Avis du vol entre Nice et Paris en classe Economique avec Air France

Bonjour à tous et bienvenue sur ce routing un peu atypique. 

"Passer à l'Est" n'est pas aisé. Le plus rapide est de transiter par Istanbul, les frontières terrestres étant lentes. Perdre une dizaine d'heures dans un poste frontière ne m'enchante guère, sans mauvais jeu de mot.

Le premier PNR AF nous achemine donc à IST. Ce n'est généralement pas une destination très abordable chez AF. La ligne est anecdotique, un seul vol par jour en red eye. Impossible de lutter contre TK. D'ailleurs, le type d'appareil est en conséquence (avec toutefois quelques surprises de temps à autres).

Cette fois, nous avons de la chance, c'est abordable pour la distance.

Réservation est faite en Economy Light le 11 juillet pour un départ fixé au 2 septembre. Les tarifs n'ont ensuite pas varié jusqu'au 11 août. Inutile de réserver un an avant.

Tarif : 218,2 EUR ppax. 

La page d'accueil AF se présente ainsi une fois la réservation réalisée.

Sur l'onglet "Mes réservations", la même jolie photo de Hagia Sophia apparaît en plus grand format.

La personne qui voyage avec moi est Flying Blue Silver.

Avantage ? Sélection gratuite de sièges standards dès la réservation, même sur un tarif Economy Light (très bien). L'avantage s'applique à tous les pax du PNR (encore un bon point).
Pas besoin de se connecter avec les identifiants du membre FB Silver non plus (encore mieux).

Je sélectionne les sièges 12A/B dans un premier temps.

AF nous dégage plus tard aux 14A/B pour des "raisons opérationnelles" (placer deux autres pax).
Je sélectionne donc les 12E/F, qui auparavant étaient grisés…

À J-5, la rangée 11, pourtant "siège zone avant" la veille, passe en standard, je la sélectionne donc. Bis repetita, AF me dégage aux 12E/F et place deux autres pax à la place avec un siège central bloqué.

Bref, le statut vous donne le droit de ne pas payer, mais vous n'avez dans les faits aucun droit au siège choisi, ce qui annule l'avantage accordé et donne surtout l'impression d'être un pax de seconde zone qu'on déplace sans scrupule.

À T-24h (donc après l'enregistrement qui lui intervient à T-30h), Flying Blue Silver permet de choisir les sièges restants en zone avant gratuitement (un autre bon point théorique). Trois jours avant l'enregistrement néanmoins, toutes les places en zone avant ont disparu. Autant de FB Gold ou supérieur. Utilité de FB Silver ? Nulle.

Suite au choix des sièges, aucun paiement n'est demandé, comme prévu.

Côté surclassement : 31k miles l'aller ppax..

À J-5, le tarif descendait à 16,5k miles l'aller ppax puis disparaissait à J-2.

Un billet prime coûte 25k l'aller et 136 EUR ppax.

Le surclassement coûte 34% de moins que le billet prime. La valeur la plus haute d'un mile FB est pour moi de 4 cts EUR. 16,5k miles * 4 cts = 660 EUR le surclassement.

Je passe (les miles sont regroupés sur le compte FB Silver lié à l'Amex pour prolonger leur validité, d'où le 0 affiché)

Lors de l'enregistrement, le surclassement coûte 79 EUR ou 11,3k FB miles ppax.

C'est moins intéressant que la dernière offre de surclassement pré enregistrement à 16,5k FB miles car cette dernière comprenait NCE-CDG-IST.

Grosso modo, en surclassant à la dernière minute, on aboutit à un tarif de 24k FB miles. Soit à peine moins que le tarif Prime J de 25k FB miles.

Voilà pour la partie UI, un peu barbante certes mais qui vous donne quelques indices pour évaluer l'offre de surclassement.

Habitant des collines Ouest de Nice, avoir une course Uber relève du miracle. Une loterie pas si marrante à quelques 90 minutes du départ du vol. Comment vivre à 5 minutes de l'aéroport mais être dans l'incapacité de s'y rendre de manière fiable…

Nous sommes déposés au T2 en porte D3, il est 18h09.

Très inhabituel de ma part d'arriver à la dernière minute, direction le PIF sans plus attendre !

Dans le hall, Sixt a arrimé une Classe A en plastique à un parachute. J'ai lu un article sur le site "l'observatoire de la franchise" datant cette installation à 2018 ! Etant donné que je n'ai pas mis les pieds dans cet aéroport depuis 2017, je ne peux en être certain mais cela ferait donc 7 ans que la Classe A est suspendue là, quand même!

Le PIF n'était pas trop chiant et rapidement on arrive dans le centre commercial.

Notre porte sera la A14. Pas vraiment de vue sur les activités, il faut dire qu'avec boutique à gauche, boutique à droite et lounge en haut cela limite les possibilités.

L'embarquement est lancé légèrement en retard. Deux zones seulement : SkyPriority et le reste. La zone 3 n'a aucun traitement de faveur, c'est pourtant l'intérêt du statut Silver. Encore une fois, inutile.

Comme nous sommes en rangée 12, nous avons droit au jet bridge.

Notre appareil sur ce vol est un A321-111 (oui, il en reste). Il est immatriculé F-GMZE. Oui, il a 30 ans. Hmm.

Pour les autres, ce sera le traitement Easyjet.

Heureusement, la cabine n'a pas 30 ans mais c'est la classique planche à repasser qui nous attend. Pas d'inclinaison, tissu, peu de rembourrage, appui-tête réduit à sa plus simple expression… ça ira pour 1h30.

Au niveau coffre à bagages, nous avons pu sans problème disposer nos deux valises Air France New Destination en 55x35x25. Pas de soute heureusement.

Niveau pitch, c'est toujours correct pour mon gabarit évidemment.

Entre les deux sièges, deux ports USB A utilisables au sol et en vol. Le même équipement entre les sièges D et E. Donc au total 4 prises pour 3 sièges. Bon ratio.

La notice de sécurité date de 2023

Dehors, un peu d'activité avec ce très bel A220 ITA Airways EI-HHT que j'ai l'habitude de voir de la colline

Un A320 Easyjet repousse pendant ce temps. Vous pouvez voir les Belles Terres au sommet de la colline, pour ceux qui connaissent.

Avant qu'il ne fasse trop nuit pour avoir une photo correcte, c'est l'instant wingtip, même sur un -111.

Entre ITA et nous, un A320 Easyjet OE-ICI est désormais parké.

Nous n'avons pas bougé, un énième problème de slot, l'ATC nous a retardés de 23 minutes.

Seul problème : les pax. Tous sur TikTok en haut parleur, histoire de cramer le cerveau des autres après avoir terminé de vider le leur.

Sans compter l'ado attardée de 30 ans du rang derrière qui te hurle au téléphone "oui mais qu'est-ce que tu penses de ce qu'a dit xxx sur le groupe, elle me traite super mal tu trouves pas, c'est pas n-o-r-m-a-l, oui mais qu'est-ce que t'en penses x20. "

Voilà pour l'aperçu, estimez-vous heureux, vous n'avez pas eu l'audio -> Casque antibruit + Efferalgan.

PNC, je vous en supplie, mettez fin à ce cauchemar ! En tout cas maintenant je sais pourquoi je préfère traverser la France tout seul dans ma voiture.

Alléluïa, on repousse en même temps que Finnair !

Compte tenu de notre retard, la luminosité diminue, merci pour les photos !

Le bandeau BBR du T2 est à peine visible

Sur le chemin, on croise au stationnement ce Beechcraft 1900D de Twin Jet. Un bon retour vers le passé en ce qui me concerne, la compagnie a été créée dans ma ville natale et c'est justement l'époque où je voyageais sur la navette ORY MRS, je les voyais très souvent à MRS et comme partenaire Flying Blue ils apparaissaient souvent dans les magazines et autres supports du programme.

Après avoir traversé la 04L, cet A320 (ou 321, pas sûr) Air France s'y pose. Pour nous, ce sera la 04R comme c'est l'usage à NCE.

Pour ce routing, j'avais fait l'acquisition d'une DJI Action 5 Pro, je pense que la qualité d'image est au RDV. Vous jugerez ci dessous sur cette séquence décollage.

La montée s'effectue classiquement avec une boucle vers le sud pour finir au nord direction Paris.

S'il y a au moins une chose qu'on peut apprécier dans cette région, ce sont les couchers de soleil 

Le Cap d'Antibes se dessine à 3h

Le bruit numérique se pointe rapidement la luminosité diminuant. La vallée du Var et Nice Ouest et LFMN évidemment.

Le centre-ville, la colline du Château, le port et la rade de Villefranche

ça y est, on a enfin fini de virer. On peut du coup s'extasier sur St Jean Cap Ferrat

Avant que Nice ne soit engloutie par le CFM56

Ce qu'il reste de soleil inonde la nacelle d'une jolie couleur orangée.

En grand angle, on peut quasiment voir la totalité du réacteur de ce siège.

Bon, c'est l'heure de se restaurer !
Sucré / salé ? Salé pour moi, donc des petits sablés au Beaufort AOP et muscade. Pas grand chose mais excellents.

Voilà à quoi chaque sablé ressemble à l'intérieur du paquet, je ne me rappelle plus du nombre.

Côté équipage, nous sommes plutôt bien servis à la fois côté PNT, qui informent régulièrement de l'avancée et côté PNC qui effectuent le service avec professionnalisme et dans la bonne humeur. 

Pendant ce temps, le soleil est couché et nous continuons notre survol des Alpes

Là, nous sommes vers GVA avec le Léman en toile de fond, je pense avoir aperçu le fameux jet d'eau. Mais quand on sait ce qui s'y trouve, on imagine peut-être… l'avez-vous déjà vu en altitude ?

Ce qui est sympa c'est le wingtip éclairé en revanche, avec l'hippocampe blanche agissant comme un phare dans la nuit.

Les PNC nous firent le plaisir de laisser la cabine totalement éclairée pendant la descente, l'approche et l'atterrissage, rendant toute vidéo inexploitable et les photos idem. Aussi avais-je commis le péché impardonnable de porter un t-shirt blanc au lieu de noir… ce qui n'aidât pas. 

Horrible, on arrête le massacre

Après un roulage assez long, nous arrivons à proximité de notre porte au T2F. Les dernières images sont tirées de la DJI, qui s'en sort largement mieux que mon iPhone 15 Pro pour le coup.

PNC dernier virage !

Notre arrivée au terminal 2F a lieu à 21h21 après un vol de 1h38. Nous avons 26 minutes de retard. Pas de quoi mettre en péril notre correspondance néanmoins.

Nous avions 2h, nous avons désormais 1h30 pour rejoindre la porte L27 au T2E. Pas de quoi s'affoler.

Bien sûr nous sommes bousculés par l'ado attardée à la sortie qui n'a, on peut le confirmer, reçu aucune éducation… sans doute pressée de reprendre sa conversation pour répéter une vingtaine de fois de plus la même chose qu'une heure et demie plus tôt.

Je ne voyais pas l'intérêt de la J sur un vol domestique… j'ai changé d'avis.