On ne me voit pas souvent dans un salon estampillé Lufthansa et pour cause, je ne possède aucun statut chez l'allemande aérienne. Pire! Celle-ci a racheté l'italienne de service ou plutôt devrais-je dire le gouvernement italien a fait renaître de ses cendres mon ancienne égérie dans le seul but de la céder à tous sauf aux français. Du coup, AZ est passée chez LH, petit à petit. Toutefois, Rome ne s'est pas faite en un jour et certains avantages deumeurent encore l'apanage d'une brève appartenance à l'alliance Skyteam. C'est ce qui m'a permis de fouler la piste aux étoiles ce soir…
ITA Airways se rapproche chaque jour un peu plus de la constellation teutonne, certaines prérogatives sont encore en transit. Si ce vol ne me rapportera pas d'XP (peu importe, je ne cours pas après), je serai crédité de miles (après réclamation d'usage sur le site AF). Et si à l'aller, ITA ne payait pas l'accès salon à sa sœur ennemie, à Milan, c'est un autre son de cloche. La compagnie joue à domicile et fait ce que bon lui semble. En cas de statut Elite chez Skyteam, le bagage en soute reste gratuit et c'est tant mieux pour moi. D'ailleurs, j'en dépose un dans la zone prioritaire et avec le sourire et quelques mots en français. Je remercie l'affable employée non sans lui demander si elle parle aussi allemand. N'exagérons pas me répond-elle en riant. Buona serata Signora.

Les contrôles de sécurité sont passés en un éclair et me voici airside en direction du nouveau lounge "Runway", jeu de mot ou clin d'œil à ce mot qui désigne aussi le podium où défilent les mannequins que la piste d'envol. Nul besoin de rappeler la position centrale de Milan dans le domaine de la mode.

Vous le voyez ce morceau de fuselage dans le salon?

Je reconnais une des deux employées qui officient à l'entrée et suis instantanément invité à prendre place. J'annonce que c'est une joie pour moi de voir enfin ouvert ces lieux renouvelés. Lors de mon dernier vol avec ITA, ce n'était toujours pas prêt en dépit d'une inauguration temporaire. Nous obtenions alors un bon à dépenser dans les bars du terminal. Tout d'abord, ces alcôves avec un rappel de la décoration du Hangar Lounge de Rome Fiumicino et un thème aérien subtilement affiché.

Le clou du spectacle reste cette fausse carlingue d'avion qui ferait mitrailler moult fuselage shots à n'importe quel effèriste! Effet de scène garanti! Celui-ci trône au beau milieu du salon, qui n'en voudrait pas un chez soi?

Qui dit lumière naturelle dit forcément baies vitrées. Elle n'ont pas changé depuis des années et permettent un jolie vue sur les appareils stationnant au contact comme au large.


A droite de ce fuselage donc…

des mini-cabines pour s'isoler et passer les appels téléphoniques tonitruants dont les méditerranéens ont le secret sans déranger le voisinage.

L'ensemble est plutôt bien agencé.

Enfin, on ne vient pas dans un lounge pour faire des photos d'avions ou des meubles mais plutôt pour se restaurer. L'on y trouvera du frais avec ce bar à crudités…

Une salade de pâtes, de la charcuterie et du pain…

Du chaud aussi avec ces "primi piatti" faisant honneur à la cuisine italienne. De grâce, amis français, cessez de considérer les pâtes comme de vulgaires accompagnements, ce sont des plats à part entière.

Au menu ce soir, des croûtons pour le minestrone…

…des pâtes, sauce tomate et olives…

…des gnocchis de pomme de terre sauce crémeuse aux fleurs de courgettes et safran. Avouez que cela a de la gueule! Viva l'Italia!!!

Côté liquides, je ne mourrai pas de soif, le breuvage milanais par excellence est présent.

Vous pourrez également commander Prosecco, vins rouges et blancs et autres boissons dont des cocktails préparés à la commande.

Tel ce Negroni que je boirai à la santé de ceux qui publient du contenu de qualité sur ce site (ils sont heureusement plus nombreux que les rafaleurs mais ne baissons pas la garde, l'ennemi est traitre!)

Pour ceux que les Negroni indisposent, il y a du choix.


Connaissant la richesse du catering au sol et la pauvreté de celui en vol dans la casa ITA Airways…c'est sans votre permission que je goûterai aux délices du soir.

Entre-temps, j'aperçois une assiette de Prosciutto crudo arriver.

Je ne me suis pas fait prier (n'étant pas adepte des prières).

Bellezza pura… suidéphobes s'abstenir.

J'accompagnerai le tout d'un très bon Valpolicella, histoire de rester dans le fantastique nord oenogastronomique de la Botte.

Le salon se vide peu à peu au grès des départs mais la nature ayant horreur du vide…

L'espace se remplit de nouveau.

Je migre vers une table haute, laissant la place à qui souhaiterait s'installer dîner pour aller finir un second verre de vin avant l'embarquement.

Quelques amaretti et cantuccini m'accompagnent. Je suis entre-temps passé au Chianti.

L'heure d'embarquer approche.

J'ai quitté ces lieux fort agréables avec la ferme intention d'y retourner bientôt.

Le routing qui s'annonce est des plus simples. Je vous épargne le vol aller Orly-Linate effectué trois jours plus tôt et dont l'unique point saillant était le refus d'accès au salon AF. Quand on le compare avec celui d'ITA Airways, on ne perd pas grand chose.

Per un amico

Privilège maintenu.


Privilège surtout pas maintenu.

Pain sec et eau… sèche aussi.

Décidément, rien ne va dans le bon sens ce soir.

Tiens, ils ne perdent pas de temps les Allemands.

A presto!

Enchainement de vols
- 1Métro Aéro Dodo
- 2Métro Apéro Dodo
Après cette parenthèse, retour à la réalité. Un étage plus bas, c'est une autre ambiance.

Si les priorités ont bien été respectées, je ne suis pas adepte du pied de grue et laisse donc passer tout ce beau monde. J'ai du temps devant moi…

…pour immortaliser le voisin par exemple.

Ou son jumeau de frère qui nous accompagnera jusque dans le Val de Marne.

Ou même descendre un niveau plus bas pour respirer un air vicié. Une chinoise qui m'intéresse fait sa com'

Tiens, la cousine est arrivée en même temps que je suis revenu en porte.

J'embarque parmi les derniers.

Instants choisis.

Laissés pour compte.

La porta azzurra!

Si seulement…

Tutti a bordo!

Derniers chargements et on s'en va.

Si l'espagnole veut bien nous laisser le champ libre.

Vite, vite. Je ne veux pas rater le coucher de soleil.

Arrivée d'Air…

Le crabe a bien fait son boulot.

In pista!

Et hop! En l'air avec vue sur les avions de riches.

Milan tire sa révérence.



Et les premiers sommets apparaissent.

Fin juin, il reste de la neige en montagne et c'est beau à voir.


A bord, le rideau est tiré. C'est bon signe, non?

Effectivement, les PNC et leur chariot font leur défilé.

Mise en place.

Pendant que dehors, le vrai spectacle continue.

Tiens, on est déjà là? Les locaux reconnaitront leur lac.

J'en connais un qui aura reconnu le pack de jus de poire…

Et voilà, ration de combat servie. Jus de poire (sans Gin, malheureusement) et café. Tiens, de nouveaux snacks salés. Adieu les fameux Scrocchi, remplacés par des tortillas à base de maïs. Les allergiques au gluten apprécieront sans doute.

Mais comme chacun le sait, #jefaismescoursesausalon Un biscuit toscan fera trempette dans mon café ce soir.

Prestation suffisante pour un vol de cette durée, on regrettera toutefois l'absence d'alcools dans l'offre gratuite. A quand un BoB? En attendant, ma géovision personnelle m'informe que ce voyage touche à sa fin.

Le mois de juin est le plus propice pour ce genre de vols vespéraux sud-nord.

La lumière rasante du coucher de soleil offre une magnifique perspective sur…

…la région parisienne qui défile sous nos ailes tandis que tout est prêt en cabine pour notre atterrissage.

Le domaine de Grosbois.

Villeneuve Saint Georges et les voies de la ligne D du RER.

L'autre Villeneuve. Le Roi cette fois sur la ligne C du RER.

Courte finale.

Et sans coup férir, un superbe kiss-landing Alitalienne.

Nous évacuons la piste rapidement. Il doit y avoir du monde à nos trousses!

Ce soir c'était la 25 en service pour les arrivées.

Benvenuti a Parigi Orly.

Le soleil se couche sur les opérations d'Air France pour mieux laisser sa place à Transavia qui devra affronter la concurrence mais ça, c'est une autre histoire.

Le roulage n'aura été que de courte durée et nous sommes déjà à notre point de parking.

Cela en incite plus d'un à se lever. Ces gens pressés…

Je salue l'équipage en porte et tire le portrait qui va bien de notre bel oiseau.

Belle soirée de fin juin comme on les aime.

Direction les tapis bagages. Ceux-ci seront livrés assez rapidement.

Tiens, on dirait que l'équipage dormira à Paris cette nuit.

Moi aussi mais dans mon lit.

Voilà, c'est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.
Comme d'habitude, merci de m'avoir lu. N'hésitez pas à commenter voir critiquer (mais pas trop non plus, faut pas exagérer). Si vous avez aimé, mettez un Like en dessous sinon vous en mettrez deux!
À bientôt pour de nouveaux envols. 🛫