Le premier FR de la série a servi à l'introduction fleuve. Si vous me lisez depuis longtemps, vous trouverez pour ce routing un résumé de presque tout ce que j'ai pu expliqué. Ce sera donc un peu coton pour le débutant, et je m'en excuse par avance. Et si certaines combines vous intriguent, n'hésitez pas à remonter mes FR précédents pour plus d'explications.
Rappel de la construction :
On a beau parcourir le monde, il reste des destinations vraiment compliquées à atteindre…à bon prix. Cela faisait un bon moment que nous voulions aller aux îles Fidji, mais c'était un peu l'étape encore après la Nouvelle-Zélande. Le boss de fin de niveau quoi.
Aller à Nadi semble un lointain objectif, mais un jour, je vois passer un bon tarif entre le Japon et l'Australie sur Fiji Airways (avec transfert à Nadi donc. Et comme FJ rejoint oneworld, il faut bien qu'ils se battent sur les prix, puisque les vols directs en frontal de JL et QF sont tous les deux dans l'alliance). Et le stop-over est autorisé. Donc, c'est un bon prix pour passer à Fidji sans payer la destination. Il suffit "juste" d'aller au Japon et de revenir d'Australie. Une bagatelle :)
Une fois que nous avons calé notre vol FJ à la bonne date (en terme de disponibilités lors de la bonne saison sur place), il faut l'encadrer entre le Japon et l'Australie. Inutile d'attendre un bon prix en combinant ces deux destination car l'Asie et l'Océanie sont des marchés différents pour l'Europe (bien que ce ne soit plus une règle universelle, les tarifs sont historiquement construits sur les zones IATA et il est rare qu'un tarif propose plusieurs zones). Nous cherchons donc un aller-retour en Asie, que nous pourrions rejoindre (au retour) depuis l'Austalie. C'est bon, vous suivez ;) ?
Qatar Airways fait de bon prix à cette période au départ de Milan. Nous commençons donc à travailler un aller au Japon et un retour depuis une autre destination qui nous permette un fuel-dump (une astuce qui consiste à associer des vols tellement inattendus que le système n'arrive plus à déterminer la surcharge carburant -ou transporteur, selon les appellation- et finit tout simplement par ne pas la facturer). Comme QR pratique des tarifs intéressants mais des surcharges importantes, c'est un bon candidat. La solution pour que le système perde les pédales sera un vol QR lié à un vol MH en code QR lié à un vol MH en code MH. Toujours là :) ? Alors je continue.
Nous avons quelques bonnes combinaisons, mais cela crée le besoin d'un point de pivot entre notre retour en Asie qui dumpe bien, et la possibilité de revenir d'Australie vers ce point à bon prix. Ce qui crée une matrice entre tous les points d'Australie que FJ dessert, et tous les points d'Asie qui sont dumpables chez QR, et dont une liaison existe. Elémentaire mon cher Watson !
Je vous épargne les recherches, et la solution que nous trouvons est Jakarta. Ce sera donc un billet award chez Garuda entre Melbourne et Jakarta, pris en miles Flying Blue. Mais attention ! Je ne mets pas tous mes miles chez Flying Blue, car si AF a de très bons accord chez Skyteam (et ailleurs), ils sont mauvais chez eux (c'est la logique du marché conquis). Donc pour boucler le routing et me rendre à Milan, où seul AF me propose de bons horaires depuis CDG (d'où je pars), je prendrai mes billets prime auprès d'un autre programme qui me propose la Business (d'Air France) pour moins cher que l'Economy chez Flying Blue.
Mais juste à l'aller, car pour en revenir, ce sera un back-to-back sur LH puisqu'ils s'avèrent être les moins chers pour me proposer un open-jaw de Milan et d'achevant à Sofia, d'où commencera notre prochain routing. Bref, comme j'indiquais au début, une bonne combinaison de petites astuces…
Rappel du routing complet :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4Kuala Lumpur International - Tokyo Narita avec Malaysian en Business sur A350
- 5
- 6
- 7
- 8Melbourne Tullamarine - Jakarta Soekharno-Hatta avec Garuda en Business sur A330
- 9Jakarta Soekharno-Hatta - Doha Hamad avec Qatar Airways en Business sur A350
- 10Doha Hamad - Milan Malpensa avec Qatar Airways en Business sur A350
- 11Milan Malpensa - Frankfurt sur le Main avec Lufthansa en Economy sur A320
- 12Frankfurt sur le Main - Paris Charles de Gaulle avec Lufthansa en Economy sur A320
L'Australie n'est pas la destination en soi, qui était Fidji. Nous ne faisons que nous retourner à Melbourne pour prendre le chemin du retour, mais y consacrons tout de même le week-end. Nous avions déjà refait la ville lors de notre dernier passage, donc cette fois-ci nous prenons la route de la Yarra Valley pour aller (re)découvrir quelques domaines viticoles au milieu des kangourous.

Avant de retrouver un autre kangourou. Même si nous partons plutôt avec l'homme-oiseau, le T2 est le seul terminal international, pour Qantas et les autres compagnies.

Nous avions prévu un peu de marge pour d'éventuels bouchons que nous n'avons pas eu, et arrivons donc presque 3h en avance. Mais les comptoirs de Garuda sont déjà ouverts et nous pouvons récupérer nos cartes d'embarquement.



Une sécurité est dédiée pour les passagers prioritaires et les équipages. Nous passons rapidement, derrière un équipage QR, compagnie que nous allons justement chercher à Jakarta. Mais que voulez-vous, c'est moins cher de faire ainsi que de revenir directement avec eux…

Direction ensuite le salon. A l'époque de ce vol, Garuda contractualisait avec le salon Marhaba, mais c'est désormais chez Qantas qu'elle envoie ses passagers.

Sur le chemin, nous passons devant notre appareil, qui stationne idéalement à la porte la plus proche du salon.


Le salon présente un grand espace avec des fauteuis agencés dans différentes configuration, le long d'une grande baie vitrée. Le soleil tape fort à cette heure-ci, ce qui explique le contre jour important de la photo, et aussi la disponibilité de deux sièges au premier plan, où on a certes la meilleure vue mais où on cuit aussi un peu ;)

Anecdote positive sur le personnel du salon : une intervention en plafond près du buffet était nécessaire, et elle a duré sans exagérer un gros quart d'heure. Je ne me serais même pas offusqué que le buffet soit condamné pendant ces 15 minutes. Mais le personnel a déplacé des tables et monté un buffet temporaire avant d'autoriser l'intervention, pour refaire toute la logistique arrière juste après. Chapeau !

En plus de celui des boissons qui se fait balader, le reste de la zone restauration est occupé par deux présentoirs pour les offres froides et chaudes.


On est dans de l'efficace sans chi-chi à l'australienne. C'est surtout pour attendre, puisque nous déjeunerons à bord. Pour patienter, on goute le sauvignon néo-zélandais, après deux jours à tourner à l'australien ;)

Il n'y a ensuite qu'à descendre d'un niveau pour retrouver directement notre porte. Deux files ont été formées pour l'embarquement et une cerbérine veille au respect de celles-ci.


C'est décidemment un routing en recliner ;) Mais sans importance sur ce vol de jour.

Par contre, les sièges montrent quelques signes d'usures…

Beaucoup d'espace, mais pas de full-access. Une configuration qui nous va bien, voyageant à deux, mais qui n'est pas terrible pour le voyageur solo.

La cabine a été préparée avec une bouteille d'eau, le menu et une trousse de confort.

Cette dernière est complète ; même s'il s'agit d'un vol de jour, il dure presque 7 heures et certains feront forcément une sieste.

L'IFE est actif au sol, le casque est médiocre.


Le service se met en place. Un oshibori servi sur réglette est amené lors de la prise de commande de la boisson de bienvenue, dont le service est fait au siège. Nous optons pour une coupe de Champagne. La flûte cylindrique est bien moins élégante que la tulipe, mais meilleure pour les aromes.

Pendant que les derniers passagers sont accueillies en cabine, je feuillette le menu du jour.



Nous quittons le point de stationnement pendant que les consignes de sécurité sont diffusées.

Pendant cette diffusion, les IFE planteront complètement. Imperturbables et certainement habituées, les PNC embrayent avec les consignes manuelles.

Et c'est parti, derrière justement le QR (décidemment je les suis !)


Pendant la montée, les passagers prennent rapidement leur aise. J'en profite pour feuilleter le magazine de bord, c'est devenu tellement rare d'en avoir un depuis le Covid-19…


Une fois en altitude, le service reprend avec l'apéritif.

Nous restons sur le Champagne, qui est servi avec quelques cacahuètes. A la vôtre !


Puis l'IFE décide de ce remettre en route (non, nous n'arrivons pas à Jakarta juste après le décollage !), mais de toute façon il y a l'écran naturel :)


Le déjeuner est ensuite proposé. Le service se fait au siège, sans trolley, mais avec un plateau.

L'entrée est unique, un thon juste snacké.

Le pain est bon, il faut le préciser !

Et le vin coulera à flot.

La verrerie est élégante mais ce siège manque de place pour tout y disposer. Notez la précision de service de notre hôtesse (a t'elle travaillé en restauration ?)

Viennent les plats. Le menu laissait entendre la variation beef, chicken or fish, j'ai opté pour l'option poisson qui s'avère être une variation de mee goreng aux crevettes.


Et le poulet n'est pas trop loin du nasi goreng ;)

Le dessert, comme sur toutes les compagnies asiatiques, n'a aucun intérêt :)

Pour certains, il est temps de déplier le toboggan, et pour ma part j'opte pour un film.


Les PNC se relaient en cabine pour s'assurer que personne ne manque de rien et que surtout, les verres restent pleins…

A chaque passage ! L'Indonésie n'étant pas un gros consommateur d'alcool, je prête volontiers cet aspect du protocole aux vols ex-Australie qu'à un marqueur de la compagnie.

Le vol passe, le soleil décline vite et la cabine plonge progressivement dans le noir.

Et la reprise de l'agitation au galley annonce la collation, à environ 2h de Jakarta.

La table est à nouveau dressée, et les verres à nouveau remplis…

La collation prévoit une tourte au boeuf ou des satays de poulet.

La première option n'est pas mal.

Mais la seconde est encore plus réussie, c'est la bonne pioche.


En quittant son siège après le service, mon ami laisse son téléphone glisser. Ni une ni deux, l'équipage démonte avec dextérité l'assise pour le récupérer, à croire que cela doit arriver bien souvent.

Puis préparation de la cabine et arrivée à Jakarta.

Dernière vue de nos sièges et nous débarquons dans le magnifique T3 de CGK.


Nous n'en sortirons même pas. Nous avons un vol QR le lendemain matin et nous avons pris une chambre directement dans l'hôtel du terminal.

A bientôt !