Avis du vol entre Los Angeles et Tokyo en classe Economique avec ANA

Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue sur ce tronçon LAX-HND sur All Nippon Airways qui me fera effectuer ma première traversée du pacifique. En effet, faire bugguer ma carte Flight Diary 2014 en la faisant centrer sur l'Amérique plutôt que l'Europe restera pendant longtemps la fierté de mes 16 ans.

La première et dernière fois que j'ai pris ANA en classe éco remonte au millénaire dernier, à savoir 1999. Dommage que mes souvenirs ne me permettent pas de juger l'évolution de cette compagnie, 15 ans après la glorieuse époque où l'on pouvait presque encore fumer dans un avion.

1. Genève-Amsterdam (KL1926, B737-800, Eco)
2. Amsterdam-Detroit (DL235, A330-300, (surclassement) BusinessElite)
3. Detroit-San Diego (DL1510, B737-900 Sky Interior, (surclassement) Domestic First)
4. San Diego-San Francisco (UA1454, Boeing 737-800, Eco)
5. San Francisco-Los Angeles (UA887, Airbus A319, Eco)
6. Los Angeles-Tokyo Haneda (NH1005, Boeing 777-200ER, Eco)
7. Tokyo Haneda-Paris CDG (AF293, Boeing 777-300ER, Premium Economy)
8. Paris CDG-Londres Heathrow (AF1280, Airbus A321, Premium Economy)

Arrivé à LAX, je dois me rendre du terminal 7 où se posent les vols United au TBIT, d'où partent la quasi-totalité des vols internationaux. Après avoir demandé à un guichet de transfert, on m'informe qu'un bus reconnaissable visuellement par un grand A m'attend à la sortie. C'était sans compter sur la circulation frénétique aux abords de l'aéroport ce soir là et traverser la rue est presque pire que les rayons de la Fnac un 24 décembre.

Je passe 15 minutes à essayer de trouver l'arrêt de la navette. Je ne vois rien du tout. Jusqu'à ce que je finisse à regarder le plafond, d'énervement, et que je remarque, effectivement, le petit A. Quelle idée de signaliser un arrêt sur le plafond !!!

S'en suivent encore 20 minutes d'attente. Un ballet de bus B, C ou D passe, mais aucun bus A. Finalement, il finit par arriver, complètement bondé, nous faisant faire le tour des terminaux.
J'arrive au TBIT quasiment une heure après être arrivé de mon vol précédent. La navette nous déposant au niveau arrivée, il faut prendre l'ascenseur pour arriver au check-in.

Zone de check-in que voici. Mon impression de LAX commence à être meilleure : la signalisation est claire et l'espace de circulation adapté

Je trouve les comptoirs ANA à l'autre bout du terminal. C'est très bien organisé. Impossible que les PAX se trompent avec des files aussi bien délimitées. Notez que les comptoirs First n'accueillent que les pax P et les membres Diamond d'ANA Mileage Club : certaines compagnies (LX) reçoivent les membres Star Alliance Gold à leur comptoir P.

A 21:59, l'équipe ANA apparait de derrière les comptoirs et à 22:00, les passagers sont invités à se rapprocher des comptoirs. Une parfaite minutie.
N'ayant aucun bagage à enregistrer, je me contenterais de récupérer ma carte d'embarquement et de me faire indiquer le chemin pour le salon Star Alliance.

Avec le passage à sécurité mon opinion sur LAX fondra comme de la neige au soleil. Plus de 30 minutes d'attentes, des lignes mal organisées, on me refuse l'accès à la file J en tant que Platinum alors que de nombreux clients ANA s'y baladent avec une boarding pass ornée d'un grand Y…
Une employée du check in NH viendra à la sécurité et remontera les files pour annoncer un changement de porte. Très bonne initiative de sa part.
Après avoir pris l'ascenseur à la sortie du contrôle de sécurité je me rends au salon Star Alliance

Le salon fait bonne première impression, les rideaux de-ci de-là rendent une sensation minime d'intimité sans être trop cloisonnés.

Il y a également une sorte de terrasse.

Celle ci surplombe la vue sur le terminal

Je me dirige vers le buffet.
Salad bar

Plats avec nouilles sautées et riz

Desserts

Plus loin, il y a un comptoir permettant de composer ses propres nouilles. Au final l'offre est bonne, sans grand enthousiasme cependant pour un salon d'alliance.
Ma sélection avec le code wifi

Je demande à l'accueil une douche, je serais escorté par un employé et un autre s'occupera de m'attribuer une cabine.
Les douches sont propres et assez espacées pour ouvrir sa valise, il n'y a rien à y reprocher.

Après m'être lavé et changé je vais me servir au noodle bar et prends une coupe de champagne : celui ci est proposé en libre service.
Les nouilles sont bonnes même si le jus mériterait plus de goût

Par la suite, je cherche à imprimer mon barème de notation afin de le remplir pendant le vol. Je demande donc à l'accueil comment on peut faire pour imprimer des documents. On m'amène vers un bureau où se trouvent deux employés d'Air New Zealand, qui gère le salon. Je lui parle en anglais jusqu'à ce qu'il lise mon document à haute voix pour s'assurer que ce soit bien celui à imprimer, en utilisant un énorme accent français. Je lui demande donc si il parle français et la réponse est positive. Après avoir imprimé mon document, on parlera longtemps de son job chez ANZ, et m'emmènera dans la réserve pour me montrer sa collection de maquettes Air New Zealand !!
Il me donnera même sa carte de visite et m'enverra un gentil email avant d'embarquer. Merci Thierry :)

A la suite de ça je continue mon tour dans le salon et découvre une vraie terrasse à l'air libre qui doit être très agréable en journée

Je reviens m'asseoir recharger mon iphone et compléter les barèmes de notation de mes vols précédents, le salon s'est vidé entre temps.

La sélection de journaux et de revues

Il est l'heure de quitter le salon pour embarquer.

La porte d'embarquement a changé plusieurs fois entre temps et en dépit de l'effort fait par le personnel sol ANA, certains pax (dont moi) se tromperont de chemin.
Je finis par arriver alors que l'embarquement a déjà commencé. L'appareil sera un 77E livré en 2006.

Traversée de la classe affaires en 2-3-2, puis de la Premium en 2-4-2 qui n'est autre qu'un gros fauteuil sans particularités

Puis arrivée en classe éco, 3-3-3. Malgré l'âge récent de la cabine, l'espace est très étriqué, les couleurs du dossier ternes, le plastique cheap et je me rends compte que la traversée du Pacifique sera très longue.

Un coussin de bonne qualité et une couverture sont disposés sur le siège à l'arrivée

Le pitch n'est que de 31 pouces.

L'IFE est une bonne surprise, la qualité est plutôt bonne malgré la taille et les menus sont identifiés de manière claire

Exténué, je m'endormirais, bercé par les douces voix des hôtesses japonaises et ne me réveillerais qu'au moment du décollage. Un FRiste ne dort pas au moment du décollage.

Le service commence avec une distribution de bouteille d'eau

Gros plan sur la couverture. Elle ne gratte pas et ne s'accroche pas aux doigts.

Arrivée de la première prestation. Vu l'horaire tardif du vol, seule une boite repas est distribuée, de sorte à contenter les passagers souhaitant dormir et ceux souhaitant se rassasier.

Voyons ce que contient cette boite : un croissant fourré au jambon, salade de pommes de terre et laitue, et une salade de fruit. Ca ne casse pas trois pattes à un canard mais c'est correct. Une petite prestation chaude dans cette boite (du type wrap) serait parfait.

La cabine s'endort alors que nous nous éloignons du continent. Le vol fait tout de même près de 11H30 et je ne soupçonnais pas du tout qu'il allait durer aussi longtemps!

Je m'endormirais et me réveillerais 4-5 heures plus tard à ce niveau là. Pendant 2 secondes, je me suis demandé où j'étais et qu'est-ce que je faisais dans un avion près du Détroit de Béring alors que je me rends en Europe, en me disant que je suis vraiment fou d'avoir voulu passer par le Japon. Cette sensation est priceless. Je vous souhaite à tous de pouvoir la vivre un jour si ce n'est déjà fait.

Nous sommes au printemps et plus on s'approche du pôle, plus on s'approche du jour de 6 mois

Ca fait maintenant 8 heures que je suis dans cet avion et je ne me suis pas levé une seule fois. L'espace est très étriqué et le simple fait de prendre mon sac relève de la contorsion si je ne veux pas donner des coups de coude à mon voisin.
L'IFE a buggué à la ligne de changement de date.

A peu près 45 minutes après la dernière image, donc à 8h45 de vol, les lumières sont allumées et le second service commence.
Distribution d'oshibori bien chauds

Je me lève pour aller aux toilettes. Les PNC proposent des verres de jus d'orange aux passagers pour se réveiller.

Les toilettes sont plutôt en mauvais état après tant de passages. Pas de brosses à dents, rien.

Le plateau arrive. Choix de saumon teriyaki ou de gauffres. Je prends le saumon.
Le plateau est très élégant et donne envie

Soba, condiments, épinards et fruits frais

Saumon teriyaki et petits légumes

ANA, en proposant le saumon, change des éternelles omelettes, tout en proposant un choix sucré pour ceux ne supportant pas ça au petit déj.
Tout était bon et frais, à part le melon trop industriel et les épinards que je n'ai pas mangé.
Il y a distribution de soupe miso alors que l'on approche de ma terre natale.

Le soleil commence à se lever sur le pays du soleil levant

Le circuit d'approche nous fait passer par le sud de la péninsule de Boso. Je ne sais plus quel membre lisait Murakami : il doit certainement reconnaître Tateyama, la ville où le père de Tengo vit, dans 1Q84 ;)

L'approche est superbe, il est à ce moment 4h20 du matin

Nous nous poserons en 34 à environ 4h40 soit 40 minutes d'avance.

C'est la fin de ce long vol et je ne suis pas mécontent d'être arrivé et de descendre de cette cabine étouffante.

Nous arriverons au terminal principal. Passage de l'immigration, puis de la douane, en 2 minutes montre en main. Les policiers et douaniers étaient tous deux interloqués de ma durée très courte de séjour (17 heures ^^).
Je déposerais ma valise à une consigne, me contenterais d'un sac à main pour passer chez moi me reposer un peu et faire quelques emplettes à Tokyo pendant cette longue journée.
Merci de votre lecture.