Avis du vol entre Doha et Paris en classe Affaires avec Qatar Airways

1- ✈️ Bienvenu sur mon Flight report – QR39 & Contexte

Quelle surprise cela avait été ! Je ne pensais absolument pas écrire un flight report ce jour-là… et pourtant, le destin en avait décidé autrement.

 Mais au fait, Bonjour à toutes et à tous.

Un petit retour en arrière s’impose : mon tout premier flight report remontait à plusieurs années, lors d’un voyage à Vancouver, au Canada anglophone, où je partais perfectionner mon anglais pour réaliser mon rêve de devenir PNC. Mission accomplie, puisque j’exerçais ce métier depuis un an déjà !

Par souci de confidentialité, je ne mentionnerai pas le nom de ma compagnie. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il ne s’agissait pas d’une compagnie classique, mais d’un transporteur spécialisé dans l’ACMI, opérant des vols pour le compte d’autres compagnies aériennes.

Avec trois de mes collègues, nous étions en mise en place pour rentrer en France en repos. L’itinéraire était le suivant : Jeddah (JED) → Doha (DOH) → Paris CDG (CDG), le tout avec Qatar Airways. Nos billets étaient en classe économique et, pour être honnête, avec la fatigue accumulée en fin de roster, je n’avais aucune intention de rédiger un flight report.

Durant le premier vol, assis côte à côte avec mes collègues, je leur avais parlé du site Flight-Report. Elles ne connaissaient pas et, grâce à la connexion gratuite (d’une qualité impressionnante), nous avions exploré le site ensemble, découvrant même la notation très flatteuse de notre propre compagnie. La veille, j’avais remarqué qu’aucun Flight-Report ne couvrait les tronçons Jeddah → Doha → CDG. Je m’étais dit qu’un jour, peut-être, j’en rédigerais un.

Finalement, le vol s’était déroulé sans encombre : beaucoup de discussions, un service efficace et un plateau-repas agréable. Rien ne laissait présager que ce voyage de routine allait devenir une expérience hors du commun, grâce à une surprise inattendue au moment de l’embarquement… 

À Doha, la correspondance fut très courte. L’aéroport est splendide, mais nous n’avons eu le temps que de traverser en vitesse, le pas quasi militaire, pour ne pas rater notre vol. J’ai tout juste eu le temps de capturer quelques clichés de la partie végétalisée du terminal.

2- 🎟️ La surprise à l’embarquement

Nous étions arrivés in extremis à la porte, juste pour le dernier appel. Lorsque j’ai tendu mon billet et mon passeport, l’agent m’a remis, sans un mot, une nouvelle carte d’embarquement. Sur le moment, je n’y ai pas prêté attention et j’ai continué machinalement.

Dans le jetbridge, l’agent de contrôle m’a alors indiqué de passer par le couloir de gauche, tandis que mes collègues partaient à droite. Nous nous sommes regardés à travers la vitre, comme deux poissons séparés dans des aquariums différents. Intrigué, j’ai baissé les yeux sur mon boarding pass… et là, stupeur : siège 1E.

Un instant de flottement, l’impression de rêver. Je n’osais pas y croire et pourtant, c’était bien réel : j’avais été surclassé en Business. Un mélange d’incrédulité et d’excitation m’a envahi — ce vol de routine venait de se transformer en une expérience exceptionnelle. 

3- 🛋️ L’installation en Business

Je me suis installé à ma place — ou plutôt, dans mon trône volant. Sous le choc de ce surclassement inespéré, je me suis d’abord éparpillé, ne sachant plus où poser mes affaires tant l’émotion me gagnait. Rapidement, je me suis ressaisi pour commencer à immortaliser l’instant, conscient de vivre une expérience rare.

À mon siège m’attendaient déjà tout le nécessaire au confort : un plaid douillet, un oreiller moelleux, un petit coussin d’appoint, un oshibori délicatement disposé sur la tablette, ainsi qu’une élégante trousse Business. Tout respirait l’attention au détail et annonçait un vol placé sous le signe du raffinement.

Quelques instants plus tard, l’hôtesse responsable de mon allée se présente et me propose une boisson de bienvenue. Évidemment, je choisis une limonade pour adultes version rosée (champagne rosé 🍾).

LA PNC m'a ensuite demandé ma taille afin de m’apporter le pyjama Qatar Airways, que je garde précieusement en souvenir. 

Découverte de la trousse business

La cheffe de cabine est venue se présenter en personne, m’appelant par mon nom avec une courtoisie remarquable. Elle échangeait quelques mots de français, ce qui a rendu la conversation particulièrement chaleureuse et sympathique. Avec un sourire discret, elle m’a proposé une boisson après le décollage, avant de prendre ma commande pour le repas et de me demander si je souhaitais dîner immédiatement après le décollage ou plus tard dans le vol.

Peu après, elle est revenue m’offrir un Arabic coffee, accompagné d’une datte, un geste à la fois élégant et traditionnel, qui donnait déjà à ce vol un parfum d’hospitalité moyen-orientale.

4- 🎬 Portes armées et sécurité… en mode cinéma

La fin de l’embarquement approchait lorsque le capitaine annonça au PA la traditionnelle consigne de fermer et armer les portes. Quelques instants plus tard, la vidéo de démonstration de sécurité fut diffusée sur les écrans. Le ton, volontairement humoristique et original, changeait agréablement des annonces classiques et provoquait quelques sourires au début.

Mais la séquence s’éternisait… tellement qu’il devenait difficile de rester attentif jusqu’au bout. L’idée était excellente, la réalisation soignée, mais le format aurait mérité d’être plus concis pour maintenir l’attention des passagers du début à la fin.

5- Élégance et raffinement après décollage

Le décollage de l’A350 est toujours un moment particulier : la montée en puissance reste contenue, le bruit est remarquablement faible, et la cabine bénéficie d’une pressurisation optimisée équivalente à une altitude d’environ 1800 m. Résultat : on respire mieux, on se sent moins fatigué, et le vol gagne en confort dès les premières minutes.

Je profite de ce calme pour une pause technique. Direction les toilettes situées à l’avant gauche : l’espace est généreux et l’hygiène irréprochable, même après plusieurs visites au cours du vol. Côté équipement, Qatar Airways se distingue par la mise à disposition de produits Diptyque, maison française réputée pour son univers élégant et raffiné. On retrouve une eau infusée pour le visage, une émulsion velours pour les mains, un savon assorti, ainsi que des kits brosses à dents et rasage. Le robinet à détecteur automatique renforce l’aspect moderne et pratique, et une prise électrique est disponible comme dans tout WC d’avion récent.

À mon retour, une agréable attention m’attend : la chef de cabine, qui m’avait demandé avant mon départ si je préférais chips ou noix, me sert une coupe de champagne rosé accompagnée d’amandes et de cajou. La présentation est soignée : la coupe repose sur un support en papier épais gaufré, estampillé du logo Qatar Airways. Un petit détail qui résume bien l’expérience globale : à la fois technique, élégante et pensée dans les moindres attentions.

6- 📑 Le compartiment documents : entre technique et raffinement

Avant de passer au repas, un mot sur le compartiment documents, situé derrière l’épaule droite du siège, typique de la configuration Collins Super Diamond installée sur cet A350-900. Contrairement à la classe économique où la pochette est fixée au dossier du siège de devant, ici tout est pensé pour l’élégance et la discrétion.

À l’intérieur, on retrouve les essentiels :
 -la notice de sécurité de l’Airbus A350-900, toujours un passage obligé pour les avgeeks,
- le sac de confort (alias sac vomitif), heureusement resté inutile,
- le menu du vol,
- et la carte des vins.

Les deux derniers sont imprimés sur un papier épais et texturé, d’une qualité digne de la restauration haut de gamme. À la manière d’une carte de restaurant étoilé, le simple fait de les parcourir donne déjà une impression de raffinement et de soin du détail.

Les photos ci-jointes permettent de se plonger dans ces documents, entre la rigueur technique de la notice et le luxe de la gastronomie en vol.

7- ✨ Un service digne d’un grand restaurant✈️🍽️

Dès le roulage, le ton était donné : la commande avait été prise avant le décollage, directement par la cheffe de cabine en personne. Elle s’est présentée par mon nom, a détaillé le menu avec attention et m’a conseillé quelques plats signatures, tout en notant mes choix avec précision. Une attention qui donne tout de suite la sensation d’être un invité privilégié plus qu’un simple passager.

Quand vient l’heure du repas, la mise en scène se rapproche de celle d’un grand restaurant. Pas de plateau standardisé : ici, la grande tablette est nappée d’un linge blanc immaculé, soigneusement installé devant moi. Les couverts en métal, les assiettes en porcelaine et les verres élégants y sont disposés directement, avec une précision presque cérémoniale. Les verres reposent ainsi à même la nappe, comme dans une vraie salle à manger, et non sur un support jetable.

Le service est rythmé, fluide, sans précipitation. La cheffe de cabine revient régulièrement, s’assurant que tout est à mon goût et m’appelant toujours par mon nom. Chaque plat est présenté avec élégance, et l’ensemble est servi dans une atmosphère calme et feutrée, amplifiée par le silence de la cabine de l’A350.

Entre chaque étape du plan, quelques minutes laissent le temps de savourer pleinement les saveurs, d’apprécier le champagne rosé servi à parfaite température, et de se plonger dans l’ambiance tamisée de la cabine. Le tout évoque plus un dîner raffiné à 10 000 mètres d’altitude qu’un simple repas en avion.

Mon choix : 
🥂 Entrée
Baeri caviar with Balik style salmon
Le plateau est dressé avec élégance : blinis moelleux, toast Melba croustillants, crème onctueuse, et une généreuse portion de caviar Baeri, à la texture ferme et aux notes iodées délicates. Le saumon Balik, d’une finesse remarquable, complète parfaitement l’ensemble. Un grand classique du raffinement aérien, sublimé par une flûte de champagne rosé, qui vient souligner le côté salin du caviar.

🍗 Plat principal
Qatari chicken machboos with green mabouch
Plat traditionnel du Golfe : un riz basmati parfumé, légèrement relevé par la sauce verte au citron et par des oignons frits croquants. Le poulet, tendre et juteux, absorbe les saveurs épicées et acidulées de la préparation. Chaque bouchée évoque l’ancrage culturel de la compagnie dans son terroir, un joli clin d’œil au pays d’origine.

🧀 Fromages
Selection of the finest international cheese
Un assortiment équilibré de fromages internationaux, accompagnés de crackers et de fruits secs. Simple mais raffiné, parfait pour ponctuer le repas avant le dessert.

🍰 Dessert
Salted caramel and almond cheesecake
Un dessert gourmand et fondant, à la fois sucré et légèrement salé. La texture crémeuse du cheesecake contraste avec le croustillant de l’amande, tandis que le caramel apporte une touche régressive. Associé à une gorgée de champagne rosé, c’est la note finale idéale, à la croisée du luxe et du confort.

8- 🎥 Un IFE de haute volée et une connexion au sommet

Difficile de ne pas évoquer l’IFE (In-Flight Entertainment), véritable pièce maîtresse de l’expérience à bord. Mon siège est équipé d’un grand écran tactile HD de 21,5 pouces, parfaitement net et lumineux : un vrai plaisir pour les yeux. La sélection proposée est d’une richesse impressionnante : films récents, séries internationales, documentaires, concerts et même une large bibliothèque musicale.

L’expérience est complétée par un service de carte interactive particulièrement immersif, qui permet de suivre le vol en temps réel. Plus spectaculaire encore, la présence d’une caméra extérieure fixée sur le fuselage : elle offre une vue en direct sur l’avion et nous plonge littéralement la tête dans les nuages, une option qui séduit autant les avgeeks que les simples voyageurs curieux.

À ma droite, au niveau de la hanche, se trouve une télécommande tactile filaire, pratique pour piloter l’écran sans avoir à se pencher. Seul petit couac : juste après le décollage, la télécommande a cessé de répondre. J’ai signalé le problème à la cheffe de cabine, qui a immédiatement réinitialisé le système IFE complet de mon siège. Quelques minutes plus tard, tout fonctionnait parfaitement — efficacité et réactivité dignes d’une compagnie cinq étoiles.

Côté connectivité, l’A350 est équipé de la dernière génération d’internet par satellite Starlink. Autant dire que la vitesse est bluffante : YouTube en 4K, TikTok et autres réseaux sociaux fonctionnaient comme à la maison. Chaque passager bénéficie d’une heure gratuite et, pour seulement 10 dollars, l’accès illimité est possible pendant toute la durée du vol. Confortablement installé, j’ai d’ailleurs commencé à rédiger et charger les premières photos de ce flight report directement depuis la cabine.

9- Un lit à 10 000 mètres

Grâce à la télécommande tactile de mon siège—celle au niveau des hanches—j’ai pu transformer l’assise en un lit complètement incliné à 180°, typique du siège Collins Super Diamond sur l’A350‑900. Une vraie prouesse technique : flat bed de 79 à 82  pouces de long (environ 200 cm), et largeur confortable de 21 à 22  pouces (environ 55 cm), qui offre un niveau de confort quasi royal en plein ciel.

Le plaid moelleux et l’oreiller douillet transforment ce lit en une véritable chambre cinq étoiles volante. Chaque matériau, chaque texture invite à l’abandon total : le plaid est incroyablement doux, l’oreiller moelleux juste comme il faut, comme si on dormait dans un hôtel de luxe sophistiqué.

Comme la cabine s’est plongée dans une douce pénombre pour favoriser le repos, je n’ai pas pris beaucoup de photos de ce moment—mais c’est sûrement le souvenir le plus apaisant de ce vol.

10- ☀️ Réveil en douceur et petites attentions

Après un peu plus d’une heure de sommeil réparateur, je me suis réveillé en pleine forme, étonné de la qualité du repos que l’on pouvait trouver dans cet A350. Plutôt que de rallumer immédiatement l’IFE, j’ai commencé la reprise en surfant sur le web grâce à la connexion Starlink : la navigation était d’une fluidité impeccable, les réseaux sociaux et vidéos défilaient comme si j’étais confortablement installé chez moi.
Peu après, la cheffe de cabine m’a proposé une boisson chaude. J’ai opté pour un chocolat chaud, servi dans une élégante tasse blanche. Avec le même soin du détail, elle m’a présenté une petite boîte garnie de chocolats, m’invitant à en choisir un pour accompagner ma boisson. Un geste simple, mais qui ajoutait une touche de raffinement et de délicatesse à ce moment de réveil.

11- 🍎 Le bar à fruits : une parenthèse fraîcheur

Un peu plus tard, curieux de découvrir ce que proposait encore la cabine Business, je me suis rendu à l’arrière, où Qatar Airways avait aménagé un élégant bar à fruits et encas. Sur un présentoir soigneusement dressé, des fruits frais (pommes, bananes, raisins et fraises) étaient disposés aux côtés de quelques gourmandises sucrées et salées.

L’ensemble était présenté avec goût, presque comme dans un petit lounge miniature au cœur de la cabine. Ce détail montrait bien le sens du service de la compagnie : même en dehors des repas, les passagers pouvaient se lever, se dégourdir les jambes et profiter d’une touche de fraîcheur ou d’un en-cas à tout moment du vol. Et pour toute autre demande, il suffisait bien sûr de s’adresser aux PNC, toujours disponibles et attentifs.

12- 🛬 Une arrivée tout en douceur

Peu de temps avant l’atterrissage, j’ai commencé à ranger mes affaires lorsque la cheffe de cabine est venue s’enquérir de mon confort. Elle m’a demandé si tout s’était bien passé et si j’avais besoin de quelque chose avant la descente. J’ai simplement demandé un verre d’eau, servi aussitôt avec le même soin que depuis le début du vol.

Le moment de l’approche est ensuite arrivé. N’étant pas assis côté hublot, j’ai profité de la webcam extérieure intégrée à l’A350, qui offrait une vue splendide sur la descente. Observer la piste se rapprocher peu à peu depuis cette perspective était un instant magique, une alternative parfaite pour compenser l’absence de vue directe.

L’atterrissage s’est fait en douceur, fidèle à la réputation de l’appareil. Après le roulage et l’arrivée au point de stationnement, il était temps de quitter la cabine Business. Avant de partir, j’ai chaleureusement remercié la cheffe de cabine pour la qualité de son service et son attention tout au long du vol. Puis, j’ai rejoint mes collègues pour récupérer nos valises. Seul petit bémol : la mienne figurait parmi les dernières à apparaître sur le carrousel… un détail un peu décevant quand on sort du confort de la Business.

Petite photo de l'avion après le débarquement