C'est le premier trajet de mon retour de week-end en Chine populaire.
Taipei TSA ? Kinmen KNH (Mandarin Airlines 1267, Eco)
http://www.flight-report.com/reportage/744/TSA-KNH.html
Xiamen XMN ? Wuyishan WUS (Xiamen Airlines 8083, Eco)
http://www.flight-report.com/reportage/745/XMN/WUS.html
Wuyishan WUS - Xiamen XMN ? (Xiamen Airlines 8365, Eco)
VOUS ETES ICI
Kinmen KNH - Taipei TSA (Uni Air 898, Eco)
http://www.flight-report.com/reportage/750/KNH-TSA.html
Combien d'entre vous savaient avant de lire mon FR du vol XMN-WUS que le parc national de Wuyishan fait partie des sites du Patrimoine Mondial de l'Humanité établie par l'Unesco ? Peu sans doute, et cela se voyait sur place, car j'ai eu la forte impression d'avoir été le seul visiteur étranger ce jour là. A l'exception bien sûr des Taïwanais, qui ne sont pas considérés comme étant vraiment des étrangers en Chine, enfin? tout dépend des circonstances.
Une journée, c'est un peu juste pour visiter le parc national de Wuyishan, mais en étant seul et en marchant d'un bon pas, ça se fait, à condition d'avoir la forme, car comme le savez sans doute, le shan de Wuyishan signifie montagne (regardez le troisième idéogramme, il représente trois pics), et il y a de superbes points de vue pour qui accepte de monter quelques escaliers.


Pour ceux qui préfèrent les voir d'en bas, il y a l'option radeau de bambou. Les Chinois sont très attentifs à la sécurité, et le gilet de sauvetage est de rigueur pour les touristes, d'autant qu'il y a des endroits où la profondeur atteint peut-être quatre-vingt centimètres, en cherchant bien. Comptez plutôt la moitié sur l'essentiel du parcours. Certes, on peut se noyer dans quarante centimètres d'eau. Je ne sais pas si un gilet de sauvetage serait vraiment utile en pareilles circonstances, mais on ne saurait être trop prudent.

Bref, trajet de retour le lendemain matin. La desserte de Wuyishan est à la hauteur de la notoriété de son parc national : neuf vols quotidiens, de/vers CAN via XMN, XIY, SZX via XMN, PEK, FOC et trois vers XMN, avant le dernier vol du soir vers SHA qui est sur l'écran suivant. Tous sauf un assurés par Xiamen Airlines, qui est ici chez elle. Et bien sûr zéro vol international (merci à gcmap.com pour la carte).


Seul le montage panoramique de plusieurs photos donne l'impression d'une immense aérogare.

Il est politiquement délicat d'écrire que je suis le seul étranger à bord, car il y a un groupe de Taïwanais, qui va très probablement rentrer comme moi par le ferry vers Kinmen. S'enregistrer est très rapide, de même que demander à changer de siège pour être au hublot.

La salle d'embarquement n'est pas plus remplie que cela, mais le groupe de Taïwanais n'est pas encore arrivés.

Arrivée de l'avion en provenance de Xiamen, précédé par un véhicule Follow me.

? et mise en place de la passerelle.

Oui, le cheminement sur le tarmac est bien long, jusqu'à l'extrémité gauche du terminal (vu depuis l'avion)

Pour nous, c'est plus court, car nous sommes plus à l'autre extrémité.


Voici une photo des deux rangs de J, meilleure qu'à l'aller grâce à la lumière naturelle.

En revanche, mon siège au hublot? n'en est pas un, car je suis au niveau du E de XIAMEN sur le fuselage. A droite, il y a un hublot, mais pas à gauche : étrange particularité du 738 que je découvre à mes dépends. La note de confort de MF en prend un sale coup, car l'avion est quasiment plein et il est irréaliste de chercher à changer. J'ai quand même réussi à prendre des photos par le hublot derrière moi, un peu à l'aveuglette.

Pour ce qui du reste de la cabine, c'est assez banal, et le pitch est correct, comme dans tous les 738 chinois. Personnellement, je n'aime pas cette couleur mauve, mais des goûts et des couleurs, on ne discute pas.

Décollage; mon siège très défavorable me fait rater la photo des avions de chasse (couverts de toiles de protection, donc peu identifiables de toute façon) alignés à proximité du seuil de piste.




La collation est à quasiment identique à celle de l'aller, la seule différence étant le remplacement de 40g de cacahuètes par 20g de cacahuètes + amandes, plus 20g de kumquats séchés.

Atterrissage proche à Xiamen. Xiamen, vous le savez peut-être, est en fait une grande île au fond de sa rade, d'une quarantaine de kilomètres de circonférence, soit à peu près la longueur standard de 42,195 km du marathon. L'existence d'une route côtière forcément assez plate sur le tour permet donc à Xiamen d'accueillir un marathon réputé, où un record original a été établi en 2009 : 40 des 100 premiers ont été disqualifiés pour fraude. Tous étaient des lycéens chinois, espérant engranger les quelques points de bonus à l'examen d'entrée aux universités attribués aux candidats justifiant d'un chrono inférieur à 2h35, une performance que je n'ai jamais rêvé d'atteindre un jour.

Atterrissage à l'heure, déploiement des inverseurs de poussée.

Voici le terminal de jour, évidemment largement garni d'avions de Xiamen Airlines.

? mais par courtoisie envers lagentsecret, nous arrivons au contact à côté d'un appareil de Hainan Airlines.

On débarque

Dans la salle de livraison, des bagages, ce jeuen employé distribue des plans de Xiamen, gratuits car bardés de publicités commerciales. L'afficheur en haut témoigne de la diversité des destinations et des compagnies aériennes desservant Xiamen (dans l'ordre : Guangzhou, Shijiazhuang, Wuhan, Wuyishan, Kunming, Nanjing).

Je ne vais pas vous décrire par le menu la traversée Xiamen ? Kinmen : c'était très similaire au trajet inverse. A ceci près que le bateau était nettement plus confortable, avec ces IFE diffusant les informations nationales (j'ai eu droit au discours toujours aussi monocorde du président Hu Jintao à la radio dans le taxi depuis l'aéroport), et le comptoir pour les bob au fond à gauche. En revanche, possibilités quasi nulle de photos : les vitres vers l'avant sont carrément opaques, celles sur le côté complètement incrustées de sel, et il ne me restait qu'un petit hublot teinté, mais raisonnablement propre, sur une porte de service donnant vers l'arrière, l'accès à l'air libre étant interdit pendant la traversée. Le taux de remplissage, en ce dimanche matin, était très faible, de l'ordre de 10%.

L'arrivée à l'immigration à Kinmen pourrait ressembler à celle de n'importe quel aéroport? s'il n'y avait ces posters géants. Proclamer Kinmen vous souhaite la bienvenue (écrit verticalement), en treillis avec un fusil d'assaut, c'est un peu lourd comme messageenvers les citoyens de Chine populaire. Avec en haut à gauche le logo du centième anniversaire de la République de Chine (= Taïwan) pour enfoncer le clou. Ils sont vraiment trop, ces Taïwanais? mais on peut les comprendre, vu ce qui s'est passé à Kinmen au siècle dernier.

Qui pouvait se douter, il y a 6 mois, que FR.com comprendrait dans sa base de données un Wuyishan > Xiamen...!
Merci pour le partage !
Merci pour ce FR
Superbe votre FR , j'aime beaucoup les photos faites .
Passionant et unique, très drole le dessin du soldat, votre connaissance de la région est indiscutable je crois.
Merci
meme si l'hublot était très mal placè cette vue avant l'aile est la plus belle je trouve et les photos sont bien.
Toujours aussi original et détaillé, j'adore.
Merci pour ce FR
Merci pour le FR :) dommage pour le hublot... :p