LE VOL RETOUR DU https://flight-report.com/fr/report/74567/air-transat-ts-297-mulhouse-bale-eap-montreal-yul/
Merci à celles et ceux qui ont commenté mon super vol aller.
Pour le retour… eh bien, ce ne sera pas exactement l’inverse — ce serait trop simple !
Depuis quelques jours, je reçois des messages d’amis alarmés :
"Ouhlala, y’a plus de vols qui partent du Canada à cause des grèves !"
Pas de panique, tout va (presque) bien :
C’est Air Canada et ses filiales qui en sont à leur quatrième jour de grève pile au moment de notre vol.
Arrivé à l'aéroport
Arrivée (beaucoup) trop tôt à l’aéroport.
On est de ces gens qui préfèrent attendre trois heures à la porte d’embarquement plutôt que de louper l'avion à cause d'un embouteillage.
Direction le retour de la voiture chez Alamo. On rend notre belle Ford et là, miracle : moins d’une minute pour la restitution, et cinq minutes plus tard, un mail qui dit que tout est bon.
Franchement, c’est la restitution la plus rapide de l’histoire de la location automobile. j'étais tellement surpris que j'ai balancé :
— « C’est tout ? »
— « Bah oui, elle est entière, propre, et vous n'avez pas volé les essuie-glaces. »
Je loue pas mal de voitures, mais là, on frôle le record olympique. Si j’avais su, j’aurais chronométré et envoyé le temps à Guinness.

L'enregistrement
L’aéroport semble vide… trop vide.
On traverse les couloirs façon The Walking Dead, valises en main, enfants au ralenti, ambiance fin du monde (mais climatisée).
Et puis, soudain… l’espace Air Transat.
Là, c’est une autre histoire : files d’attente, gens assis par terre façon camping sauvage. Ceux qui sont prêt à tout pour partir à cause de la grève d'Air Canada
De plus on comprend vite : on est trop tôt pour pouvoir s'enregistrer.
Damned.
Résultat : femmes, enfants et moi-même condamnés à poireauter trente minutes avant l’ouverture de l’enregistrement.
Et pas sur un comptoir classique, non non… ça se fera sur une borne baptisée que j'ai baptisé GAME PLAY
Bref, on patiente vaillamment, en jouant à un jeu : "Devine qui a dormi à l’aéroport cette nuit."


On ne peut pas se perdre. Pas besoin d'emmener une boussole.


LE PIF-PAF-POUF
Très vite, je comprends que je suis dans un aéroport du futur, tout est automatisé.
Prenez-en de la graine, Berlin et Hambourg — surtout toi, Berlin.
Toi et ton aéroport flambant neuf qui a mis dix ans à ouvrir et qui, malgré tout, donne encore l’impression d’avoir été bâti sur un ancien chantier de fouilles archéologiques.
Ici, au Canada, ça roule : pas de file interminable, pas de douaniers bougons .
Le PIF, alias le Poste d’Inspection Filtrage (oui, c’est son petit nom officiel), est passé en deux minutes chrono, sans coupe-file, sans stress, presque trop facilement…
Sauf que…
Un de mes fils avait eu la brillante idée de laisser son déo dans son sac.
Le genre de petit spray innocent qui devient une menace nationale dès qu’il franchit les 100 ml.
Résultat : fouille du sac, petit moment de suspense, puis confiscation de l’objet du crime ;le tout avec le sourire du personnel, qui a manifestement l’habitude de confisquer des déos à des ados.
Tant pis pour lui. Et surtout… tant pis pour les passagers autour.
Car maintenant, ils vont devoir survivre à l’odeur d’un ado non-déodorisé pendant plus de sept heures de vol.
Courage à eux. Que le flux d’air soit avec vous.

Avant de passer la PAF, petit moment de spoting (oui oui, en québécois, on dit prendre des photos d’avions en mode passionné)
On se poste près des grandes baies vitrées, et là… c’est le festival du zinc :
Air Canada, , WestJet, un peu d'autre qui traîne par là .
Pendant que moi je joue au paparazzi de Boeing. ma famille va à ses occupation. On se retrouve à l'entré du PAF






Je retrouve ma tribu à l’entrée de la PAF.
Et là, surprise : c’est aussi simple que de passer un tourniquet de la RATP avec un passe Navigo.
Un petit scan des passeports, un sourire de l’agent (rare mais précieux), et hop, on est de l’autre côté, prêts pour l’embarquement.
Pas de file interminable, pas de regards suspicieux, pas de questions.
Bref, c’est presque trop fluide. On aurait presque envie de faire demi-tour pour revivre l’expérience, mais bon… faut pas pousser.

Je ne suis pas naïf : je sais que cette fluidité, elle est surtout liée à la grève d’Air Canada.
Il suffit de jeter un œil aux vols du jour pour comprendre ; plus de rouge que de vert, un vrai feu tricolore du chaos aérien.
Bref, c’est fluide… parce qu’il y a moins de monde.

DE L'AUTE COTE DES BAIE VITRES.









AIr Algerie au couleur étrange si quelqu'un à des infos ? qui arrive et qui partira avec plus de trois heures de retard.

Dans l'aéroport.
Plusieurs parc pour enfants


un parc pour toutou

des jeux pour plus grand et qui n'aboie pas

Côté boutiques, rien de révolutionnaire : du très classique.
Les grands standards du terminal international ,souvenirs, parfums, chocolat, et peluches de castor qui te regardent comme s’ils allaient monter avec toi en cabine.
Mais bon, mission accomplie :
stock de sirop d’érable refait à 100 %, prêt à affronter les rigueurs de l’hiver européen (ou à impressionner la belle-famille).
On a même hésité à acheter des chaussettes “I ❤️ Canada”, mais on a préféré rester dignes. Enfin… à peu près.

On attend sagement l’embarquement, affalés sur des sièges avec prises électriques ET Wi-Fi qui fonctionne.
Oui, qui fonctionne. Pas un truc fantôme qui te connecte pendant 12 secondes.
Les enfants et parents rechargent leurs téléphones… et leur patience.
Chacun dans sa bulle numérique, la paix avant le décollage.

BON enfin LE VOL

Notre zing du jour façon puzzle.




enfin c'est partie….
Instant presque porte

Fuselage

Contrairement au vol aller, cette fois, l’équipage est 100 % masculin pour la partie eco … et tire sévèrement la gueule. La dame à la porte était très chaleureuse mais elle devait certainement être pour les pax en première.
Ca les autres , J’ai franchement l’impression qu’ils ont perdu à un tirage au sort quelque part dans une salle de repos d’Air Transat.
Un chapeau avec des destinations de rêve :
Punta Cana, Cancún, Paris, Rome, Lisbonne… et puis — bam — Mulhouse.
Et devinez sur quoi ils sont tombés ?
l'IFE avec des nouveautées en quinze jour. NE PAS OUBLIER SES ECOUTEUR autrement c'est 19 dollards Canadien.










Côté jambes, franchement, c’est passable.
Je m’attendais à devoir voyager en mode origami, mais finalement, ça passe. Le siège s’incline un peu, assez pour prétendre qu’on peut dormir
Et surtout… j’ai eu le hublot.
Oui, le hublot, ce Graal du voyageur long-courrier. (m^me si cela va être vol de nuit)
Un petit coup de chance, une touche de stratégie (ou peut-être un miracle logistique), et boum : j’ai gagné.
Ma femme , elle , joue des coudes en mode “survivant de la zone 34” avec un de mes fils (qui lui dormira presque pendant tout le vol), mais moi, je regarde les nuages comme un roi sur son trône légèrement penché.

SPOTING DE ROULAGE

À côté, sur le tarmac, un avion d’Air Algérie fait de la figuration statique.
Il est là, moteur éteint, portes closes, passagers introuvables, personnel invisible…
Pas prêt de partir, le pauvre. On dirait qu’il attend un signe divin, ou une pièce manquante qu’un stagiaire est parti chercher à dos de chameau.
Pendant ce temps, nous, rangée 34 et hublot gagnant, on s’apprête à quitter le continent.
Bon courage à ceux qui ont misé sur Air Algérie. Peut-être qu’ils arriveront à destination… avant la fin du mois.




Pendant ce temps, Air Canada bétonne le tarmac. Littéralement.
La grève continue, et ils bloquent plus d’avions qu’un orage au-dessus de Roissy.
C’est plus efficace qu’en France, et pourtant… c’est pas faute d’avoir un haut niveau national en la matière.
Dédicace à Dédé de la CGT, qui serait sûrement ému de voir ses cousins canadiens lui rendre hommage avec autant de ferveur syndicale.
Résultat : la moitié 98 % des vols cloués au sol M ais bon, nous on décolle. Et avec un hublot, en plus.
Victoire sociale personnelle.


un rare b737-200Q

d'autres (c'est presque finit)





puis le décolage




BELLE VU SUR MONTREAL












La prise fonctionne bien- l'avion est propre.





Nous survolons la Gaspésie, majestueuse, sauvage… mais difficile à apprécier pleinement quand, soudain, une odeur de nourriture envahit la cabine.
Le genre d’odeur qui réveille les instincts primaires, qui fait tourner toutes les têtes, et qui déclenche une vague collective de salivation incontrôlée.
Mais non, faux espoir :
Ce n’est pas encore l’heure.
Il faudra attendre deux heures après le décollage pour qu’on daigne nous servir.
Moi qui voulais dormir tôt, histoire d’oublier que j’étais en fond de cale, c’est loupé.
L’estomac gronde et l’odeur flotte, provocante, comme une promesse jamais tenue.
ENFIN notre tour !
Le chariot arrive, les plateaux s’approchent, les estomacs applaudissent (intérieurement).
Le stewart nous lance avec lassitude :
« Alors, vous préférez pâtes ou poulet ? »
Et là, sans même attendre notre réponse :
« Ah… non. En fait, il ne reste que le menu végétarien. »
Classique.
Donc pas de poulet.
Pas de pâtes.
Juste de la purée qui se battent en duel avec des légumes dépressifs.
La rangée 34, c’est pas la classe éco… c’est la classe "reste du chariot".

La salade, c’est bien, mais en format mini — parfait pour les amateurs de dégustation façon goûter d’enfant.
Le pain ? On dirait du caoutchouc. Sérieusement, tu pourrais presque l’utiliser comme balle anti-stress.
Heureusement, j’avais de très bons cookies dans mon sac, mes petits héros sucrés du vol.
Parce qu’avec ça, au moins, j’ai sauvé mon déjeuner.

La cabine

Après avoir regardé le film Mickey 17 (euh, rien à voir avec Disney, rassurez-vous), qui a duré 2h20, je m’endormirai enfin pendant deux bonnes heures.
Puis vient le petit déjeuner : un gâteau à la banane.
Pas mauvais du tout, à ma grande surprise. Moelleux, sucré juste ce qu’il faut… Et, miracle : il y a du rab !
Oui, du rab.
Le seul moment du vol où la classe éco a eu droit à un luxe inattendu.
J’ai failli demander un doggy bag, mais bon, faut pas abuser.

ON est ici on arrive à la fin.

On entame l’atterrissage.
On le sent, on le sait : la fin est proche.
L’avion ralentit, ça tremble un peu, les sièges se redressent à contrecœur…
Et là, comme un signal universel, un enfant se met à pleurer.
Preuve irréfutable :
On descend.
Son petit corps a senti la pression dans les oreilles avant nous tous. Merci, petit copilote anonyme, pour cette confirmation sonore.














Pendant l’instant “dénette”, on reste bien sagement assis, ce moment étrange où l’avion est arrêté, tout le monde est debout, mais personne ne bouge.
Chacun fixe l’avant de la cabine comme si ça allait faire avancer la file plus vite.
Et pour nous, en rangée 34 ?
Débarquement par l’arrière.
Oui, l’arrière. du coup on débarque rapidement.
Un dernier couloir, les pieds un peu gonflés, les yeux mi-clos, et voilà : on remet les pieds sur le sol européen.




On passe la douane facilement eh oui, il reste encore des humains aux contrôles, mais profitons-en, c’est pour quelques mois encore : bientôt, ce sera terminé à Bâle (vive les robots !).
Puis récupération des bagages, ultra rapide. Entre la sortie de l’avion et la sortie de l’aérogare , pause pipi incluse, on s’en sort en moins de 40 minutes. Une performance digne d’un chrono olympique.