Avis du vol entre Moscow et St. Petersburg en classe Economique avec Rossiya

Bonjour à tous ! 
Eh oui, on se retrouve de nouveau avec José-Karl pour un vol domestique dans le ciel russe ! 

Peu de temps après la découverte de la ville de Kazan en juin 2025 (et qui a fait l'objet d'un autre FR), l'idée d'un court séjour dans une autre ville m'attire de plus en plus. 

Bien que voyageant depuis dix ans en Russie, je ne suis allé qu'une seule fois à Saint-Pétersbourg, et pour deux jours à peine, à l'été 2019. De plus, c'était après un long périple entre Moscou, la Carélie, et Mourmansk, et je n'avais pas vraiment la tête à déambuler dans l'ex-Leningrad. 

Cette liaison est un ensemble de première fois pour moi: première fois avec la compagnie Rossiya, première fois sur l'axe SVO=>LED (j'étais rentré à Moscou par le train en 2019), et première fois en Sukhoi ! L'A/R m'aura coûté 8269 roubles, soit 90€. 

Pour simplifier, nous appellerons Saint-Pétersbourg SPB. 

Bonne lecture ! 

En route vers l'aéroport de Cheremetievo (SVO)

Nous sommes dimanche matin, 8h25. 

En temps normal, je me rends à l'aéroport soit en Aéroexpress (40 minutes depuis le centre de Moscou pour 8€ environ), soit en taxi (entre 12 et 25€ selon l'heure de la journée). 
Aujourd'hui, je ne suis pas pressé et je veux tester le combo métro+bus. Contrairement à Vnukovo (VKO), Sheremetyevo ne dispose pas encore d'un arrêt de métro. 
Je dois donc me rendre au terminus Nord de la ligne verte du métro Moscovite, station "Khovrino". Et ça tombe bien, puisque je n'habite qu'à trois stations. 

Au départ de chez moi, je peux prendre cet autobus pour arriver en trois minutes à ma station "Vodny Stadion". Encore une fois, je ne suis pas pressé, et je compte bien me dégourdir les jambes. Le ciel est couvert ce matin, mais il fait très bon (18 degrés). 
Voyez ici les bus électriques, en service dans tout Moscou (il est inscrit en cyrillique: "Ceci est un bus électrique"). 

j'en ai pour quinze minutes à pied. C'est calme ce matin. 

Et me voici arrivé à Vodny Stadion. Station construite en 1964. 
Contrairement aux stations construites en 1935, qui sont connues pour leur profondeur, celle-ci n'est qu'à six mètres sous terre. 

Suivez le guide. 
Un ticket à l'unité vous coûtera 70 roubles (0,77 euro). 
De mon côté, je prends généralement un abonnement à l'année, qui me revient à 20€/mois pour des trajets illimités. 

Notez que vous ne rencontrerez jamais de contrôleur dans les couloirs du métro. Le contrôle ne s'effectue qu'une fois à l'entrée. Pas de risque de craindre de perdre son ticket une fois passé le portique. 

Et nous voici six mètres plus bas. 
J'apprécie énormément la disposition du quai central, qui permet de choisir d'un coup d'œil sa direction et de pouvoir changer facilement à la station suivante si jamais on se trompe de sens. 
Et c'est propre… 

A l'intérieur d'une rame. Pour rappel, nous sommes dimanche matin, donc j'ai l'embarras du choix pour m'asseoir. 
Le réseau mobile fonctionne à merveille, et il y a même la possibilité de se brancher sur un wifi public en cas de besoin. 

Sauf exception, la descente s'effectue toujours par la gauche. Il m'arrive encore régulièrement d'avoir le réflexe de me positionner à droite de la rame quand je veux sortir. Après dix ans passé à Paris, dur dur d'enlever cette habitude :) 

TERMINUS ! 
Et j'en profite pour saluer la régularité du métro moscovite. 
C'est bien simple, en dix ans, je crois n'avoir jamais connu un seul retard. En journée, il y a des métros toutes les deux minutes. Littéralement. 

Deux conducteurs en attente de commencer leur service du matin. 
Il est 8h48. 

Tout est bien indiqué, et il suffit de suivre le symbole de l'étoile rouge. 
En fait, je comprends qu'il existe deux options pour se rendre à l'aéroport. Soit vous prenez un bus dédié à la ligne de l'aéroport, qui est une sorte de bus express (et cela vous en coûtera 400 roubles (4,50€)), soit vous prenez les autobus, sans supplément, des lignes régulières, mais cela prendra plus de temps. 

Bon, pas le temps de niaiser, allons-y pour le bus express. 

Pour se rendre à SVO, nous empruntons l'autoroute qui permet d'aller à SPB. 665 kilomètres. Presque une ville voisine à l'échelle de la Russie ! 
Mais nous prendrons la prochaine sortie pour l'aéroport, évidemment. 

Une aire de repos. 
66 roubles (0,72€) le litre de SP95, ça fait rêver. 
On trouve aussi du SP92 et du SP100. 

En 15 minutes, nous commençons déjà à arriver à l'aéroport. Ici, la zone hotelière. 

Arrivée à l'aéroport.

Le bus me dépose devant l'entrée du VIP Lounge. 
Diable, José-Karl se payerait-il le luxe de voyager en Première ? Je ne dirais pas non à ce que cette berline me dépose au pied de l'avion. 

Pas de service Première aujourd'hui, j'entrerai par l'entrée habituelle juste à côté, et j'arrive tout de suite face à cette grande horloge numérique. Il faut avouer que ça en jette ! Il n'est pas midi, mais 9h24. 

On se retrouve devant le tableau des départs, où je me trouvais déjà une semaine avant. 
Entre 9h30 et 16h30, je compte dix-huit vols sur le tableau vers SPB ! Impressionnant. 

Mon vol SU6059 prévu à 11h est à l'heure. 

Pour s'enregistrer, c'est par ici. Je n'ai qu'un bagage à main. 

Etrangement, ce ne sont que des comptoirs "Sky priority". Mais j'arrive tout de même à faire mon check-in au niveau des comptoirs "Baggage Drop-off". 

Et voilà ma carte d'embarquement. C'était rapide, et j'ai demandé à être assis à fond de cale, côté gauche. Siège 20A. 
J'ai hâte! 

Inutile de perdre du temps, je me dirige vers ma porte. 
Derrière, ce sera le contrôle des bagages. A droite, passager business ou "Skypriority". N'ayant aucun statut particulier, j'irai à gauche. 

Le contrôle s'effectue avec fluidité. En revanche, il est demandé de retirer ses chaussures. 
Hormis cela, rien à signaler. J'arrive devant les traditionnelles échoppes de produits cosmétiques. 

Comme vous le savez, de nombreuses sociétés "occidentales" ont quitté le territoire russe. 
En fait, beaucoup de marque ont simplement été "rebadgé". Ici, Stars Coffee cache en réalité un Starbucks dans tout ce qu'il y a de plus classique. C'était assez amusant la première année d'essayer de repérer qui se cachait derrière tel ou tel "rebranding" (désolé pour l'anglicisme). 

Je suis en porte 101. 

Je revérifie quand même, mais oui, porte 101. 

A gauche, un espace de jeux pour enfants, que les parents doivent apprécier.  

Un peu de spotting, avant de descendre à l'étage inférieur. 

Je repère au loin ce 747 de Rossiya. 
La compagnie en compte tout de même huit dans sa flotte ! Mais ce ne sera pas pour moi aujourd'hui. 

Ma porte 101 est juste en bas à gauche. 

Pas mal de monde en bas, mais il y a quand même possibilité de s'asseoir. 

10h19, l'embarquement est annoncé avec une minute d'avance. 

Entre SVO et LED, c'est déjà un vrai chassé-croisé aérien ! Ne poussez pas ! Y'aura de la place pour tout le monde. 

J'ai pris cette photo immédiatement après être entré dans le PAXbus, de la marque COBUS Industries. Nous resterons environ quinze minutes ici, en attendant que tous les passagers se présentent à l'embarquement. 
C'est drôle, le bâtiment à gauche me fait penser à une gare ferroviaire de la SNCF. J'ai l'impression d'arriver à Bourg-en-Bresse ;) 

Eh bien voilà mon avion au loin! RA-89065. 
N'est-il pas beau, ce SSJ ?  
Cette livrée existe depuis 2016 seulement. 

Ici son voisin, RA89125. 

A bord

Je me dépêche de rentrer en premier et je rate l'instant porte. 
Voyez ici les trois premières rangées de classe Affaire. 
La cabine n'est pas immense, bien sûr, mais c'est plutôt douillet. 

Je suis tout au fond. 
Je suis fan de la configuration 3-2, idéale quand on voyage à deux. Bon, pour aujourd'hui, mon voisin sera Casper. 
La moquette au sol est en parfait état. 
95 places ici, d'où le nom SSJ100-95. 

Et je prends déjà place. Les sièges me font penser à ce qu'on peut trouver dans un autocar. En tout cas c'est confortable. 

La rangée 20 sous tous ses angles. Les sièges ne sont pas inclinables. 

Les passagers s'installent calmement. 

Indications en russe et en anglais sur la planche. L'espace pour les jambes pourrait être mieux, mais pour un voyage d'une heure, ce sera largement suffisant. 

En revanche, chez mon voisin un peu plus dodu que moi, l'espace semble restreint. 

Rossiya fait partie du groupe Aeroflot depuis 2010 déjà, comme le montre cette boucle de ceinture de sécurité personnalisée. 

Fiche de sécurité en russe et en anglais.

Je sais que l'été est là, mais j'aimerais éviter d'aller piquer une tête ce matin. 

Tout le monde est à bord ! 
Nous commençons le roulage sans retard annoncé.  Annonce en anglais et en russe. 
Nous sommes suivis par un autre SSJ100 de chez Yamal Airlines, immatriculé RA-89069; 

Zone de ravitaillement pour les camions citernes de l'aéroport. 

Encore un autre 747 de chez Rossiya ! Magnifique. 
Nous nous positionnons ensuite rapidement pour le décollage. 

Et j'aurai donc réussi à prendre trois 747 sur les huit que compte la flotte de Rossiya. 
Le décollage est assez puissant, un peu plus bruyant que sur d'autres appareils, mais ce n'est pas pour me déplaire ! 

C'est encore bien nuageux à l'extérieur. Mais c'est vert ! Nous survolons les banlieues nord de Moscou. 

Un œil sur le magazine de bord de la compagnie. 
La couverture mentionne trois villes: Antalya, Saint-Pétersbourg, et Samara. 

Les dernières pages sont dédiées aux livrées spéciales de chez Rossiya, avec des explications détaillées. J'aime beaucoup l'originalité du 777-300 "Leolyot" (RA-73282). 

J'apprends donc que Rossiya possède 78 Superjet 100. 

Nous voici en altitude de croisière pour une quinzaine de minutes. 

Le service commence dès l'extinction du signal de sécurité, et j'ai la même chose que sur Aeroflot la semaine précédente, avec cette galette de riz aux fruits. 
Le logo Rossiya est présent partout, sur les gobelets, les serviettes rafraichissantes, le paquet de sucre. Pas d'alcool, juste du soft. 

Le logo de la compagnie est ingénieux. Un œil habitué à l'alphabet latin y verra sans aucun doute un R majuscule, tandis qu'un œil habitué à l'alphabet cyrillique y verra un P en italique (donc un R, si vous me suivez). Brillant! 

Avant la descente, je compte bien aller voir la cabine arrière. 
Les lieux d'aisances disposent de deux cabines, une à droite, et une en queue de l'appareil. Je vais essayer celle-ci! 

Dans un avion, mon seul critère pour les toilettes est la propreté.
Et ici, c'est propre et ça ne sent pas mauvais. 

Je regagne ma place, et nous sommes déjà bas. 
Les datchas pétersbourgeoises sont nombreuses. 

Nous arrivons par l'Ouest. 
Les vues sur le Golfe de Finlande sont splendides ! 
Coucou Helsinki ! 

Le plancher des vaches ! Toucher rugueux et freinage sportif, donc accrochez-vous! 

Turkish Airlines bien sûr, l'une des seules compagnies me permettant d'aller voir ma famille en France. 

Y'a de la couleur là-bas, ça fait plaisir ! 
Rossiya, Pegasus (que je tenterais peut-être un jour pour faire Moscou/Lyon ?), S7, Utair… 

RA-73811, A319-100 de chez Ural Airlines. 

Nordwind, Pobeda. 

Je ne reconnais pas la compagnie entre le Turkish et l'Uzbekistan ? Avis aux spécialistes. 
Et merci à AFR002 dans les commentaires. La compagnie au centre était SCAT Airlines, du Kazakhstan. 

Dernier virage, et bonne surprise, puisque nous sommes directement en porte. 
La Providence est avec moi, ce voisin me fait un clin d'œil ensoleillé juste au moment où je prends la photo. 

Fin du vol

On se lève tous pour Данетт ! 
Ce vol est passé vite. J'ai passé un excellent moment à bord. Mais parfois, un bon vol est aussi une histoire de contexte. 
C'est dimanche, il fait beau, je vais passer trois jours à SPB. La vie est belle. 

Je sors le dernier, et j'en profite pour demander au personnel de bord si je peux prendre une photo des rangées business (c'est la photo que avez vu plus haut dans le FR). C'est accepté avec plaisir. 
Dans la passerelle, on est en aveugle. 

Des poussettes à perte de vue! 
Je voyage souvent avec mes deux filles, et ce genre de service accessible dès la sortie de l'avion est indispensable en tant que parent. 

Par curiosité, je vais voir les WC. Bigre, c'est digne des toilettes d'un lounge! 

Nous sommes le 22 juin, et le forum économique international de SPB (SPIEF) vient de se terminer, comme on peut le voir sur le pilier de droite. 
Je me dirige vers la sortie. 

Zone de livraison des bagages. 
Je dois prendre l'escalator pour atteindre la sortie à l'étage du dessous. 

En bas de l'escalator, un kiosque est encore présent pour accueillir les participants au Forum, bien que celui-ci soit déjà terminé. Les employés distribuent des plans pour expliquer comment s'y rendre. 

Un joli présentoir. Mais je ne m'attarde pas, je veux sortir. 

Et voici la sortie. 
Le Monsieur sur la pancarte de droite me fait coucou. "Salut mon pote!" 

Les photos s'arrêtent ici. Je me suis dirigé à l'extérieur et j'ai commandé un taxi avec l'app "Yandex" vers le centre-ville de SPB. J'ai déboursé environ 2000 roubles (21€) pour un taxi classe "confort". J'arrive au centre en 40 minutes.