Hello à tous !
Cinquième tronçon de mon périple en Asie centrale. Ce FR relatera un segment qui n'a encore jamais été reporté, entre LBD et DYU. Le second FR sur Somon Air (je me suis fait eu la première place à quelques jours près), et le second sur une liaison intérieure au Tadjikistan (pour la même raison).
Et il s'agit ici de mon 200ème FR, report pour lequel j'ai essayé de me procurer un vol tout de même un peu moins banal que d'habitude. La route est encore longue pour arriver aux 1000 ^^ !
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Voilà une série que j'attends de publier depuis un bon moment. Et qui pourtant n'était pas aux oubliettes/mise de côté par désintérêt ; j'attendais simplement le bon moment, histoire de marquer le coup ! Voilà près de 14 ans que je suis inscrit sur ce site (l'un des premiers). Avec des moments d'absence, certes, mais toujours présent finalement !
Approche alors le moment du 200ème FR (le 5ème FR de la série en cours). Plus d'un ici y est déjà passé, et aura surement fait plus original ou plus complet que ce que je pourrai vous proposer. Mais j'ai essayé de mettre ma pierre à l'édifice, une nouvelle fois, avec un routing tout de même assez exotique de mon point de vue. Alors, c'est parti, avec des exclus : Nouveaux aéroports, Nouvelle compagnie, Nouvelles lignes par le fait même, et même nouveau pays ;)
(sauf si quelqu'un arrive à publier quelque chose avant moi, je vais me dépêcher :p)
Voici donc une brève introduction du pourquoi du comment je pars à … :
(Si cela ne vous intéresse pas, sautez cette longue intro)
Depuis toujours, je veux me rendre en Asie centrale : les fameux "-Stan" que tout bon voyageur cite régulièrement sans pour autant y avoir mis un pied ou même un orteil. Il y en a des choses à faire par là-bas, quand on y regarde de plus près : la route de la soie avec ces magnifiques villes anciennes au croisement des civilisations perses, turques, russes, mongoles et chinoises ; de magnifiques treks à cheval (ou à pied) ; de l'alpinisme pour les plus aguerris d'entre nous ; de belles balades en 4x4 ; les rencontres avec les populations locales, et j'en passe.
Habituellement, je segmente mes voyages en régions (et non plus en pays). Ainsi, par exemple, l'Ouzbékistan comporte Tachkent et la région Nord, Samarcande et ses villes annexes qui s'étendent jusqu'à Boukhara, et le centre plus désertique (Zeravchan) allant jusqu'à Noukous avec possibilité de remonter vers le nord jusqu'à la mer d'Aral sur une excursion de plusieurs jours.
Quand je voyage, j'essaie de faire une zone à fond, n'étant pas un adepte du "je reste sur place sans trop bouger" ou du "je choisis certaines choses et j'en passe d'autres", ou encore du "j'aviserai une fois sur place". Je vous rassure, j'ai néanmoins appris avec l'âge à savoir me reposer, mais ce n'était clairement pas le but ici.
J'ai donc segmenté toute la zone. Il a ensuite fallu trouver mon/mes accompagnant(s). Je parle rapidement du projet à un ami de longue date avec qui je suis déjà parti pas mal de fois en voyage (le Caucase en stop, le Sud de l'Inde en TukTuk, …) : il est emballé et n'a aucun désidérata particulier (ça, c'est facile pour une fois). Mais je suis alors seul dans l'embarras car il me revient de choisir ou nous irons…
Ceux qui me connaissent un peu ici (même si je suis assez peu bavard sur moi-même je dois avouer) savent que j'aime particulièrement me balader en voiture sur des routes un peu rocambolesques. Et aux plus compliquées et inaccessibles elles sont, au plus je suis content. Cfr. mes voyages au Lesotho ou en Ouganda par exemple. Peut-être avez-vous déjà deviné ? Il y a une route bien connue de la région, qui fait partie des plus emblématiques et des plus belles du monde : la Pamir Highway (ou M41) ! Ralliant dans les grandes lignes la ville de Osh (Kirghizstan) à celle de Douchanbé (Tadjikistan), elle s'arrête (ou commence) plutôt à Khorog, à la frontière Afghane. C'est donc là sa particularité : elle longe l'Afghanistan sur des kilomètres et des kilomètres (bien qu'il existe une option plus centrale), passant ainsi à Ishkashim, point d'entrée en Afghanistan, et sinuant au sein du corridor du Wakhan dans la sous-région (ou province) du Badakhchan, accessible avec diverses autorisations. Le point culminant est à 4655mètres, rejoignant ainsi Osh, ville importante nichée entre la vallée de Fergana et les montagnes Alay. On y trouve par exemple le plus grand marché d'Asie centrale.
Bon, tout ça est bien beau^^ Mais comment on fait en pratique ? Car il y a pas mal de défis techniques :
- Nous n'avons que 10 jours devant nous, sachant que ces villes ne sont pas les plus accessibles de la planète (ni les moins chères dépendamment des dates). Le trajet en voiture prendrait déjà 7 jours minimum (pour bien faire, à l'aise).
- La frontière Kirghizstan/Tadjikistan (dans ce sens là, qui est le plus commun) est fermée depuis quelques mois. Il y a moyen de le faire dans l'autre sens mais les véhicules Tadjiks ne sont pas admis au Kirghizstan, et cela peut prendre plusieurs jours de passer la frontière.
- Trouver un véhicule au Tadjikistan est mission difficile, surtout si on souhaite ne pas le ramener à l'endroit de départ (one way). Ca l'est encore plus si on ne veut pas de chauffeur livré avec le véhicule !
- Etc.
Ce n'est pas vraiment ce genre de problèmes qui m'arrête en général, j'aviserai cela un peu plus tard (plus proche du départ surtout car tout change d'une semaine à l'autre dans la région). Le principal étant de réserver les billets d'avions afin de ne plus changer de plans 106 fois.
Dans tous les cas, nous devrons commencer à Douchanbé, et finir à Osh. Comment arriver là-bas ? Et je peux déjà vous dire que ce n'est pas la BDD de FR qui m'aidera ahah. Il n'y a pas 36 solutions pour arriver à DYU : Il y a la compagnie locale (Somon Air) dont il est assez compliqué de réserver un vol (le système de réservation sur leur site a planté pendant des mois, nous renvoyant systématiquement vers des sites russes). De plus, bien qu'elle semble voler en Europe (à Munich uniquement), ces vols ne sont pas réservables sauf en agence à ce moment là. Quelques compagnies russes arrivent là-bas (Utair, Ural Airlines, …) mais je me vois mal passer par la Russie pour un transit vers l'Asie centrale dans l'état actuelle de la politique internationale : cela ne ferait que nous faire perdre du temps. Il y a bien entendu les compagnies d'Asie centrale telles que HY et KC, et quelques autres compagnies comme Azerbaïdjan Airlines, Varesh Airlines, Fly Dubaï ou TK. En réalité, il y a quand même de quoi faire ; bien plus que ce que j'aurais pu imaginer. Mais il y a une constante : les vols ne sont pas toujours vendus au départ de l'Europe avec DYU en destination finale, imposant de faire une escale quelque part en joignant 2 réservations (ou de passer en agence ou via la compagnie en direct : je vous souhaite bon courage avec Varesh Airlines), et ils sont très très très chers ! Après quelques simulations, j'arrive très facilement et quelque soit l'option, à 1200-1500 euros en éco ! Il est en fait tout à fait possible d'aller à DYU pour moins cher que cela mais à certaines dates (je ne sais toujours pas comment l'expliquer), l'ensemble des billets sont excessivement chers, TK vendant l'A/R parfois à près de 1600 euros (LOL). Nous n'avons pas de chances, nous sommes dans cette configuration, à nos dates de voyage.
Rapidement, je me décide à arriver autre part en Asie centrale, quitte à voir ensuite comment faire en local pour regagner les bonnes villes au bon moment. Je bypass donc une grosse partie de la galère car la seule compagnie qui nous permettre d'aller de par là bas, pas trop cher, depuis BRU, c'est TK. Après quelques essais, c'est l'aller-retour vers Bichkek qui remportera la bataille, avec des horaires parfaits depuis et vers BRU par rapport à nos horaires de travail, et un tarif ras des pâquerettes à 406 euros, créditant des miles à hauteur de 80% chez A3. C'est donc réservé.
A 2 mois du départ, je commence à voir comment rallier DYU depuis FRU. Désenchantement total : les choix sont peu nombreux, très chers et avec des horaires catastrophiques (nous faisant perdre dans tous les cas entre 36 et 48h entre notre arrivée à FRU et l'arrivée potentielle à DYU). Cela devient serré en terme de timing sur la M41. Parmi les options, il y avait Somon air (je n'ai jamais réussi à réserver et j'ai laissé tomber, le prix était de près de 180 euros par personne en AS), KC (presque 400 euros avec une escale de nuit à Almaty et une autre à Astana ; logique), TK via IST ou Fly Dubai via Dubai (LOL). Ne reste alors plus que Uzbekistan Airways dans ce que je cite comme étant les vols "raisonnables", à 110 euros l'AS, nous obligeant à passer toute une journée à FRU et une nuit à TAS, mais nous faisant tout du moins arriver à DYU en début de journée. C'est donc là aussi réservé.
Le temps passe, et des choses se passent. A un gros mois du départ, il y a des affrontements à la frontière afghane. Les conditions de passage vers le Kirghizstan sont durcies et plus personne ne peut passer. Les visas et autorisations pour la vallée du Wakhan sont suspendues temporairement (pour quelques jours en tout cas). La mission qui était compliquée devient tout doucement à la limite du raisonnable. J'aime l'aventure, mais quand ce n'est pas le moment, ce n'est pas le moment. D'un commun accord, et après de longues discussions, nous décidons donc à regrets de changer complètement le plan initial. Le choix de la Pamir Higway se transforme alors peu à peu en un plan B intra-Tadjik (eh bien oui, les billets sont déjà réservés) en pleine montagnes Fann. Les cols y sont majestueux et tout de même techniques (bien que raisonnables en terme d'altitude, un peu plus de 4500m tout de même), avec des lacs aux couleurs assez sensationnelles. Nous partirons 7 jours en autonomie complète pour un trajet de près de 100km à pied. La Pamir Highway, cela ne sera que partie remise.
Ceci m'amène alors à vous expliquer le choix du retour à FRU depuis DYU. Encore une fois, les possibilités sont peu nombreuses sans perdre littéralement son temps. Je vous passes les solutions qui 'en sont pas (pas de vols les jours voulu, escale de 40h00 dans un patelin pommé, ou prix délirant) :
- Uzbekistan Airways : Idem qu'à l'aller mais dans l'autre sens, un poil plus cher (130 euros environ).
- Air Astana : Le seul vol dont l'horaire de départ semble parfait, mais imposant une nuit à Bichkek au retour. Plus cher : 150 euros environ.
- Turkish Airlines : Très tentant avec les miles puisqu'en vol de zone à zone ! 21000 miles pour les vols en J (via IST). Cela impliquerait un retour trop tardif au boulot mais je peux m'en accommoder.
Voulant faire original et varié, le choix se portera sur Air Astana.
Avec tout cela, il manque un vol au routing pour qu'il soit complet. Un imprévu total qui ravira mes lecteurs. Le plan B a du se transformer en un plan C. Je zappe certains détails, mais durant les vols aller, je suis tombé malade. Si ca allait bien au début, cela s'est transformé en un véritable calvaire lors de notre première nuit sous tente : 40°C de température et un double combo validé plus tard : la belle grippe + le Covid 19 qui fait son retour. Vous pouvez imaginer mon état… Parti sans médicaments, et le Tadjikistan n'étant pas le pays ou il faut tomber malade, nos plans seront tout simplement annulés. Un peu moins de 48h00 de repos dans une sorte de cabane en pierre au milieu d'une montagne me permettront de regagner les forces nécessaires à continuer le voyage (tant bien que mal au début) en stop. Au final, tout se passa bien, et le voyage fut tout de même une vraie réussite. Mais voyageant vers le Nord, il devenait short de rentrer à Douchanbé en voiture. Tout juste arrivé à Khodjent (surnommée Alexandrie la lointaine), ancienne ville très importante de la route de la soie, l'avion redevenait une possibilité. Le site de Somon Air ne fonctionnant toujours pas, j'arrive finalement a acheté 2 billets la veille sur un site russe dont je reste encore pantois du procédé d'achat, à 45 euros par personne environ. Cela fera un parfait 200ème FR ;)
Voilà le routing complet, sans surprises supplémentaires.
Un bonus se cachera parmi l'un des FRs.
Bonne lecture ;)
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5LBD - DYU / Economie
- 6DYU - ALA / Economie
- 7ALA - FRU / Economie
- 8FRU - IST / Economie
- 9IST - BRU / Economie
Arrivés dans le Nord du pays en autostop dans la cabine avant d'un énorme camion avec remorque (une vraie expérience sur les routes montagneuses tadjiks), nous passerons une nuit à Khujand. Rapidement, nous discuterons de la façon dont rejoindre ensuite Dushanbe avant nos vols retours vers FRU d'abord puis BRU. Voulant profiter au maximum du pays, nous avons rapidement mis de côté l'idée de refaire le trajet par la route (il faut compter 6 bonnes heures tout de même), ce qui ferait perdre trop de temps. Retour donc sur les sites de réservations pour un vol avec Somon Air (voir l'intro pour plus de détails). Le lendemain, il y a 2 vols, soit très tôt (06h45 du matin), soit en fin de journée. Nous prendrons le second, nous permettant ainsi de visiter la ville en journée. Certains jours, il y a aussi un vol sur l'heure du midi (13h30 aux dernières nouvelles).
Sans confirmation de réservation reçue par mail (ni du site russe, ni de la compagnie), c'est à l'aveugle que nous prenons un taxi pour l'aéroport, espérant que tout soit en ordre. Taxi trouvé dans la rue, assez facilement. Le prix fut débattu en 30 secondes : il y a des tarifs pour lesquels les locaux ne discutent pas, et l'aéroport en fait partie car il est assez loin (tout mesure gardée). Après 30 minutes de route environ, nous arrivons sur une route longue et droite débouchant sur un cul de sac gardé par un soldat. Le taxi devra lui donner quelques pièces pour accéder au parking de l'aéroport, grand et relativement vide.
Aux abords du parking, il y a de très grandes pancartes faisant l'éloge des paysages de montagnes du pays, et de ses fameux lacs aux reflets bleus variés. Ainsi qu'une méga structure métallique.






L'abord du terminal est assez vert, jonché d'éclairages d'un style qui me plait guère à titre privé. On sent l'envie de se moderniser ; voyez plutôt une copie (plus petite) des fameux palmiers de Singapour. Il y a un réel décalage avec les lampadaires aux finitions dorées juste à côté.
On ne peut bien entendu pas non plus passer outre les immenses photos politiques.





Dans cet espace extérieur, je prendrai tout de suite la direction de l'attraction du lieu : Un Tupolev Tu-134A-3, immatriculé EY-65814, construit en 1974 et livré à Aeroflot, puis utilisé par Tajik Air entre 1993 et 2019, année ou il a été retiré du service et exposé ici.













On arrive alors devant le terminal, assez massif, mais relativement moderne vu depuis l'extérieur. LBD est le principal point d’entrée du nord du Tadjikistan. Avec son unique aérogare et sa piste orientée nord-sud, il reflète parfaitement le style des aéroports régionaux d’Asie centrale : formalités simples mais strictes, peu de services commerciaux et une atmosphère étonnamment calme hors des pics de départ vers la Russie. Le terminal, récemment rafraîchi, reste compact et facile à parcourir, donnant presque l’impression d’une gare routière aérienne.
Poste de sécurité à l'entrée, avec scan des bagages mais sans vérifications d'un check-in ou d'une réservation (heureusement pour nous). On constate tout de suite une atmosphère relativement décontractée et surtout amusée de nous voir, nous, occidentaux, perdus ici.


Nous avançons vers les guichets d'enregistrement, non pas escortés mais en tous les cas accompagnés par un agent local. Nous sommes parmi les premiers. L'aérogare est petit, c'est très simple : à gauche, 4 guichets pour les vols internationaux (avec tapis à bagages), et à droite, 2 petits guichets bleus pour les vols locaux, sans tapis. Cela fait des années que je n'avais plus vu cela. Le système informatique à l'air dépassé mais notre réservation est bien là. Petit melting pot avec nos passeports étrangers qui ne doivent pas souvent être vus par ici. Ensuite, pesée des bagages sur la balance juste à côté, et remise des BPs. Je pourrai même demander un hublot, accordé avec un grand sourire. A préciser que l'anglais est ici tout relatif (comprendre qu'ils savent dire "Hello" et "Thank you" et que tout le reste se fera en russe) mais on arrive à se comprendre.



A notre gauche, la zone dédiée aux vols internationaux :


Une fois le check-in terminé, il faut alors récupérer ses bagages en soute, les faire passer à la main sous rayons X, puis les déposer 10 mètres plus loin au local bagages. Ensuite, seconde formalité, il faut se rendre à la sécurité et soit la passer directement (ce que je ne souhaite pas car je veux explorer et ne pas rester assis sur une chaise pendant 1h30), soit y laisser son BP pour aller ensuite se balader. Etrange mais soit, je leur laisse mon BP que je retrouverai plus tard.

L'intérieur du terminal sous toutes ses coutures et de tous les points de vue. Comme cela, vous aurez une meilleur vue sur la topographie de ce dernier. Il est assez simple : beaucoup de sièges au milieu, quelques shops à droite, les formalités au fond. A l'étage, un point de restauration à droite et tout le reste sert de bureaux au personnel de l'aéroport.
Je dois dire que personne en m'a embêté pour les photos prises, à aucun moment que ce soit, ce qui est plutôt plaisant.










Un bureau d'information, situé à côté de la sécurité :

Un shop (aux prix locaux) :

Un restaurant à l'étage, avec des plats locaux uniquement. J'aurais voulu le tester mais il n'y avait rien de disponible à part une petite salade…




Cela ne manque pas de chariots. Mais vu les faibles distances à parcourir à l'intérieur, je ne sais pas si il y a beaucoup d'intérêts à les utiliser, surtout quand on s'est déjà tapé le trajet depuis le parking en portant ses bagages.

Il y a moyen d'emballer ses bagages, mais il n'y avait pas de préposé pour cela. Peut-être qu'il faut demander quelque part, ou peut-être que ce n'est que pour les vols internationaux. Allez savoir.

Les toilettes, propres :

Les compagnies qui desservent LBD, avec les poids de bagages autorisés :

Notre vol est finalement affiché sur les écrans de départs :

Sans wifi opérant, et l'heure de l'embarquement approchant, nous décidons d'aller retrouver nos BPs et de passer airside. Vous comprendrez pourquoi je n'étais pas pressé : nous sommes séparés du reste du terminal par une petite cordelette. Et mise à part des sièges, il n'y a rien dans cette zone.




Mon BP, tamponné :

A l'heure précise de l'embarquement, une annonce est faite : priorité aux enfants et personnes handicapées. Une fois ces personnes déjà parties, c'est à notre tour. Nous passons 2 doubles portes avant de passer par la zone des arrivées (amusant) et de regagner le tarmac. Au loin, en face, notre appareil (seul ce soir sur le tarmac).




Mais il y a bien un bus qui nous attend ! Il sera à peine rempli (je pense que la volonté était de segmenter l'embarquement afin que cela ne fasse pas cohue au pied de l'avion). Nous ferons tout le tour de l'aéroport (ou presque) pour faire les 100m à vol d'oiseau qui nous séparait de l'appareil…




Et nous finissons finalement en face de cet appareil, un B737-800 nommé Mirzo Tursunzoda du nom d'un célèbre poète et politicien Tadjik. EY-555 fut construit en 1993 pour Air Malta chez qui il resta 12 ans avant de rejoindre Norwegian Air Shuttle puis finalement SZ en Avril 2011.





Bien entendu, une fois sorti du bus, cela s'attroupe un peu n'importe comment. Des agents commencent alors à filtrer les gens de manière à les mettre en ligne selon les rangées à bord (il aurait peut être fallu faire cela avant). Pendant ce temps, un bus CIP (VIP) arrive avec de nombreux officiels de l'armée en uniforme. Ceux-ci entrent en premier, suivis de 2 pilotes. A notre tour finalement.






Le bus CIP et la vue sur le terminal :


Moment porte :




Somon Air est la première compagnie aérienne privée du pays. Elle exploite principalement des Boeing 737 entre le Tadjikistan et ses voisins d’Asie centrale, la Russie et la Turquie. Le nom "Somon" ne fait bien sur pas référence au saumon, mais bien à Ismoil Somoni, figure historique de l'état, considéré comme le père de la nation. Son logo est aussi l'emblème national, une couronne stylisée à plusieurs pointes, surmontée de 7 étoiles, décrivant la souveraineté, la fierté nationale et l'unité.
On découvre une cabine classique en 3-3, avec de vieux sièges, certes, mais dans un état très correct et très propre. Le siège est épais et confortable ! Le pitch reste néanmoins un peu serré.







A bord, la cabine sera pleine. Il faudra quantités de bus pour remplir l'appareil. Entres autres d'autres bus CIP. Pendant ce temps, dehors, les pilotes tournent et tournent encore autour de l'appareil, vérifiant au moins 3-4 fois chaque zone. J'aime à croire qu'ils étaient très prévoyants et que cela en était la seule raison. A bord, les PNC comptent les passagers manuellement aussi à plusieurs reprises. Chose amusante à noter : les numéros de rangées à gauche et à droite sont décalées de 1 numéro.
Pendant les explications sur l'évacuation en cas de soucis, les passagers à notre alentours essaient de discuter avec nous pour savoir ce que nous faisons là. Tout ceci est bon enfant et assez plaisant.



En attendant le départ de l'appareil, on nous distribue un bonbon (à ce stade, c'est déjà mieux que chez Ryanair ou chez SN lol^^) :



A 20h03 : roulage. Vers l'avant. On remonte alors la piste et nous faisons demi-tour en bout de celle-ci. Décollage à 20h07.




10 minutes après le décollage commencer le service d'un gobelet d'eau :




A 25, on débute déjà l'approche. L'atterrissage se fera à 40 (à peine 33 minutes de vol). Il y a beaucoup de virages avant le touché, Douchanbé étant un aéroport assez technique avec les montagnes à proximité. Autant le décollage avait été très léger, autant l'atterrissage fut tout le contraire.











On remonte alors la piste dans l'autre sens pour aller ensuite nous parquer, croisant un Ural airlines (pas de photos). Une fois parqué, nous regagnerons encore une fois un paxbus :




La sortie. Il y a des bus dont un CIP (bien sur), une ambulance (pourquoi ?) et toute une floppée de Somon Air :






Encore notre appareil, et celui d'à côté :






Une fois dans le bus, celui-ci nous dépose dans un petit local des arrivées, ne dehors du terminal principal et à l'extrême opposé du terminal régional, avec un unique tapis à bagage. Nous attendrons la livraison des bagages, qui viendra vite. Ensuite, nous sortons sur le parking directement :











Quelques photos du terminal principal en attendant notre voiture :





Ceci clôt ce cinquième volet de la série.
Il y aura un second bonus dans le FR suivant, n'ayant plus de places ici !
***
Notation du vol (Economy) :
Cabine :
• Visuel de la cabine : 2/4
• Esthétique du siège : 2/4
• Aménagement de la cabine : 2.5/4
• Installation à bord : 2/2.5
• Confort du siège : - Inclinaison : 2/2.5
- Pitch : 1.5/3
- Rangements : 1.5/1.5
- Autres : 1.5/3
• Ponctualité : - Respect de l’horaire : 7/7.5
- Annonces/informations : 1.5/2.5
• Amenities (si applicable) : */1.5
• Autres (personnel) : 3/4
TOTAL : 13.8/20
Equipage:
• Respect des priorités : 2/2
• Professionnalisme : 3.5/5
• Proactivité : 4/5
• Equipage au sol : 3.5/4
• Linguistique : 0/1.5
• Autres (personnel) : 2/2.5
TOTAL : 15/20
Divertissement :
• Presse : 0/2
• Magazines : 0/3
• IFE : 0/5
• Autres (personnel) : 10/10
TOTAL : 10/20
Restauration :
• Présentation : 1/3
• Gout : 0.5/6
• Boissons : 1/3
• Service : 2/3
• Autres (personnel) : 1.5/5
TOTAL : 6/20
Merci beaucouo pour ce récit sorti des sentiers battus !
L'aéroport de départ me fait penser à une plate-forme des années 60...
Le Tupolev 134 me rappelle un court vol entre Varna et Sofia, avec Hemus Air, au début des années 90.
L'explication concernant le nom de cette compagnie est très claire.
Servir un bonbon et un verre d'eau pour seulement 35' de vol avec une cabine pleine, relève de l'exploit !
Belle vues de Duchambé lirs de l'approche.
A bientôt.
Merci pour cette suite, sur une compagnie exotique à souhait qui ravirait certains contributeurs de ce site ;-)
Ou comment un "banal" vol en 737 de 30 minutes devient une aventure en soi.
J'ai bien aimé les parements dorés des colonnes de l'aéroport. Kitsch à souhait !
Bravo pour le 200e 😜. Plus que 800 pour atteindre le 1000e...
A bientôt.