Avis du vol entre Madrid et Paris en classe Affaires avec Air France

Préambule

Bonjour à tous

Après de nombreuses lectures de comptes-rendus de voyage, je me lance enfin. Voyageant presque toujours en famille, je n'ai hélas pas l'occasion de prendre suffisamment de photos et de notes, mais cette fois je profite d'être seul pour le faire.

Pour rejoindre ma petite famille arrivée chez mes beaux-parents quelques jours auparavant en Colombie, je repère un tarif très intéressant au départ de Madrid avec aller en business. Il me faudra pour cela vérifier qu'il y a des PAR-MAD à tarif correct pour me rendre à Madrid la veille, et ce sera Transavia qui sera retenue. Un vol non reporté mais qui fut très agréable et à l'heure. Dommage comme toujours qu'il n'y ait aucune reconnaissance du statut Flying Blue vu combien le réseau AF est peu fourni en moyen-courrier. Je terminerai par un BOG-MDE opéré par Avianca (Wingo était bien moins chère, mais impossible de payer) où ma famille me rejoindra en voiture depuis Pereira afin de faire un peu de tourisme dans cette région que je ne connais pas.

Cela donne donc le voyage aller suivant, environ 40 heures de voyage et 3 dossiers de réservation différents. Beaucoup d'avion, une soirée agréable avec des proches à Madrid et bien sûr beaucoup d'XP et de miles à la clef : j'adore ! Certains de mes amis m'ont évidemment trouvé un peu fou, mais je sais bien que l'immense majorité de la communauté de serial reporters valide ce choix :)

Le vol

Mon voyage vers la Colombie proprement dit commence tôt en bus de remplacement car la ligne 6 est actuellement en travaux. Je prendrai ensuite le bus 200 (merci Nicobcn pour ce plan!) et arriverai en moins d'une heure porte à porte au T2 d'où opère AF.

Je passerai rapidement imprimer mes cartes d'embarquement au comptoir où il y avait une assez forte queue pour l'enregistrement standard. Il faut dire qu'AF-KLM utilise en général dans ses escales le même personnel pour les vols vers CDG et AMS, ce qui représente évidemment un nombre de passagers bien trop important pour le nombre de comptoirs disponibles.
Moi qui ne vole presque jamais en business, je suis comme un gamin en voyant cela marqué sur la carte ! En vérité, je me réjouis depuis des semaines à l'idée d'être en classe avant.

Je file au salon Puerta del Sol vu que AF est en général garé à la fin du T2 ou au T3. Le terminal est calme à cette heure et la sûreté est passée comme toujours en un éclair au PIF "VIP". A mon arrivée, je file directement à la douche ! J'étais tenté de partir ensuite prendre le petit déjeuner en peignoir, mais je ne sais pas pourquoi, je pense que c'eût été mal vu :)

Pardon pour le peu de photos au terminal mais j'ai dû faire un peu vite. Mon destrier, un vénérable A321 de 22 ans d'âge baptisé "Nancy" arrive de CDG avec un peu moins de 10 minutes de retard. Sa vieille livrée était un indice de ce qui m'attendait à bord…

En effet, il s'agit d'une cabine "métropole" avec sièges "planche à repasser" non inclinables. Le mien est dans un état peu réjouissant, très loin du "confort et des prestations exclusives de la business class" promis sur le site AF.

Nous serons prêts environ 10 minutes après l'heure théorique (ce qui est pour AF une performance) mais repousserons finalement avec un retard de 25 minutes. Le pas est au moins bon pour mes 1m75.

Le service débute alors que nous passons le travers droit de St-Sébastien à notre niveau de croisière qui sera aujourd'hui le FL340, soit 34 000 pieds par rapport au calage altimétrique standard de 1013 hPa. 

Champagne bien sûr, vive l'aviation hélas si peu soutenue en France, vivent les voyages et merci à tous les "flight reporters" pour leur travail tant utile pour mieux voyager ou voyager tout court virtuellement !

Le plat froid ne paye pas forcément de mine mais il sera savoureux et copieux (oups, j'avais déjà goûté à une crevette avant de prendre la photo). Notez le placement stratégique du moelleux au chocolat que j'essaye de réchauffer au soleil.

Je n'ai pas de voisin au couloir, donc je m'étale un peu sur la mini tablette à côté. Sur les 24 sièges de la cabine J ce matin-là, j'en compterai 9 libres.

Et soudain c'est le drame. Un virage fait que je n'ai plus de soleil sur la tablette. Je sonne immédiatement afin de signaler le souci à la PNC je me bats pour trouver un rayon de soleil. Ce moelleux sera-t-il moins froid quand je le dégusterai ? 

Vous ne pouvez plus attendre de le savoir, donc voici le verdict : 

Victoire ! Il est même bien plus fondant que prévu, c'est un mi-cuit :)
Le service se termine alors que nous en sommes là et que le centre de contrôle en-route de Bordeaux nous descend à un niveau de vol plus bas qui permettra ensuite de débuter la descente vers CDG. J'essayerai de faire une courte sieste, sans succès hélas l'inconfort du siège n'aidant pas.

Malgré ces beaux bourgeons, l'approche sera stable, et un cumulus servira de support à cette jolie gloire

Nous nous posons en 26L, et après avoir traversé la 26R sans délai j'aperçois ce beau 787 garé au large. Aïe, cela sent le souci sérieux car à cette heure il est normalement déjà en route pour son périple vers Perth. Le vol sera annulé et partira le lendemain.

Après un roulage rapide, nous nous garons à côté de ce 320 sous le regard bienveillant de la Vigie sud de CDG, désormais vide pour près de deux ans afin d'y réaliser d'importants travaux.

La porte sera vite ouverte, et je me dirige vers le 2E pour ma correspondance.