Bonjour chers amis, je vous présente ici le retour de mon escapade sur l'île de Stord, dans le Vestland, sur la côte ouest de la Norvège. Retour à Oslo, moins de 24h après mon arrivée. Je retournerai un peu plus tard dans la journée vers la France (je ne ferai pas de Flight-report pour mon retour, l'intérêt étant bien moindre).
Pour rappel, la veille j'étais arrivé à Stord :
Enchainement de vols
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- 2DX543 - Stord - Oslo
J'étais bien parvenu à Stord à l'heure, mais j'avais assisté la veille après-midi à une scène étonnante : au moment de repartir, l'ATR, immatriculé OY-RUF, tomba en panne quelques secondes après la mise en route des moteurs. Vols annulés jusqu'au soir…. Bigre, voilà qui me fait craindre que la perturbation ne soit pas résolue d'ici au lendemain… et qui me fait craindre de perdre ma correspondance. N'ayant aucune information de DAT, je surveille Flight-Radar. Je prévoyais même en plan B un vol Norwegian partant dans la soirée de Stavanger vers Paris, pas trop cher (160€ le jour-même, ça pourrait être pire) et je trouvai un covoiturage pour aller là-bas (c'est un peu long, il faut compter 2h30 avec une traversée d'une heure en ferry). Fort heureusement, je constate qu'un autre ATR-42-500 est en court d'acheminement par DAT depuis Floro, plus au nord. Nous voici sauvés !

J'arrive donc 45 minutes avant le vol à l'aéroport de Stord, dont l'espace voyageur se résume à la pièce en photo.

Chose amusante, traduisant le côté avgeek des norvégiens : un écran est installé, diffusant en direct le trafic aérien entre Stord et Oslo, permettant de suivre en direct le trajet de l'avion de DAT assurant le vol de repositionnement (W) Floro-Stord.

Vers 12h40h et sous la pluie, voici donc OY-RUO qui atterrit, encore en piste 14, et qui vient se garer près de l'aérogare. Il n'y a que les pilotes à bord.







Pendant ce temps, l'annonce de l'embarquement se prépare : à Stord, celui-ci se fait de façon iconoclaste : une employée de l'aéroport monte sur le tapis du PIF pour aller allumer l'écran de l'unique porte d'embarquement.

Le débarquement se poursuit. Le temps change très vite en Norvège : de la pluie on passe à une trouée de ciel bleu. Ca sera mieux pour embarquer sans se mouiller ! Remarquez que personne ne débarque, puisque l'avion est arrivé à vide. La soute avant est encore fermée.

Je n'ai ensuite pas pris beaucoup de photos, et pour cause… J'ai été tellement distrait à suivre l'arrivée de l'appareil, et déboussolé par la configuration particulière de l'aéroport, que j'attendais tranquillement devant la vitre… sans songer à récupérer ma carte d'embarquement ! Et me voici donc dans la file pour passer le PIF, juste avant de monter… sans carte. Et pour ne rien arranger, mon téléphone bloquait une mise à jour, m'empêchant d'afficher ma réservation… zut alors, comment allais-je embarquer, sans preuve de l'achat de mon billet… car évidemment, à Stord, la personne qui fait passer le PIF est la même qui fait l'enregistrement quelques minutes avant… Heureusement, je lui explique mon problème (à noter que les gens, très gentils et disciplinés, m'ont laissé quitter la file d'attente sans revenir sans la reprendre du début). Elle me dit qu'elle verrait sur son ordinateur au moment de passer le filtre. Quelques minutes plus tard, je lui présentai bien mon passeport. Et là, je pousse un ouf de soulagement : mon nom figure bien sur la liste des passagers ! Même sans être enregistré. J'ai eu de la chance. Ce serait vraiment ballot d'être rejeté à l'embarquement alors que l'on n'est pas enregistré sur le vol. Certes, dans un aéroport "normal" avec le PIF avant les portes d'embarquement, ce serait un cas de figure très improbable…
Une fois le PIF passé, on se retrouve directement dehors. Il y a une petite cahute en bois pour faire attendre les passagers l'hiver, mais il fait beau alors je reste dehors avant de monter dans l'avion. Cette fois, pour ne pas revivre la mésaventure du vol aller, je garderai ma valise.

Notez que la dérive d'OY-RUO est blanche et les moyeux d'hélices noirs, contrairement à OY-RUF qui avait le logo DAT sur la dérive et des moyeux rouges, comme le nez. Profitez bien d'OY-RUO à Stord, car d'après Flight-radar il ne dessert quasiment jamais cette destination. OY-RUF sera remis en service après 3 jours d'immobilisation le 14 septembre et est de nouveau affecté quotidiennement à la ligne depuis.
Hormis le nez rouge, OY-RUO n'a aucun symbole de sa compagnie DAT. Il effectué son premier vol le 15 novembre 1996 et livré neuf à Cimber Air au Danemark, il a toujours été immatriculé dans ce pays.

Je trouve place à bord, cette fois à gauche. Je salue le steward, le même qui était de service la veille. En montant, je le salue, il me reconnait, et je plaisante sur le fait que sa journée de travail a fini plus tôt la veille. Par chance, je prends la dernière place ayant accès à un hublot. A côté de moi une grand-mère de Stord préférant s'assoir côté couloir. Très sympathique, je pense à elle au moment d'écrire ses lignes car elle doit se trouver dans le Sud Est de la France, faisant une croisière fluviale entre Lyon et Arles.
Cette fois, le vol est totalement complet, pas un seul siège libre !

Le plafonnier, je sais qu'il y a des amateurs sur ce site.

Le pas est moyen. Je fait 1,84m et j'ai toujours les genoux qui tapent dans les pochettes dans les avions en classe éco. Je dois avoir de longs fémurs, je m'y suis fait une raison…

C'est le moment de dire au revoir à Stord, son modeste terminal et sa modeste "tour" de contrôle.




Puis notre avion remonte la piste jusqu'au seuil 14 pour effectuer son demi-tour. On peut profiter du paysage. De l'autre côté de l'eau, le village de Foldroy sur l'île de Bomlo.


Puis demi-tour

Alignement… puis c'est parti plein gaz !




Rotation ! Et l'on s'élève au dessus des sapins.




La baie du village de Vikanes

Puis celle de Sagvag, avec un peu plus d'équipements portuaires

L'île comprend elle-même plusieurs lacs, formant un réseau hydrologique complexe. C'est prodigieux que l'homme soit parvenu à dompter un tel environnement !

On gagne de l'altitude et on commence à apercevoir Leirvik, le plus gros bourg de Stord, au sud de l'île. Les conditions météorologiques clémentes au moment du décollage nous permettent d'apprécier la beauté de l'archipel du Vestland.




Puis virage à gauche pour prendre un cap plein ouest vers Oslo. J'ai la place parfaite à bord pour apprécier la vue sur Stord !

Le pont reliant l'île de Stord, à droite, à l'île de Bomlo, au fond à gauche. En fait, il y a 4 petits ponts, la route enjambant les petites îles de Foyno (au premier plan à gauche), Nautoya et Spyssoya pour atteindre Bomlo. On distingue bien la piste de l'aéroport de Stord au centre de l'image, derrière le village de Sagvag et la baie de Vikanes.

Place maintenant à Leirvik et son port industriel. L'essor économique de l'île tient en grande partie à son chantier naval, spécialisé dans les plateformes pétrolières, en particulier leur démantèlement. Stord dispose d'un portique parmi les plus hauts du monde (en bleu) pour retirer de lourdes pièces d'acier de plusieurs tonnes des plateformes.


Une dernière vue de rêve sur Stord ensoleillée avant de dire au revoir à ce bucolique coin de Scandinavie.

Au premier plan l'île d'Huglo, puis derrière à droite la petite île de Skorpo, puis, derrière, Tysnesoy, que j'ai eu l'occasion de photographier la veille à l'atterrissage de mon vol aller. Stord se situe à gauche. Notez tout en bas le bac ferry qui sert à relier les îles, avec un pont large pour les véhicules routiers.

Enfin, le temps se couvre avant de survoler les montagnes, que je n'apercevrai que très peu hélas.

A moins de 20000 pieds, on dispose d'un excellent réseau téléphonique en Norvège, avec la possibilité de suivre le vol sur Flight Radar… sans wifi !

Un fjord vers Tyssedal ou Odda, pas évident d'identifier l'endroit exact.

Même dans les petites vallées encaissées il y a des villages.

C'est l'heure du service. Comme à l'aller, un café ou un thé nous est proposé. Cette fois, le thé est un earl grey.

Le vol est court. Je bavarde avec ma voisine, et la descente débute.

On aperçoit le sol. A bord de l'ATR 42 la descente est rapide, nous n'étions pas très haut.


Une passagère de l'autre côté de la rangée admire l'approche, côté droit

L'approche continue. Aujourd'hui c'est la 19R qui est en service pour les atterrissages, comme la veille (mais lors de mon arrivée en Norvège quelques jours plus tôt c'était 19L). Remarquez que les paysages diffèrent fortement de la côte ouest. Ici, on est dans la Norvège agricole, avec des lotissements, des autoroutes le long de la rivière Vorma. On est loin, à 60km au nord d'Oslo, mais l'urbanisation se fait sentir.




Puis la piste approche. Clear to land!

Un bel arrondi bien propre…

… et freinage en douceur. 3600m de piste, c'est laaaarement assez pour poser un ATR 42 !

Lors du vol aller, je vous avais promis de vous montrer des 737 militaires américains. Après le VIP de l'USAF, voici deux P-8 Poseidon de surveillance de l'US Navy ! Oslo est un vrai hub de l'OTAN (et de l'Oncle Sam…)

On sort de la piste et on se dirige vers le terminal, unique mais grand, d'Oslo Gardermoen. Nous sommes du bon côté par rapport aux portes domestiques.

Le trafic est encore partagé entre SAS et Norwegian. Bleus contre Rouges…

Quant à nous, nous nous arrêtons, comme à l'aller, aux petites portes dédiées aux turbopropulseurs tout au bout de la jetée. Le débarquement se fera à pied.


Il est l'heure de débarquer ! Voici quelques photos de la cabine. Je vous en ai partagé d'autres plus larges lors du vol aller, qui était bien moins plein, c'était alors plus facile de prendre des photos.

Mon espace pour l'heure qui vient de s'écouler.

Débarquement, l'occasion de bien apercevoir OY-RUO et de dire au revoir à ce bel oiseau. L'employé est placide et ne semble pas gêné par les photos.


On rejoint le terminal à pied, ce qui est plutôt agréable, avec encore ici du soleil (j'ai de la chance, car il y aura de grosses averses plus tard dans l'après-midi. Dans ce pays, la confiance règle envers les passagers. Ce n'est pas comme certains aéroports où le personnel est paniqué dès que les passagers se retrouvent sur le tarmac.

Au revoir OY-RUO !

L'entrée dans l'aérogare est un peu compliquée. Le cheminement est étrange. Il faut d'abord longer cette coursive extérieure.

Puis remonter d'un premier niveau avec cet escalator

puis remonter d'un second niveau avec un second escalator :

Puis se retrouver dans le bâtiment principal, dans une très longue coursive en mezzanine de l'espace départ. Il faut alors faire plusieurs centaines de mètres à pied.

En contrebas on retrouve l'espace dédié au départ, avec le café tout au fond des portes domestiques.

De l'autre côté, on aperçoit un peu le trafic domestique, dominé par ici par les A320neo de SAS. Notez que le premier dispose déjà du logo SkyTeam, SAS étant désormais liée à Air France-KLM.


Bleus contre Rouges, le duel de la Scandinavie !

C'est le moment de quitter l'itinéraire arrivée à Oslo. En effet, ayant une correspondance plus tard dans l'après-midi, je descendis au niveau départ.

Et c'est ici que ce termine cette escapade norvégienne et ce FR. Une dernière vue de l'aérogare d'Oslo, du côté des vols intérieurs (sans duty free donc). L'aéroport est agréable. Seul mauvais point : il n'y a pas de bornes d'enregistrement après le PIF. N'en trouvant pas, j'ai demandé au personnel de l'aéroport, qui n'avait pas de solution. Conséquence : si l'on veut s'enregistrer ou obtenir son BP, il faut sortir de l'aéroport, aller dans la zone publique, puis ensuite repasser la sécurité. Je confesse avoir eu la flemme de devoir repasser le PIF, car même si j'avais le temps, il y avait beaucoup de monde. Je voyagerai donc de nouveau sans carte papier pour la seconde fois de la journée. Mais heureusement, cette fois, j'avais la version numérique sur mon téléphone.

Le parcours du vol. 51 minutes de vol, contre 49 minutes à l'aller :

DAT a bien géré pour trouver un autre ATR.
Sympa l’écran avec FR24.
Cette histoire de la carte d’embarquement, ça ne pourrait fonctionner que dans un petit aéroport comme celui-ci. C’est le charme de ces aéroports.
Très belles vues au départ, ça aurait été dommage de ne pas avoir de hublot.
Merci pour ce FR
Absolument, il faut remarquer qu'avec une petite flotte de 3, parfois 4 ATR déployés en Norvège, DAT s'est bien organisé pour ne supprimer qu'une seule rotation, plus une autre en retard, avec un avion immobilisé 3 jours. Excellente efficacité et réactivité dans la gestion opérationnelle !
Un aéroport charmant digne d'un terminal d'aviation d'affaires. Merci pour le commentaire momo et bons vols !
Vol très sympathique qui aurait pu virer au cauchemar.
Il existe vraiment de belles options avgeek en Scandinavie.
Dommage pour la queue blanche mais tu avais visiblement déjà pris un avion logoté à l'aller.
Merci pour cette découverte géographique.
Merci vass, en effet, toutes les planètes se sont alignées ! La Scandinavie fourmille d'aviation régionale, on regretterait presque la grande époque de Saab ! A bientôt !
Merci pour ce FR
Une étourderie vite réparée au pif
De biens belles vues tout au long du vol avec une météo relativement clémente
A bientôt
Philippe
Merci Philippe pour le commentaire. La météo était pluvieuse, comme souvent dans le Vestland, mais fort heureusement nous avons décollé dans une grande trouée de ciel bleu ! A bientôt !