Avis du vol entre Reykjavík et Boston en classe Economique avec Icelandair

ICE

FI - Icelandair

Vol effectué le 13 octobre 2025
FI631
17:10 05h 40m 18:50
Classe Economique
Siege 38G
GregLYS
227 · 77 · 0 · 21

Bonjour à tous chers lecteurs,

Deuxième volet de cette virée outre-Atlantique avec une prise intéressante au travers de ce Boeing 767, que l'on observe de moins en moins dans le ciel européen. Initialement, le but de cette virée n'était pas d'attraper cet appareil, mais ce fut une agréable surprise lors de la réservation de l'aller de Paris à Boston.

Ci-dessous, le pourquoi du comment de cet enchainement de vols, par forcément logique, mais y a-t-il une forme de logique dans l'esprit d'un avgeek?


Bien qu’ayant déjà voyagé à bord de l’A340-600 sous les couleurs qataries en avril 2013 (de CDG à l’actuel DIA), je voulais faire un dernier voyage à leur bord avant leur sortie de piste, prévue normalement pour cet automne. Il n’y a quasiment plus que la Lufthansa qui exploite cette beauté, le choix est donc restreint. Il y avait donc urgence à agir mais trouver un créneau dans mon emploi du temps et dans mes obligations professionnelles et familiales n’est pas un exercice aisé.

À l’heure où j’écris ces lignes, il ne reste que vingt A340 aux couleurs de la Lufthansa dont seulement six en version -600, les autres étant naturellement des -300.

J’aurais pu faire l’aller-retour avec la compagnie allemande mais les tarifs étaient élevés. J’ai donc opté pour le chemin des écoliers à l’aller et deux compagnies islandaises étaient alors en compétition. Play proposait un tarif d’une centaine d’euros de moins que sa rivale Icelandair, mais la mauvaise réputation de Play - je parle ici de ses difficultés financières - m’ont conduit à opter pour la compagnie nationale avec laquelle j’avais déjà voyagé en 2005 de CDG à KEF et retour à bord de 757-200.

Bien m’en a pris quand, dans un premier temps, Play a jeté l’éponge sur les vols à destination des USA puis, dans un second temps, à définitivement jeté l’éponge quelques jours avant ce vol.

Bien m'en a pris également de choisir Icelandair puisque c'est un Boeing 767-300 qui est programmé sur le second segment. Je ne cherchais pas spécialement à l'accrocher à mon tableau de chasse, mais je dois avouer que c'est une très bonne surprise. Comme quoi, les avgeeks peuvent parfois avoir de la chance.

Il y avait également l'option JetBlue également à ma disposition pour rejoindre Boston, mais l'envie de redécouvrir Icelandair a été la plus forte.

Enfin, le cheminot que je suis souhaitait profiter de ce séjour pour découvrir le train Acela sur la New York - Boston, j'ajouterais donc un vol entre ces deux villes de la côte est américaine. Voilà, vous savez à peu près tout.


Pour mémoire, voici le routing bien soutenu de cette virée.


Enchainement de vols


Bien qu'arrivé en retard de Paris, ma correspondance n'est pas compromise. Certes, un autre vol partait plus tard pour Boston (à 20 h 00), mais je n'aurais pas voulu être rebooké dessus, puisque c'était un autre 737 Max 8. Le 767-300 est bien plus rare et son avenir plus réduit.
Icelandair possède cinq 767-300 mais deux sont en version cargo, ce qu'il n'y en a que seulement trois destinés au transport des passagers.

Je rejoins donc la porte D32.


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Une longue file s'est formée. M'est d'avis qu'on ne partira pas tout à fait à l'heure. Notre vénérable 767 doit préalablement engloutir toute cette chair humaine. L'avancement est assez lent, surement dû à des questions ou contrôles supplémentaires en place avec ce vol à destination des USA.


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À bord du 767-300 d'Icelandair


Bizarrement, le formulaire ESTA n'est pas redemandé alors que c'est bien là qu'il serait le plus judicieux de prouver sa possession. On scanne sa carte d'embarquement, point barre.

Je peux tirer un peu le portrait de mon second destrier du jour, plus imposant que le premier.


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La passerelle est vitrée mais il y a des reflets qui ne facilitent guère les prises de vue.


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Voici le pédigrée de l'appareil en question qui a eu une longue carrière sous diverses (belles) couleurs dont Air New Zealand et Kenya Airways.

Notons que les 767-300 d’Icelandair seront retirés de la flotte en 2029 ; ils seront remplacés par des A321neo LR et XLR, mettant ainsi fin à la présence d’appareils à fuselage large dans la stratégie commerciale de la compagnie.


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La passerelle en question.


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Le fuselage grillagé.


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Et là, je ne sais pas si on peut parler d'instant porte à proprement parler. Disons, instant encadrement de porte. Eh oui, il s'agit là d'une particularité des Boeing 767 !


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Je suis parmi les derniers à embarquer. Accueil sympathique à l'entrée et tout au long de l'appareil.

Le vol semble complet dans les deux classes.


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Et voici donc le siège qui m'attend pour les prochaines heures. Un oreiller est mis à disposition de tous les passagers.


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Voici donc le pas qui est correct sans être spectaculaire.


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La tablette est d'un seul tenant.


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Le contenu de la pochette.


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La carte de sécurité où à aucun endroit n'est mentionné le nom de la compagnie. Elle n'est qu'en anglais, négligeant ainsi la langue locale.


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Le sac vomitoire où il est fait, de manière humoristique, référence aux chutes de Gullfoss.


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Le catalogue/menu du BoB (Buy on board).


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Voici en détail les produits proposés et les tarifs appliqués.





Vue sur le PSU et un signe d'usure du revêtement qui n'apparaît qu'ici. 


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Il reste encore quelques retardataires.


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Notre frère et voisin (TF-ISO) repousse pour aller vers New York (JFK), vol FI 615.


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Ce 737 Max 8 (TF-ICJ) s'en va lui vers Washington (IAD), vol FI 645.


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Direction le Massachusetts


Les consignes de sécurité sont diffusées sur les écrans de chaque passager, en anglais sous forme sonore et sous-titrées en islandais.


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Un peu en retard (à 17 h 25), nous repoussons.


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À 17 h 37, nous sommes autorisés à nous aligner sur la 19 après un court taxiing. Nous ne sommes pas les seuls à partir à cette heure-ci, alors il faut attendre son tour.


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Sans nous arrêter sur le seuil de piste, les gaz sont mis, les deux moteurs CF6 de General Electric rugissent puis le bitume défile rapidement sous nos yeux.


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Nous quittons la triste lande de la presqu'île de Reykjanes…


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… pour traverser une belle couche nuageuse…


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… puis enfin pour se retrouver sur celle-ci. Cette transition me rappelle à chaque fois la pochette de l'album The Endless River de Pink Floyd.


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C'est bien sûr l'occasion de tirer le portrait de l'imposant winglet qui équipe désormais pas mal de 767.


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Le premier service commence.


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Ce service compris (et non gratuit, car il n'y a jamais rien de gratuit dans des relations commerciales) est constitué de verres d'eau, de café ou de thé.


Survol magique du sud du Groenland


Le ciel aurait rester désespérément couvert lors du survol du Groenland, j'aurais pu rester sur mes souvenirs bien lointain, depuis les hublots d'un 747-200 de la Lufthansa entre Francfort et San Francisco, en 1996. Je m'étais alors fais cette réflexion : on dit que Groenland veut dire "terre verte" mais j'avais trouvé cela bien gris.

Le ciel a bien voulu se dévêtir pour que je revois mon jugement sur le Groenland. Ce n'est ici qu'un survol de la pointe sud de l'immense île, une infime partie de ce grand territoire. Pour se faire une bien meilleure idée, je ne peux que vous conseiller la lecture des reports du contributeur Mendes ici : https://flight-report.com/fr/report/73711/icelandair-fi127-reykjavik-kef-ilulissat-jav/ ou là https://flight-report.com/fr/report/73711/icelandair-fi127-reykjavik-kef-ilulissat-jav/

Voici donc le littoral sud groenlandais (à ne pas confondre avec le Groland du bas).


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Les tâches blanches sur l'océan sont des icebergs.


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Les glaciers se finissent dans la mer dans des genres de fjords.


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Pas vraiment vert le Groenland, en tout cas pour cette partie méridionale.


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Ça ressemble à un cône volcanique mais je n'ai aucune certitude là-dessus.


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Puis on arrive du côté de la mer du Labrador.


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Une myriade d'îlots sonne la fin du survol du territoire groenlandais.


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Intermède gastronomique islandais


Le repas que j'avais préalablement commandé sur le site de la compagnie (pour la modique somme de 22 euros) m’est servi en même temps que la distribution des boissons.


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Les boîtes sont ridiculement petites et la barquette à peine plus grande. Je regrette vraiment de ne pas avoir placé sur la tablette une pièce de deux euros pour servir d'échelle. La canette n'est autre que de l'eau pétillante islandaise.


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L'entrée était plutôt bonne à défaut d'être bourrative - la quantité est de facto limitée avec une telle boîte. Au moins les olives permettent de se faire une idée de la taille réduite du conditionnement.


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Les lasagnes étaient mangeables mais je ne me suis pas étouffé avec. Les couverts sont naturellement en bois, sans mauvais jeu de mots.


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 Quant au dessert, il était tout à fait chimique.


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Le bilan est donc mitigé, le rapport qualité/prix n'est pas vraiment à la hauteur. Disons qu'on retrouve bien la qualité culinaire islandaise et ses niveaux tarifaires. D'ailleurs, très peu de PAX ont réservé cette formule qui a dû en décevoir plus d'un auparavant.


Sinon, voici un petit focus sur l'IFE.

L'écran est plus réduit qu'à bord des 737. On voit bien que le 767 n'est pas l'avion fétiche d'Icelandair. Peu de chances que la cabine soit modernisée d'ici le retrait de la flotte.


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En ce qui concerne le contenu, celui-ci semble identique à ce que j'ai pu observer lors de mon vol précédent.


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Le choix de films est correct.


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Le choix musical est essentiellement axé sur les artistes islandais. Je suis surpris par cette telle diversité pour un pays dont la population correspond au département de l'Aude.


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Bien entendu, la promotion touristique n'est pas oubliée à bord. Les trois dernières vidéos font clairement référence au principe de stopover.


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Fin de trajet


Le survol du Labrador débute, marquant l'arrivée sur le continent américain.


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Puis nous traversons le golfe du Saint-Laurent aux impressionnantes dimensions.


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Il fera nuit noire en arrivant à Boston.


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L'arrivée à Boston


La descente débute, la cabine est préparée… et je n'ai toujours pas été débarrassé ! Ça fera bientôt trois heures que j'ai été servi mais je reste avec tout ceci sur ma tablette. Une hôtesse finira par constater cela alors que la descente est déjà bien amorcée. Elle ose même faire une réflexion alors que je ne pense pas qu'il s'agisse de mon rôle de débarrasser mes déchets. Pour les mettre où ? Fallait-il que je les jette dans l'allée ? Bref… N'ayant plus vraiment le temps d'aller chercher un sac pour tout ramasser, elle a pris tout cela contre elle.


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Pour ne pas changer, la descente s'effectue dans la crasse.


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À cette heure-ci, on virevoltera au-dessus de la capitale du Massachusetts, malheureusement, on n'y voit rien de rien. 


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Après une reprise de contact avec le sol pour le moins ferme, nous sinuons au gré des taxiways de l'aéroport de Boston-Logan sous un crachin fourni.


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Puis nous venons stationner aux côtés de cet A380 de British Airways.


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Après avoir pris congé de l'équipage, direction le dédale des couloirs.


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Je ne pourrais définitivement pas tirer le portrait de mon 767.


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Pas de doute quant à la destination.


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C'est avec une certaine appréhension que je me dirige vers la police aux frontières. Quelle va-t-être l'attente si jamais plusieurs vols internationaux ont convergé vers BOS dans la même fourchette horaire ?

Eh bien ce sera un modèle d'extrême fluidité ! Je ne sais même pas si j'ai "patienté" une minute. Seul regret, l'officier n'aura pas voulu tamponner mon passeport malgré ma demande.

La livraison des bagages a déjà débuté ce qui est remarquable mais ce n'est pas là que je perdrais du temps, Carje n'ai qu'un bagage à main. Direction la sortie.


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Thank you so much!


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J'attends peu de temps une navette pour aller attraper le métro (blue line).


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Cette pelleteuse me fait un clin d'œil. 


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Le métro est symbolisé ici par le symbole "T". Ce bus va donc vers la ligne bleue.


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Puis je prends le métro, direction le 


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Et c'est en très peu de temps que je me retrouve à mon lieu d'hébergement dans le quartier de Chinatown. Je suis épuisé mais je trouverai le courage pour aller manger dans le quartier et même d'aller boire une bière, histoire de me caler sur le fuseau est-américain.


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Le vol selon FlightRadar24.


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Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.

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Notes des produits

Compagnie aérienne

Icelandair 6,4

  • Cabine6,5 / 10
  • Equipage7,0 / 10
  • Divertissements8,0 / 10
  • Restauration4,0 / 10
Aéroport de départ

Reykjavík - KEF8,0

  • Fluidité7,5 / 10
  • Accès7,5 / 10
  • Services8,0 / 10
  • Propreté9,0 / 10
Aéroport d'arrivée

Boston - BOS8,9

  • Fluidité9,5 / 10
  • Accès9,0 / 10
  • Services8,0 / 10
  • Propreté9,0 / 10

Conclusion

Icelandair : Le personnel est agréable et souriant. Seule déconvenue, le fait que je n'ai pas été débarrassé. Il y a eu un loupé, mais rien de bien grave au bout du compte. Par contre, l'offre de restauration n'est pas extraordinaire. C'est bien cher pour ce que c'est. Le rapport qualité/prix n'est pas à la hauteur. Il vaut mieux venir avec son jambon-beurre à condition de bien le finir avant d'arriver puisqu'il n'est pas possible d'importer de la viande aux États-Unis. En bon 767-300 qui se respecte, le niveau sonore était élevé, la cabine un peu d'un autre temps. On voit bien que ce type d'avion est aujourd'hui le parent pauvre d'Icelandair.

KEF : Temps de correspondance trop réduit pour se faire une réelle idée. Ça a été fluide malgré tout, et c'était ça qui comptait le plus pour moi !

BOS : Un modèle de fluidité. Le passage de la PAF (police aux frontières) a été un modèle de rapidité. La livraison des bagages (bien que ne me concernant pas) a été rondement menée. Quant à la liaison avec le centre-ville, c'est plutôt bien fait et particulièrement économique. Il n'y a aucun surcoût dans le métro dont le montant du ticket est fixé à $ 2.40 USD.

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