Bonjour à tous et bienvenue à bord d'une série de FR qui nous emmènent de Mayotte en métropole et retour.
Avant de débuter le reportage aérien, je vous propose quelques photos en guise d'état des lieu de Mayotte 7 mois après Chido.
MAYOTTE, 7 MOIS APRÈS CHIDO
Je n'intègre pas ces photos à un bonus touristique car il ne s'agit pas de développer à Mayotte un tourisme de catastrophes mais de proposer à mes lecteurs des éléments factuels. Chacun peut bien sûr retrouver les images publiées au lendemain du cyclone en cliquant sur le lien https://flight-report.com/fr/report/71614/air-austral-uu2273-dzaoudzi-dza-st-denis-run/
Ces photos ont pour cadre Petite Terre et plus particulièrement le rocher de Dzaoudzi, le lieu le plus emblématique du territoire un dimanche de juin 2025.
L'honnêteté m'oblige de préciser que le mur d'enceinte de la résidence du Préfet a été joliment reconstruit… mais la présence d'un gardien m'a dissuadé de prendre en photo cette construction immaculée et son portal flambant neuf.
Face à la résidence du Préfet, l'église saint-Michel.
Une bâche posée par des légionnaires sur leur temps libre met l'édifice édifié à la fin du XIX° siècle hors d'eau.

Les célébrations n'ont pas repris, la commission de sécurité n'autorisant pas son ouverture au public.

A proximité se situent quelques intéressantes maisons coloniales constituant une partie importante du patrimoine mahorais. Déjà peu entretenues avant le cyclone, celui-ci leur a porté le coup de grâce.
Celle-ci est intégrée à la base navale de Mayotte.

Celle-ci est la plus belle. Elle jouxte l'ancien hôpital. Celui-ci est devenu le camp Lang Son de la légion étrangère.;

D'architecture dite Eiffel l'ancienne préfecture, principal monument de l'île, appartient au Conseil départemental qui l'utilise comme lieu d'expositions. les bâches ne résisteront pas à la prochaine tempête, comme celles qui recouvrent de très nombreux bâtiments à Mayotte.

Ce bâtiment a été édifié en 1845. Il accueillit l'administration française avant de devenir le premier CEG du territoire et plus récemment le musée de Mayotte.
Je le surnomme le bâtiment Potemkine. Situé en bordure de la route souvent empruntée par les cortèges officiels, sa façade a toujours été entretenue. La toiture a disparu et le musée est fermé. J'ignore l'état des collections.

La façade arrière est très révélatrice de la situation à Mayotte.

La violence de l'événement météo a détruit le ponton, toujours non reconstruit. Le littoral a reculé d'un mètre comme en témoigne ces anciennes places de parking.

Les épaves des bateaux coulés par Chido sont toujours là.

Quelques jours plus tard, une balade dans le parc toujours dévasté de la Pointe Mahabou me permet de me rapprocher de l'un des scandales en cours.

Une barge est abandonnée depuis Chido.

Le conseil départemental et l'Etat se renvoient la balle sur la responsabilité de cette négligence.

La barge prend l'eau mais ne coule pas, étant posée sur des hauts fonds.

Seuls les bangas ont retrouvé leur place et se sont étendus dans certains endroits.


Pour terminer ce préambule, une publicité actuellement à l'affiche, l'hiver austral étant la saison des grands mariages ou Manzaraka.

LE REPORTAGE
Lever de bonne heure pour terminer les préparatifs, descendre à la barge, traverser, trouver un taxi et parvenir à l'aéroport accompagné de mon ami à sa sortie de sa garde de nuit.
Les passagers se présentent en flux continu mais modéré.

Je rejoins le guichet prioritaire.

Mes deux valises ne sont pas trop pleines. Mon ami en apporte une autre quelques jours plus tard.
Je rencontre le chef d'escale qui me donne les dernières informations : l'ATR Ewa a retrouvé son train (-train), UU n'a plus qu'un A220 en état de marche, le second 788, dont la reprise de service était attendue début août, n'est pas prêt de voler, Rolls Royce refusant de livrer les nouveaux moteurs tant que UU ne règle pas ses dettes. Cela occasionne des bouleversements dans les opérations, l'affrètement auprès de Wamos ou Hifly d'appareils dont le courroux des pax alimente les réseaux sociaux.

Les arrivées de la journée. Le 788 en provenance de CDG est annoncé avec King minutes de retard. C'est lui qui doit nous acheminer à la Réunion avec les pax du DZA-RUN de 9h annulé faute d'appareil en état de marche.

Les départs du jour.
Notre 788 acheminera à Mayotte les pax des deux vols quotidiens annulés et continuera à 19h pour CDG.

Instant éducation dans les toilettes landaise de DZA.

Elles sont à la fois repoussantes et en mauvais état. Les portes des deux cabine ne ferment plus.

Les lavabos, sans essuie-main et avec un seul savon.

Dont voici le mode d'emploi.

Avant de me diriger vers les formalités, la nouvelle tour de contrôle sur conteneurs, inaugurée deux jours plus tôt, qui suscite moult activité sur les réseaux sociaux que l'on peut résumer ainsi : colère à Mayotte, "la France se moque de nous", moquerie aux Comores : "c'était bien la peine de rester en France pour être traité ainsi par la République."

Observant un creux dans le défilé des pax, je décide de rejoindre, à pied puisque l'escalier mécanique ne s'est pas remis de sa rencontre avec Chido, les procédures PIF/PAF. La salle d'enregistrement n'est pas très fréquentée.

PAF et PIF sont rapidement franchies.

Je me dirige vers le salon de nouveau opérationnel.

Le salon a été réaménagé, mais le buffet principal gondolé est toujours en place. Il supporte désormais des éléments moins générateurs de vapeur d'eau.
Notez que les plus munis de prises ne desservent plus vraiment les places assises.

L'extension du salon, dépourvue de prises de courant.

n nouveau meuble pour ranger les tasses et les verres.

Café, viennoiseries, fruits.

En-cas chauds.

Sambossas.

Boissons, salade de fruits, jambon de dinde.

Notre avion arrive à l'heure prévue. Nous sommes informés que l'arrivée tardive de l'appareil décalera notre départ de 20 minutes.

F-OLRC, le seul 788 de UU en opération, porte la passe en S sur sa dérive.

L'embarquement débute à 11h passées.

Ce vol est en partenariat avec AF.

3 files sont organisées.

La nourrice est constituée de deux segments : le premier, aveugle / protégé du soleil.

Le second, vitré, devient vite sauna.

Le museau de OLRC : premier vol effectué en janvier 2016 ; a rejoint UU en mai de la même année.

Fuselage.

Instant Porte.

La cabine en 3 rangs de 2-2-2 non décalés comme à bord des 777.
Nous sommes 4 pax payants. L'équipage en provenance de CDG remplit la cabine.

Mon duo de siège. Il n'y a aucun armement.

La cabine vue depuis mon 3L. Il convient d'être assis à droite pour profiter du paysage d'arrivée à RUN.

Le RR Trent 1000 droit.

En cas d'urgence.


En cas d'urgence bis.

Deux verres d'accueil.

Nous repoussons un peu avant midi.

Le tracteur n'a pas cassé notre train. Il rejoint sa place.

Nous allons faire demi-tour dans la raquette.

Panorama majorais bien connu.

Nous nous arrachons à la piste.
La passe en S.

A gauche le Choungui, à droite le Bénara.

Trent 1000 et Passe en S.

Nous rejoignons les nuages où il fait toujours beau.

Une fois détachés, la PNC en charge des 18 sièges J distribue un oshibri chaud et dentelé.

Le mood light est activé ce qui ne change pas grand chose en plein jour.

Le plateau est ainsi servi.
Je confesses être déçu de ne pas avoir de plat chaud. Il est en effet midi passé et un plat chaud, petit déjeuner ou dîner est normalement servi sur les vols opérant aux heures des repas.

tartare de poisson salade de papaye et de légumes.

Les fruits. Leur nature me laisse penser que le catering a été chargé à Mayotte : oranges et raisins importés, ananas importés ou locaux sont les seuls fruits avec les pommes que mon trouve à Mayotte depuis janvier.

Fromage bas de gamme qui peuple les supermarchés de Mayotte et noisette de beurre.

Je reste fidèle à Nicolas.

Nous atteignons les côtes malgaches. Estuaires et baies se succèdent sur un littoral où la présence humaine est rare.


Je profite de la réapparition des nuages pour rendre visite aux commodités.

A mon retour, l'hôtesse me propose un café, mais pas un espresso. Accompagné de chocolats qui ne sortent pas comme toujours chez UU d'une case créole. Absence de plat chaud, nature des fruits, boîte de chocolat : le catering a bel et bien été chargé à Mayotte.

Les nuages se dissipent alors que nous allons quitter Mada. La pointe se situe entre Andrngazaha au sud, soit en haut de l'image et et Fandrarazana au nord.

Cette pointe se situe face à Sainte Marie, île dont les habitants ont conservé la nationalité française jusqu'en 1972. De nombreux saint-mariens sont venus s'installer à Mayotte.

La barrière de corail à gauche et au nord se situe l'île aux nattes Face à l'île aux Nattes, le trait gris-vert que l'on aperçoit est l'aéroport de SMS.

la longue plage de sable blanc est peu fréquentée car elle est très difficile à rejoindre en voiture. L'essentiel de la population et des activités se trouvent face à la Grande Île.

Les nuages reprennent de la densité au-dessus de l'Océan.

L'apparition des côtes réunionnaises annonce la fin du voyage.

La zone industrielle du Port.

La route du Littoral et les Hauts.


Au premier plan, le noeud routier de l'ouest de Saint-Denis.

Le centre dionysien et son plan à damier.

Au premier plan, le cimetière marin.

L'atterrissage est imminent.

Atterrissage en douceur et freinage puissant.
Nous remontons le taxiway en direction de notre point de stationnement.
Le hangar UU accueille à nouveau un A220 en panne.

Un jet que je ne sais identifier.

Le 777-300 d'AF que j'emprunterai dans 6 heures.

Un A440M qui eut ses habitudes à DZA.

Le débarquement est retardé par l'arrivée tardive de la passerelle.
Je salue notre valeureux 788 qui est actuellement utilisé en flux tendu.

L'escalator fonctionne enfin !

L'île intense accueille des pax de tous les horizons.
Étant sorti parmi les premiers, la PAF est rapidement franchie. Avec seulement, deux agents en service, ce ne sera pas le cas de tout le monde.

Je sors attendre des amis venus à ma rencontre. Une averse se met à tomber générant ce magnifique arc-en-ciel.

Merci de votre lecture et à bientôt !
Je croyais que tout était réparé à Mayotte, plus personne n'en parle 🤢😞
UU compagnie de l'océan indien, vitrine du savoir faire de La Réunion ....😀
7 ans de vie max encore ...
C'est toujours intéressant les pax GP (pas dans ce cas) qui arrivent à la fin...
Ah si j'avais le choix d'une autre compagnie pour BKK et la zone .....
Bonjour et merci pour ce "FR",
je ne sais pas quoi écrire" pour Mayotte ... territoire français et dévasté.... !!!
Le salon à DZA...l'aéroport...malheureusement à l'image de Mayotte...fait le minimum "syndical" !!!
On sent que les prestations de UU sont en "baisse" .... la flotte, en fait ce qui sont encore opérationnelle, tourne à pleins régime... en espérant que ça ira mieux😜
Je prendrais bientôt, en août le UU971 sur CDG !!!
Bonne Journée,
Merci pour ce FR
Mayotte dévastée mai c'est déjà un miracle que certains services fonctionnent encore. Je ne dirais rien, on n'est pas là pour faire de la politique
C'est surtout un fromage qui se conserve bien et qui encaisse sans "pleurer" des ruptures temporaires de chaine de froid (sans tuer ensuite celui qui va le consommer). Efficace et pas cher ...
Vol moyen mais ça le fait quand même dans ce contexte
Bons vols,
Merci Franck pour cette nouvelle contribution.
Clairement rien ne bouge à Mayotte, quelle tristesse.
Aérogare bringuebalante, mais le salon qui fait pitié à vour tient debout !
Cette cabine est identique à celles des B787 de LO.
Catering très moyen, soupir...
" L'aéroport de sms " => Il est géré par WatsApp ? 😂
De très belles vues depuis les cieux.
Débarquement rapide avec un escalier mécanique en fonction !
A bientôt l'ami.