C'est le troisième et dernier segment du trajet aller de mes vacances estivales. Le nom de Yogyakarta, haut lieu du tourisme culturel de l'est de l’île de Java, provient d'Ayodhya, ville indienne censée être la ville natale de Rama, le héros central du Ramayana.
CDG - NRT : Air France (Boeing 777-300ER) Lever de soleil
NRT – DPS : Garuda Indonesia (Boeing 777-300ER) L'île des dieux
DPS – JOG : Garuda Indonesia (Boeing 737-800)La ville du Ramayana
JOG - SUB : Sriwijaya Air (Boeing 737-800) Un volcan de hauteur nulle
xxx - xxx : Le volcan de soufre
Le terminal domestique de DPS a été installé dans l'ancien terminal international. Les guichets d'enregistrement sont simples, et ne sont pas banalisés : chaque vol est enregistré à un guichet et un seul. On voit ici de gauche à droite les guichets de GA pour les vols vers JOG, SUB, et l'un des vols vers JKT.

L'employée semble un peu surprise de ne pas voir les étiquettes bagages que j'ai ôtées pour les garder en souvenir, mais cela ne pose pas de problème majeur, et les valises dûment étiquetées pour la troisième fois sont posées à côté de ce guichet qui donne de l'autre côté sur le tarmac.

Il n'y a aucun convoyeur compliqué, et aucun tri nécessaire, puisque chaque guichet est dédié à un vol.

Passage de la sécurité, et pas de paiement de taxe d'aéroport, car elle est incluse dans le prix des billets domestiques de Garuda.
La nuit va tomber prochainement, très rapidement puisque DPS est près de l'équateur. Il n'y a plus assez de lumière pour que cet A330 QR au roulage soit net.

Pour un appareil à l'arrêt, ça le fait encore.

La partie airside de DPS domestique n'a rien de luxueuse, et la vue sur les pistes est d'autant plus limitée que l'on ait au niveau du tarmac.

Il y a du monde, mais nous avons trouvé deux sièges côte à côte, près de notre porte d'embarquement.

Et il y a un wifi gratuit, pas très rapide, mais suffisant pour afficher l'écran corporate du moment.

La nuit est tombée dehors.

Une décoration au plafond

L'enregistrement pour le vol GA255 était prévu porte 20, mais ce sera porte 19 (peu importe, elles sont à quelques mètres l'une de l'autre), et l'employé s'est trompé en affichant le numéro de vol. C'est un PAX occidental qui corrige de lui-même le vol GA552 en vol GA255. Mme Marathon, pour sa part, améliore son karma en rattrapant des touristes français qui oubliaient leur appareil photo sur leur siège. Tout cela se passe dans une atmosphère assez bon enfant.


Il n'y a pas de priorités ni de bousculade, et c'est évidemment un embarquement par bus.

… jusqu'à ce 738, où l'on embarque par les deux extrémités selon le numéro de siège.

Ce n'est pas annoncé très clairement : le temps que je prenne les photos indispensables pour ce FR, il est trop tard pour que je rattrape Mme qui a pris le premier escalier venu. Ce n'est pas très grave, car nos sièges ne sont pas très loin des doubles issues de secours centrales.

Pour les passionnés d'immatriculation, PK-GMQ est entré en service le 3/9/2010

… et sa cabine a logiquement un aspect assez neuf.

Tous les 737 du monde étant en 3+3 en éco, il n'y a pas de surprise à avoir pour ce qui est de la largeur du siège entre accoudoirs. On notera que cela fait un bon centimètre de plus que le siège du 77W AF pour un vol long courrier.

Le pitch est lui aussi correct

Le siège comporte un IFE de bonne qualité

… et de bonne taille

La démonstration de sécurité est effectuée à l'IFE (des PNC indiquent cependant les issues de secours, et ont aussi fait le topo standard aux PAX qui y sont assis), en indonésien et anglais, sous-titré en chinois simplifié.

La fiche de sécurité recto-verso

L'avion décolle piste 09 avec environ vingt minutes de retard et va faire un demi-tour, mais il y a bien trop peu d'éclairage public pour vous montrer des vues aériennes nocturnes de Bali.

Une collation est distribuée dans cette boîte de carton

En voici le contenu : ce n'est pas de la grande gastronomie, mais c'est plus nourrissant qu'un sucré-salé. Nous n'aurons mangé depuis CDG que la nourriture servie à bord des vols respectifs : c'était un peu juste, mais nous étions trop fatigués pour aller au restaurant une fois arrivés à l'hôtel.

Télécommande de l'IFE (tactile) dans l'accoudoir

Pour ce qui est de l'audio, il y a deux écrans de menus de musique profane :


… et le Coran - je n'ai pas exploré le menu pour vérifier s'il y avait une langue autre que l'arabe.

Le casque fourni est évidemment très médiocre (le café, lui, est moyen sans plus),

Tellement médiocre, ouvert et bien sûr non suppresseur de bruit que j'ai du mal à entendre la Bartoli, dans un pot-pourri sans grand intérêt.

Les sièges s'inclinent un peu

… et on remarquera que je ne suis pas le seul à choisir l'option burqa avec une couverture (demandée à une PNC au passage).

Le winglet de nuit

Arrivée à JOG avec vingt-cinq minutes de retard. Il y a une heure de décalage horaire entre DPS et JOG, la limite entre les deux fuseaux horaires indonésiens passant dans le détroit de quelques km entre Java et Bali.
Ah bon, c'est mal de passer sous l'aile ?

Le 738 au clair de lune

Un autre 738 GA

Et un 739ER Lion Air, la plus grande low-cost indonésienne.


On chemine à pied le long du terminal.

Et un 739ER de Batik Air, créée récemment par Lion Air pour concurrencer Garuda dans le segment full service.


Environ vingt minutes d'attente pour nos bagages, qui semblent être dans le dernier quart de la livraison au vu du nombre de PAX restant auprès du tapis.

Il n'y a qu'un unique comptoir de change, situé airside, et il affiche un taux très désavantageux de 14 000 IRD pour un euro. Il y a heureusement des ATM landside, ce qui me permet de ne pas gaspiller mon argent liquide que je vais changer le lendemain en ville dans une minuscule ruelle, chez un changeur pas très différent de celui-ci …

… à un taux nettement plus proche du cours interbancaire

On notera que le taux est moins favorable pour les Japonais et que les Chinois se font massacrer, qu'ils aient des HKD ou des CNY.
Nous n'en sommes pas encore là, mais à l'aéroport. Il y a des taxis indépendants, mais aussi un service de taxis à tarifs forfaitaires : on achète la course à un guichet où l'on reçoit un bon avec un numéro d'ordre à remettre au chauffeur.

Il en reste qu'à faire la queue; le tarif est sans surprise.

Il est 21h30, heure locale, quand nous arrivons dans cette chambre, plus de trente heures après avoir quitté notre domicile parisien. Inutile de dire que le sommeil n'a pas été long à trouver !

Si vous n'êtes pas aussi épuisé que moi à ce stade de ce récit, vous devriez être capable de tenir le temps d'un bonus touristique local que je n'ai pas réussi à faire court, tant il y a dire sur Yogyakarta. Sinon, passez directement à la conclusion.
Commençons donc par le gamelan, cet orchestre mêlant instruments traditionnels et chanteurs

Ce qui est déconcertant pour un Occidental, qu'il soit féru de musique classique ou de rock, c'est que disposés en rangées parallèles ou perpendiculaires, beaucoup d'interprètes se tournent le dos.

Le résultat peut donner l'impression d'une mélopée interminable à la structure insaisissable, mais il y a bel et bien des partitions, utilisant une notation chiffrée comme en Chine et à Taïwan.

Le gamelan accompagne les spectacles vivants, très souvent fondés sur le Ramayana, ce conte fondamental de l'indouisme. Comme par exemple le wayang kulit, ou spectacle d'ombres de marionnettes, où le spectacle est se trouve des deux côtés de l'écran :
Côté pile avec le gamelan et le marionnettiste


… et côté face, du côté des ombres

Le mieux est de pouvoir circuler des deux côtés comme nous l'avons fait. Ce spectacle ne deux heures ne couvrait que l'un des douze épisodes du Ramayana, c'est dire la performance de synthèse du ballet de Prambanan, qui parvient à évoquer l'ensemble du mythe en deux heures. Quelques moments clé :
Déguisé en brahmane, Wakhana attire pour l'enlever Sita hors du cercle magique qui la protège

Hanuman parvient à Sita

Par ses pouvoirs magiques, Hanuman incendie le palais de Wakhana

L'armée des singes crée un pont sur la mer

L'ordalie de Sita, qui prouve sa pureté par l'épreuve du feu

Mais que sont deux heures de spectacle par rapport au temple de Prambanan, dont moins de dix pour cent a été relevé de ses ruines ?


Il faut se rendre compte que ces bâtiments gigantesques ne sont que sculptures et bas-reliefs de pierre, inspirés notamment par le Ramayana.


Mais si considérable soit le temple de Prambanan, comment pourrait-on le comparer à celui de Borobudur, qui est tellement immense que je n'ai pas eu l'impression de foules alors que c'est le site le plus visité d'Indonésie ?


et ses cinq kilomètres de bas-reliefs sculptés de haut en bas des six niveaux de ses coursives ?

Ils sont inspirés du Ramayana, mais aussi de la vie de Bouddha, en commençant ici par le rêve prémonitoire d'un éléphant par la reine, annonciateur de la naissance de Siddartha

Bouddha transformant en fleurs les flèches de ses assaillants

La fable du lion et de l'oiseau (Sois heureux que je ne t'aie pas mangé rugit le lion quand l'oiseau qui a extrait l'écharde plantée dans sa gueule réclame une récompense).

Bouddha sous forme d'une tortue sauvant des marins de la noyade

Au niveau supérieur, des stupas ajourés entourent le stupa central

L'une des statues de Bouddha dans les stupas ajourés

Le Bouddha dans le stupa incomplet, au coucher du soleil

Merci Marathon, pour cette superbe suite (mais pas in flight) :))
Ambiance de vacances à l'aéroport, c'est quand même sympa
Vol très court, mais service complet (wouah !) avec siège ife, ça participe vraiment à rendre l'expérience de voyage cohérente, et surtout cette qualité constante aide à encaisser les segments et es heures de voyages précédent !:)
Café moyen...comparé au taiwanais en vol ça donne quoi?:)
Magnifique puy du fou local, le spectacle à l'air grandiose,et que ces actrices sont belles
Mais comme toi je crois que j'aurais été encore plus charmé par ces magnifiques temples, ciselés de main de maître, qui semblent avoir poussé du sol mu par une force inconnue ^^
En effet, la qualité de la prestation de GA aidait beaucoup à arriver, certes fatigué, mais détendu au bout d'un très long périple.
Le café était bien meilleur que le café taïwanais, qui est le niveau zéro de l'échelle. Isolément, je l'aurais noté 6,5/10.
Ce ballet était à la fois très dense et magnifique, mais il aurait pu être monté ailleurs. Les temples, eux, sont uniques.
Merci pour le commentaire !
Le 738 au clair de lune, c'est plus intéressant que Maubeuge :)
Pour un vol domestique prestation de qualité si l'on compare aux vols Europe.
Visite des temples, c'est comment dire impressionnant.
Merci pour ce FR !
Je ne connaissais pas ce titre ;)
Mes photos peinent à restituer fidèlement ces temples. Il faut être sur place pour en appréhender l'ampleur.
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce FR et ce bonus !
c'est toujours aussi étonnant vu de chez nous la prestation proposée par GA sur un vol si court (malgré le changement d'heure). L'IFE n'est pas pour déplaire !
A bientôt.
C'est en voyageant dans un autre continent qu'on se rend compte à quel point il y a mieux qu'en Europe (et aussi qu'on a mieux en Europe qu'aux USA), dans ce domaine.
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce vol qui continue de montrer que GA a mis la barre très haut. On sent que malgré la fatigue accumulée il s'est bien passé et a été apprécié.
Superbe bonus, tant le valet que Borobudur, un des endroit mythique de notre planète.
En effet, excellent petit vol dont je suis sorti en forme bien que fatigué.
Le ballet, Borobudur et bien d'autres lieux ont largement dépassé mes espérances.
Merci pour le commentaire !
Etonnant ce choix de passer par Bali plutôt que par Jakarta d'où, je pense, il doit exister plus de rotations.
Ahhh, Borobudur. Quel endroit magnifique.
Merci marathon
C'était le seul routing accessible à 80 000 miles FB + taxes et surcharges, en haute saison, et pas à n'importe quelles dates. Dans l'aérien, on en a d'autant plus (d'heures de vol et de correspondance) que c'est bon marché ;)
Borobudur est un site exceptionnel, qui méritera une autre visite si l'occasion se présente un jour.
Merci pour le commentaire !
Merci pour ce FR.
IFE, Collation, café et un bon siège, la prestation de GA est largement supérieure à celle des européennes.
On dirait que quelque chose a été collée sur la carlingue au niveau de l'immatriculation de l'avion.
Merci pour le super bonus.
En effet, on dirait que la livrée est appliquée sous forme de panneaux dont l'un se décollerait un peu. Je n'ai pas d'autre photo de cette partie de la carlingue; merci pour le commentaire !
Merci Marathon pour ce FR !
Pour un vol très court, avoir une collation plus que correcte, un IFE et un bon siège est un vrai plus dans l'enchainement des vols. Tout cela rend le vol très agréable !
Comme déjà cité dans d'autres commentaires, c'est la que l'on se rend compte du service médiocre que l'on à en CC/MC en Europe et encore pire au USA...
Ces temples sont magnifiques, j'espère avoir une fois l'occasion de pouvoir aller dans cette région pour voir tout cela.
Non seulement ces temples sont superbes, mais la population est aussi accueillante que souriante et décontractée... à l'image du personnel des compagnies aériennes et des aéroports que nous avons fréquentés, en fait :)
C'est très agréable de voyager dans cet environnement.
Enfin arrivés ! Cette dernière étape se passe en douceur même si la foule et la promiscuité du terminal domestique de DPS doit finir par agacer après un déjà long périple.
GA confirme la qualité du produit en Y.
La séance de mesure est cruelle pour AF.
Comme toujours, le bonus touristique final est passionnant et rappelle que le champ des possibles de la découverte du monde est illimité.
Merci et à bientôt !
Un routing très long en éco passe incomparablement mieux quand il n'y a pas de fausse note à bord. GA, qui dessert des destinations intrinsèquement lointaines pour les Européens, est à recommander pour cela.
Merci pour le commentaire !