Introduction
Cela aurait dû être un aller-retour Paris – Fez, sur deux compagnies aériennes différentes, Royal Air Maroc et Air Arabia :
Enchainement de vols
- 1AT653 - Economique - Paris → Fez – Boeing 737 Max 8
- 23O367 - Economique - Fez → Paris - Airbus A320
… mais les choses ne se sont pas passées ainsi au retour (teaser !).
Cette ligne n'attire pas les foules de Flight Reporters : le seul ORY - FEZ reporté précédemment remonte à 2015 !
Sans besoin d’enregistrer une valise en soute, le seul supplément que j’aurais envisagé était le choix du siège, mais j’ai trouvé que 40 EUR (pour que Mme voyage à mes côtés) était trop cher pour m’accorder un hublot, et j’ai préféré prendre le pari du siège attribué par AT.

On ne gagne pas à tous les coups : la RAM nous a attribué les sièges 28D et 28E.
La RAM recommande d’arriver à STD – 4H au départ de la France ! Sachant que l’OLCI permet d’obtenir son BP à l’avance (ce qui n’est pas le cas au retour), cela donne une mesure du risque de queues à l’enregistrement de bagages en soute !

Arrivée à ORY
Sans bagage en soute, et munis de BP sur smartphones, nous sommes arrivés à ORY 1 heure avant l'embarquement, ce qui s’est révélé très largement suffisant.
Trajet en VTC vers ORY, nettement moins cher et plus rapide que par le métro. Seul inconvénient : l’accès au terminal 4 étant complètement engorgé, je propose au chauffeur de nous déposer au terminal 3.

A nous de faire un itinéraire un peu long, passant d’abord sous les voies desservant les terminaux

… pour arriver à la station de métro

Pas de bagage à enregistrer en soute, pas de besoin impérieux de récupérer un BP sur papier : nous nous dirigeons vers le PIF où le temps d’attente est très modéré.

Sortie de l’espace Schengen oblige, passage de la PAF, et une demi-heure après le passage par la station de métro, nous sommes airside

ORY airside
Mais avant, il faut traverser une zone duty-free, aussi dépourvue d’intérêt que dans tout aéroport.

Le spotting ne sera pas très fourni : F-HLUX, un A330-900 Corsair

F-HPUJ, un A330-300 Air Caraïbes

Et à proximité de notre porte d’embarquement, un A350-1000 French Bee

… et F-HUYF, un 737-800 Transavia

Pour les jeunes, il y a cet espace jeux

Et pour les boomers qui se souviennent de leurs premières parties de Space Invaders sur console (il y a déjà plus de 40 ans !), il y a cette version de café.

L’espace est dégagé

Il y a largement assez de sièges, avec des prises secteurs qui sont alimentées, si j’en crois ce témoin lumineux

A Paris, on vit d’amour et d’eau fraîche…

… cependant ce nourrisson vit certes de l’amour, mais surtout aussi du lait de sa mère

… et je lui souhaite de ne jamais fréquenter ce lieu

Arrivée en porte de CN-RHH, le 737 MAX 8 qui va assurer notre vol. Ce sera une première pour moi dans ce type d’appareil.

En porte, ce n’est pas l’effervescence

Embarquement
Annonce du pré-embarquement de la moitié arrière de l’appareil…

… qui comme cela ne pouvait pas se deviner depuis le terminal, est en faux contact : la RAM fait l'économie de la mise en place de la passerelle.

Le pré-embarquement, cela veut dire faire patienter les PAX dehors pendant 20 minutes dans le froid de début novembre, surveillé par un personnel photophobe …

… pendant que le personnel de nettoyage monte à bord, fait son travail et quitte l’appareil.

La cabine d'un 737 MAX 8 Royal Air Maroc
L’accueil à bord par les PNC de la RAM est autrement plus agréable et souriant

Le pitch (mesuré du bord de l’assise au dos du siège précédent) est un excellent 28 cm, certes bien aidé par la forme du siège dépourvue de toute aumônière en partie basse

S’ajoute à cela le fait que les dossiers des sièges peuvent s’incliner de 8°

La largeur du siège entre accoudoirs est supérieure à la moyenne en 737, laquelle est inférieure de 2 cm à celle des A32x

La carte de sécurité, recto - verso

Le winglet bidife, dépourvu de décoration

Une PNC m’a autorisé avec bienveillance à changer de siège après la fin de l’embarquement : j’ai longtemps lorgné sur ce triplet vide à gauche… jusqu’à ce qu’arrivent leurs occupantes. L’avion était en fait presque complet.

La fente située le long des PSU souffle un air assez glacial pendant l’embarquement et le début du vol : mon bonnet m’a été bien utile.

En vol
Décollage à 13h14

Vue de la cabine. Ce qu’une photo ne peut pas restituer, c’est que les rangs derrière nous sont occupés par un groupe de touristes féminines plutôt bruyantes.

La RAM nourrit ses PAX, même ceux qui ont acquitté le tarif plancher sur ce vol. Voici le repas après ouverture du couvercle de la boite

… et après déballage

Ce sera un Coca Cola pour moi, et un verre d’eau pour Madame

Un petit café est servi après.
Bilan de la prestation : c’était excellent, et cela nourrissait bien !

La boîte en plastique permet de remettre à l’honneur le marathonage, une distraction aéronautique rendue rare par l’incitation au tri sélectif, consistant à faire tenir tous les emballages du plateau repas en un seul contenant d’origine.

Les voici empilées (il aurait été possible de caser le gobelet de Madame), mais il manque la dernière étape : libérer la tablette en glissant ce plateau ainsi compacté dans l’aumônière… qui n’existe pas.

Premier aperçu du Maroc, depuis mon siège milieu

Sauf erreur de ma part, c’est Tala Youssef, à l’extrémité droite sur la côte

Paysage montagneux

Des écrans se déploient pour des annonces de sécurité avant l’atterrissage, et se rabattent ensuite.

Le lac du barrage Idriss Ier (à droite), sur l’oued Inawen

Zoom sur le barrage

Plantations d’oliviers espacés à la mesure de la ressource en eau

Fin de la descente, avant laquelle le CdB a annoncé, en autres informations plus standard, que « la vitesse à l'atterrissage sera de 260 km/h". Je n’ai pas de souvenir d’un vol antérieur où cette information ait été fournie (mais je la connaissais par ailleurs).
Soit dit en passant, j’ai trouvé le niveau sonore des annonces trop fort et la sonorité métallique plutôt désagréable.

Atterrissage à 15h37

Arrivée à FEZ
Peut-être le pavillon d’honneur ?

Nous sommes bien arrivés à Fès (ou Fez, les deux transcriptions coexistent)

Fuselage shot
CN-RHH aura eu un début de carrière difficile : livré en juin 2017 à Norwegian Air, il a été cloué au sol l'année suivante du fait de l'interdiction de vol des 737 Max et a changé de propriétaire 8 fois en 8 ans, entre (pour faire simple) Norwegian Air, SmartLynx Malta et AnadoluJet, avant d'arriver dans la flotte de la RAM en juin 2025.

Le bord crénelé du capot du réacteur

Vue générale de l’appareil – il n’y a aucune restriction au sujet des photos sur le tarmac

L’élégante décoration du terminal

FEZ reçoit plus d’un million de visiteurs par an, mais l’avion qui a assuré notre vol est seul sur le tarmac

Au plus près du nom de l’aéroport

Arrivée dans le terminal, airside

Et landside, après une attente à la PAF aussi longue que la queue pour chaque guichet était courte.

La façade landside du terminal, dans le même style que le côté tarmac


Les loueurs de voiture sont juste en face du terminal

Nous n’en gardons pas un souvenir élogieux : la roue avant-gauche s’est révélée à l’usage avoir une fuite d’air. Le lendemain matin, il ne restait plus que 0,7 bar ! Cette réparation de fortune avec un mouchoir tassé à l’aide d’une clé d’appartement a permis de largement réduire le débit de la fuite et de faire quand même les quelques 250 km prévus, en roulant à des vitesses prudentes et en regonflant à une station-service au début de chaque trajet.

Remarquez, cela aurait pu être pire : voyez ce pneu d’une autre voiture de location, vue au parking en face de ce même loueur à la restitution de la nôtre !

Et si vous allez en ville ? Les tarifs forfaitaires des taxis sont affichés sur un panneau à l'extérieur de terminal (120 MAD pour Fez), mais une fois arrivés, c'est 150 MAD que nous avons déboursé, car ce panneau est périmé. Cela reste abordable, mais c'est agaçant.
Bonus : Meknès, Moulay Idriss, Volubilis
Pourquoi louer une voiture au départ de FEZ ? Une partie de la réponse se trouve dans ce bonus
















Merci pour ce report.
Lors de mon voyage vers CMN avec la RAM, l’appareil était au contact mais pas d’alimentation extérieur ni d’APU. Il faisait bien chaud à bord. Vraisemblablement, la RAM fait à l’économie à ORY.
Elle est plutôt pas mal cette cabine du Max.
Cette prestation est toujours la bienvenue et est un net plus vis-à-vis des pingres compagnies européennes.
Très joli bonus touristique, avec des coins que je ne connaissais pas du tout.
Bons vols
Le faux contact est une fausse note dans un produit très honorable de la RAM. Attention quand même en cas d'incident : il y a quelques années, il a fallu un an de persévérance à un de mes proches pour obtenir son dû au titre du règlement 261-2004 !
Dommage quand même de ne pas avoir de prises USB dans un appareil qui a moins de 10 ans.
Il y avait assez peu de touristes étrangers dans ces sites relativement peu connus, et l'affluence était modérée à Fez à cette saison.
Merci pour le commentaire, et bons vols !
Merci beaucoup pour ce FR!
Merci également pour le très joli bonus décrivant
cette ville magique et ses alentours
Cet avion est passé par beaucoup de compagnies en si peu de temps! (C'est amusant un tel destin, de début de carrière de ce 737!)
Je comprends mieux pourquoi la cabine de cet avion n'est pas exactement celle des autres 737 max de la RAM déjà reportés (par ex., reporté par FR : https://flight-report.com/fr/report/56819/royal-air-maroc-at532-abidjan-abj-casablanca-cmn/ ) (serait-ce celle de Norwegian ? )
Encore merci pour le FR, bons vols!