Bonjour à tous,
On continue le périple néo-zélandais avec le second épisode chat noir du voyage sur LE vol domestique que j'attendais le plus (sinon ça ne serait pas drôle…)
La veille, le calme tout relatif en fin de journée couplé à l'horizon bien noir, archétype du calme avant la tempête, ne nous laissait déjà rien présager de bon. Et le vent qui s'est mis à siffler et gronder fort toute la nuit n'a pas atténué nos craintes (rafales à 130Km/h d'après le metservice).
Au petit matin du jour J, le vent s'était relativement calmé (plus que 80km/h en rafales) et les 2 premiers vols au départ de New Plymouth ont pu décoller. J'étais alors naïvement confiant, malgré un premier sms d'alerte.

Mais voilà, au moment de lever l'ancre, la sentence tombe :

Merdoum ! Et voici comment notre unique vol en DHC-8-300 nous passe sous le nez ! On se dépêche de rejoindre l'aéroport à seulement 15min de l'hôtel. Dans ce genre de situation, il ne faut surtout pas louper la moindre option de substitution.
Le vent ne passera pas inaperçu, que ce soit sur la route où à pied. Et vu les prévisions météo, on comprend aisément que ça va être compliqué de décoller d'ici la prochaine accalmie dans 2 jours.

On retrouve le superbe et petit aérogare moderne, même si mon esprit un tantinet préoccupé n'en profite pas beaucoup.

A l'intérieur, on retrouve tout ce qu'il faut pour l'agrément avec un café/bar/resto plutôt bon marché.

La salle d'attente est également vaste. Je rappelle que New Plymouth n'est desservie que par des petits modules de moins de 100 places, et donc est dispensé de PIF. Cette caractéristique, couplé au bâtiment moderne et élégant, en fera l'un de mes aéroports préférés !

Sur notre droite, on retrouve le carrousel à bagages…

…ainsi que les vols à venir, ça se passe de commentaires ^^
Notre vol initial était celui de 10h30. Un petit saut de puce express vers Wellington à vol d'oiseau, mais qui par la route demande pas moins de 6h. Les vols de l'après-midi ne semblent pas encore annulés, on va aller se renseigner.

Une fois au comptoir NZ, on apprend que l'ensemble des vols de la journée sont considérés comme annulés et donc aucun report n'est assuré sur l'un d'entre eux. L'unique solution est d'attendre soit le lendemain matin le même vol direct NPL-WLG, soit embarquer dans un bus pour Auckland qui part très bientôt, puis enchaîner sur un vol vers Wellington.

Ce dilemme est difficile à trancher en quelques minutes, tant la météo semble incertaine sur les deux prochains jours, et je suis partagé entre retenter ma chance sur le vol du lendemain avec le type avion tant désiré mais qui pose un problème car nous avions une location de voiture avec pas mal de route à faire, ou tirer une croix définitivement sur le Dash 8, retourner une nouvelle fois sur Auckland et attraper un A320.
La météo à Wellington est toute aussi dégradée mais d'après FR24, les vols en A320 semblent se maintenir (contrairement aux ATR et Dash). Rester à New Plymouth me semble bien trop risqué.
La solution idéale serait d'emprunter le réseau de bus Intercity, mais l'unique bus New Plymouth - Wellington du jour est déjà parti.
Et la perspective de rester 24h supplémentaires à New Plymouth, sans voiture et par une météo aussi dégradée ne m'enchante guère. Autant admirer les paysages depuis le bus.
Bref, on n'a pas le choix, va pour un retour à Auckland. Les agents NZ, très sympas, nous proposent par sécurité une grosse marge à AKL, mais nous invitent dès notre arrivée à nous faire reprogrammé sur le vol précédent s'il est encore ouvert à l'enregistrement.
Voici donc le reçu, notre unique sésame pour rejoindre AKL ^^

L'application confirmera dans la foulée le changement de vol, en format plus lisible ^^

En prévision du long trajet, on ira faire quelques courses au bar/café, ce qui me donne l'occasion d'admirer ces superbes maquettes d'un peu plus proche ^^

Un dernier regard vers ce qui devait être notre DHC-8-300, qui est là, à portée de main. Je ne vous cache pas que ce fut dur !

C'est d'autant plus rageant que ce modèle d'avion, rarissime en Europe, vole encore massivement en NZ avec pas moins de 23 unités. Le problème étant que cet avion faisait principalement des dessertes Île du Nord <> Île du Sud, option éliminée d'emblée par mon envie d'emprunter le ferry entre les 2 îles. Dans les vols qui restaient, il n'y avait que des doublons d'itinéraires que nous allions faire par la route et qu'il était difficile de caser pour des raisons logistiques et touristiques.
Voyageant avant tout pour découvrir un pays dans lequel nous n'auront probablement plus l'occasion d'y retourner, les critères avgeeks doivent passer au second plan. Il ne restait donc que la ligne NPL-WLG, sans possibilité de doubler la prise pour l'assurer.
Dans ma vie d'avgeek, j'ai souvent eu beaucoup de chance dans ce genre de situations, mais ça ne peut pas marcher à tous les coups.
Voici donc notre routing, hélas quelque peu modifié :
Enchainement de vols
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5NPL → AKL | Air New Zealand | Bus de substitution
- 6AKL → WLG | Air New Zealand | A320-200 | Y + Bonus Palinser Cape, Cook Strait, Kaikoura, Christchurch
- 7Wellington → Picton → Christchurch | Ferry + Bus
L'embarquement pour Auckland se fera donc à bord de cet engin sans ailes. Au moins, NZ fut très réactive dans l'affrètement du bus car puisque nous larguerons les amarres à 10h20, soit dix minutes avant le départ théorique !

Bye bye New Plymouth, une belle ville, de superbes paysages, et une déception avgeek donc ; mais l'essentiel étant de ne perdre qu'une seule journée et sans surcoûts, on s'en sort plutôt bien !

En parlant de chance, on peut aussi dire qu'on en a bien profité la veille avec le Taranaki qui s'est dégagé dans toute sa splendeur, ce qui n'est pas le cas de ce matin, ni de l'avant-veille à notre arrivée. Donc bon, finalement tout n'est pas si mal ^^
Un dernier aperçu de ce magnifique volcan qui se cache à moitié derrière les nuages.

Et même si le trajet routier vers Auckland met environ 6h, le paysage traversé est un merveilleux IFE naturel dont on ne se lasse guère !


A défaut de Dash 8, on est quand même pas mal !

Niveau catering, Air New Zealand dispose visiblement de kit de secours, preuve qu'ils ont l'habitude de gérer la météo capricieuse typique de ce pays. On y retrouve 2 barres chocolatées et des chips de mais, ainsi qu'une bouteille d'eau.
Le conducteur proposera même une pause repas chez une célèbre enseigne de burger américains. A noter que ce sera l'unique fois où je verrai un portier à l'entrée d'un McDo !

Les heures passent et il semblerait que nous soyons proches du but !

En bout de piste, nous croisons la sympathique flotte d'Air Chathams, compagnie avgeek par excellence qui exploitait entre autres du Metroliner et du Saab 340, et qui fut la dernière compagnie au monde à faire voler un Convair 580 en version passager jusqu'en 2021 ! Ayant déjà pris du Metroliner et du Saab 340, l'incertitude liée à la météo et l'isolement des îles Chatham, bien que superbes à visiter, m'avaient incité à y renoncer. Bien m'en a pris, aucun vol n'a desservi l'archipel pendant ces 2 journées, d'où l'intégralité de la flotte visible ci-dessous.
Au moment d'écrire ces lignes, Air Chathams a malheureusement cessé d'exploité les Metroliner, ainsi que son unique DC-3 qui volait exclusivement dans l'archipel.

Une fois débarqués, première chose à faire : direction le comptoir du service client pour tenter d'obtenir le vol précédent. Manque de pot, le vol est complet. Ayant vu sur le reçu que nous avions été replacés aux sièges 03D/03E, je demande s'il reste des hublots disponibles. Affirmatif, me dit-on. Ouf, le sourire revient définitivement sur mon visage : rien ne vaut un hublot, même de nuit ;)
Voici donc nos nouveaux sésames :

Nos deux valises s'en iront ensuite faire un tour de manège.

Le FIDS du jour. Tous les vols annulés sont exclusivement opérés en petit modules, et les 2 vols restants vers New Plymouth en font partie. Heureusement, les A32x volent toujours et tant mieux !

Qui dit vol en A320, dit passage de PIF.

Celui-ci nous prendra 10min à franchir, puis on se retrouve airside avec pas mal de monde, ce qui nous change de NPL !

On peinera à se trouver deux sièges mitoyens tant le terminal est bondé.

Je profiterai qu'il fasse encore jour pour tirer le portrait d'un des nombreux A320 au contact. A défaut de Dash, on se rattrapera avec cette version qui n'était pas du tout au programme. Quelle livrée magnifique !

2h30 plus tard, nous nous apprêtons enfin à embarquer dans un truc qui vole ^^

Avec un embarquement à papattes, sans bus, au grand air et sans pluie. Que demande le peuple ? ^^
Dommage pour nous, nous n'aurons pas le droit à la livrée "all black", mais du moment qu'on décolle, on sera heureux !
L'oiseau du jour est le ZK-OXJ, livré neuf en 2015 après un long voyage via Muscat, Kuala Lumpur et Cairns. C'est moins impressionnant qu'en ATR, certes, mais ça doit être très sympa à vivre :)

Accueil très souriant en porte, et on découvre cette belle cabine qui semble confortable.

Le legroom est très satisfaisant.

Et la littérature essentielle y est disponible. Elle finira là où vous savez ^^

Belle vue sur l'aile, tout est bien qui finit bien ! (enfin, faut quand même qu'on se pose à WLG ^^)

Chose que je n'avais plus vu depuis fort longtemps : les A320 NZ Domestic sont équipés d'écrans collectifs. Ils disposent même d'une safety video (ce qui est rare sur les monocouloirs sans écrans individuels).

Mise en route à H+25, derrière un A320.

Bye bye AKL, cette fois, j'espère ne pas te revoir d'ici la fin du séjour !

Il y a du monde au départ et surtout à l'arrivée sur l'unique piste. On patientera une dizaine de minutes.

Décollage con molto agitato, face à l'est, nous offrant le survol de Manukau.

Puis on prend un cap plein sud. Nous survolons Pukehoe.

L'ambiance durant le vol restera très tamisée avec cet élégant violet. Une aubaine, car cela réduit considérablement les reflets ^^

Au passage, mon petit instant favori que j'ai failli oublier. Inutile de préciser que la consigne restera allumée durant toute la croisière.

Les écrans seront à nouveau déployés et il y sera diffusé un quizz. Je trouve que c'est la forme de divertissement la plus intéressante pour ce genre d'écrans collectifs ^^

D'ailleurs, le quizz ne tourne pas exclusivement autour de la Nouvelle Zélande ;)

A défaut de pizza, c'est le moment de choisir sa pitance. Outre un verre d'eau, nous choisissons chacun l'un des deux choix disponibles : crackers de riz et fromage + pâte de fruit. On complétera avec les chips de mais distribuées dans le car.

Le vol se poursuit avec toujours quelques turbulences qui augmentent au fur et à mesure que nous rejoignons le gros de la perturbation. Quelques trouées nous laissent apercevoir la côte ouest.

Heureusement, le Quizz nous occupe bien !

Après un dernier passage pour distribuer les traditionnels bonbons logotés, nous entamons la descente. Plus nous nous rapprochons du relief et plus ça secoue :)
Et enfin, nous sortons de la couche au-dessus de la baie de Wellington. Il pleut tellement qu'on pourrait se croire dans un sous-marin.

En courte finale au large du port. Cela secoue comme jamais, et j'adore.

L'aéroport étant situé le long d'une petite crête entre la baie et la côte, les cisaillements de vent se font bien sentir, avec quelques dégueulantes impressionnantes.

Go around or not go around ?

Avec une grande finesse, notre Pilot Flying nous proposera un quasi kiss landing malgré les rafales et le vent traversier. Chapeau !
L'aéroport étant d'une taille très modeste, le roulage sera ensuite fort court jusqu'au parking. On croisera un DHC-8-300, tiens donc ? Je ne connais pas ce type avion ^^

Un petit fuselage shot en prenant congé du très sympathique équipage et du non moins sympathique A320.

Puis on regagne le terminal qui semble, lui aussi, tout neuf. Ou du moins rénové il y a peu.

En chemin, on croise cet ATR qui semble prêt au départ malgré la tempête. Et derrière, un très bel A320 Jetstar, compagnie australienne qui relie Wellington à Sidney, et qui propose également quelques vols domestiques.

La partie airside est vraiment très agréable. Et déserte !

Les clins d’œil envers le Seigneur des Anneaux sont très nombreux, vu que la trilogie a été intégralement tournée en NZ (merci wiki !).

Pour rejoindre notre hôtel, vu l'heure et la météo, nous opterons pour Hubert qui est très bon marché. De plus, en NZ, les points de dépose/prise en charge sont clairement identifiables.

Notre route selon FR24.

Merci beaucoup pour votre lecture :)
Je vous propose ci-dessous la suite de notre périple local dans le bonus ;)