Bonjour à tous !
C'est parti pour le dernier tiers de notre voyage en Nouvelle Zélande qui se déroulera au cœur des Alpes du Sud. D'un point de vue pratique, Queenstown est l'étape centrale idéale qui permet de rayonner dans les alentours, mais pas que ! C'est aussi un aéroport de montagne aux approches et départs atypiques, avec des procédures qui ne sont pas sans rappeler Innsbruck ;)
Pour s'y rendre, rien de mieux qu'un petit vol en ATR 72-600 (hélas, toujours pas de DHC-8-300 sur notre itinéraire idéal ^^).
Petit rappel du routing ci-dessous, et vous trouverez en fin de FR le dernier gros bonus de ce voyage ;)
Enchainement de vols
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- 8CHC → ZQN | Air New Zealand | ATR 72-600 | Y + Bonus Île du Sud (Milford Sound, Mt Cook, Lac Tekapo…)
Bien qu'étant arrivés à Christchurch par bus depuis Picton et Kaikoura, nous avions loué notre voiture depuis l'aéroport la veille, afin d'éviter d'emprunter le jour J les bus avec nos grosses valises et sac à dos qui s'alourdissent de plus en plus ^^
Le trajet en bus est très facile, la nouvelle gare routière de Christchurch étant hyper pratique et bien agencée, sans oublier la AT-Hop card qui permet d'emprunter tous les bus urbains du pays. Très pratique !
Quand à l'accès routier, il est lui aussi d'une très grande simplicité. Encore une fois, nous avons évité les agences internationales au profit des agences locales et les formalités de retour sont extrêmement rapides chez celles-ci.

Une fois à l'intérieur du terminal, on est tout de suite mis dans le bain avec une exposition temporaire dédiée à l'Antarctique. C'est en effet depuis l'aéroport de Christchurch que décollent tous les appareils desservant la base américaine de McMurdo, la plus grosse plateforme aérienne du continent blanc avec ses 4Km de piste intégralement sur la banquise, et où se posent régulièrement des C17, A319, 757 et même A340-300 durant toute la saison estivale.

Une partie de l'exposition est également consacrée à Sir Edmund Hillary, le célèbre premier alpiniste à avoir gravi l'Everest en compagnie de Tenzing Norgay.


Christchurch disposant d'une longue piste de 3Km, quelques vols internationaux sont proposés au départ de CHC. Mais l'essentiel des vols sont évidemment domestiques, presque tous à destination de l'Île du Nord. Ceux de Invecargill (pour rejoindre ensuite la Steward Island) et Hokitika (pour se rapprocher du Franz Joseph Glacier, et retour par le superbe transalpine train) étaient sur ma to-do-list, qui plus est exploités en DHC-8-300 !
Mais encore une fois, nous manquions de temps, et le choix fut difficile (d'autant plus que la météo alpine est encore bien plus perturbée que le reste du Pays, en particulier la côte ouest où il pleut jusqu'à 300 jours par an (et je ne parle pas du vent ^^).

On se dirige vers les bornes automatiques que nous commençons à bien connaître !

Petit pesage qui commence à être compliqué avec la franchise limitée à 22Kg sur les petits modules ^^

Après un meilleur répartissement de la charge marchande, on récupère ensuite nos sésames.

Qui dit petit module, dit absence de PIF !
On est donc libres de vaquer à nos occupations, à l'intérieur ou l'extérieur, et revenir à l'heure d'embarquement. Et pour ceux qui voyagent sans bagages, on peut littéralement se pointer 5min avant l'embarquement. Le pied absolu !

La salle d'attente est vaste et moderne, avec encore une fois une superbe architecture. Je suis définitivement fan des aéroports néo-zélandais !

Avec qui plus est une excellente vue sur le tarmac !

Tous les embarquement de petits modules s'effectuent les uns après les autres depuis l'unique porte.

C'est après le contrôle des BP que nous sommes dirigés vers la bonne porte.

Et nous arrivons directement au pied de l'oiseau du jour, un ATR 72-600 livré neuf à Mount Cook Airlines en 2018. Cette compagnie opérait sous la marque Air New Zealand Link et les deux ont été dissoutes en 2019, et la maison mère Air New Zealand en a repris directement le contrôle.

Un petit fuselage shot depuis la passerelle "spéciale ATR".

Quelles belles livrée et dérive !

A bord, on retrouve la cabine Armonia habituelle.

Avec un bon legroom, mon bazar à mes pieds pouvant en témoigner ^^

On retrouve l'habituel magazine de bord, ainsi qu'une safety card qui n'aura pas besoin de rejoindre sa camarade dans mon sac ^^

Nous sommes placés évidemment à ma place préférée sur turboprop. A noter que tous les sièges étaient sélectionnables à l'avance moyennant paiement, pas donné d'ailleurs (10-15€ la place selon les vols).
L'hélice est solidement arrimée, pour éviter quelle ne tourne avec le vent toujours aussi fort.

Petit instant bibi ;)

L'avion sera loin d'être plein.

Nous mettrons en route à 11h00 précises.

Et après 3min de roulage, nous sommes déjà prêts au départ.

Kia Ora Christchurch !

Tout au fond, sous le moteur, on devine la péninsule très montagneuse de Banks (où se situe le village d'Akaroa, voir le précédent bonus). Le reste des environs est constitué de la plus grande plaine du pays.

Au loin, le Lake Ellesmere alias Te Waihora.

Puis nous survolons l'embouchure de la Rakaia River.

Et ensuite, la Rangitata River.

Les meilleures places étaient incontestablement du côté droit. J'y avais réfléchi longuement en ce qui concernant l'approche, mais j'avais totalement omis d'étudier les points de vue en croisière. Heureusement que j'ai un bon zoom et pas de tête de voisin dans l'axe ^^

L'abondance de sommets immaculés dissimulent néanmoins un enneigement assez hétéroclite, selon les versants et leur position.
En effet, les vents dominant venant quasiment exclusivement de l'Ouest (plus ou moins Nord ou Sud), les précipitations sont ultra abondantes sur l'ensemble de la côte ouest (où l'on peut retrouver des forêts quasi tropicales jusqu'à 1000m d'altitude sous la neige ^^), tandis que les versants et contreforts côté Est sont ultra secs, lié à un effet de foehn permanent (seuls endroit de Nouvelle Zélande où l'on peut trouver une végétation rase et sèche).

Et enfin, ci-dessous, le point culminant de la Nouvelle Zélande : l'Aoraki, alias Mt Cook (3724m), sur la gauche. A droite, le Mt Tasman, alias Te Horokōau (3497m). Ce massif connaît un climat assez similaire à l'Islande, la calotte glaciaire est ainsi conséquente, avec des front glaciaires descendant jusqu'à 500m d'altitude seulement sur les versant ouest les plus exposés aux précipitations (comme le Fox Glacier / Te Moeka o Tuawe ou encore le célèbre Franz Joseph Glacier / Ka Roimata o Hine Hukatere).


Pendant ce temps, sur notre gauche, c'est plat !

Quand au catering, nous auront le droit à de l'eau, café ou thé, et un très bon cookie. J'opterai pour le café…

…tandis que F-OITNette choisira le thé, servit dans la plus pure tradition britannique (version moderne) avec du lait en poudre ;)

Côté gauche, on commence enfin, nous aussi, à apercevoir les Alpes, mais on est justement du côté "foehné", avec une végétation sèche et un enneigement très succin. Ici, nous survolons la Hauwkdun Range, culminant à 1879m.


Le Mount Omarama (1746m).

Top of Descent…

…accompagné des traditionnels bonbons.

Nous survolons la vallée de la Clutha River / Mata-Au. Au fond, le lac Dunstan.

Puis nous nous rapprochons progressivement des sommets enneigés…

…voire franchement ! Un petit point de navigation s'impose !

Il n'existe en effet que deux approches possibles (si on élimine la très courte piste 14/32, utilisée uniquement par l'aviation générale et appareils STOL). Du côté 05, on survole le Lac Wakatipu, donc pas trop de difficultés (sauf en cas de remise de gaz). Mais du côté 23, c'est beaucoup plus intéressant, car la trajectoire slalome au fond d'une profonde vallée en courte finale (comme le point LARAV à franchir à 3000 pieds, entourés de sommets de 5000 à 7625ft). En cas de remise de gaz, en particulier en N-1 (c'est-à-dire avec une panne moteur), la trajectoire à suivre est également bien précise pour éviter tout conflit avec le relief.

Par chance, nous nous poserons justement en piste 23 :)
Au fond, le lac Dunstan…

…au bout duquel nous retrouvons la ville de Cornwell.

Et c'est partit pour la partie de slalom ^^

Au passage, l'équipage passe le régime moteur de "AUTO" à "100%" de puissance afin de freiner efficacement durant cette descente avec pente élevée (habituellement sur ATR, le régime moteur reste jusqu'à 82% durant toute l'approche, sauf en cas de remise de gaz).

On contourne le massif des Remarkables, dominé par le Double Cone (2319m).

Cela commence à bien secouer comme il faut :)


Notre ombre se rapproche.

On survole la Kawarau River.

En courte finale, on distingue la plateforme aéroportuaire située en hauteur, façon porte avion ^^


Et chblouf !

Vous pouvez revivre l'intégralité de l'approche ci-dessous :
Au sol, on croise pas mal d'appareils Jetstar. Si certains d'entre eux assurent des vols vers Auckland, les autres relient directement Queenstown à l'Australie. L'Australie a beau être dotée de nombreuses stations de ski, un nombre important d'Australiens viennent pratiquer leurs activités de glisses en Nouvelle Zélande.
En terme de gestion de carburant, ça ne doit pas être évident, vu la distance à parcourir et la courte piste de seulement 1891m.

Nous ferons bloc à H-5.

On ne se presse pas trop et sortirons (presque) bons derniers.

Encore un superbe vol en excellente compagnie :)

Le tout dans un cadre absolument magnifique.

Un dernier regard vers l'oiseau du jour, revêtu de cette superbe livrée :)

Un des nombreux A32x de NZ, reliant Queenstown à Wellington et Auckland.

La partie du terminal où nous arrivons peut-être fermée au grand public, selon le type d'avion reçu : elle est soit ouverte pour les ATR (comme ici), soit fermée pour les gros modules (avec passage du PIF obligatoire).

On croise encore de chouettes maquettes !

Par ici, le PIF des départs domestiques pour les avions de +100pax.

Le tableau des arrivées.

Nos deux valises nous attendent déjà sur le carrousel. Top efficace NZ !

Nous voyageons certes "légers" par rapport aux Australiens et leurs skis ^^

Avant d'entamer le road trip, une halte ravitaillement s'impose.

Avec deux portions de lasagnes pour 15€, on peut dire que ZQN est un aéroport plutôt bon marché ;)

Et comme le montre l'offre liquide de la supérette avoisinante, les néo-zélandais ont le vin joyeux ;)

On ira récupérer notre voiture de location, un 4x4 discount dans une agence locale un peu paumée mais qui dispose d'une navette gratuite. Ayant privilégié les enseignes locales au détriment des grandes marques internationales, je serai tombé à chaque fois sur des agents n'ayant jamais vu de permis de conduire français à 3 volets. Leur tête circonspecte face à ce bout de carton qui tient mal l'humidité était assez mémorable ^^
Il est maintenant temps de repartir en exploration !

Notre approche selon FR24.

Un grand merci pour votre lecture :)
Je vous propose ci-dessous un bonus consacré à l'exploration des Alpes du Sud (du Milford Sound au Lac Tekapo).
Merci pour ton report.
Absence de PIF c'est la fluidité la plus totale.
A bord c'est confort avec petite collation ; le plus interessant au final ce sera les belles vues depuis le hublot. Dommage de devoir payer pour ses sièges tout de même !
Très sympa le bonus sur l'ile du Sud. La NZ c'est magnifique !
A+