Bonjour,
Je suis heureux de vous retrouver pour un nouveau vol entre Genève et Paris, consistant à me reconduire du côté de la capitale française.
Notre report sera aujourd'hui consacré à la dernière rotation de la journée - et de la semaine, en ce dimanche 29 juin, entre Genève et Paris, Heure théorique de départ : 20h40. Et avec pour originalité d'être effectuée en A318, là où ce sont généralement des A220-300 qui sont affrétés sur la ligne. Le modèle d'avion a pour avantage en tant que friste d'être promis à se raréfier - contrairement aux A220 en pleine ascension - et je les trouve, en outre, plutôt mignons, ces tous petits A320. En revanche, naturellement, AF les a équipés d'une cabine navette qui n'est pas particulièrement appréciée ici.
Mon trajet commence avec les CFF. Je prends un peu d'avance car des travaux sont prévus ce dimanche. Le train restera d'ailleurs, de façon non prévue, 20 minutes en gare de Genève avant de pouvoir partir vers l'aéroport.


Me voici à destination l'aéroport.

En ce premier week-end des vacances scolaires estivales, la zone check in internationale n'est pas excessivement fréquentée.

Je me rends, pour ma part, au secteur France, contre lequel je vous rappelle mener un intrépide combat : il aurait dû fermer au lendemain de l'entrée en vigueur de Schengen. La zone n'offre aucun service et est infiniment moins confortable que l'aérogare internationale. Son seul argument commercial est éventuellement que les contrôles y sont à certaines heures plus rapides - et encore…
Une fois ce désormais traditionnel coup de gueule rappelé, je me rends au salon. Il est plus fréquenté qu'habituellement le dimanche.
Je suis désolé, j'ai une fois encore été moyennement généreux s'agissant des photos de GVA, j'étais un peu perturbé ce jour-là.
Je débute les hostilités avec les traditionnels mini croque-monsieur du salon et ses mini muffin aux fruits rouges, ainsi qu'une espèce de mignardise au citron, très bon.

Pour une entrée en matière en fin d'après-midi, c'est très satisfaisant, et invite à un deuxième service.

Voici un petit aperçu du buffet froid, régulièrement regarni par l'adorable équipe du salon en cette fin de journée. Comme toujours, je tiens à saluer le professionnalisme de l'équipe du lounge AF à GVA qui sait accueillir ses habitués de la plus agréable des façons.

Je reçois à l'heure une notification du suivi en direct de l'application AF…

L'embarquement, qui devait alors débuter dans vingt minutes, se retrouve naturellement lui également décalé. Je vérifie alors où en est l'avion et si, vraiment, on peut espérer un retard de moins d'une demi-heure. Cela semble le cas, d'autant que la petite taille de l'aéronef en charge de la liaison peut nous faire espérer un temps d'embarquement resserré.

Je vais alors prendre connaissance de l'offre chaude. Elle est disposée dans trois marmites, contenant : semoule ; légumes ; bœuf.

La semoule et le bœuf sont tout à fait convenables, la cuisson des légumes en revanche est catastrophique, ce n'est pas bon. Je me resservirai donc une deuxième petite portion sans légumes.

Tandis que l'embarquement aurait déjà dû débuter et le salon fermer, l'équipe joue les prolongations, comme toujours à GVA en cas e tard du dernier vol - c'est admirable.

Dernier petit dessert avant d'aller en porte. L'occasion de vous demander si vous savez comment sont approvisionnés les salons AF. Je suis sûr que cette tarte aux framboises est exactement la même qu'au salon CDG, de même que les mini muffins sont parfois également à Paris. Y a-t-il un centre d'approvisionnement centralisé, couplé à une confection locale ?

Embarquement. Dans le respect des priorités, ce qui ne signifie en l'état pas grand-chose. Je suis en zone 2, et ai embarqué avec ma zone, mais comme vous le voyez je suis loin d'être seul… L'occasion d'ailleurs de préciser que je trouve un peu pingre de ne pas octroyer l'accès à la zone 1 aux passagers Platinum (à GVA, contrairement à CDG, l'embarquement des deux premières zones se fait successivement et non concomitamment).


L'attente se prolonge… Et les agents au comptoir ne semblent pas comprendre. En effet, il s'avère que les accès étaient ouverts, mais que pour une raison ou une autre, les premiers passagers à être passés ont tout de même décidé d'attendre. Devant un portique ouvert, donc, comme j'ai essayé de vous le montrer sur cette photo (la passerelle se trouve à gauche).

Pas gravissime mais l'attente aura bien duré cinq minutes inutilement perdues alors que l'avion était déjà en retard.

Instant porte.

L'accueil n'est pas très attentionné, l'équipage semble affairé et un peu exténué.
Je file à mon siège. L'avant était déjà passablement occupé et j'aime bien être à l'arrière pour accroître la sensation en cas de turbulences. Le dernier rang complet de la cabine, le 23, dispose d'un hublot parfaitement aligné.

Je m'installe et le vol étant annoncé complet, je mets mon sac sous mon siège.

Je discute un moment avec la PNC à l'arrière, tout à fait adorable. Elle me précisera que j'ai la chance d'avoir à côté moi l'un des deux seuls sièges vacants - merci le statut. Nous évoquerons ensemble les conditions de travail dans les diverses compagnies aériennes et me confiera trouver discutable d'un point de vue éthique d'emprunter une fameuse compagnie low cost, reprenant un prénom irlandais bien connu, au vu du rythme auquel les équipages et employés y sont soumis. Je me sentirai alors plutôt vertueux n'ayant jamais emprunté la compagnie en question.
Le passager supposé être placé en 23D viendra interrompre notre conversation car il est mécontent de son siège : il est tout à l'arrière et il ne s'incline pas. La PNC lui propose alors, depuis sa tablette, de le déplacer en 14D, seul autre siège libre. Il acceptera, visiblement heureux. Je me demande bien sa réaction en découvrant qu'en réalité aucun siège de cette cabine n'est en mesure de s'incliner, dernier rang ou pas.
Le soleil commence à disparaître.

La PNC me dit alors qu'elle va me trouver un autre voisin. Je crois d'abord à une blague mais elle propose en en effet à la passagère du 22D de venir en 23D pour permettre aux 22E et F de bénéficier d'un peu plus d'espace. Je comprends l'idée et même si je me sens un peu égoïste j'admets avoir été surpris par cette décision, elle qui semblait plutôt sensible et reconnaissante de la fidélité des voyageurs à statut - en outre, cela fait quand même beaucoup de mouvements et interversions pour un vol de 45 minutes.
Le capitaine prend alors la parole. Il présente ses excuses pour le retard, mais se veut rassurant : "Nous allons en rattraper une partie en allant un peu plus vite, le temps de vol sera exceptionnellement plus court aujourd'hui, seulement 50 minutes". Là aussi, je suis agacé. Je trouve contestable de se servir des marges opérationnelles au sol pour présenter les heures de départ et d'arrivée commerciales comme une durée de vol effective et ainsi prétendre pouvoir moduler à loisir la durée du trajet. La technique me semble un peu éculée. En outre, c'est franchement limite par rapport aux passagers qui font régulièrement ce vol et qui savent que 50 minutes, c'est même en réalité la fourchette haute du temps de vol ; habituellement, on est plutôt à 45 minutes.
Repoussage.


Et nous dirigeons ce soir vers la piste 04 pour le décollage. Avec pas mal d'autres avions derrière nous - et un aperçu de notre gouverne

Un Ethiopian atterrit.

Puis nous libère la piste.

Décollage, vue sur le jet d'eau.


Virage au-dessus du Léman. Oui, c'est flou.


Je remarque alors que la vitre cabine du hublot de devant moi tombe en ruines. AF en passe d'inventer le premier avion de ligne avec fenêtres ouvrables.


Rien de gravissime, naturellement, mais cela témoigne du retrait prochain des A318 de la flotte. L'entretien n'est plus forcément la priorité absolue.
Le service se met en place. Classique sur un LC AF. Très convenable pour un vol de cette durée, mais comme toujours, on regrettera que ce même service, adéquat pour 45 ou 50 minutes en l'air, soit également déployé sur les MC.

Vous remarquez deux chocolats pris au salon à l'aéroport.

Le soleil se couche.


Et la vitre du hublot de devant est toujours décrochée.

Survol de CDG - le côté A doit avoir une belle vue sur Paris. Le commandant prend alors la parole pour préciser qu'ils peuvent d'ailleurs voir la vasque olympique en lévitation, en ce mois de juin 2025. Festivus, festivus…

De mon côté, il n'y a que le Bourget.

Demi-tour au-dessus d'une fête foraine dans les bois de Boulogne.


Pour bénéficier à mon tour de la vue sur Paris, néanmoins plus lointaine que pour le côté A.

Malheureusement, la lumière n'est pas suffisamment bonne pour réussir les photos les plus lointaines.

J'avais néanmoins déjà bénéficié de cette même approche, dûment documentée cette fois-ci, il y a un mois : retrouvez ces photos ici.

Atterrissage avec seulement 4 minutes de retard. L'équipage a précisé en vol que les correspondances étaient toutes assurées - en même temps, c'est un peu gonflé de prendre ce vol pour un acheminement vers CDG, même les vols les plus tardifs vers l'Asie ne sont supposés décoller qu'une petite heure après cette liaison.

Nous rejoignons le 2F.

Et je récupère ma valise, quinzaine de minutes d'attente.

Je quitte l'aéroport en RoissyBus, climatisé - ce n'est pas un signe de confort particulier dans la plupart des pays développés. Sauf en France…

Merci de m'avoir lu ! À très vite !
Merci pour le partage,
Il faut profiter des A318 tant qu'ils volent encore.
Le salon AF resté ouvert jusqu'au bout est à souligner.
Un vol normal dans son déroulé mais avec de belles vues à l'arrivée et surtout un retard qui a été partiellement rattrapé.
A bientôt,
Bonjour et merci pour ce nouveau récit.
Il y avait de quoi se restaurer convenablement au salon ce soir là !
A bord le dernier rang n'est pas si mal.
Le passager mécontent à dû se retrouver bête en constatant que tous les dossiers des sièges ne s'inclinaient pas...
C'est sûr que de distribuer le même sandwich sur un vol CC et sur un segment MC n'est pas extra.
De belles vues lors de l'approche sur le bois de Boulogne et sa fête foraine, et ensuite sur la ville Lumière.
Un vol des plus classique, avec du retard en prime, ça ce n'est pas top !
A bientôt.