Avis du vol entre Beijing et Paris en classe Affaires avec Air France

A l'époque, je ne savais pas ce que c'était qu'un Trip Report (ou plutôt, j'en faisais depuis longtemps, mais de nature professionnelle, donc non aéronautique), et FR n'existait que dans les rêves de ses créateurs. Evidemment, en fouillant mes archives de billetterie, je trouve beaucoup de vols dont je regrette amèrement de ne pas avoir la moindre trace photographique. Pour celui-ci, c'est un peu limite, mais cela devrait le faire.
C'était mon dernier déplacement à Beijing avant de venir m'y installer pour de bon peu après. J'en avais profité pour faire un peu de reconnaissance logistique. Beijing en hiver, c'est parfois un grand ciel bleu (rarement) et un froid très vif. Mais le plus souvent, c'est une chape grise légèrement ocre à cause de la pollution, et il fait tout aussi froid. Votre séjour a beau avoir une vue dégagée par une grande baie vitrée, vous devez allumer la lumière toute la journée, et la vue ne dépasse pas cinq cent mètres (j'ai mesuré!), tellement la pollution est dense. Le genre de météo à vous mettre le moral à zéro.
Je ne pouvais pas me plaindre de ne pas avoir été prévenu, car il a fait ce temps démoralisant quand je suis allé visiter ces barres d'immeubles pour étrangers ou Chinois fortunés, moches,?

? que l'on avait construit en détruisant des petits immeubles pour Chinois, tout aussi moches, mais moins confortables. Les gardiens étaient soigneusement emmitouflés. Comme toujours en Chine, ils ont des uniformes qui font un peu policiers ou militaires, mais ce sont de banals vigiles.

Sur le deuxième périphérique, ces marquages existent toujours, trois ans plus tard, à peine plus effacés : ils identifient les files réservés aux véhicules de l'organisation des Jeux Olympiques, en aout 2008.

Au coin nord-ouest du deuxième périphérique, ces trois immeubles ovoïdes sont ceux de la Gare du Nord. Ils ont été dessinés par un architecte français, ce qui ne les empêche pas d'être moches.

Et le matin de mon départ, il faisait un grand ciel bleu. Cette vue est celle d'un carrefour quelconque de Beijing, où il n'y a pas que la Cité Interdite : les Chinois ont construit beaucoup de gratte-ciels dépourvus d'intérêt.

Quand même, il y a quelques immeubles intéressants, comme celui de CCTV (la télévision chinoise), signé Rem Koolhas. Il n'est malheureusement pas très facile à photographier, et c'est du taxi que je l'ai pris, à gauche. Cette photo est historique, car moins de trois mois plus tard, lors des festivités du Nouvel An chinois, des cadres ont tiré sans la moindre autorisation un feu d'artifice qui a dépassé toutes leurs espérances, car il a complètement incendié le bâtiment situé à l'arrière plan. L'affaire a fait scandale, car il y a eu plusieurs morts parmi les pompiers. Deux ans plus tard, la carcasse noircie était toujours là, et vous le voyez, vu d'un autre taxi.

Arrivée au péage de l'autoroute vers l'aéroport, dont l'esthétique rappelle celle des traditionnelles portes d'accès aux villes et villages chinois ? il y en a partout dans le pays.

Ne trichez pas ! combien de lecteurs vont identifier cet appareil, avec l'aide du drapeau sur la dérive, avant de lire la solution dans le paragraphe suivant ?

Un bon point à tous ceux qui ont reconnu l'un des Iliouchine-62 d'Air Koryo, membre fondateur de la Liste noire de l'Union Européenne. Non, vous n'aurez pas de FR de ma part. Aller en Corée du Nord quand on est basé à Beijing, c'est en fait très facile (en voyage de groupe très encadré), il suffit d'aligner environ 1500 EUR pour une semaine, qui vont directement dans les poches de militaires qui ne me sont pas très sympathiques.

Cet appareil est stationné régulièrement au vieux Terminal 2, dont la section internationale est réservée exclusivement à Skyteam et Air Koryo : la crème des compagnies desservant Beijing.

Voici donc l'accès international, comme toujours en Chine, on prend le soin de préciser qu'il s'agit des vols internationaux, ainsi que vers Hong-Kong, Macao et Taïwan (en fait, il n'y en a pas)

Le salon de Skyteam n'est pas mal, en tout cas un gros cran au-dessus des salons d'AF à CDG poru ce qui est de la restauration, car ici, on est en Chine, pas au hub d'AF (vieux grief au sujet de la restauration à CDG quand on prend le vol AF126 CDG-PEK. Il décolle à 19h, et jusqu'à cette heure là, il n'y a qu'un indigne sucré-salé mis à disposition? je m'éloigne du sujet).

A partir d'ici, mes lecteurs vont avoir une énorme déception : aucune photo intérieure de l'avion, tout juste le réacteur droit. Je vous renvoie faute de mieux à mon FR d'un vol AF125 un an plus tard. Je vous avez prévenu qu'à l'époque, je ne savais pas ce que c'était qu'un Trip Report?

En revanche, j'ai des photos du paysage, peu après le décollage, où l'on aperçoit au fond la retenue de Miyun, qui alimente en eau Beijing.

Ce méandre fait partie de mes préférés, car je l'ai photographié également un an plus tard. Remarquez qu'il y a très peu de neige, car s'il fait très froid en Chine du Nord en hiver, il fait aussi très sec.

Ici, on est probablement pas loin de la frontière entre Mongolie Intérieure et Mongolie.

A deux heures de vol de Beijing, le lac Baïkal, toujours aussi beau

Et quelques un des reliefs qui l'entourent

C'était un vol de jour, mais on est à une semaine du solstice d'hiver, et la route aérienne monte loin au nord, et donc le soleil se couche, pour laisser la place à la lune à l'horizon.

Je n'ai pas de souvenir spécifique des repas, mais c'était du standard AF LC en J : bien, mais pas luxueux, de même que pour le confort. Ne cherchant pas à dormir, le fait que le siège ne soit pas lie-flat n'avait aucune importance, et il y avait suffisamment d'espace pour se déplacer.