussi réveillé, j'en profite pour aller dans le galley me dégourdir les jambes.
J'ai remarqué que les passagers japonais ne bougaient pratiquement pas de leurs sièges, notre voison par exemple, ne s'est levé de lui-même qu'une seule fois de tout le vol, les 3 autres fois c'est parce qu'on le lui a demandé.
Franchement se lever 4 fois c'est le minimum pour moi sur un vol de 8H…alors sur un vol de 11H c'est peu!
Au galley, un buffet proposant des sandwich et des sucré-salés ainsi que des boissons est dressé.
Je retourne à mon siège avec un sandwich

Les PNCs passeront 3 ou 4 fois proposer de l'eau aux passagers éveillés, c'est pas assez à mon goût.
Je profite du passage de l'un deux pour lui demander si le Duty Free est toujours disponible, il me répond que oui bien-sûr et continue à descendre l'allée, avant de revenir 15 secondes plus tard en me disant Excusez-moi, je vois bien que vous ne pouvez pas vous déplacer, dites-moi ce que vous souhaitez et je vous l'amènerai à votre siège
30 minutes après, le steward n'étant toujours pas revenu et le pax assis au couloir s'étant reveillé, je décide de retourner au galley, où je tombe sur le steward en train effectivement de finaliser la commande.
A nouveau s'ensuit un échange très poli, mais sans volonté particulière d'engager la conversation.
De retour à mon siège, j'entrouvre le hublot pour trouver un ciel nuageux, je verrai donc pas les paysages sibériens

Crevé mais incapable de dormir dans cette cabine, je finis par trouver un film japonais se passant dans les années 30, The Little House de Yôji Yamada, qui met merveilleusement dans l'ambiance japonaise.
Le temps passe bizarrement, à la fois lentement et rapidement, 1H30 avant l'arrivée, le petit-déjeuner est servi

Nous avons donc un jus d'orange que je n'ai pas goûté n'aimant pas ça, du pain, du beurre et de la confiture, un pain au lait, du fromage blanc et en plat principal une espèce d'omelette avec une saucisse et de la ratatouille; plat que j'ai trouvé assez bon.
J'accompagnerai le tout d'un thé vert japonais (matcha).
Globalement ce petit-déjeuner est très correct en qualité en quantité.
Les PNCs assureront un deuxième service de boissons chaudes.
Tout le monde ayant réouvert son hublot, nous prenons le petit déjeuner avec une vue assez nuageuse

Nous finissons par entrer au Japon, au niveau de la ville de Niigata

Nous slalomerons entre les nuages pendant environ 30 min

Avant enfin d'entamer sérieusement la descente et de découvrir des paysages très verts, ce à quoi je ne m'attendais pas

Nous approchons Tokyo par le nord ce qui nous permet d'avoir une vue sur le Mont Fuji, que j'ai été assez ému de voir en vrai pour la première fois, bien qu'il n'ait malheureusement pas été recouvert de neige au sommet

Les volets sont sortis d'un cran et on démarre l'approche

Début du survol de la mégalopole Tokyoïte

On approche…

Disneyland Tokyo

La partie sud-est de Tokyo avec le Tokyo Skytree, où se trouvera notre hôtel

En courte finale

Et on se pose, volets à fond et aérofreins déployés

Après un très court temps de taxi, on approche du terminal d'où repousse ce 787 Air Canada flambant neuf (teasing…)

Ca a l'air teigneux un 787 vu de face…

On arrivera en porte à 17h50, soit 30 min d'avance.
Le débarquement prendra pas mal de temps vu qu'on est au fond de l'avion.
Sur le chemin vers l'immigration on passe à côté de la partie ANA/Star Alliance du terminal international d'HND (dédicace à Flysim)

Passage rapide de l'immigration, qui a la mauvaise idée de prendre une photo comme aux US, photo où je préfère pas imaginer la gueule que j'ai vu mon état.
Les valises sont déjà sur le tapis quand on y arrive et 5 min plus tard, nous retrouvons Flyingjapans venu nous chercher.
Après 30 min de métro, heureusement climatisé vu la chaleur étouffante qui règne, nous arrivons à notre hôtel.
On a bien fait d'arriver à HND plutôt que NRT!
Un rapide pêle-mêle sur Tokyo qui plaira sûrement à de nombreux FRistes
La vue de notre chambre sur le Tokyo Skytree, de jour

Et de nuit

La pagode du Senso-Ji à Asakusa, le plus important temple bouddhiste de Tokyo

Une fontaine où l'on se rince les mains à l'eau fraîche afin de se purifier avant d'approcher un temple

En plus de la porté symbolique du geste, la sensation est géniale vu la chaleur de l'été nippon
Les plaques dans le parc d'Ueno

Une maison traditionnelle

L'impressionnant siège du gouvernement de la région de Tokyo à Shinjuku

Et enfin l'architecture traditionnelle du Palais Impérial en plein coeur de Tokyo

+++Prochain FR: HND-ITM en 787 sur ANA+++