Enchainement de vols
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- 8KL1481 - Economique - Amsterdam → Nice - Embraer E195 E2
Bonjour à tous et bienvenue sur ce huitième et dernier vol du routing qui vient clôturer cette courte mais néanmoins intense aventure russe.
La ligne a fait l'objet de nombreux FR, dont de jour, qui offriront une bien meilleure perspective que ce que l'on peut faire en l'espèce, de nuit, malade et en courant. Par souci de complétude, voici néanmoins mon expérience avec KLM Cityhopper.
Pour le choix du siège sur le PNR, vous verrez dessous que c'était assez limité, j'ai donc opté pour la rangée 17.

Nous débarquons au pas de course du vol KL1960 vers 21h15. Grâce à l'info donnée par la CCP, je sais que nous sommes en porte B6, ce qui est confirmé dans l'app KLM. Nous avons 45 minutes pour atteindre la prochaine porte. Autant dire que c'est insuffisant.

Ce sera la partie correspondance pour nous donc à droite. Il faudra d'abord passer le PIF, peu de personnel et comme j'avais conservé ma bouteille d'eau d'IST, ça nous fera perdre de nombreuses minutes.
Les pax sont à cran à cause de la correspondance courte, bougent un peu le staff, mais le problème, c'est qu'ils ne sont tout simplement pas assez nombreux à cette heure.

Dans la précipitation, je pars à gauche après avoir seulement lu la première signalétique. Portes "A-D 1-57". J'ai clairement perdu ma logique ce soir-là, dans ma tête ce sont les portes "de A à D". Et comme je suis en mode vision "tunnel"… Covid et précipitation ne font pas bon ménage.
À la prochaine signalétique, je me rends compte de ma boulette, demi-tour. Ce n'est pas comme si nous manquions de temps…

Vient ensuite la PAF. Deux agents présents, une seule file.
Pas de file prioritaire pour les courtes correspondances. Incompréhensible de ne pas avoir mis plus de moyens humains pour fluidifier le peu de pax qui pouvaient encore échapper aux conséquences de la météo du jour.
Les agents étaient aimables et aucune remarque sur mes tampons de Fédération de Russie.
Il faut se faufiler dans l'embouteillage en sens inverse : la PAF est à double sens. Jamais vu une installation aussi incongrue.
De plus, ceux qui arrivaient en sens inverse voulaient passer à nos guichets car il n'y en avait qu'un dans l'autre sens, ce que l'agent de la PAF refusait systématiquement, logique. D'où une perte de temps supplémentaire.
Finalement, nous arrivons essoufflés aux horribles portes B du niveau 0. La salle est bondée à mort, tous les vols doivent embarquer en même temps pour arriver dans les aéroports européens pratiquant le couvre feu à minuit. Quasiment impossible de se faufiler et encore pire avec les bagages. Changement de porte pour notre vol KL1481, ce sera désormais la porte B8, celle du fond.
Après avoir bien couru, un nouveau retard de 30 minutes est annoncé… départ prévu à 22h30. C'était bien la peine de transpirer.

L'embarquement est lancé en respectant les priorités. Sur ce vol, uniquement des britanniques, des néerlandais et quelques chinois exténués. Du coup, il n'y a pas à s'inquiéter outre mesure du bruit en cabine. Chacun scanne son BP sur le lecteur à disposition, tout est automatisé ici bas, ça fait quand même très 'transport en commun'.

Comme d'hab, il faut attendre la zone 3, qui sera respectée.

Au moment où nous scannons nos BP, erreur. Pas de surclassement non… L'agent féminin rapplique et imprime deux tickets de caisse. Je suis déplacé au 18A et ma copax au 9C (siège préférentiel gratuit pour elle puisqu'elle est FB Silver). Drôle de façon de séparer les pax, d'autant plus que le siège 9A s'avèrera vide. Un peu mesquin… surtout au moment de l'embarquement où plus personne ne paiera de siège préférentiel.
Le paxbus est rempli et c'est parti pour un trajet d'à peine deux minutes.

Fuselage shot. C'est la première fois que j'emprunte un E195 E2 et forcément, par rapport aux réacteurs d'ancienne génération, on change de dimension.
Il s'agit de PH-NXL (mai 2022) dont la config est C20 W8 Y104, équipé du wifi.

Cela fait bien longtemps que j'avais envie de monter dans cet appareil, depuis la présentation du Profit Hunter au PAS2017


Accueil cordial à bord et installation en rangée 18 donc. Le pitch est comme sur le vol précédent, excellent. Le siège n'a en revanche aucune inclinaison, idem. La moquette est la même que dans le 737-800. Deux prises USB A sont disponibles entre les sièges A et C.
Mon voisin chinois est prêt à s'endormir d'une minute à l'autre, l'ambiance en cabine est totalement silencieuse.

Puisque nous y sommes, la notice de sécurité de mai 2022 en excellent état, celle-là.


Sur un appareil neuf, pas de problème de hublot sale ou dégradé, la vue est claire, il n'y a juste pas de sujet, en full nocturne

Sans plus attendre, la mise en route intervient. Au roulage, nous croisons un "ancien" Embraer 190.

Logiquement, nous décollerons de la piste 24, qui est la plus proche de la partie sud du terminal.

Sur la voie de circulation Bravo, parallèle à la piste 24

Au croisement avec la voie Alpha 8, on tourne à droite

On accède ainsi à la voie Sierra 7 Echo où se trouve le point d'arrêt.

Nous décollons du seuil de piste de la 24, longue de 3439m.

L'éclairage est vraiment minime hors des zones de stationnement, heureusement il y a l'éclat des feux stroboscopiques pour éclairer un peu la photo.

Le décollage est incroyablement silencieux grace aux Pratt & Whitney 1900G. Aucune vibration dans la cabine, très agréable.
Nous sommes en l'air, aucune turbulence contrairement à une heure et demie plus tôt. Cet appareil ne procure quasiment aucune sensation de vol.


On peut dire qu'AMS ne fait pas dans la pollution visuelle avec cet éclairage réduit à sa plus simple expression.

Une fois la montée terminée, le service commence. Les anglais s'excitent sur l'appel aux PNC, sauf qu'ils veulent juste allumer leurs liseuses mais qu'ils ne comprennent pas le nouveau PSU. Il faut dire qu'il a un format très restreint.
Je prends de nouveau un jus de pomme, ça ne fera que le troisième de la soirée et en solide, on nous distribue d'office cet énième sandwich végétarien : Beemster crémeux, pesto, tomate…
J'apprécie le pesto et la tomate mais l'alliance de ces derniers avec le beemster crémeux est… INFECTE, je m'abstiens d'en manger plus de deux bouchées pour éviter de faire usage du vomit bag… vu qu'il n'y en a pas.
Je comprends l'intention, louable, de mettre à l'honneur des spécialités hollandaises, mais parfois, il faut s'abstenir.
Bien que nous ne soyons pas dans Esprits Criminels, James Joyce écrivait : “Le fromage fait tout digérer, sauf lui-même.”
Mon voisin chinois a tout de suite vu que ce n'était pas pour lui et ne l'a pas ouvert du tout, des fois qu'il s'évanouisse juste à l'odeur… sage homme.

Sur ce, ayant mis mon casque ANC, je m'endors involontairement, bien aidé par l'ambiance sonore et lumineuse (moodlight éteint) de la cabine.
Je suis réveillé par l'annonce de la descente.
Nous exécuterons une approche ILS piste 04 gauche bien que la nuit soit claire. Compte tenu de l'incident qui aura lieu quelques jours plus tard entre Easyjet et Nouvelair Tunisie, je m'en réjouis a posteriori.
La vidéo permet d'ailleurs de constater que l'éclairage de la piste 04 gauche paraît faible. Je n'ai trouvé aucune directive de l'OACI réglementant les différences d'éclairage entre deux pistes parallèles… l'aéroport se réfugie derrière cet argument pour affirmer la conformité de l'installation. Est-ce bien raisonnable d'autoriser des approches visuelles de nuit compte tenu de ces différences dans l'éclairage des deux pistes lorsque la météo est mauvaise… probablement pas. En attendant, vive l'ILS !

Toucher pile poil devant le T2, après avoir dépassé la voie Bravo 1.


On évacue la piste par la voie de circulation Echo Golf si je ne me trompe pas. Bienvenue à Nice ! Il est minuit et 9 minutes, le 17 septembre.

La voie Echo Golf est la seule voie de circulation permettant d'évacuer la 4 gauche en bout de piste et qui ne soit pas orientée à 90°.

On contourne le parking des VIP par la voie Golf.

Je crois que le premier, en position parking 31, est un Cessna Citation Latitude 680A. Les caractéristiques visuelles semblent correspondre.
Virage à gauche sur la voie Tango.

Quant au second, en 33B, indubitablement un Gulfstream et je suppose G500 vu les 7 hublots mais sans garantie. Les G650/800 en ont 8.

On passe devant le terminal éclairé en BBR sur la voie Charlie. Plusieurs EZ et AF sont au repos.

Stationnement à côté de l'A320 AF F-GKXO Bayonne opérant le vol AF7314 en provenance de CDG qui s'est posé 26 minutes avant nous.
F-GKXO qui doit nécessairement vous rappeler quelque chose puisqu'il effectuait le second vol du routing, AF1390, végétarien lui aussi.

Le débarquement se déroule sans encombre, la cabine est suffisamment large pour circuler facilement avec les bagages. Le circuit de sortie est bien balisé, quelques escaliers à franchir en descente que j'aurais néanmoins préféré éviter.
Je rends la plume, j'ai une migraine à me faire exploser la tête et qui durera encore 48h avant de disparaître par magie. De plus, mes tympans sont totalement congestionnés et je n'entends plus rien. Un vrai zombie !
Nous prendrons un Uber, durée de la course 8 minutes direction la colline d'au-dessus. 35 EUR…
Pour le prochain routing, j'avais prévu le Japon mais je laisse tomber à cause des ours omniprésents. Donc soit la Patagonie chilienne (Chiloé, Puerto Montt, Puerto Natales, Punta Arenas, peut-être Île de Pâques…) et argentine (Bariloche, El Calafate, Ushuaïa), soit un petit tour en Asie (HKG, PVG, PEK, SIN, ICN…).