Dernière ligne droite
Cette fois, c’est la fin. Le vol sera éminemment plus banal que le précédent, mais il faut revenir à la réalité et en ce qui me concerne, à mon train train quotidien. Pour cela, et avant donc de reprendre mon train vers Lyon, je dois le rendre à Paris. Il existe bien des vols directs opérés par la Lufthansa (4 A/R en semaine) mais pas spécialement donnés à cette date. Il y a un TGV direct avec six heures de trajet mais les horaires et tarifs le conduisent à opter pour ce vol vers Paris-CDG.
Pour ceux qui prendraient ce routing en cours de route, voici le détail avec le pourquoi du comment de cet aller-retour vers la côte est des États-Unis.
Bien qu’ayant déjà voyagé à bord de l’A340-600 sous les couleurs qataries en avril 2013 (de CDG à l’actuel DIA), je voulais faire un dernier voyage à leur bord avant leur sortie de piste, prévue normalement pour cet automne. Il n’y a quasiment plus que la Lufthansa qui exploite cette beauté, le choix est donc restreint. Il y avait donc urgence à agir mais trouver un créneau dans mon emploi du temps et dans mes obligations professionnelles et familiales n’est pas un exercice aisé.
À l’heure où j’écris ces lignes, il ne reste que vingt A340 aux couleurs de la Lufthansa dont seulement six en version -600, les autres étant naturellement des -300.
J’aurais pu faire l’aller-retour avec la compagnie allemande mais les tarifs étaient élevés. J’ai donc opté pour le chemin des écoliers à l’aller et deux compagnies islandaises étaient alors en compétition. Play proposait un tarif d’une centaine d’euros de moins que sa rivale Icelandair, mais la mauvaise réputation de Play – je parle ici de ses difficultés financières – m’ont conduit à opter pour la compagnie nationale avec laquelle j’avais déjà voyagé en 2005 de CDG à KEF et retour à bord de 757-200.
Bien m’en a pris quand, dans un premier temps, Play a jeté l’éponge sur les vols à destination des USA puis, dans un second temps, à définitivement jeté l’éponge quelques jours avant ce vol.
Bien m'en a pris également de choisir Icelandair puisque c'est un Boeing 767-300 qui est programmé sur le second segment. Je ne cherchais pas spécialement à l'accrocher à mon tableau de chasse, mais je dois avouer que c'est une très bonne surprise. Comme quoi, les avgeeks peuvent parfois avoir de la chance.
Il y avait également l'option JetBlue également à ma disposition pour rejoindre Boston, mais l'envie de redécouvrir Icelandair a été la plus forte.
Enfin, le cheminot que je suis souhaitait profiter de ce séjour pour découvrir le train Acela sur la ligne New York - Boston, j'ajouterais donc un vol entre ces deux villes de la côte est américaine. Voilà, vous savez à peu près tout.
Voici donc le routing avec ces cinq vols dont vous lisez actuellement le dernier segment.
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5LH1034 - Economique - Frankfurt - Paris - Airbus A320
Transit à Francfort, on s’occupe comme on peut
Francfort n’a pas pour réputation d’être l’aéroport le plus agréable, même le temps d’un transit. N’ayant aucun statut, je ne peux donc pas espérer une attente dans ces espaces confortables. Mais cela ne me dérange pas outre mesure, puisque les oiseaux gravitant autour des installations sont généralement interessants. C’est l’occasion pour moi de spotter encore un peu. Malheureusement, je ne rencontre pas les mêmes conditions que la veille à Boston.
On commence par cet A330-300 (D-AIKN) qui deviennent de plus en plus rares sous les couleurs de la Lufthansa. Il ne reste plus que sept exemplaires. Ils sont plus rares que les 340 ! En 2026, deux exemplaires seraient transférés à Brussels Airlines, les cinq autres à la filiale Discover et ce sera la fin de cette série, pourtant emblématique de la flotte de la Lufthansa. Mais le fait qu’ils soient de simples biréacteurs ne plaide pas pour attirer les regards sur leur sort.
Le D-AIKN partira dans un moment vers le Texas, plus précisément à Austin, vol LH 468.

Le 747-400 D-ABTL s’apprête à traverser l’Atlantique, vers New York JFK, vol LH 400.

Plus petit, cet A 320 (D-AIUA) arrive de Berlin, vol LH 175.

Encore plus petit, cet A319 (D-AIBF) « Sinsheim » s’apprête à repousser puis décoller vers l’autre hub de la Lufthansa, Munich, vol LH 98.

On peut presque qualifier de hub Francfort pour United tant le ballet de ses avions est soutenu. Ici, ce 787-9 (N13954) arrive de Denver, vol UA 182.

Cet A321ceo (D-AIDL) « Reutlingen » s’en va vers Madrid, vol LH 1112.

Pratiquement sous le même angle, cet autre A321ceo (D-AIDB) « Bayreuth » se prépare à rejoindre Hambourg, vol LH 10.

La petite touche grecque avec cet A321neo (SX-NAM) en provenance d’Athènes, vol A3 830.

Après avoir assuré trois allers-retours la veille entre sa base et Munich (certainement pour des formations de PNT), ce 787-9 se met en place pour une mission plus à sa mesure.

Vous reprendrez bien un peu de quadri ? Cet A340-300 (D-AIFC) « Gander/Halifax » roule vers le seuil de piste avant de s’envoler avec l’indice LH 438 vers Dallas-Fort-Worth.

Le 1500e exemplaire des 747, en la personne de D-ABYP « Nordrhein-Westfalen » débute son taxiing avant de décoller vers Los Angeles, vol LH 456.

Son frère Yankee-Kilo « Rheinland-Pfalz » ira vers le soleil de la Floride, vol LH 462 pour Miami.

Une silhouette reconnaissable parmi toutes les autres. Ici, c’est le D-ABVW « Wolfsburg » (747-400) qui partira vers Vancouver, vol LH 492.

Et si j’allais en porte ?
Mon estomac me rappelle qu’il n’y a pas que le spotting dans la vie.

Je me serais bien fait péter la panse ici, mais voilà, je n’ai pas de statut chez Lufthansa et Esteban n’est pas dans le quartier aujourd’hui.

Je me contenterais de ça, histoire de m’imprégner un peu de la gastronomie locale. Et ce n’était pas extraordinaire… La bière qui a fait couler tout cela était par contre bien mieux.

Encore un A340-300 sur le chemin. Francfort, c’est vraiment la Mecque du quadri ! Ici, c’est le D-AIFD « Gießen » qui partira dans un moment vers Mumbai, vol LH 756.

Ç’aurait pu être mon appareil, mais le D-AIZM préfère rallier la ville rose (vol LH 1096) à la capitale des Gaules. On distingue la dérive de mon appareil, qui préfère rester discret.

Le pédigrée du dernier appareil de la virée. https://www.planespotters.net/airframe/airbus-a320-200-d-aiuj-lufthansa/ropopl

L’appel est lancé et l’embarquement se déroulera dans le calme, de manière fluide, avec le respect des priorités.


Et c’est parti !

Je ne pourrais pas voir l’appareil en entier, ni ici, ni à Paris.

On n’oublie pas les priorités avant d’embarquer.


Ce genre d’attentions-là, je trouve ça vraiment sympa. On voit qu’il y a des artistes parmi le personnel navigant de la Lufthansa, et c’est tant mieux !

Après un accueil jovial du personnel, je rejoins mon 23F et le NEK plus ultra du confort à bord. Vraiment, mais alors vraiment, je ne les aime pas !

Le pas, correct et conforme à ce qu’on peut attendre sur ce genre de liaison.

L’inclinaison de la planche (à repasser) est possible.

Signes d’usure. Il serait peut-être temps d’envisager un remplacement à travers une modernisation profonde de la cabine.

Le PSU.

Le contenu de la pochette.

C’est une première pour moi. Je n’avais jamais encore voyagé avec un « service » de BoB (Buy on board).
Ce service n’a eu que très peu de succès.

Et voici donc en détail le menu.









L’autre catalogue.

Pour les avgeeks qui auraient pas mal d’euros à investir pour vénérer chez eux Tante Lufti, voici quelques idées. Et puis c’est bientôt Noël…


Là, c’est moins cher, quoique…

Ça y est, l’annonce « boarding completed » retentit. Et on peut dire qu’on est au complet dans tous les sens du terme.

Et rapidement, les consignes de sécurité sont exposées aux passagers dont je serai curieux de savoir le pourcentage qui daigne lever les yeux ne serait-ce que quelques secondes par respect pour l’équipage.

Début du push back.

Nous passons à proximité du Dreamliner D-ABPB qui engloutit bagages, fret et passagers avant de s’élancer vers Hyderabad, vol LH 752.

Même régime pour ce Boeing 747-8i (D-ABYH) « Thüringen » qui se prépare à rejoindre Washington, vol LH 418.

Son frère D-ABYG « Baden-Württemberg » va sur la côte est également, à Newark précisément, vol LH 402.

Il doit y avoir une belle vue de là-haut mais ce n’est pas le meilleur point de vue pour spotter.

Les derniers instants des 757-300 de Condor eux-aussi condamnés dans quelques jours.

Normalement basés à Munich, des 350-900 sont détachés à Francfort en attendant les livraisons qui se font tant attendre.

Encore avec son ancienne livrée, l’A320 D-AICP de Condor fait du béton avant d’aller à Paris dans l’après-midi.

Le re-voilà ! « Mon » A340-600 D-AIHI avec lequel j’ai traversé l’Atlantique cette nuit en provenance de Boston. Il se prépare pour la tournée triangulaire Francfort - Riyadh - Dammam, vols LH 622/3. Qu’il est beau, non ?

Puis on s’aligne sur la 18…

… et zou !

La visibilité sera encore compromise.

Au moins ici, il fait beau.

Le service débute rapidement, compte tenu de la brièveté du vol.

Nous commençons le festin par cette bouteille d’eau.

Puis un peu plus tard par le traditionnel chocolat.

Je somnole quelques minutes et déjà la descente débute vers Paris-CDG.

Nous fendons la couche nuageuse pour revoir le sol aux confins de la Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise.



La balise VOR-DME dans l’axe de la 09R.

La 09R qui fait l’objet de travaux de modernisation profonde avec une fermeture jusqu’au 8 décembre prochain.

Et nous voilà posés sur la 09L.

La signalisation qui condamne l’accès à la 27L/09R.

Nous sommes au bloc à 13 h 50.

Je quitte rapidement l’appareil après avoir salué ce sympathique équipage.

Dernier regard sur D-AIUJ.

Puis j’enchaîne les couloirs…


… et tubes qui font que le terminal 1 de CDG est reconnaissable sans aucune hésitation.

Puis c’est avec le CDG VAL que je rejoins la gare TGV pour rentrer vers mon port d’attache, Lyon.

Le vol selon FlightRadar24.

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout.
Salut Greg
C'est sûr que FRA est top pour le spotting, mais moins bien pour qui n'est pas encarté !
Comment ça Esteban n'était pas dans les parages ? 😂
Un vol ultra classique entre l'une des capitales financière d'Allemagne et Paname.
Le BoB a très peu de succès chez LH, il faut espérer que la compagnie teutonne revienne en arrière...
Merci pour le partage, à bientôt.
Merci Hervé pour le commentaire.
C'est bien résumé. Je ne me suis pas ennuyé à défaut de m'être remplumé. Mais j'ai de l'avance, c'est peut-être mieux ainsi.
C'est quand même pas de bol !
On croise les doigts !
Bons vols
Merci Greg pour le partage de cette suite et fin !
FRA est vraiment un paradis pour spotters et oui, aussi un hub secondaire (tout comme MUC) pour UA.
Tu as peut être vu passer l'information qu'au final le retrait des 346 est repoussé à juin. Par contre les informations sur leurs routes à venir sont assez contradictoires, j'ai simplement vu passer un FRA / BOS et un FRA / IAD mais rien de plus pour l'instant :(
A bientôt !