Bonjour à tous,
L'année 2023 fut assez exceptionnelle en matière de widebodies sur les vols intérieurs. Après les 77W et 359 déployés sur la Corse et Nice, voilà qu'Air France nous surprendra d'avantage sur le plan avgeek (ça faisait longtemps !) avec le déploiement régulier d'un A330-200 sur NCE pendant toute la saison estivale. Une aubaine tant leurs A330-200 sont utilisés sur des destinations pas forcément évidentes à caser.
Ce déploiement est d'autant plus surprenant qu'il ne permet pas d'augmenter drastiquement la capacité de pax transportés sur chaque rotation puisqu'il n'emporte que 224 passagers (C36W21Y167), à comparer avec l'A321 qui embarque jusqu'à 212 pax en configuration Métropole full éco.
Étant donné que c'était le seul type avion qui me manquait chez AF, et qui plus est n'ayant jamais pris d'A330-200 tout court auparavant, inutile de vous dire que je n'aurai manqué en rien cette occasion ^^
Enchainement de vols
- 1CDG → NCE | Air France | A330-200 | W
Qui dit vol avgeek dit… avgeeks. Et c'est en l'amicale compagnie d'Okapi et de l'Okapetto que je m'apprête à décoller mon véhicule. Enfin, vu l'heure, c'est plutôt votre serviteur qui avait bien du mal à décoller. ^^

Vu l'heure et l'aller-retour en moins de 24h, la voiture s'impose comme étant la plus pratique : 30min de route et 18€ de parking, moins cher qu'un A/R en RER B. Arrivée sans histoire au PR fort pratique, tandis que le soleil s'apprête également à se lever.

A défaut de variété, les Airbus tricolores peuplent en masse les passerelles, prêts pour les premiers départs du matin. L'heure pique un poil, mais la récompense s'annonce à la hauteur ;)

Forcément, à cette heure-ci, il n'y a pas encore bien grand monde.

Petit passage rapide pour récupérer un sésame physique.

Je réussirai à obtenir gratuitement un siège en premium. Cette classe ne m'attire pas plus que cela sur long-courrier, compte-tenu de l'investissement parfois conséquent qu'il faut débourser, tout en se retrouvant avec une vue masquée par l'aile. Un vol comme celui-ci me permettra donc de tester cette classe sans supplément, qui plus est sur un trajet que je commence à connaître et dont je ne perdrai pas grand chose.

Aujourd'hui, je suis l'invité de l'Okapetto, et donc je bénéficierai de ses généreux avantages, comme celui du PIF n°1 qui sera franchit bien rapidement.

Autre avantage : pouvoir profiter de ce magnifique salon sans débourser les 90€ délirants proposés par notre chère compagnie. Merci à mes hôtes ;)

Il paraît que dans le coin où nous nous rendons, il y en a qui grimpent des marches…

A vrai dire je préfère celles-là.

Ce qui n'empêche pas les séances photos de mes compagnons de voyage ;)

La boulangerie du salon est bien alimentée ^^

Et nous avons l'embarras du choix de places à l'étage, boudé à tort par les autres pax.

Un peu de JetA1 rouge et vert pour bien commencer la journée :)

J'aurai fortement décu mes copax si je ne m'étais pas ravitaillé en compote ;)

Dehors, l'ambiance est magique avec les nuages qui jaunissent de plus en plus. Unique touche originale : ce 737-800 d'ASL affrété par AF. Si nous n'avions pas un A330 qui nous attendait, je l'aurai bien pris celui-là ^^

Autre petite pointe d'originalité désormais révolue : la livrée Skyteam encore arborée à l'époque par les F-HEPI et F-GZNN. Désormais, la flotte est uniformément blanche et triste.

Ayant hâte d'être à bord, je quitte momentanément mes compagnons adeptes de la tortuga pour me rapprocher de la porte d'embarquement.

Sans surprises, nous embarquerons en paxbus. Cela me rappellera un certain vol en A350 3 mois plus tôt, mais aussi ceux en 787 en 2017.

Cette fois-ci, pas de pax qui s'interroge sur la présence du bus, je ne pourrai donc pas leur lancer ma petite blague favorite en telle circonstance ^^
Dans ce genre de contexte, j'aime beaucoup les embarquements en paxbus qui offrent une belle balade sur le tarmac.

Mais à ma grande surprise, ce n'est pas vers le T2E que nous nous dirigeons mais plein nord.

Mais où est donc parqué notre oiseau ?

La réponse se trouve aux parkings Hotel, la zone de délestage des gros porteurs d'AF. Une double chance car je n'y avais encore jamais mis les pieds, et cela nous offrira un embarquement dégagé de passerelles non photogéniques :)

Nous longeons quelques 777…

…avant d'arriver au pied de l'A330 promis : magnifique !
Amateur de 340 sous toutes ses formes, j'aime aussi énormément l'A330 de facto. Et en souvenir lointain de mon A340-200 fétiche qui est à l'origine de ma passion pour les machines volantes, l'A330-200 n'est autre que sa version bimoteur. Bref, j'ai un immense plaisir de pouvoir enfin prendre cette version qui n'est plus si courante de nos jours.

Toujours en mode discret, et en me fondant dans la masse, j'immortalise notre oiseau dans ce cadre parfait, sans passerelles ni escalier couvert. Je note avec plaisir que je ne pouvais en plus pas mieux tomber : l'immat F-GZCG porte en elle-même une symbolique très personnelle que je laisserai confidentielle. De plus, voler sur un appareil baptisé Saint-Nazaire, cité maritime par excellence, ça n'est pas non plus désagréable.

Notre voisin bronze au soleil levant.

Pas de "no photos" à l'horizon, alors j'en profite à fond !

A défaut de livrées spéciales, j'apprécie au moins la mise en valeur de l'hippocampe ailée, logo si mythique.

Surtout sur le fond bleu du winglet :)

Dans ces conditions, une petite salutation au maître des portes s'impose !

Comble du luxe : un double fuselage shot entièrement dégagé.

Tandis qu'en porte arrière gauche, les poulardes et autres ripailles sont en cours de chargement.

Je passe la J, qu'il est inutile de présenter.

Et me voici confortablement installé à mon 20 Alpha. Pour un vol "navette", c'est royal !

Côté IFE, rien à dire, le contenu comme le contenant est impeccable (si on excepte l'effet "miroir" de cet écran, plus gênant en photo qu'en réalité, mais je ne pense pas qu'un traitement mat anti-reflets soit une dépense de dingue pour améliorer le confort visuel).
La cabine ayant été rénovée récemment, il est triste de voir ces avions partir à la retraite en 2025 car le produit aurait pu faire le job encore longtemps. On est loin des cabines antédiluviennes des 340 qui avaient joué les prolongation jusqu'en 2019.

Si seulement c'était vrai ^^ Les poulardes et autres canards confits gratinés, ça ne sera pas pour aujourd'hui.

Inutile de revenir sur le contenu détaillé, plus que généreux au regard de notre temps de vol.

Ce que j'apprécie le plus dans les IFE d'AF, c'est la géovision interactive et ultra-complète.

Et contrairement aux premières générations d'A330/340, cet avion n'est pas dénué de caméras extérieures de bonne facture.

Enfin, rien ne vaudra l'IFE naturel évidemment ;)

Cela mérite un petit instant bibi :)

Je m'attarde bien volontiers sur cette signalétique typique des premières générations de 330/340.

La cabine se remplit par vagues, en fonction des paxbus.

Le dernier passager fermant la marche n'est autre qu'un certain animal aux pattes rayées ;)

Début du push à H+18.

Puis nous gagnons avec la lenteur et la grâce des gros-porteurs le doublet sud. Départ face à l'ouest ce jour.

Man flex SRS runway A/THR blue ?

Inutile de dire qu'on ne roulera pas longtemps, avec une aussi faible charge au décollage pour ce court vol.

Focus sur l'élégant winglet :)

Il est 8h45, Paris s'éveille…

Parmi tout cet enchevêtrement de bâtiments, on distingue néanmoins bien les tours de la Place d'Italie, la Tour Montparnasse, les layons ferroviaires des gares du Nord et de l'Est. La Tour Eiffel se dévoile légèrement aussi.

On entame notre virage au niveau des boucles de la Seine et du Stade de France.

La grosse tâche verte à droite est le bois de Boulogne, tandis que la Seine serpente au milieu de l'urbanisation galopante.

La Tour Eiffel a froid aux pieds
L'Arc de Triomphe est ranimé
Et l'Obélisque est bien dressé
Entre la nuit et la journée

La caméra du dessous n'en perd pas une miette !

Passage au-dessus de l'Île Seguin, ma seconde maison pendant pas mal d'années.

Vue totalement inédite du terrain de Villacoublay.

Le café est dans les tasses
Les cafés nettoient leurs glaces…
Enfin, ce coup-ci, ça sera plutôt du jus d'orange pour changer.

Bon, je ne suis clairement pas du meilleur côté pendant la croisière, mon hublot n'étant pas d'une propreté parfaite, mais ce sera le bon côté pour l'approche à NCE, ainsi que pour les Alpes si le temps n'est pas trop bouché.

On est tellement légers qu'on sera montés au FL410 ! Sur du Paris-Nice, c'est plutôt remarquable.

Je profite de la piètre observation du paysage liée à mon hublot en plein contre jour pour saluer mes camarades avgeeks aussi heureux que bibi ;)

Puis je retourne à ma place au moment du top of descent.

Pour les Alpes, c'est raté ! Je retenterai ma chance cet après-midi.

Il semblerait que nous atteignons la côte.

Et il semblerait que ce soit vrai ^^

Le positionnement au-dessus de l'aile ne facilitera pas les prises de vues, mais en échange, je goûte à la douce sonorité de nos GE CF6-80E1A3. On ne peut pas tout avoir !

On ira prendre un cap plein est très au large. Aura-t-on le droit à l'approche face à l'ouest ?

Et oui ! Je suis plus que ravi, car cette approche RNP exécutable en VFR par beau temps est encore plus impressionnante à vivre de ce côté-ci, et tout particulièrement en gros porteur !

Le terrain est bien visible à gauche, sous un angle bien prononcé et rare.

On se rapproche au plus près de la promenade des Bretons.

On distingue bien le PAPI des deux pistes. Celui de la 22R indique bien deux blanches et deux rouges, on est donc parfaitement établi sur le plan vertical.

Quand au plan horizontal, on y arrive !

Virage à basse altitude au-dessus d'une Méditerranée bien calme (ça ne devrait pas durer).

Les flots se rapprochent.

Et hop, le porte-avions niçois est atteint !


L'impression d'avoir vécu un vol long-courrier en accéléré donne toute sa saveur à ce genre de vol :)

Le roulage sera très court, et nous nous positionnerons au contact.

Le comité d'accueil est en place.

Une autre navette, cette fois en banal A320, s'apprête à repartir.

Nous ferons block à H+28. En ce qui me concerne, j'ai cette fois une grosse marge, donc pas grave !

Je laisse tous mes copax "premiums" s'empresser de sortir. Pour ma part, j'ai plutôt envie de débarquer par le fond de cale à l'air libre ;)

Je suis même attendu de pied ferme par un Okapetto tout sourire :)

A vrai dire, il ne reste plus que des avgeeks à bord ;) Je découvre que benji_pics faisait lui aussi partie de la fête :)

Après avoir salué le très sympathique équipage aussi enjoué que nous, on profite à fond du débarquement à l'air libre :)


Okapi ferme la marche, comme a son habitude ;)

Que c'est beau, un A330 :)

Une petite photo en fish eye pour tenter d'avoir la bête en un seul morceau !

Vu que le personnel nous laisse vaquer et traîner, on ne se prive pas d'admirer notre oiseau du jour sous toutes ses coutures.


Un petit angle tropical pour tenter de faire croire à nos cerveaux que nous sommes dans une contrée lointaine ;)

Mais visiblement non, hélas ^^

En tout cas, cette arrivée ne manquait pas de piquant ^^

On se dirige vers la sortie des artistes.

C'est ici que nos chemins respectifs se séparent. Merci aux Okapis pour la charmante compagnie, ainsi qu'à Benjamin ;) Vous pourrez d'ailleurs relire leurs versions ici :
https://flight-report.com/fr/report/63947/air-france-af7504-paris-cdg-nice-nce/
https://flight-report.com/fr/report/63879/air-france-af7302-paris-cdg-nice-nce/
Avant de rebrousser le chemin plein nord, une petite visite ferrovipathe s'impose. Elle fera l'objet du bonus ci-dessous ;)
Merci pour votre patiente lecture et à bientôt !













