Bonjour à tous,
Les bonnes choses ayant (hélas) toujours une fin, il est temps d'entamer le dernier opus de ce tour du monde avec ce qui sera le seul vol du routing qui ira franchement plein ouest !
Petit rappel du routing :
Enchainement de vols
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- 12FRA → CDG | Air France Hop | E190 | J
Lors de l'élaboration de ce routing, je n'avais pas réussi à inclure les pré- et post-acheminements dans le dossier LH. J'avais alors le dur choix entre AF et ses 2 malheureux aller-retours par jour, mais qui nous offre quelques avantages non négligeables (dont le choix des sièges et 1 bagage gratuits) ; et LH offrant de nombreux A/R mais plus chère et sans aucun avantages (sièges et bagages payants). Vu les grosses marges inhérentes aux dossiers séparés, j'ai donc opté pour AF.
Cependant, après avoir enchaîné plus de 3 jours (au soleil) de voyage continu et 13h de décalage horaire, dire que nous sommes un tantinet explosés est un euphémisme ^^ La perspective de devoir patienter une journée entière à FRA n'était pas la meilleure qu'il soit.
C'est pourquoi j'avais l'espoir de voir fleurir une proposition de surclassement à un prix raisonnable afin d'obtenir un accès au salon, d'autant plus sur un vol en Embraer où la J se vend plutôt mal
Bingo, dès notre arrivée de Vancouver, l'OLCI nous propose une offre à 79€ par personne. Couplée à l'offre cash&miles, je trouve une bonne combinaison pour 85€ + 13000 miles à deux. L'autre intérêt de ce surclassement est d'y intégrer l'option bagages que nous aurions dû payer quoiqu'il arrive pour notre seconde valise.
Après notre arrivée matinale au T1 et une très longue attente de 45min pour récupérer nos valises, on se dirige vers la navette inter-terminaux, celle que j'avais eu beaucoup de mal à trouver dans l'urgence de ma correspondance courte quelques mois plus tôt. La faute à ces travaux et à une signalétique discrète et très clairsemée.

Parce que la riche idée, c'est d'avoir placé l'arrêt de bus pile derrière ce gros pilier. Résultat : lorsqu'on arrive sur le quai, on ne distingue quasiment pas le bus, ce qui laisse un doute planer sur le fait que nous ne sommes peut-être pas au bon endroit.

Après un petit tour du propriétaire, nous arrivons au T2. Le checkin d'AF/KLM est désert, ce qui n'est guère surprenant vu la fréquence des vols du groupe en ces lieux. Déjà, le comptoir est ouvert, c'est pas mal !

L'agent qui nous accueille est tout jeune, très sympathique et souriant jusqu'à ce qu'il nous annonce qu'on va devoir payer le second bagage.
Là, je tique un poil. Je retourne dans l'appli vérifier la nouvelle franchise bagages : 1 bagage gratuit par personne inclus dans le surclassement + le bagage offert par mon statut = 3. Je m'empresse de lui montrer mais lui me rétorque que le système ne voit qu'un seul bagage inclus, celui offert par le statut.
La discussion tourne dans le vide, et je lui demande finalement s'il peut appeler son manager, parce qu'il y a forcément un problème quelque part. En tout cas, je refuse de payer la rondelette somme demandée.
Le manager arrive, puis à l'écoute du problème fronce un sourcil, puis le second. En deux clics trois mouvements, le bug est résolu, nous avons bien le droit à l'intégralité de nos bagages en soute.
D'ailleurs pour ceux que ça intéresse, je remets ci-dessous les CGV actuelles du surclassement payant :
- Dans le cas d’un voyage composé de deux segments de vol ou plus, la politique bagage en cabine et en soute de la nouvelle cabine s’applique si et seulement si le Surclassement Payant est acquitté sur le plus long Segment de Vol. (non applicable lorsque le Surclassement a été effectué à bord).Dans le cas où le voyage est composé de deux segments de vol équivalents (deux vols court-courriers, deux vols moyen-courriers ou deux vols long-courriers), la politique bagage en cabine et en soute la plus avantageuse pour le Client s’applique.
Après cette expérience pas très heureuse quand on a les neurones dans les stratus, on obtient enfin nos précieux sésames !

Il est temps de prendre un peu de hauteur. Si nous n'avions pas eu de salon, on se serait bien réfugié au mckivi voisin ;)

Cette fusée nous ramènerait-elle plus rapidement que l'Embraer du soir ?

Gagnons encore plus en altitude, à l'air pur, un tantinet parfumé de JetA1. J'ignorai l'existance de cette terrasse et l'obscure T2 de FRA vient de remonter d'un cran dans mon estime. A l'exception du grillage qui a bien du mal à laisser passer mon objectif, les lieux sont parfaits !

Même si de ce côté, l'absence du groupe LH rend les observations plus monotones, sans quadrimoteurs bossus et bon bossus.

Quoique… ^^

Mon chouchou entre tous, un A340-300, nous offre un long roll take off, et dont l'heureuse issue est la preuve vivante que la Terre est ronde ^^

La météo frisquette du jour nous remet progressivement dans la tête que nous sommes à nouveau en été. On aurait certainement plus mal vécu la transition par temps de canicule ^^

Vu l'heure, la faim et la fatigue se font de plus en plus sentir, direction le salon !

Une fois le PIF (désert) franchit, on se retrouve dans un terminal quasi-désert lui aussi.


Voir désert tout court à l'approche du salon.

Forcément, ce dernier est également désert. L'offre y est plutôt famélique, mais il aura le mérite de pouvoir poser nos affaires dans un coin et de pouvoir dormir quelques heures. L'unique agente présente à l'accueil viendra même nous poser une petite assiette apéritive sur notre table pendant notre sommeil, charmante attention !
A notre réveil, le salon s'est un peu plus rempli. Il est tant de documenter un peu les lieux ^^
On commence avec l'élément le plus important ;)

Les non-buveurs de café ne sont pas oubliés.

Quelques Bretzels et madeleines sont proposées.

Le bar à salade est modeste.

Heureusement, l'offre chaude propose une délicieuse soupe de corail-lentilles au lait de coco, une petit tuerie qui fera notre bonheur :)

En voilà un que je suis bien triste d'avoir loupé, alors qu'il était "facilement" prenable il n'y a pas si longtemps :(

Ce salon n'est clairement pas le meilleur du cru, mais il a le mérite de nous avoir offert un espace calme durant nos nombreuses heures d'attente, ce qui fut notre plus grosse attente.

Dehors, le trafic est très succin et pauvre, à l'exception notable de ce JAL sympathique :)

Ou encore de ce bel A350 Ethiopian.

Notre avion étant quelque peu à la bourre (1h de retard), nous étions guère pressés de quitter le salon, mais un coup de fil de la porte nous apprend que celle-ci passe en dernier appel, alors même que notre Embraer vient à peine d'arriver à son point de stationnement. Cela sent le pré-embarquement précoce, d'autant plus qu'un seul paxbus sera largement suffisant pour emmener tout ce petit monde.

On découvre en chemin ce superbe 787 de Bamboo Airways, compagnie vietnamienne qui a arrêté ses dessertes long-courrier quelques mois plus tard.

Il est 20h25 et nous sommes les derniers à embarquer. Pour info, l'avion a fait son block arrivée à 20h15. Je trouve que la procédure est très précoce.

Nous sommes néanmoins heureux de ce petit tour sur le tarmac au soleil couchant. Surtout quand on croise l'un des rares CRJ de X-fly portant encore la superbe livrée de Nordica :)

20h30, nous sommes au pied de l'avion mais rien ne se passe. Le coordo sol entre dans la cabine et… plus rien ! Les minutes passent lentement, longuement… Surtout qu'il fait une chaleur à crever dans ce bus non climatisé et dont le moteur tournera en permanence.
20h50 : nous voyons enfin du mouvement : l'équipe de ménage sort de l'avion, et enfin le pouce levé du coordo à 20h55 signe la fin de cette attente interminable.
Je n'ai aucun problème concernant un retard dans la préparation de l'avion, il faut du temps incompressible pour bien faire les choses. Mais pourquoi lancer un pré-embarquement aussi précoce et envoyer un paxbus alors que l'équipe ménage ne devait avoir même pas commencé ?
Heureusement, cette fois c'est la bonne :)

Pouvoir fouler le tarmac et s'approcher si proche des ailes est un petit plaisir qui redonne immédiatement le sourire !


Je suis heureux d'être tombé sur une "vieille" livrée. Il faut savoir se satisfaire de ce que l'on a sous les yeux ;)

Comme nous fermons la marche et que le personnel au sol n'est guère photophobe, j'en profite pour mitrailler l'avion. Ca n'est pas aussi dépaysant qu'un ATR Air New Zealand, mais ça vole quand même, alors ça reste génial ;)

L'oiseau du jour est le F-HBLD, livré neuf à Regional en 2007, et passé de facto chez Hop en 2016.

Comme on va rater le coucher de soleil en vol, autant en profiter à fond avant de rentrer. De toute façon, ça bouchonne ^^

A bord, on retrouve cette cabine très confortable et bien connue, avec son pas généreux et ses sièges moelleux.

La porte est fermée, mais pas celle du cockpit, ce qui permet d'observer les dernier préparatifs.

Les 2 PNC sont très sympas, et on se voit offrir ces 2 premiers éléments. Si on les mélange, est-ce qu'on obtient de l'eau fraîche ? ^^

21h20, le soleil poursuit sa course mais nous n'avons toujours pas commencé la nôtre. Le CDB finira par prendre la parole en indiquant que les restrictions ATC nous imposent un créneau départ dans une grosse demi-heure et qu'ils travaillent d'arrache-pied à réduire ce temps.
Il s'excuse aussi de l'embarquement trop précoce, il ne sait pas qui a donné le top embarquement alors que l'avion était loin d'être prêt.
Merci pour les explications, une longue attente passe toujours mieux lorsqu'on sait un peu ce qu'il se passe.

Après une demi-heure où Morphée nous aura vaincus, c'est enfin le top départ !

Nous avons pile 2h de retard. On s'en serait bien passé vu notre fatigue mais comme toujours, il faut relativiser : nous sommes encore en vacances, le vol n'est pas supprimé, le retard ne devrait plus s'aggraver et en plus, il reste encore un peu de crépuscule dans le ciel : bref, tout va bien qui finit bien !

Cela mérite un petit instant bibi pour fêter cela ^^

Cela bouchonne pas mal au départ, nous sommes n°3.

Et finalement, on va vraiment finir par s'envoler !
Tschüss FRA, et pas fâchés de s'en aller ^^

La magie du vol de nuit opérera…

… jusqu'au retour des reflets intampestifs. Allez, c'est pour la bonne cause ;)

D'autant plus que le plat du jour est excellent.


Je suis particulièrement heureux de fêter mes retrouvailles avec le Cantal ^^

Quelques fines bulles ne seront pas de refus pour fêter la fin de notre voyage :)

La tartelette aux pommes est excellente :)

Le temps passe vite là-haut, et nous voici en approche au-dessus de l'est Parisien.


Dernières minutes d'envol avant un bon repos sur le plancher des vaches :
Nous ferons block à 23h, soit H+1h40. Cela aurait pu être mieux comme pire, donc on est content d'être arrivés pas trop tard.
Le CDB nous informe que le T2G est fermé et qu'un paxbus nous amènera directement au T2F. Ce serait une excellente nouvelle si les RER fonctionnaient encore. Mais en ce soir de travaux (habituels), il faudra se contenter de Noctiliens, ou de taxis/VTC.

Le temps de faire le tour de l'avion, nous avons le temps de voir que nos 2 valises sont bien là ;)

Bonne nuit Hotel Delta !

On ferme la marche pour pouvoir mieux l'ouvrir en sortant ;)

Une dizaine de minutes plus tard, nous voici au carrousel libérateur.

Et nos valises ne devraient plus traîner.

On aura la mauvaise surprise de constater que nos 2 valises ne sortiront pas indemnes de ce dernier vol : la grosse bertha toute neuve verra de belles rayures blanches tout le long de ses 2 faces tandis que la moyenne bertha d'un certain âge voit une de ses faces fendues.
J'ai bien tenté de régler la chose avec le service client d'AF qui dédouanera d'abord sa responsabilité en accusant FRA (ce que je crois volontiers, mais ça n'est pas le propos). AF refusera ensuite de nous proposer un geste concernant la valise rayée, et nous proposera en échange un remboursement de la valise cassée sous réserve de lui fournir un justificatif d'achat. Pour une valise vieille de dix ans, la blague aurait été bonne dans un autre contexte. 10 échanges de mails ne finiront pas par les faire plier, on a donc laissé tomber au bout de 6 mois d'échanges infructueux.
Enfin, dernier point pas très sympathique concernant le retour. En cette soirée de fermeture du RER pour cause de travaux, les VTC sont pris d'assault avec des tarifs assez décoiffants (100-110€ chez Uber/Bolt…)
Sans aucune hésitation, nous rentrerons donc dans notre XIIIe arrondissement en taxi. Ce dernier aura tenté de nous arnaquer en nous sortant un "forfait majoré de nuit" : 85€ fixes (alors que c'est placardé partout dans son taxi, bien essayé !) payables uniquement en espèce parce que son TPE est HS. Le ton est vite monté de sa part face à notre refus, et sous la menace de le dénoncer aux autorités avec son numéro de matricule, il accepte bizarrement le tarif forfaitaire légal. Et lorsqu'on lui annonce qu'on ne paiera pas autrement que par CB, bizarrement son TPE fonctionne. Paris vous aime ^^
Malgré ce retour franchement mitigé à la vie quotidienne, ce tour du monde se sera déroulé presque sans accrocs et nous laissent imbibés de tous ces paysages merveilleux rencontrés sur notre chemin. Plus de 2 ans encore après ce voyage, nous en sommes toujours autant nostalgiques et j'ai eu un plaisir fou à rédiger ces récits si longtemps après les avoir vécus.
J'espère que toute cette série vous aura plu. Un immense merci pour votre lecture et vos commentaires, et à bientôt pour d'autres aventures ! ;)