Bonjour à tous
La suite de mon voyage vers la Colombie, avec pour rappel le routing :
Enchainement de vols
- 1ORY-MAD
- 2
- 3CDG-BOG
- 4BOG-MDE
Je vous avais laissés à la porte de mon A321 qui m'avait conduit sans encombre mais sans grand confort à CDG. C'est très inhabituel pour moi d'y faire une correspondance.
Même pour quelqu'un qui voyage peu ou qui ne connaît pas CDG, c'est un jeu d'enfant je pense. Tout est clairement indiqué, et un agent vérifiait même le bon aiguillage des passagers entre les portes K ou les portes L/M. Par ici,

Puis on passe le pont "stérile" au-dessus du hall arrivées du 2F

Puis c'est le passage de la frontière. Pas besoin d'être en SkyPriority manifestement !

Un endroit pour envie pressante de jouer aux cartes ou faire une réunion pendant la correspondance ?

J'y suis presque…

Et me voilà au salon. Je n'ai pas chronométré, mais il m'aura fallu 10 minutes maximum porte à porte je pense. Je ne comprendrai jamais les "CDG haters" mais passons.

Ce n'est pas ma première fois depuis l'agrandissement du salon que je trouve réussi. Tout va vraiment comme sur des roulettes décidément, car j'arrive peu après l'ouverture des créneaux Clarins de l'après-midi ! J'aurai même l'occasion de faire une courte sieste avant, et ce sera une jeune femme que je "connais" à force qui me fera le soin.


Je prends ensuite un petit en-cas arrosé de champagne (il est impératif de s'hydrater en avion, on ne le dira jamais assez). L'offre solide, qui était pour moi devenue médiocre aux salons non Schengen, s'est enfin un peu améliorée. Mes voisins de table seront dans la même cabine que moi.


L'heure d'embarquer arrive vite, et je me retrouve dans une sorte de pré embarquement. Ce sera aujourd'hui le F-HTYD, âgé d'un peu moins de 6 ans baptisé "Nice" qui va nous conduire à Bogota. J'avais hâte de pouvoir tourner pour une fois à gauche dans la passerelle réservée aux passagers business (je suis un vrai gamin, je sais), mais nous embarquons par une seule passerelle en porte 1L.



Je découvre mon espace de vie pour les 11 heures à venir. Mis à part l'appuie tête que je trouverai inconfortable, je suis bien installé. Les 350 vers Bogota sont sauf erreur les plus anciens de la flotte, configurés ex Joon. Mon siège montre quelques signes d'usure, mais rien de scandaleux pour l'âge de l'avion j'imagine. Le Wi-Fi est fonctionnel, mais cet avion n'est pas encore équipé de Starlink. J'espère juste que cela ne permettra pas à certains clients de passer des appels vidéo à tue-tête, comme nous devons en subir tant dans les salons.



Le verre d'accueil est proposé. Notez à côté le point de stationnement neutralisé pour permettre des sorties au moteur normalement interdites H24 à cet endroit pour des problèmes de souffle. Il y a en effet des travaux de longue durée sur un taxiway non loin qui compliquent la gestion du trafic, déjà suffisamment complexe en temps normal.
Santé à tout le monde, et savourons le bonheur qu'est le nôtre de voyager, surtout dans un tel confort!

Alors que l’approvisionnement en air conditionné est déconnecté, une valise semble être sans propriétaire, et divers passagers sont conduits à l'extérieur pour identification je suppose.
Je sacrifie ma main pour vous présenter l'oshibori brûlant offert pendant ce temps.



Le menu en trois langues est distribué. J'avais choisi au préalable le veau. J'enverrai la carte des vins à un ami très pointu en jus de raisin qui me recommandera le blanc bordelais, domaine qu'il a prévu de visiter dans quelques semaines.








La trousse, prise en photo à mon arrivée car j'avais oublié de le faire. Il y avait un choix de coloris pour les dames je crois.

Nous sommes enfin prêts à repousser avec une quarantaine de minutes de retard. L'excuse du jour est un souci informatique pour envoyer les papiers finaux aux pilotes. Pas très originale, puisque la même excuse avait été servie quelques jours auparavant à ma famille sur le même vol… Nous mettons en route, puis c'est un court roulage vers le point d'attente de la 26R.
Pendant l'alignement, je repère un trafic en finale pour la piste 27 du Bourget. Les contrôleurs aériens de CDG sont les seuls d'Europe à mettre en oeuvre une triple approche parallèle dans un tel mouchoir de poche. L'axe de la 27 est même plus proche de celui de la 26L que ne l'est l'axe de la 27R ! Le silence à la mise en puissance est impressionnant à l'avant, même si mon record en la matière reste l'A380. Je m'amuse à suivre la finale jusqu'à son toucher en 27.

Où est Charlie ? Indice : en-dessous du nuage bas le plus à gauche, entre deux rectangles blancs

Courte finale 27. A quand un FR pour ce genre de vol ? Je peux me dévouer si besoin, me contacter en privé SVP !
La couche nuageuse devient rapidement uniforme, mais de toutes manières l'heure de l'apéro approche. La mise en bouche est très bonne, je note dans un coin de ma tête le velouté de brocoli pour le faire à la maison un de ces jours. Et comme toujours, je n'oublie pas de m'hydrater.

A peu près à ce moment, une ouverture dans la couche me permet d'apercevoir la ville de Saint-Lô en Normandie.

Je n'ai jamais trop compris l'intérêt du butternut par rapport à d'autres courges, mais l'entrée s'avère exquise. Le Bordeaux blanc est un régal et s'accorde harmonieusement. J'en garderai pour le fromage. Comme vous pouvez le voir, les reflets sont et resteront très présents sur l'écran.

Pardon, j'ai commencé le veau avant de pouvoir vous le présenter dignement. Là encore c'est excellent, les notes animales du cumin font presque passer le veau pour de l'agneau. Dommage par contre, il n'y aura pas de saucière pourtant présente sur la photo lors du choix du plat, et ainsi pas de rab de sauce. Les Côtes du Rhône du domaine DR assez connu s'accordent très bien. Le steward qui s'occupe de ma rangée me demandera un petit retour sur ce vin qu'il ne connaît pas.

Le fromage, qui s'est bien amélioré depuis les anciennes prestations business.

C'est Yann Couvreur qui a succédé à Nina Métayer pour le dessert. Je connais un peu son travail pour avoir déjà acheté dans ses boutiques parisiennes, et c'est un régal. La portion est archi généreuse en plus. J'accompagne ce délice par un Maury du Mas Amiel, un compagnon évident pour un dessert chocolaté.

Les agapes se terminent, et je suis plus que repu. Avant de me rendre à la salle de muscu pour brûler ces calories, je profite de mon espace. Je recommande ce siège ou le 6 par exemple, car ils ont deux hublots. Dehors il fait beau pour le début de la traversée.


Comme il n'y a pas de salle de muscu sur le 350, je vais faire un tour dans la cabine. Je retrouverai dans le galley à fond de cale mon steward, et nous nous amusons de nous retrouver à cet endroit. Nous échangeons un peu, je discuterai aussi avec un papa franco colombien et son bébé, puis je passe les rideaux du bonheur et demande un espresso. La machine était un peu capricieuse m'a dit la PNC mais le voici.

Je n'ai évidemment pas faim, mais les bars de la business sont chiches. Il y avait bien plus de choses en eco, avec aussi la boîte "my gourmandises" que j'aime bien quand je voyage derrière. Une PNC était passée auparavant avec des gourmandises cela dit.

Un petit exploit pour moi et mon sommeil compliqué, j'arriverai à faire une heure de sieste.
Dehors le soleil commence à décliner sur nos beaux Rolls-Royce Trent qui sont au travail sans relâche. Je connais bien ce vol, et ce sera la première fois que nous passerons les Antilles dans la nuit noire. C'est toujours l'un de mes moments préférés de ce vol. Il sera hélas trop compliqué de prendre des photos.

Alors que le Venezuela est totalement dégagé, laissant voir au loin Caracas, son aéroport Simon Bolivar sur la côte et plus tard Valencia entre autres, le dîner est servi. J'ai toujours un petit pincement en pensant à la vie devenue si dure pour la majorité des gens au sol tandis que je les survole dans un si grand confort. Puissent-ils retrouver dans un proche avenir un peu de sérénité après tant d'années de souffrances.
J'ai choisi l'excellent parmentier de canard. Une belle prestation pour terminer le vol, bien meilleure que le sac "bon appétit" servi dans les deux cabines derrière et qui ne devrait pas l'être en Premium à mon humble avis.

Le contrôle aérien nous a attribué la 14L, ce qui signifie un roulage court vers le parking :) L'approche par le sud du terrain est très inhabituelle depuis Paris, mais le guidage est court, et nous nous poserons bientôt sous la pluie, ce qui est une météo assez standard dans cette région. Notre steward prendra congé de chaque passager en échangeant quelques mots, toujours avec le sourire qui ne l'aura pas quitté de tout le vol.

Mon choix stratégique d'un siège au milieu de la cabine sera payant car nous débarquerons par la porte 2L. Je me dépêcherai de passer l'immigration (avec comme toujours en Colombie un garde-frontière très aimable) afin d'essayer d'avancer mon vol vers Medellin sans succès. Ce court vol sera assuré par un bel A320 neo à la cabine peu confortable, avec aucun service et des PNC invisibles comme d'habitude avec Avianca.








Merci pour ce FR et bienvenue à bord des contributeurs FR !
Prestation convaincante sur ce vol de 10h+, que ce soit pour la première ou la seconde prestation, même si c'est du vu et revu sur le site avec Air France.
Ravi de voir que les sièges de cette cabine sont confortables malgré leur relative ancienneté, je vais bientôt pouvoir les tester sur un vol encore plus long, en espérant qu'il soit aussi bien que celui-ci.
Superbe bonus, qui me rappelle mon voyage il y a un an dans ce superbe pays, j'avais adoré la région de Medellin !