Avis du vol entre Paris et Sao Paulo en classe Première avec Air France

Prélude

Bonjour à tous,

Lecteur régulier de Flight Report depuis des années je n'ai jamais pris le temps de reporter mes quelques vols. Certains étaient devenus tellement réguliers pour moi que je ne voyais même plus ce qu'ils pouvaient apporter à la communauté.

Et puis, à la faveur d'un changement de boulot qui m’amène à voyager dans une autre zone géographique, apparait l'opportunité que je vous présente ici, un A/R pro au Brésil le temps d'une semaine.

Cet A/R, en 777-300ER avec Air France m'offre, enfin (!), la possibilité de me délester d'un certains nombre de Miles (180.000 quand même) pour surclasser mon billet Business en La Première !

C'est donc une … Première pour moi… ! Mais habitué des cabines Business je vais essayer de comparer comme il se doit en restant le plus possible objectif.

Le Salon

C'est donc avec une certaine émotion que je me pointe ce dimanche à CDG, largement en avance, avec l'idée de découvrir le salon la Première comme il se doit.

Ayant surclassé mon billet Business je ne dispose pas du service de transfert Hertz depuis chez moi. Je demande donc à mon taxi de me déposer tout au bout du dépose minutes du Terminal 2E et continue à pieds jusqu'au "Vestibule" La Première.
(à noter que si vous êtes dans mon cas, zappez le dépose minutes - vous gagnerez du temps - et faites vous déposer directement à la sortie de celui ci, là où sont garées les Porsche Cayenne d'Air France).

Arrivé devant je suis immédiatement pris en charge par une hôtesse la Première qui me souhaite la bienvenue et me demande mon passeport et ma valise pour aller régler les formalités administratives.

"Mon" hôtesse du jour m'installe dans un "salon d'accueil" (le fameux « Vestibule ») dont la première moitié sert à attendre lors des formalités. La seconde moitié servant comme "salon d'arrivée" et permettant aux clients dont la destination finale est CDG de déjeuner et de prendre une douche après leur vol.

Les formalités expédiés en 5min - mais grâce à FR je le savais - j'ai poliment refusé cafés et verres d'eau qui m'ont été proposés.

Environ 10 minutes après que mon taxi m'ait déposé à l'aéroport, je passe le PIF dédié et me voici dans un Porsche Cayenne siglé "La Première" direction le salon ! Je n'ai croisé aucun autre passagers et ne peux même pas vous dire quelle était l'affluence à CDG ce jour ! (en fait si, car habitué des vols du matin j'ai été agréablement surpris de ne découvrir AUCUNE queue pour arriver au Terminal 2E, je suppose donc que c'était assez calme).

A l'arrivée au salon la magie continue d'opérer. Mon hôtesse et moi prenons rdv pour l'embarquement (vers la fin, pour un départ à 23h30 je ne risque pas de voir grand chose dehors).
Je suis littéralement seul à mon arrivée au salon. La responsable du salon se présente et m'indique que nous serons un maximum de 4 au salon ce soir car la cabine est complète (2 passagers "payants" et 2 surclassements) et que nous sommes le dernier vol à partir.

Il est 19h30 quand j'arrive et ai prévu d'embarquer dans 3h30, de quoi profiter correctement !

Je m'installe de suite à table avec l'objectif de diner léger pour re-diner ensuite "léger" en vol et me caler ainsi rapidement sur les horaires brésiliens.

La carte fait toujours autant rêver, même si je dois dire qu'elle semble manquer de renouveau pour des clients réguliers. Ce n'est pas mon cas et je me réjouis de ce qui s'y trouve. Le plus dur étant clairement de faire un choix !

On est pas bien là ?

Je me laisse tenter par une petite ratatouille pour me mettre en jambe, servie avec un Duval Leroy rosé tout à fait correct (en brut était proposé un Rare de Heidsick). 2 références correctes mais pas forcément au niveau de ce que l'on peut attendre d'un tel salon.

Vient ensuite une Burrata / tomates parfaitement assaisonnée. Les tomates avaient du goût ce qui est assez rare pour être souligné.

Puis les inévitables coquillettes jambon truffe…! Parfaitement réussies à l'évidence. Sachant que je fais de temps à autre la recette de Ducasse à la maison j'avais hâte de les gouter "en vrai" ! Je n'ai pas été déçu du tout. Accompagnées d'un Cantenac Brown 2015, rien à rajouter !

Je conclus ce "diner léger" par deux boules de glaces "Ducasse", divines !

Après ce diner, vient le moment de prendre une bonne douche. La responsable du salon m'explique qu'ici pas besoin de demander les douches sont disponibles en permanence et nettoyées après chaque passage.

C'est effectivement clinique ! J'apprécie les produits Sisley et ressort tout propre.

J'en profite pour délester le serveur qui passe d'un Expresso et de 2 madeleines, tellement bonnes que j'ai du me retenir pour ne pas en manger plus.

Quelques vues à ce moment là. Nous n’avons jamais été plus de 4 dans le salon.

Les commodités toujours aussi design. Rien à dire côté propreté bien entendu.

À l'heure prévue mon hôtesse à titrer se re-présente et m'invite à embarquer. Je m'étais permis de demander si ils avaient des étiquettes bagages "La Première" mais plus aucune n'était dispo depuis plusieurs jours déjà. Un peu dommage… Cela étant, mon hôtesse a eu l'élégance de m'offrir le livre souvenirs AF (Les gens d'Air) que j'avais feuilleté au salon. Un geste symbolique fort qui montre le soin apporté aux clients.

Le Report (enfin !)

Après un court trajet en Porsche Cayenne (un véhicule par personne, mais hybride quand même) me voici au pied de mon avion (que j'ai totalement oublié de prendre en photo puisque je discutais avec un autre passager et nos hôtesses respectives).

Accueil en porte absolument adorable par l'équipage et le CDB qui se présente (encore une photo oubliée… On sent que je débute) et je découvre cette fameuse cabine.

La première impression est mitigée. Au premier abord l'espace ne me parait pas aussi incroyable qu'imaginé, en revanche la cabine présente très bien malgré son âge. Je n'ai pas pris en photo les quelques défauts d'usure mais ils étaient vraiment minimes.

Une fois assis on change de dimension. L'assise est très confortable, le pas est évidemment illimité et le champagne d'accueil arrive très vite (Laurent Perrier Grand Siecle), excellent tout simplement.

La CCP vient se présenter et on sent tout de suite qu'elle ne se force pas. Elle a le contact facile mais professionnel. C'est parfaitement calibré. Juste le niveau de familiarité qu'il faut, la distance qui va bien. C'est très pro.

Je feuillette tranquillement le menu que voici pour faire mon choix.

Après le décollage j'essaye de me connecter au wifi, et en me connectant à mon compte Flying Blue celui ci détecte que je vole en Première et m'offre d'office le Pass complet. La CCP repassera quelques minutes après pour me donner mon code wifi "en personne" et est ravie de voir que le système fonctionne pour les plus geeks d'entre-nous.

Nous sommes donc 4 en cabines aujourd'hui. Un couple de retraités brésiliens qui revient de Paris - Ils occupent les deux sièges centraux, ce qui me laisse le 1L (que je sais être le meilleur siège avec le moins de passage grâce à FR) - un cadre portugais en déplacement Pro au Brésil qui s'est fait plaisir en se surclassant comme moi, et moi évidemment.

Notre stewart du jour vient me voir pour me demander comment je souhaite m'organiser pendant le vol. Je lui dis que je vais diner léger (en zappant soupe, salade, fromage et dessert) puis dormir et nous verrons bien si je suis réveillé pour le petit déj.
Il m'indique que les retraités vont dormir de suite donc il me propose de faire leur lit dès le signal le permet et il démarrera le diner dans la foulée. Deal.

Le moment venu la table est mise est la mise en bouche arrive. Je ne suis pas un grand fan de caviar mais je ne voulais quand même pas rater ce marqueur "First". Je dois dire qu'accompagné du Meursault (un peu jeune) c'était quand même très bon.

Suivent les langoustines, franchement rien à dire. On peut faire mieux au sol c'est vrai, mais je n'ai jamais rien mangé de tel en vol.

Je me retrouve ensuite peu inspiré par les poissons et viandes proposés. Ou plutôt par les accompagnements. Je me rabats donc un peu par défaut sur les ravioles de champignons.

Grand bien m'en a pris ! C'était juste… Excellent. Je me suis régalé. La pate était fine, pas trop cuite, la sauce superbe. Le tout servit sous cloche (oui je sais encore une photo oubliée).

Après ces deux diners je suis bien repu et me contente de deux boules de glaces pour faire glisser le tout.

Puis je demande à ce que l'on prépare mon lit.
C'est chose faite dans la minute qui suit.

Je file me changer aux toilettes, enfile mon pyjama "Jacquemus", me lave les dents et… m'endors pour 7h d'affilée ! Du jamais vu pour moi qui dort très mal en avion. C'est de loin le meilleur lit que je n'ai jamais eu en vol. Large, long (je fais 1,84m pour près de 100kg), qu'est-ce qu'on est bien dans ce lit ! On a envie que ce vole ne s'arrête jamais.

Je me réveille malgré tout à temps pour un petit déjeuner complet.

La table est mise promptement. Mon choix s'est porté sur le pain perdu qui était excellent. Moi qui suis habitué en Business à zapper les petits déj car ils sont en général assez mauvais je dois dire que j’ai été agréablement surpris ! Les viennoiseries étaient, elles, tout juste correctes.

On est quand même bien là, à 36.000ft entrain de prendre son petit déj !

Un dernier tour aux toilettes (pas d'oubli de photo cette fois). C’est très propre. Ca manque juste un peu de produits type « eau dynamisante » de Clarins qui réveil le matin et que j’apprécie tout particulièrement en Business.

Photo hommage bien entendu.

Et quelques dernières photos du siège avant de se préparer pour l'atterrissage.

Atterrissage à 05h35 avec près de 40min d'avance.

Roulage court, nous passons devant ITA, BA, Swiss et Delta pour nous parquer entre les deux derniers.

Plus d'autres photos malheureusement, j'étais occupé à discuter avec mon escorte.

Et voici le routing complet pour les intéressés

Notre escort essayera ensuite sans succès de nous faire passer en priorité les contrôles de passeport. Il n'existe en effet aucune files "prioritaires" dédiées à Sao Paulo et la capacité de notre escorte à nous faire passer par les files "crew" ou "diplomates" dépend fortement des agents présents.

Nous patienterons néanmoins une quinzaine de minutes seulement. à notre sortie nos bagages ont déjà été mis de coté et mon escorte m'accompagne jusqu'à mon chauffeur à la sortie.

C'est ici que s'arrête cette parenthèse enchantée. Comme quoi on peut être habitué de la Business. Avoir volé sur tous les avions Air France dispo à l'heure actuelle et ressentir quand même cet effet "wouahou" des premières fois !