Bonjour à tous les FRistes,
On se retrouve, comme promis, pour la suite des reportages sur mon voyage péruvien.
Immédiatement après mon arrivée au Pérou samedi 2 août, et après avoir passé une nuit à un hôtel en face de l'aéroport, je repars le lendemain en direction de Puno, pour la première étape de notre voyage : le lac Titicaca. C'est également là que je retrouverai un ami, déjà présent depuis quelques jours en Bolivie.
Pour aller à Puno, la seule solution est d'atterrir à Juliaca, le cinquième aéroport le plus haut au monde (plus de 3800m d'altitude), puis de prendre un taxi ou un colectivo pour Puno.
Rappel du routing :
Enchainement de vols
- 1
- 2LA2147 - Premium Economique - Lima -> Juliaca - Airbus A319
- 3LA2329 - Economique - Arequipa -> Cusco - Airbus A320
- 4LA2106 - Premium Economique - Cusco -> Lima - Airbus A320
- 5AF501 - Economique - Lima -> Paris - Boeing 777-200ER
Tous les vols intérieurs, dont celui-là, seront effectués par LATAM. Une compagnie que j'ai déjà eu l'occasion de tester par cinq fois, pour plusieurs vols intérieurs au Brésil, du temps où je ne reportais pas encore sur flightreport. Une compagnie dont j'avais gardé un plutôt bon souvenir, avec un bon service, de belles cabines, etc.
Il s'agira de voir si ce souvenir est confirmé au cours de ce vol.
Nous quittons notre hôtel par le shuttle gratuit de l'hôtel, qui en quelques minutes à peine, nous mène à l'aéroport de Lima.

L'aéroport de Lima vient d'être rénové. Un nouveau terminal a ouvert au mois de juin, l'ancien ayant totalement fermé.
Arrivée par le bas, au même endroit que les arrivées, il nous faut monter ces escalators pour déboucher sur une grande salle où se font tous les enregistrements, nationaux comme internationaux.

La grande salle est assez agréable à observer :

Etant en premium économy pour ce vol, j'ai accès à un check-in premium, équivalent du skypriority que je connais bien sur AF. Il me permet d'éviter les machines à étiquettes, et de pouvoir avoir affaire à un vrai guichet pour l'enregistrement. Parce que, malheureusement, sur LATAM aussi, les classes économiques et les PAX non encartés sont à présent obligés de passer par les machines pour enregistrer les bagages.

Le guichetier enregistre notre valise :

Un tag priority LATAM est placé sur ma valise - je le garderai en souvenir :

Le FIDS de LIM, majoritairement des vols nationaux, avec beaucoup de Latam, et un peu de SKY Express :

Direction le PIF, qui est sensiblement identique pour les vols nationaux et internationaux :

Il existe une file prioritaire à laquelle j'ai le droit, avec mon billet en premium économy :

Le PIF est passé sans encombres, et, comme il est de coutume en Amérique du Sud, toutes les bouteilles sont autorisées, mêmes celles de plus de 100 mL.
Cela n'est qu'après le PIF que la séparation se fait entre vols nationaux et internationaux. Nous suivons la direction des vols nationaux :

Passage obligatoire par le duty-free :

Le tout débouche sur une grande salle, où je suis impressionné par le nombre de services :

Boutiques de luxe, magasins bazar, et articles de randonnées :

Nombreux restaurants :

A plusieurs endroits du terminal national :

Ce qui manque, c'est un lounge.
En effet, le terminal étant nouveau, aucun salon n'est indiqué pour le moment. Est-ce parce qu'il est en construction, ou est-ce parce qu'aucun salon n'est permis pour des vols nationaux ? Je ne sais pas.
Cela est dommage, parce qu'avec mon billet en premium économy sur Latam, j'avais en principe accès au lounge.
Je patienterai donc dans cette grande salle qui n'est somme toute pas désagréable.
Un peu de plane-spotting fera passer le temps.
Oiseaux de LATAM :

A350 Iberia qui est arrivé de MAD et qui va bientôt y retourner :

B787 de Latam :

Quelques temps plus tard, la porte d'embarquement de mon vol pour JUL est affichée. Le terminal national possède trois ailes, l'aile A (avec des portes au milieu de la salle centrale), ainsi que les ailes B et C, un peu plus loin.
Je partirai de la porte B8.
Dès qu'on passe l'aile A, tout de suite, l'aéroport est bien plus désert et plus austère :

Mauvaise nouvelle, les portes B sont sans passerelle. Cela sent bon le PAXBUS pour accéder à l'oiseau…

D'en bas, on voit un A321neo d'Air Transat qui s'apprête à rejoindre Toronto :

Et, ce qui était également le cas pour les vols de LATAM Brésil, l'équipage qui patiente en porte en même temps que nous.

Et nous patienterons longtemps, très longtemps.…
L'oiseau du jour est CC-COZ. Un oiseau qui a fait ses classes chez LAN Chili, avant d'avoir rejoint LATAM Peru, lors de la fusion de TAM et de LAN. Il arrive malheureusement avec 30mn de retard de sa précédente destination.
Tous mes vols LATAM avaient été impeccables en matière de ponctualité (à la minute près). C'est bien la première fois que je subis un retard sur LATAM.
Dès l'arrivée de l'oiseau sur les installations de LIM, l'équipage partira prendre connaissance de l'avion.
On notera également que les agents d'escales de la porte d'embarquement demanderont à plusieurs personnes d'enregistrer en soute leur bagage à main. Et je suis étonné de l'extrême discipline avec laquelle les personnes concernées s'exécutent. Jamais une telle discipline ne serait possible en France.
Vers 8h30 (alors que nous devions embarquer à 7h55), nous montons dans le PAXBUS :

Nous arrivons ainsi devant notre oiseau du jour :

Fuselage shot :

Instant porte d'entrée :

Et là, quelle déception…
Une cabine vieillotte, qui n'a rien à voir avec ce que j'avais connu sur LATAM Brasil, où tout avait été rétrofité…

Installation au siège 1A, et pitch pas extraordinaire , mes jambes touchent sans difficulté la cloison :

Le plafonnier trahit l'âge avancé de l'oiseau :

Et le hublot semble, lui aussi, vieilli. Je me demande quel est l'entretien de cet oiseau, quand je sais que d'autres oiseaux LATAM (que j'ai pris au Brésil) ont été intégralement rétrofités… :

Pour couronner le tout, l'accoudoir est scotché. Il fait qui plus est apparaître une entrée radio, digne des années 1990 :

A cet instant, je suis franchement déçu d'avoir pris la premium économy. J'espérais une cabine bien meilleure, digne de ce que j'ai déjà connu sur LATAM sur d'autres vols. Quel dommage.
Je me dis alors que LATAM Brésil, héritière de TAM, et LATAM Pérou, héritière de LAN (ainsi que LATAM Chili) ne proposent pas les mêmes services, celle-ci étant bien inférieure à celle-là.
Nous verrons bien si les autres vols de LATAM durant ce voyage péruvien confirmeront ou infirmeront mon impression.
L'embarquement, lui, est très efficace, et nous ne repoussons qu'avec une dizaine de petites minutes de retard. A noter, à ce moment-là, le commandant de bord n'a même pas pris la parole pour se présenter et pour annoncer le temps de vol.
Flaps 2 (et non 1+S comme sur AF) :

Roulage assez rapide :

Alignement sur la piste :

Décollage.
J'entends un FA (un autre flightreporter se reconnaîtra) ce qui me fait comprendre que nous décollons en TOGA, et non en FLX comme c'est souvent le cas en Europe.
Man TOGA Runway SRS Autothrust blue :
V1, Rotate :

Positive climb, gear up :

Dès les premières centaines de pieds atteint, le pilote réduit la poussée pour la mettre en FLEX. Le TOGA n'a été utilisé que pour la seule rotation :

Une couche nuageuse se trouve au-dessus de Lima.
Flaps up :

A l'instar d'Aerolineas Argentinas, les PNT disent : "Tripulacion, Dies mil pies" pour dire que nous passons le niveau 100 :

Cela n'est qu'à ce moment-là que le commandant de bord se présente, et annonce un temps de vol d'1h et 20 minutes ! Je n'avais jamais vu une configuration où il se présentait après le décollage, y compris sur LATAM Brésil. Mais bon, pourquoi pas.
Nous atteindrons le niveau de vol fl370 pour ce vol :
Le service en premium éco comprend une bouteille d'eau :

Ainsi qu'un choix de nombreux snacks et de boissons :

Par ailleurs, nous avons la possibilité de nous resservir autant de fois que nous voulons de boissons.
C'est pas mal, mais ça n'est pas au niveau d'une business AF. Il ne faut pas oublier non plus que nous sommes sur un vol national.
Notons également que le PNC dévolu aux premium économy nous donnera son nom ("Marco") et nous dira qu'il est là pour nous si nous en avons besoin. C'est une bonne attention.
Nous survolons les Andes :

Le service est rapidement débarrassé, puisque le vol est assez rapide.
Je m'attends à un atterrissage assez mémorable sur une infrastructure si haute. Je sais que la distance d'atterrissage sera plutôt longue. Je sais aussi que dans les Andes, il peut y avoir des turbulences, parfois fortes.
L'avion commence rapidement sa descente :

Très rapidement, "Tripulacion, dies mil pies", et nous passons le niveau 100 au-dessus du sol.
Eh oui ! En atterrissant à 3800m (ce qui correspond plus ou moins à 13000 pieds), le niveau 100 au-dessus du sol se situe à 23000 pieds. Il arrive donc très tôt.
Les PNC préparent la cabine pour l'atterrissage :

Le paysage est désertique, et nous voyons de très près les sommets andins :

Flaps 1 :

Flaps 2 :

Gear down :

Virage d'alignement en direction de JUL, et flaps 3 :

Flaps full :

One Hundred above :

Minimum, continue :

Touchdown, suivi de plus de 30 secondes de freinage. Nous sommes bien à 3800 mètres d'altitude.
Spoilers, reverse green, decel :

Arrivée rapide au point de stationnement, et je sortirai le premier.
Fuselage shot de sortie :

Dernière vision de notre oiseau, alors que, pour le moment, je ne ressens pas le manque d'oxygène :

Nous avons uniquement une salle de déchargement des valises, et aucun commerce à l'arrivée. Quasiment aucun service, à l'exception d'une équipe médicale présente (en cas d'urgence ou de malaise dus à l'altitude), et d'une réservation de taxis. Même pas de comptoir pour déclarer des bagages perdus. Rien.
Ma valise arrive avant même que les valises ne soient déchargées du vol. En effet, elle a probablement été acheminée sur le vol LIM JUL précédent, étant parti 1h30 avant.

Me voilà dans le pickup en direction de Puno.

Ainsi commence le début de mon routing péruvien.
D'autres vols, et de belles photos arriveront.
Merci de m'avoir lu.
A bientôt pour de nouvelles aventures,
Eelv1996.
LATAM est une bonne compagnie, elle est surtout fiable sur les vols intérieurs et moyen courrier en Amérique du Sud.
J’en doute, la premium economy domestique n’a jamais donné accès au lounge. D’où l’absence de lounge LATAM dans les terminaux domestiques.
Peut être mais c’est un vol domestique et ce n’est pas si différent de la Business d’Air France sur ses vols domestiques. La grande différence est que LATAM vend ces vols comme Premium Economy et non comme Business ^^
L’approche sur Juliaca a du être belle.
Merci pour ce Fr
Coucou et merci pour ton commentaire !
En effet Latam est une compagnie que j’aime bien. J’ai été déçu sur ce vol, mais je vais publier d’autres reports des vols suivants dans quelques temps, et l’avis ne sera peut être pas le même ;)
Je trouve aussi que le service est très correct pour cette durée du vol (d’où ma note). Sur AF je trouve quand même qu’il y a quelque chose en plus, dans le service, dans la présentation. Et surtout, sur les vols internationaux, même courts, un vrai plat.
À bientôt :)
Merci pour ce report.
Un peu décevant cette prestation de LATAM dans toute sa globalité. Le côté Premium ne saute pas aux yeux.
Comment sais-tu que le décollage a été effectué avec la position TOGA et non FLEX ?
Et c'est quoi la différence entre flaps 1+S et 2 ?
Bons vols et on attend la suite.
Coucou Greg et merci beaucoup pour ton commentaire :)
Concernant TOGA et non FLEX, je me souviens d’avoir eu une discussion avec Cyrille qui m’expliquait qu’avec les moteurs CFM56, en TOGA on entendait un fa tandis qu’en FLEX on entendait un re/mi. Ici c’était bien un fa, qui a duré quelques secondes à peine après la rotation, puis le re mi normal est revenu (le pilote ayant diminué la manette de gaz sur flex) puis encore plus tard, l’intensité du moteur a baissé, le pilote ayant sélectionné normalement la position Clim. Cela me fait dire que selon toute probabilité, le mode TOGA a été sélectionné pour quelques secondes.
Concernant les flaps, les procédures Airbus impliquent de mettre les flaps soit en position 2, soit en position 1+S. La position 1 fait sortir en principe les volets de devant seulement, mais non ceux de derrière l’aile. C’est la première position à être sélectionnée progressivement au cours de l’atterrisssge. On y ajoute un +S pour faire sortir les volets de derrière pour le décollage. Classiquement, dans des aéroports je dirais « normaux », un Airbus décolle en flaps 1+S. Décoller en flaps 2, cela signifie soit que l’avion est très lourd, soit qu’il fait très chaud, soit que la piste est très courte (j’ai vu des flaps 2 sur AF à JMK par exemple). Or la, on voit que les flaps au décollage sont bien descendus, ce qui me fait dire là encore que les PNT ont placé la position des flaps en 2. En comparaison avec la première position des flaps à l’atterrissage, on voit qu’au décollage, ils sont bien davantage en bas.
Les PNT ont donc décidé de bien optimiser l’efficacité du décollage (TOGA + flaps 2), pour une raison que j’ignore.
Merci Élie pour cette réponse plus que précise.
Faut quand même avoir l'oreille plus qu'affûtée er vraiment musicale pour distinguer la note équivalente au rugissement d'un CFM56.
Je vois que j'ai encore bien des choses à apprendre sur l'A320, l'avion que j'ai le plus décortiqué. Pour moi, les positions des flaps n'étaient que 0, 1, 2, 3 et 4.
Bons vols
Bonjour et merci pour ce FR,
C'est sympa d'offrir les services prioritaires en W même si dans les faits cette W remplit les mêmes fonctions qu'une J européenne, ce qui semble donc cohérent avec la décision de donner les accès prioritairews
C'est vraiment frustrant d'avoir un accès au salon mais aucun salon effectivement sur place dans le terminal !
La cabine ne se différencie en effet pas du reste
Le service ne correspond pas forcément aux standards européens mais se rapproche plus de la logique nord-américaine
Un équipage serviable, c'est toujours bien !
L'atterrissage assez fascinant au vu du trajet, c'est magnifique
Merci encore et à très vite
Merci pour ton commentaire
Le service était somme toute très correct, malgré la cabine franchement décevante !
Un extraordinaire atterrissage en effet.
À bientôt pour la suite :)
Merci Elie pour ce FR
Alors là : non (déjà sur le FR précédent) , Sky express est une compagnie grecque , au Pérou il s'agit de de H2 : Sky Airline.
A bientôt
Coucou, merci de ton commentaire et de m’avoir en effet signalé cette erreur que je corrigerai pour les FR suivants !
À bientôt