Bonjour les amis !
Voilà 7 ans que je n'avais pas posté de Flight-Report. Ce n'est point faute de vous lire, mais voilà, en 7 ans, je n'ai jamais eu l'occasion d'effectuer un vol qui me semblait digne d'être reporté. Ces dernières années furent monotones, beaucoup de Air France, en moyen et long-courrier, dans toutes les classes (sauf la F), au point d'obtenir Flying Blue Gold, avant de le perdre en début d'année. Du KLM, Delta et Transavia pour compléter, quelques infidélités chez Lufthansa, EasyJet et Vueling, mais rien qui m'enthousiasme, ni en matière d'avion, ni de destination, pour faire "mieux" que les nombreux contributeurs du site et leurs récits de qualité.
Et puis, il y a quelques semaines, voici un peu d'originalité : un déplacement professionnel à Oslo (jusque là rien d'unique, même si c'était la première fois en Norvège pour moi !), et puis, quelques mails, quelques coups de fils, et me voici avec l'opportunité, et la nécessité, de me rendre sur la côte ouest. De la Norvège bien entendu, point de Bretagne, ni de Californie, mais voilà qui devient original : ma destination est la petite île de Stord, située à la latitude d'Oslo, quasiment à mi-chemin entre les deux grandes villes de "l'ouest", Bergen et Stavanger. Stord ? Mais qu'est ce donc ? 241km2, 19 400 habitants, un sommet au delà de 700m, et, comme la Norvège en a le génie, et le secret, le moyen d'avoir un port industriel, des chantiers navals, de la sidérurgie, une industrie du Saumon, et des fermes.
Mais comment se rend-on là-bas ? Malgré la (relative) proximité géographique avec Bergen et Stavanger et leurs aéroports internationaux, il n'y a pas de route pour Stord. Dans les deux cas, il faut emprunter un ferry. Mais Stord ne manque pas d'atout : cette petite île dispose d'un aéroport, avec 3 vols quotidiens pour Oslo, opérés en ATR 42 par la compagnie Danish Air Transport, une curiosité en Norvège ou Winderoe et ses DHC-8 de toutes sortes domine largement le marché régional intérieur. Cela devient donc intéressant, et la seule façon raisonnable d'avoir un rendez-vous pro à Oslo le matin et à Stord l'après-midi… d'autant que ce report est une exclusivité : et oui, Mesdames et Messieurs, je suis ravi de vous présenter le tout premier report, non seulement de cette ligne, mais aussi de l'aéroport de Stord : SRP en IATA, ou ENSO selon l'OACI.
D'ailleurs, à ce stade, un petit commentaire : les modérateurs, qui ont gentiment ajouté cet aéroport spécialement pour moi, l'ont baptisé du nom de la "ville" principale de Stord, Leirvik, dont l'aéroport se situe à proximité. Cependant, dans les faits, c'est bien le nom de "Stord" qui est utilisé exclusivement : Par Danish Air Transport sur son site internet, par l'aéroport d'Oslo qui délivre la carte d'embarquement, par Flight-radar et à Stord elle-même. Le nom de Leirvik est totalement absent. Un peu comme si, par analogie, RUN était l'aéroport de la Réunion, et non de Saint-Denis.
D'ailleurs, au sujet de la réservation du billet, elle se fait directement sur le site de Danish Air Transport, avec un numéro de vol propre à la compagnie, comme n'importe quelle compagnie régulière. Il ne s'agit donc pas d'un vol affrété. Cependant, je soupçonne un délégation de service public à la norvégienne qui justifie la présence, quelque peu incongrue, de DAT sur cette ligne. La compagnie danoise opère d'ailleurs d'autres ATR sur quelques autres lignes norvégienne, dans son pays au Danemark, en Allemagne, et même tout au sud de l'Italie, entre la Sicile et les petites îles. En parallèle, DAT opère également une petite flotte d'A320, pour des vols plutôt orientés loisirs/charter.
Un commentaire prix : j'ai payé 120€ aller-retour en réservant 3 jours à l'avance, bagage inclus, ce qui est particulièrement modeste, surtout en Norvège où le coût de la vie est très cher ! C'est bien moins cher que les DSP sur les lignes intérieures en France.
Allez, assez parlé, c'est parti pour le récit photo !
Qui commence à l'aéroport d'Oslo, le second de Scandinavie par sa fréquentation, derrière Copenhague, mais devant Stockholm : ce qui est saisissant à Oslo par rapport aux autres pays nordiques, c'est le nombre incroyable de vols intérieurs
L'espace d'enregistrement est immense, propre, moderne, fait honneur au bois et au granit, tous deux norvégiens

L'aéroport d'Oslo est relativement jeune : il fut inauguré en 1998, à Gardermoen, à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Oslo. Le précédent aéroport de Fornebu était en effet coincé entre la ville et la mer et occasionnait trop de nuisances. Il est donc particulièrement éloigné, mais très efficacement relié au centre-ville en moins de 30 minutes par le Flytoget, un train filant à 220km/h. Il est aussi moins cher que le futur CDG Express, et, très intelligemment, désert plusieurs stations traversant la ville, pas une gare terminus mal placée. Bref, les norvégiens ont 30 ans d'avance sur nous !

J'enregistre ma valise, et le passage du PIF est rapide. A noter qu'à Oslo, le PIF est commun à toutes les portes, domestiques d'abord, puis, européennes intra-Schengen (qui ont accès au duty free, contrairement aux vols intérieurs, car la Norvège est dans l'espace Schengen mais hors UE. La PAF est située à l'opposé de l'aéroport, pour les vols hors-Schengen, après l'essentiel du Duty-free.
L'avantage, c'est qu'on n'a pas à subir de grand temple de la consommation pour aller vers Stord. Les portes domestiques se contente essentiellement d'échoppes de restauration, et d'une ou deux boutiques souvenir



Notez la qualité du sol en granite, présent dans tout l'aéroport.
Le trafic se limite ici à deux seules compagnies : les bleus (SAS, en A320neo majoritairement, avec un ERJ-195), et les rouges (Norwegian, en 737, plutôt des -800, les MAX 8 étant gardés pour les vols plus longs. Le trafic est essentiellement à destination de Bergen, Trondheim, Stavanger, quelque fois Tromso encore plus au nord.





Pour atteindre les portes dédiées aux turboprops de Winderoe ou de DAT, il faut aller tout au fond de la jetée

D'où j'aperçois ces DHC-8 de Winderoe, signe que je m'approche du bon endroit !




Un peu de trafic gros porteurs avec ce 777 cargo de Qatar et un A350 passager de Thai Airways, ajoutant un peu d'exotisme à mon aventure scandinave


Et un visiteur VIP : un 737-700, probablement en version C-40C Clipper de l'US Air Force à l'atterrissage… Le mystère demeurera sur qui est à bord (je suis un abonné des VIP de l'USAF dans mes FR, lors d'un voyage il y a 8 ans narré sur ce site, j'étais tombé à Mascate sur un E-4 (747), transportant le Secrétaire d'Etat américain. Décidément ! Demain je vous montrerai d'autres 737 militaires américain… je vous laisse le suspense !

Je guette l'arrivée de mon avion sur l'application Flight Radar : celui-ci est alors en approche d'OSL. Il s'agit de OY-RUF, un ATR42, modèle -500, plutôt ancien puisqu'il affiche 28 ans au compteur. La livrée DAT se réduit à sa plus simple expression : un logo multicolore sur la queue et un nez rouge, caractéristique de la livrée originale de la compagnie. Les ATR 42 de DAT effectuent en général 3 rotations identiques chaque jour entre Oslo et Stord, et c'est souvent le même avion plusieurs jours de suite.

Le voici justement qui arrive à la porte :


A noter que pour embarquer dans les turbopropulseurs, les portes à proprement dites ne se situent pas dans le terminal principal de l'aéroport, mais dans une annexe construite en contrebas avec les portes A22 à A25. Il faut passer par une petite porte, prendre un couloir, descendre un escalator et on découvre une nouvelle salle d'embarquement, au rez-de-chaussée.




Il n'y a pas foule. L'avion ne sera pas plein, nous sommes en semaine en milieu d'après-midi. L'embarquement est lancé peu après : ce qui est agréable, c'est que l'embarquement à bord d'un ATR se fait à pied de façon assez libre. Agréable, sauf en Norvège, où il pleut, bien évidemment !






Il y a tellement peu de monde que j'ai l'impression de voyager à bord d'un avion privé ! Voici la cabine, aux têtières colorées qui réhausse le gris des sièges :

Le placement est libre, DAT n'attribue pas de siège. Je voulais initialement me mettre à l'avant, mais, compte tenu du peu de passagers, et pour des raisons de centrage, l'unique steward nous demande de ne pas nous assoir avant la rangée 5, ce que je ferai. A noter que la rangée 1 est constituée de 2 sièges en vis-à-vis.

Le pas est correct, sans plus. Il y a 50 sièges dans cette cabine, ce qui est le maximum pour un ATR42 (et un seul steward !)

La vue depuis le hublot, masquée par le moteur à ce niveau. La pluie n'arrange rien.

Prise de parole du PNC et du CdB et on finit par partir, en laissant au parking Winderoe, SAS et Norwegian, qui n'ont pas l'occasion de poser leurs roues à Stord !

C'est quand même peu varié dans cette partie du terminal !

Mais vers la piste on retrouve un peu de trafic international, comme ce mini schtroumpf batavo-brésilien. A noter derrière un autre Qatar, cette fois un 787-8 passager.

Un A220-300 d'Airbaltic. Dans mon souvenir il allait vers Riga

Le départ se fera aujourd'hui en 19L, face au sud-ouest donc. Bonne nouvelle, je suis du bon côté pour apercevoir l'aéroport à droite. Il y a du trafic et on attend longtemps pour pouvoir décoller. Nous passons derrière cet A320 de SAS, puis un ERJ-195 viennois qui nous grille la politesse. Visiblement les ATR vers Stord ne sont pas prioritaires par rapport aux jets.




Enfin nous pouvons tâter du train la 19L, et nous aligner. Clear for take off, thrust set, V1, V2, rotate !




Aurevoir Gardermoen, à demain !

Campagne norvégienne, virage à droite, cap à l'ouest pour Stord et dernière vue sur Gardermoen… et très rapidement on se retrouve dans le paradis blanc !




C'est le moment de vous proposer un petit tour à l'intérieur de l'avion voir ce qu'il s'y passe.

C'est très calme. Je n'ai compté que 11 passagers, ce qui fait 14 personnes à bord avec les deux pilotes et le steward. Les sièges sont tout à fait classiques. L'intérieur est propre, il n'y a rien à redire.

La carte de sécurité, je sais qu'il y a des amateurs sur ce site. N'étant pas collectionneur, et ayant l'esprit civique, je la laisserai à bord.


Et j'en profite aussi pour vous montrer ma carte d'embarquement. Remarquez trois choses (1) elle est estampillée Winderoe, et non DAT (d'ailleurs l'enregistrement de bagages se fait à un comptoir ayant les couleurs des deux compagnies. (2) Le placement est libre, il n'y a pas de siège attribué, et (3) l'aéroport de destination est indiqué SRP - Stord. Il n'y a pas de mention de la ville de Leirvik.

Le temps de vous montrer cela, c'est déjà le temps de la collation ! Il est vrai que servir 11 passagers est assez rapide.

Celle-ci est gratuite, et limitée à un choix entre café ou thé au citron. Ce sera du thé pour moi. Ce n'est pas grand chose mais c'est agréable pour un vol de 50 minutes, surtout à ce prix !

Puis, enfin, nous sortons de la couche et retrouvons du ciel bleu plus à l'ouest. L'altitude de croisière de ce vol en ATR était 20000 pieds. Puis, enfin, on commence à apercevoir le sol. Les alpes scandinaves ne sont pas très hautes, mais elles fracturent singulièrement la Norvège. Glacées l'hiver, elles sont dénudées l'été, où quasiment rien ne pousse compte tenu des conditions climatiques. Cela explique que la Norvège est un pays aux capacités agricoles fortement limités, et que les connexions routières ou ferroviaires entre Oslo et la côte ouest soient si difficiles, même si, en théorie, la distance n'est pas énorme.




Puis nous entamons la descente.




L'approche consistera continuer vers l'ouest, puis prendre un virage à 110° vers la gauche pour se retrouver vers le sud-est, la piste 14 étant en service à Stord aujourd'hui.
L'île de Tysnesoy, au nord de Stord, et le village de Uggdal :

L'ile de Tysnesoy au premier plan, séparée par un étroit chenal de l'île de Reksteren que l'on voit ici en totalité. On se rend compte des milliers d'îles qui composent la côte norvégienne :

Reliées par des multitudes de ponts et de tunnels, les norvégiens étant les champions du monde du génie civil ! (Ici la route entre Tysnesoy et Reksteren… 2500 habitants et 160 seulement !

Autre spécialité locale, les fermes à saumon ! Ce bateau tracte 4 bacs

Ici 5 parcs sont en place, et une petite unité flottante assure le contrôle

Puis virage à gauche pour s'aligner sur la 14 :

Au nord-ouest de Stord il y a un nombre incalculable de petites îles… plus ou moins inhabitées :




Puis voici Bomlo, île située à l'ouest de Stord. Au delà, c'est l'Atlantique. 12000 habitants (quand-même !) et un pont la relie à Stord, dont l'aéroport est aussi crucial pour l'accès à Bomlo.

La principale ville de Bomlo, Rubbestadneset

Courte finale…

Et atterrissage, avec beaucoup de turbulences. Honnêtement, la sensation à bord de l'ATR est quand même assez effrayante, on se sent baladé par le vent.

Atterrissage court. La piste fait 1460m, ce qui n'est pas très long mais toutefois largement suffisant pour un ATR 42. Le demi-tour s'effectue sans raquette. Notez la manche à air proche de l'horizontale !

Bienvenue à Stord !

un Beechcraft King Air, nous ne seront pas le seul avion !

Le débarquement est rapide. Le temps de prendre quelques dernières photos de la cabine, de dire au revoir au steward et me voici dehors.


Après avoir été secoué cela fait du bien de sentir l'air frais !

Au revoir OY-RUF !

Une autre vue du King Air

Et de mon ATR 42-500 de Danish Air Transport qui a fait de Stord sa maison ! D'ailleurs, il va y rester…

L'aéroport de Stord… n'est pas grand. Il se compose d'une unique pièce remplissant toutes les fonction d'un grand aéroport. Au fond les guichets pour l'enregistrement des bagages. Il n'y a pas de salle d'attente "airside", le PIF se fait juste avant de monter dans l'avion. Il est vrai que sa fréquentation ne dépasse jamais 50 passagers à la fois.

Le tapis de récupération des bagages est… rustique et minimaliste ! C'est là qu'arriva la seule anicroche de ce voyage : voyez ma valise beige… enfoncée ! J'avais été gentil en leur laissant me convaincre de me la mettre gratuitement en soute (soit disant qu'il y a peu de place dans l'ATR en cabine… mon œil, à 11 on ne manquait pas de place !)… et ils me l'ont restituée enfoncée. Pas de bol. Étant pressé et ne sachant pas trop comment faire avec DAT, je n'ai pas demandé de compensation. Il est vrai que ce n'est qu'esthétique, ma valise demeure parfaitement utilisable.

Le tracé du vol sur Flight-radar24:

L'histoire aurait dû s'arrêter là… Mais pas tout à fait. En effet, alors que j'attendais que l'on vienne me chercher (l'aéroport de Stord n'est relié par aucun moyen de transport public. C'est taxi (quand il y en a) ou voiture individuelle), j'observais les passagers embarquer pour Oslo. Cette fois, il y avait beaucoup plus de monde.

Et là, ce fut le drame : les pilotes allumèrent les moteurs de OY-RUF, qui s'élancèrent 10s… avant de s'éteindre brusquement. L'avion restera au parking… Et, surveillant sur Flight-radar, je découvris que le vol Stord-Oslo de la fin d'après-midi était annulé, avion en panne ! Zut… Aurais-je mon vol demain ? Je commençais à m'inquiéter pour ma correspondance à Oslo pour revenir à Paris, correspondance avec deux billets de deux compagnies différentes, donc sans suivi… suspense ! La suite au prochain épisode !
Merci pour ce FR.
C’est dommage de ne pas publier plus car des récits aussi qualitatifs on en redemande ( même si c’est du TO😅).
L’avantage de devoir se rendre dans un coin éloigné de tout c’est de le faire en avion et avec une compagnie et un avion moins classique.
Un sacré coup de chance, l’avion tombant en panne juste après…..
À bientôt
Merci Air Bretzel !
En effet, le combo était parfait. Un ATR ce n'est pas si rare, mais un 42 déjà un peu plus qu'un 72. La compagnie était elle aussi rare, en tout cas moins courante que Winderoe (que j'ai désormais envie d'essayer, ne serait-ce que pour essayer les DHC-8 en comparaison des ATR !) Et on n'a pas tous les jours l'occasion de poster un report d'un aéroport jamais visité par la communauté ! A bientôt !
PS : que signifie TO ?
La livrée de DAT est amusant avec son nez rouge.
Le siège a l’air assez confortable pour un ATR et ne pas avoir de voisin aide toujours à améliorer le confort.
Quelques jolies vues à l’arrivée.
Merci pour ce FR
Merci momo. En effet, l'ATR de DAT en Scandinavie, c'est un peu comme Le Petit Renne au Nez Rouge de la comptine !
Bravo.
On ne peut pas tout avoir : le beau temps et l'avion avec le logo.
Je m'en vais voir vos autres FR notamment le Dash 7 en Egypte...
Merci pour le partage.
Bonjour Vass,
Merci pour le commentaire, en effet cela me fait plaisir que vous êtes allé jeté un coup d'oeil à mon vieux souvenir en DHC-7 en Egypte ! Encore plus original que celui-là, tant pour l'avion, la compagnie que le spotting ! Instant nostalgie, dans le désert !
Merci pour cet excellent report !
C’est vraiment dommage qu’il faille attendre sept ans pour lire un si bon récit. C’est fort intéressant, très bien rédigé et chouettement illustré. On aimerait en lire plus souvent de cette qualité.
Je ne connaissais absolument pas cet aéroport pas si paumé que ça. Sympa que ça soit DAT et son vieux coucou qui soit affecté à cette ligne… même si le coucou est visiblement un peu trop vieux vu ses ratés au démarrage !
Bons vols et on attend la suite avec impatience.
Merci beaucoup Greg pour les compliments ! Cela me fait très plaisir. J'essayerai de ne pas attendre 7 ans la prochaine fois ! Mais un tel FR dans son originalité, sans aller le chercher volontairement, je n'ai pas l'opportunité de le rédiger tous les jours ! Pourtant Stord ce n'est pas le bout du monde, et finalement facilement accessible depuis la France. Avis aux amateurs !