Bonjour à tous chers lecteurs,
Bien que j’adore l’Islande pour avoir visité ce pays extraordinaire il y a vingt ans, ce vol n’a pas pour enjeu de rejoindre cette terre glacée mais seulement d’y transiter pour rejoindre le pays de l’oncle Sam. En effet, Keflavik, sans prétendre à devenir une méga-plateforme telles Doha, Dubaï ou Singapour, reste un hub assez efficace pour ceux qui prennent le temps de rejoindre les USA. Le but de cette première partie de voyage est de rejoindre la capitale de l'État du Massachusetts.
Pour mieux comprendre le routing, je vous invite à consulter la note informative ci-dessous.
Bien qu’ayant déjà voyagé à bord de l’A340-600 sous les couleurs qataries en avril 2013 (de CDG à l’actuel DIA), je voulais faire un dernier voyage à leur bord avant leur sortie de piste, prévue normalement pour cet automne. Il n’y a quasiment plus que la Lufthansa qui exploite cette beauté, le choix est donc restreint. Il y avait donc urgence à agir mais trouver un créneau dans mon emploi du temps et dans mes obligations professionnelles et familiales n’est pas un exercice aisé.
À l’heure où j’écris ces lignes, il ne reste que vingt A340 aux couleurs de la Lufthansa dont seulement six en version -600, les autres étant naturellement des -300.
J’aurais pu faire l’aller-retour avec la compagnie allemande mais les tarifs étaient élevés. J’ai donc opté pour le chemin des écoliers à l’aller et deux compagnies islandaises étaient en compétition. Play proposait un tarif d’une centaine d’euros de moins que sa rivale Icelandair, mais la mauvaise réputation de Play - je parle ici de ses difficultés - m’ont conduit à opter pour la communication nationale avec laquelle j’avais déjà voyagé en 2005 de CDG à KEF et retour à bord de 757-200.
Bien m’en a pris quand, dans un premier temps, Play a jeté l’éponge sur les vols à destination des USA puis, dans un second temps, à définitivement jeté l’éponge quelques jours avant ce vol.
Bien m'en a pris également de choisir Icelandair puisque c'est un Boeing 767-300 qui est programmé sur le second segment. Je ne cherchais pas spécialement à l'accrocher à mon tableau de chasse, mais je dois avouer que c'est une très bonne surprise. Comme quoi, les avgeeks peuvent parfois avoir de la chance.
Il y avait également l'option JetBlue également à ma disposition pour rejoindre Boston, mais l'envie de redécouvrir Icelandair a été la plus forte.
Enfin, le cheminot que je suis souhaitait profiter de ce séjour pour découvrir le train Acela sur la New York - Boston, j'ajouterais donc un vol entre ces deux villes de la côte est américaine. Voilà, vous savez à peu près tout.
Voici donc en détails les cinq vols de cette virée pour le moins soutenue.
Enchainement de vols
- 1FI 543 - Paris CDG - Reykjavik - Boeing 737 Max 8 - Economique
- 2FI 631 - Reykjavik - Boston - Boeing 767-300 - Economique
- 3DL 5720 - Boston - New York JFK - Embraer 175 - Economique
- 4LH 423 - Boston - Francfort - Airbus A340-600 - Economique
- 5LH 1034 - Francfort - Paris CDG - Airbus A320 - Economique
C'est parti pour ce premier volet du report.
À ce stade, je ne peux que vous conseiller la lecture du très report du contributeur Mendes sur la même ligne, en classe économique également. C'est ici : https://flight-report.com/fr/report/73710/icelandair-fi549-paris-cdg-reykjavik-kef/
Paris-CDG comme point de départ
C'est en train que je me rends à Roissy, avec la version low cost de la grande vitesse ferroviaire française. Cela dit, je suis bien arrivé dans les temps, et c'est ce qui m'importait le plus, comme pour la plupart des voyageurs à bord.

Pendant le trajet, je regarde avec attention un vol en particulier. Il est parti en retard de sa base mais devrait avoir réduit son retard à l'arrivée. C'est que j'ai un temps de correspondance pas forcément bien long à Keflavik et je ne voudrais pas rater le second segment qui est une pièce intéressante.

Puis sans raison apparente, le vol au départ de Paris s'aggrave nettement. Douche froide. Mais je me dis que c'est peut-être un bug de FR24. Essayons de penser à autre chose. Cela dit, il y a un plan B avec un second vol vers Boston au départ de Keflavik.

Et me voilà donc arrivé au terme de ce parcours d'approche.

Et là, comme à mon habitude, un filet de bave se forme à la commissure de mes lèvres. C'est pas l'envie qui me manque de prendre à peu près 90% des vols affichés ici.
À 13 h 20, le vol AF 334 se rend directement à Boston. Mais ce serait trop facile.

Ici, mon vol est indiqué à l'heure.

Je rejoins rapidement le terminal 1 et ses fameux tubes de verre.

Les départs de ce satellite.

Passage sous les taxiways.

Spotting réduit
Les satellites du T1 sont un véritable enfer pour les spoteurs avec deux rangées de vitrage.
On commence par ce 777 cargo N875FD, vol FX 10 en provenance de Memphis.

Autre 777, en version -300 ER d’Air China (B-2043), qui s’en va vers Pékin, vol CA 843.

On continue sur la lancée avec cet autre 777, en version -200 ER, le bien nommé N777AN, vol AA 45 pour New York JFK.

On passe à la taille inférieure, mais avec un soupçon d’originalité, grâce à cet A320neo CS-TSM en provenance de Ponta Delgada, vol S4 512.

Arrivée imminente pour mon premier coucou de la journée.

Que voici sous la grisaille francilienne.

Voici le pédigrée de ce jeune premier.

Vingt ans après, redécouverte d'Icelandair
Trois passagers sont appelés dont bibi. Mais point de sur-classement ou autre attention de cette nature. Il s’agissait seulement de vérifier que j’étais en possession d’un ESTA valide.

J’en profite pour me faire imprimer mes cartes d’embarquement qui seront regroupées sur un seul support.

Puis l’annonce d’embarquement retentit. Sont appelés les passagers en Saga ainsi que ceux des rangés 18 à 36. J’étais juste à côté, je suis donc le premier à dégainer et le premier à passer. Mais mon chemin va s’arrêter net ici pour quelques instants.

Puis c’est enfin le feu vert.

Traditionnels instants post-embarquement.


Accueil très poli à bord. Normal, je suis le premier, non ?
Je rejoins mon siège, le 25 F, qui me fait bonne impression.

Le pas semble correct.

La tablette, d'un seul tenant et ajustable.

Le contenu de la pochette.

Le sac vomitoire qui fait un clin d'œil aux chutes de Gullfoss.


Point de magazine de bord, mais le menu du BoB (Buy on Board).

Dont voici les tarifs indexés au niveau de vie islandais.







La carte de sécurité qui ne fait ni référence à la compagnie ni au fait que l'appareil fasse partie de la famille "Max".



Ma vue extérieure avec un bon alignement.

L'IFE fait la part belle au business touristique local, ce qui semble fort logique pour une si petite nation (383 000 habitants, un peu moins que l'Aude) avec une compagnie aussi dynamique et un tel réseau.


La picole prend un bonne place également.


Mais aussi des fringues de belle facture mais dont je ne voudrai justement pas régler la facture.

Le remplissage se poursuit et nous seront au complet sur ce vol.

En direction de l'Islande
À 14 h 10, nous sommes au complet.
À bord, il commence à faire bien chaud. L'avion n'a ni été raccordé électriquement, ni n'a vu son APU lancé.
Le commandant de bord fait son annonce de bienvenue à bord de son Boeing dont il ne cache pas l'affiliation Max. Trois heures et cinq minutes de vol sont annoncées dans de bonnes conditions. Il s'excuse pour le retard.
L'annonce de sécurité est diffusée sur tous les écrans avec instructions en anglais, sous-titrées en anglais.


On repousse enfin à 14 h 35 pour un départ initialement prévu à 14 h.

Notre taxiing débute à 14 h 41.

La piste 09 R / 27 L est fermée pour de lourds travaux de réfection depuis le 15 juillet dernier jusqu'au 8 décembre prochain si tout va bien. Cela ne facilite ni la fluidité des mouvements ni le travail des contrôleurs aériens.


Nous sommes suivis par cet Emb 190 (F-HBLI) qui compte plus de quatre heures de retard pour le vol AF 1668 pour Manchester.

Alignement et rolling take off à 14 h 48.

Et zou !
On peut constater l'ampleur du chantier mené sur la piste 09R / 27L.


Puis on rentre dans la crasse en effectuant un large virage vers la gauche pour prendre la route du nord. Puis nous trouvons enfin le soleil.
Nous sommes enfin dans les airs et le retard est loin d’être négligeable. Mon temps de correspondance a Keflavik s’est singulièrement réduit. Certes, il y a un second vol, trois heures plus tard, mais en 738 Max 8. Donc, ça ne fait pas le poids face au 767. Pourvu que ça colle.

Focus sur l'IFE
L’écran est de taille honnête.

Le menu est bien fourni.

La sélection des films est large.



Je jette forcément mon dévolu sur ce film tiré du roman d’Arnaldur Indriðason, un auteur dont j’ai lu pratiquement tous les ouvrages, dont celui-ci, et dont j’ai volontairement emmené un exemplaire dont je pourrais me dire qu’il a respiré l’air islandais.

La partie corporate.

Ce reportage sur la nouvelle livrée.












La couche nuageuse est compacte mais comme bien souvent, le littoral est dégagé, comme ici, sur la Côte d'Opale, à hauteur de la mondialement connue commune d'Audresselles (Pas-de-Calais) où a été tournée la série mondialement connue du P'tit Quinquin !

Quelques minutes de vol suffiront à découvrir les falaises de l'Albion.

À bord, le service inclus comprendra deux passages du chariot avec distribution de verres d'eau ou café / thé.

Mes voisins japonais choisissent la première option…

… je prendrais le thé en ce qui me concerne.

Le ciel dévoile un peu sur le Pays de Galles.

Survol de l'Irlande / Ulster et éclaircie au niveau de Londonderry / Derry dont on ne présente plus l’histoire.

Le survol de l'Atlantique nord se poursuit.

L'arrivée à Keflavik
Le descente est amorcée depuis quelques minutes. Au loin, on peut distinguer le volcan Katla recouvert du glacier Mýrdalsjökull. C'était un des forts jolis coins que j'avais appréciés en 2005.

Malheureusement, je ne verrais rien de mieux de l'Islande.

Puis on entre dans la crasse…

… pour retrouver le planché des moutons.


Reprise de contact imminente. Au sol, le Dash 8 Q400 s'en va vers Reykjavik (RKV), donc pour un tout petit saut de puce, non-ouvert aux passagers.

Le freinage est ferme pour limiter les conséquences du retard accumulé.

Pour ma dernière photo de 757 islandais, ce sera pas mieux que ça, la faute au crachin qui a vite recouvert nos hublots. Ce 757-200 (TF-ISR) se prépare à rejoindre Newark, vol FI 623.

Au loin, je peux voir deux 767. Le premier est à destination de New York-JFK (FI 615) ; le second, au dernier plan, n'est autre que ma correspondance vers Boston. Il est si proche, mais vais-je pouvoir l'attraper ?

À bord, ça se lève d'un coup. Surement d'autres passagers en correspondance sont également dans le stress.

Fort heureusement, les deux portes sont rapidement ouvertes et je pourrais prendre le premier PAXbus.

Dernier regard sur le Max du jour.


Puis la face B depuis le bus qui n'a pas trop traîné à partir.

J'entends des Français dans l'angoisse de ne pas savoir s’il pourront attraper leur second vol.
Fort heureusement, je n’ai qu’un sac à dos, avec moi, ce qui me simplifiera ma correspondance.

Première étape, sortir de l'espace Schengen. Et les portiques automatiques ne sont pas en service. Voilà qui tombe fort mal dans ma situation. Plusieurs vols sont arrivés avant nous. La queue semble immense ce qui ne fait vraiment pas mes affaires.

L'attente pour le contrôle de mon passeport n'aura finalement duré que cinq minutes. Je ne traîne pas dans les méandres des commerces puisque je préfère me rendre sans délai à ma porte d'embarquement.

Si l'on en croit l'écran, il est 16 h 37 heure locale. C'est donc gagné pour mon second segment en 767-300 vers Boston. Je retrouve le sourire. Ouf !

Le vol, pas très rectiligne, selon FlightRadar24. Ce trajet est surprenant et n’a donc pas permis de réduire le retard accumulé à Paris. J’ai regardé les autres trajectoires du même vol les jours précédents et suivants : elles sont nettement plus droites. Ce détour était peut-être dû à la météo.

Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
Merci pour ce FR :)
Raison pour laquelle 2 compagnies en Islande, ce n'est vraiment pas viable...
Hâte de lire la suite !